Tous
mes voeux pour 1995. Que l'année soit moins décevante pour
tous.
On a eu notre débat sur l'énergie. Heureusement que personne ne s'illusionnait sinon ce serait bien triste. Remarquez je dis débat... Mais si il y a eu débat: dans les régions, participation active d'associations. Il n'y a pas eu débat parlementaire. Il n'y a pas eu beaucoup de participants alternatifs. On a surtout eu le gratin officiel. Mais ça ne fait rien on s'est battu, on a perdu, on recommencera. Je vous livrerai, parce que c'est intéressant, la conclusion du rapport Souviron. Il a maintenu sa position le 15 décembre et EdF n'a pas apprécié son humour. Le coût du programme continue à nous aider mais il faut s'armer d'une patience infinie pour parvenir à des résultats. La région de Perpignan arrive, enfin, à mettre en oeuvre des fermes intégrées (vent, soleil, biomasse); les premières réalisations ontaumoins 15 ans ! Reste le grand combat de l'année, la révision du Traité de Non-Prolifération. Il faut intervenir massivement parce que la reprise des essais peut encore se faire. Un nouveau président va être élu. Posons la question et exigeons des engagements fermes. En ce qui concerne les effets des polluants rien n'est gagné. |
L'amiante dont on pouvait penser que
l'on avait reconnu les effets et que l'on progressait pour une protection
des travailleurs, vient de nouveau sur le tapis. Les industriels sont massivement
intervenus pour mettre en doute les effets. On revient à la lutte
des silicosés. Henri Pézerat a préparé un dossier,
la Gazette vous le livrera dans son prochain numéro.
D'une façon générale il y a négation des effets de la technique sur la santé. C'est très dommageable car si on fait un effort de prise en compte du danger ce n'est pas plus cher pour la société. C'est un peu pénalisant, à court terme pour l'industrie mais totalement rentable sur le long terme parce que les travailleurs restent efficaces. Il faut inlassablement intervenir sur le sujet et n'invoquons pas le chômage, il a bon dos. Plus personne ne doit vendre sa santé pour vivre. Et pourtant notre société qui préfère l'intérim crée les conditions de maladies professionnelles, évidemment non reconnues. Toujours le principe «pas vu, pas pris». Je vous présente un point sur le MOX avec des textes officiels et l'annonce de la poursuite de la lutte par le collectif «Stop-Mélox» qui a perdu et doit même payer les frais des procès. On continue avec les déchets, dossier toujours brûlant et dont il faut craindre que la conduite ne soit pas satisfaisante pour les populations. p.1
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Et
la Gazette vous présente la nouvelle association d'information
le GSIEN-LYON.
Espérons que cela diversifiera les possibilités. Le GSIEN-Lyon s'est impliqué dans les problèmes de désarmement nucléaire. C'est une voie difficile mais très importante. Pour finir nous publions un dossier sur Tchernobyl, dossier IPSN. Nous ferons un retour sur ce dossier dans un prochain numéro. Rien sur Superphénix mais malheureusement il remue toujours. Quant à Phénix, même si on ne comprend pas son comportement et qu'il a des problèmes de corrosion, il est reparti, il fallait bien, sinon il aurait eu besoin d'une enquête publique et ce réacteur est indispensable aux essais pour incinérer: incinérer Superphénix? mais non des déchets. C'est génial, toutes les expériences n'ont jamais pu être quantifiées: on sait qu'on peut introduire une aiguille de combustible différente dans un assemblage sans faire péter le réacteur mais pour savoir ce qu'on a vraiment fait fissionner il faudra encore travailler. Comme dit Souviron, cessons de toujours se rapporter au «Il n'est pas nécessaire de réussir pour entreprendre» cher au coeur des chercheurs et des nucléocrates. Il faudrait se résoudre à faire des bilans. A nous de les demander. Vous avez commencé vos réabonnements. La Gazette est dans le rouge mais ça tient tout de même. Essayez de nous faire connaître. Vendez-en dans vos manifestations. MERCI de vos lettres, de votre amitié. Merci de vos nouvelles, de vos articles. Bonne Année à tous.
Un point sur le sujet avec une série de documents émanant du CSSIN, d'EDF. Le MOX a été imposé pour justifier la poursuite du retraitement et les documents vous sont livrés pour mieux vous battre. Comme plus on est de fou plus on rit mais surtout plus on est efficace, voici l'annonce de la création d'un "COLLECTIF NATIONAL ANTI-PLUTONIUM" |
Voici leur lettre de création:
"L'option du retraitement du combustible usé
et de l'emploi du plutonium extrait comme combustible, à la place
de 1' uranium, pratiquée principalement par la France, la Suisse,
l'Allemagne et bientôt le Japon et la Belgique est:
CONTACT
p.2
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