Le bois combustible
Le
bois combustible est, après l'hydraulique, notre principale ressource
énergétique renouvelable. Avec 9,1 Mtep, notre
production de bois combustible est supérieure à nos productions
nationales de charbon, de gaz et de pétrole réunies.
Les actions visent à
organiser de manière durable l'utilisation du bois à des
fins énergétiques en structurant l'offre de bois (production
et transport) et en consolidant la demande (chauffage des bâtiments
collectifs résidentiels, tertiaires ou industriels). A cette fin,
deux programmes ont été mis en œuvre par l'Ademe à
la demande des pouvoirs publics.
Le Plan "bois-énergie et développement
local",
Lancé en 1994 en
liaison avec les régions, a conduit au 1er janvier 1999 à
la réalisation de 188 chaufferies (120 dans le secteur de l'habitat
collectif et 68 dans les secteurs industriel et tertiaire), pour une puissance
installée globale de 150 MW et consommant 36 000 tep/ an de bois.
Ces installations représentent un investissement total de 345 MF.
Elles ont bénéficié d'une subvention totale de 75
MF dont 47 MF provenant de l'État (Ademe).
Le Plan "bois-déchets",
Annoncé par
Christian Pierret en février 1998, vise à encourager l'utilisation
énergétique des déchets de bois de toute nature en
évitant ainsi leur mise en décharge. Il comporte une procédure
d'aide à la décision (jusqu'à 50% de la prestation
de conseil) et une procédure de d'aide à l'investissement
(jusqu'à 40% de l'investissement). Les premières aides à
l'investissement ont été accordées dans le cadre du
Fonds de modernisation de la gestion des déchets (FMGD).
L'Ademe consacrera désormais
une enveloppe de l'ordre de 65 MF/an pour des actions diversifiées
en faveur du bois-énergie, au plus proche des besoins exprimés
par les porteurs de projets locaux (aides à la décision,
à la démonstration et à l'investissement).
L'Éolien
L'appel à propositions
EOLE 2005 vise à doter la France,
à l'horizon 2005, d'une capacité éolienne de 250 à
500 MW. Le mécanisme retenu, un appel à propositions où
le prix d'achat proposé par le contractant est déterminant,
vise à faire émerger les projets les plus proches de la compétitivité.
Un premier appel à
propositions pour 50 MW s'est traduit en 1997 par la sélection de
20 projets d'une capacité totale de 77,5 MW.
La première tranche,
réservée à la Corse et aux DOM, du deuxième
appel à propositions a permis la sélection de 11 projets
d'une capacité totale de 47,8 MW (pour 25 MW proposés).
L'impact actuel d'EOLE
2005 consiste donc à installer 125,3 MW éoliens avant la
fin de l'an 2000.
La deuxième tranche
du deuxième appel a propositions, réservée a la France
continentale a été publiée avec pour date de dépôt
des projets le 30 avril 1999. Elle porte sur une capacité de 75
MW même si EDF a reçu des propositions bien supérieures.
Le programme EOLE 2005
a permis l'émergence ou le renforcement d'une industrie française
de l'éolien (Jeumont Industrie, Vergnet...) et d'entreprises nationales
d'exploitation de fermes éoliennes. Le prix de rachat de l'électricité
d'origine éolienne proposé à EDF par les porteurs
de projets poursuit sa décroissance (de 0,38 à 0,34 F/kWh).
La filière devrait être pleinement compétitive à
moyen terme.
Pour assurer dans la continuité,
sans arrêt ni à-coup, le développement harmonieux de
la filière éolienne, Christian Pierret a demandé à
EDF de lancer un nouvel appel à proposition fin 1999 pour 100 MW.
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Le solaire thermique
Le programme "20 000
chauffe-eau solaires dans les DOM" avait pour objectif l'installation
en 5 ans de 20.000 chauffe-eau solaires dans les Antilles, la Guyane et
la Réunion. Ces moyens de production d'eau chaude sanitaire sont
en effet bien adaptés au climat de ces régions et de plus,
les énergies concurrente. (électricité) ont un coût
de production ou de mise à disposition élevé.
Au 1er janvier 1999, près
de 15 000 chauffe-eau solaires ont été installés dans
le cadre du programme. Grâce à l'effet de série qu'il
induit, le prix unitaire d'acquisition des chauffe-eau solaires a connu
une décroissance de 30%. En outre, des réseaux locaux performants
de maintenance et de réparation ont été créés.
Pour intensifier cette
action, Christian Pierret a donné son accord à l'Ademe pour
la mise en œuvre, en liaison avec les régions volontaires, d'un
nouveau programme, HELIOS 2006, destiné à soutenir
en métropole le développement des chauffe-eau solaires et
du plancher solaire direct, doté d'un budget de 30 MF/an.
L'électrification des
sites isolés
Depuis 1995, une enveloppe
spéciale de 100 MF par an a été constituée
au sein du Fonds d'Amortissement des charges d'Électrification (Face)
afin
d'assurer le financement d'actions de maîtrise de l'énergie
ou d'installations décentralisées de production d'électricité
par énergies renouvelables.
Il est en effet souvent
moins coûteux pour la collectivité d'agir sur la demande d'électricité
ou d'installer des moyens décentralisés de production que
de renforcer ou de créer à grand frais une ligne électrique
pour satisfaire les besoins d'un site isolé.
A la fin de 1998, 1128
sites (dont 656 dans les DOM) ont obtenu un financement pour acquérir
un équipement en énergies renouvelables. Ils représentent
une puissance installée de 914 kW, dont les 2/3 en photovoltaïque.
Près de 1 400 km de lignes électriques ont ainsi été
évitées qui auraient coûté 589 MF.
La biomasse pour la production d'électricité
En février 1998,
Christian Pierret avait annoncé deux nouveaux programmes de développement
des ER:
- Le programme "biogaz", pour la valorisation
énergétique du méthane issu des décharges d'ordures
ménagères et des stations d'épuration, comporte d'une
part une procédure d'aide à la décision en cours de
finalisation par l'Ademe et d'autre part des appels à propositions
lancé par EDF pour la fourniture d'électricité produite
à partir de biogaz. Un premier appel à propositions pour
une capacité de 10 MW, publié en octobre 1998, a fait l'objet
de 56 déclarations d'intention. Les offres viennent d'être
remises à EDF.
- Le programme "biomasse-électricité"
est
destiné à permettre la réalisation d'une ou deux installations
expérimentales de production d'électricité à
partir de biomasse en vue d'évaluer en vraie grandeur la compétitivité
de la filière. EDF prépare à cet effet un appel à
propositions pour la fourniture d'électricité à partir
de biomasse pour une capacité globale de 10 MW.
Si, à l'issue du
premier appel à propositions, la filière apparaît comme
suffisamment proche de la compétitivité, un contrat-type
d'achat de l'électricité produite à partir de biogaz
pourra être élaboré. Dans le cas contraire, un nouvel
appel à propositions pourrait être lancé.
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