Notre correspondant auprès
de la centrale de Belleville nous adresse des nouvelles en direct de la
centrale et de sa CLI. Il est important de souligner qu'on y a parlé
des incidents sur les grappes de contrôle. On y a évoqué
le problème du personnel. La CLI a renouvelé sa demande d'enquête
épidémiologique. En particulier avant la distribution d'iode
un état de la santé des population serait un bien. De plus
en cas d'incident avec rejet ce serait plus facile pour estimer les effets
du rejet. De toute fa çon une centrale ayant une autorisation de
rejet liquide et gazeux, autorisation limitée par des estimations
de risque potentiel, c'est une voie responsable d'essayer d'estimer les
effets de ces rejets.
La CLI fonctionne grâce à la présence d'associations écologistes très actives. C'est effectivement la bonne méthode, il faut interroger sans relâche et exiger des réponses pour que la sûreté et donc la sécurité des populations soit à un niveau suffisant.. EdF doit encore faire des progrès dans ces rapport avec les Commissions locales. De même la DSIN doit aussi prendre des contacts. Il serait très intéressant que les CLI aient plus de contacts avec le CSSIN (chargé de l'information). Nous soulignerons que des progrès sont encours mais il faut persévérer pour que ce soit vraiment mieux. En tout cas je remercie mes correspondants sur site qui me permettent de mieux suivre ce qui se passe dans notre parc. Tout va bien sur le front du nucléaire? Oui et non: (suite)
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Des défauts apparaissent, défauts dits génériques donc affectant un palier tout entier ou partie. Il s'agit pour l'essentiel d'un défaut de surveillance qui n'a pas conduit à l'incident mais dénote un relâchement EdF, heureusement compensé par la vigilance de la DSIN. - tenue aux séismes non conforme, - mauvais fonctionnement des grappes de commandes sur les 1300 MWé De même nous vous avions fait part des problèmes des grappes de commande. Finalement EdF est revenu à la conception des 1300 Mwé. Deux points important viennent de se concrétiser. - les autorisations de rejets radioactif (sauf pour le tritium) ont été réduites d' un facteur 5. - les autorisations de rejets chimiques sont publiés en même temps que la partie radioactive. Le point a également été fait sur Superphénix. Depuis ce papier l'autorisation de faire une incursion à 90 % a été acceptée par la DSIN mais comme SPX va de petits arrêts en petits arrêts il n'est pas sûr qu'il puisse faire ce fonctionnement avant janvier 97, date à laquelle on va enfin introduire les assemblages acier destinés à rendre SPX moins surgénérateur (est-il seulement producteur d'électricité...). Il est vrai que pour réaliser cette opération, il faut que l'APEC (Atelier Pour l'Évacuation du Combustible) ait l'autorisation de fonctionner!! Quant à la suite, on verra plus tard. Avouez qu'on a tout de même de la chance. Ce qu'on peut regretter c'est que le rapport de la Cour des comptes sur SPX soit finalement lettre morte. Et pourtant... p.5
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Le Directeur de la Sûreté
des Installations Nucléaires vient de reclasser au niveau 2 de l'échelle
INÈS deux incidents qui avaient été dans un premier
temps classés au niveau 1 de cette échelle.
Le premier touche potentiellement l'ensemble du palier 900 MWé sauf les sites de Bugey, Cruas et Fessenheim. Il est relatif à une tenue au séisme non conforme au rapport de sûreté de l'enveloppe en béton (appelée puits de cuve) qui entoure la cuve du réacteur pour la protéger. Sa mise en évidence remonte au 13 mai1996. Le deuxième est susceptible de toucher plusieurs réacteurs du palier 1300 MWé. Il s'agit d'un blocage inexpliqué en position haute de l'une des grappes de commande du réacteur de Belleville1 le 6 avril 1996. Un blocage analogue s'était aussi produit sur le réacteur de Paluel 3 le 14 octobre 1995. Ci-joint une description de chacun de ces événements, disponible dans l'après-midi du 17 juillet 1996 sur 3614 Magnuc (rubrique Flash). Anomalies génériques
Mauvais fonctionnement des grappes de commande (réacteurs
de 1300 MWé)
(suite)
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suite:
Pour contrôler la réaction nucléaire dans le coeur du réacteur, l'exploitant dispose de deux moyens principaux: - ajuster la concentration en bore du circuit primaire, le bore ayant la propriété d'absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire; - introduire les grappes de commande dans le coeur ou les en retirer, les grappes de commande contenant des matériaux absorbant les neutrons. La chute des grappes de commande permet d'arrêter immédiatement la réaction nucléaire. Afin de vérifier le bon fonctionnement des matériels, l'exploitant réalise des essais périodiques. Dans le cas présent, lors d'un essai bimensuel de manoeuvrabilité des grappes de commande, une grappe a été, par erreur, introduite trop profondément dans le coeur. Dans cette configuration anormale des grappes de commande, le système de surveillance de répartition du flux neutronique a détecté une anomalie et a déclenché l'arrêt automatique du réacteur. Au cours de cet arrêt automatique, une grappe est restée bloquée en position haute, au lieu de chuter. La réaction nucléaire a été néanmoins étouffée, car une telle anomalie a été prévue à la conception du système d'arrêt automatique du réacteur. Lors des essais de chute de grappes effectués par l'exploitant après l'incident, afin d'identifier l'origine du blocage, l'anomalie ne s'est pas reproduite. Un incident similaire, de blocage d'une grappe de commande lors d'une séquence d'arrêt d'urgence, a déjà eu lieu sur le réacteur 3 de Paluel, le 14 octobre 1995. Toutefois, contrairement à l'incident de Belleville, l'arrêt d'urgence de Paluel n'était pas requis du point de vue de la sûreté. L'origine de ces deux cas de blocage à caractère fugitif reste à ce jour inconnue. En particulier, l'expertise du mécanisme de la grappe de commande de Paluel, confiée à un prestataire chez lequel la DSIN a effectué une visite de surveillance le 20 mars 1996, n'a pas permis d'identifier les causes du blocage. Une surveillance du bon fonctionnement des grappes de commande du réacteur 1 de Belleville a été mise en place par l'exploitant afin de détecter, de manière précoce, tout signe précurseur d'un éventuel blocage. Par ailleurs, le mécanisme de commande de la grappe incriminée sera démonté et expertisé dès le prochain arrêt pour rechargement qui aura lieu en octobre 1996. En complément, la DSIN a demandé à l'exploitant, le 25 avril 1996, de lui proposer un programme renforcé d'essais et de contrôles de la bonne manoeuvrabilité de toutes les grappes, notamment lors des arrêts automatiques, et de l'informer des investigations menées pour déterminer les causes des blocages de grappes à caractère fugitif, tels que ceux survenus à Belleville et Paluel. En raison de la défaillance d'un système de sauvegarde, au moment où il était requis pour la sûreté du réacteur, l'incident de Belleville, dans un premier temps classé au niveau 1 de l'échelle INES, a été reclassé par le directeur de la sûreté des installations nucléaires au niveau 2. Autres anomalies affectant les grappes de commande
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