Malgré notre analyse très
critique de la politique énergétique française, et
en particulier de sa dimension nucléaire, notre association a choisi
de participer à La Commission Locale d'Information de la Centrale
nucléaire du Blayais, partant du principe qu'il fallait saisir l'occasion
d'y peser dans le bon sens, celui de la transparence de l'information.
La réticence même des élus à créer cette
Commission ˆ elle n'a vu le jour, malgré nos demandes réitérées,
qu'en 1991, soit 10 ans après la divergence du premier réacteur
! ˆ plaidait pour sa création. Mais ce n'est cependant pas sans
réserves que nous avons participé, tant notre expérience
des « acteurs » du nucléaire avait été
négative.
La CLI du Blayais a fonctionné, et plutôt bien, malgré quelques réserves mineures. Mais la tentation est restée forte de la cantonner dans un simple rôle d'appui pédagogique auprès des populations, aux dépens du rôle moteur d'un système d'information vigoureux qu'elle pourrait jouer. Certes, on a pu sans obstacle faire passer des remarques critiques, user du droit de contre-expertise, et les débat sont toujours restés courtois et ouverts. Mais l'information, dans la plupart des instances para-publiques de ce genre, vise d'abord à rassurer. Le premier accroc sérieux s'est produit avec l'affaire des convois contaminés de combustible nucléaire irradié vers La Hague, en 1998. Certes, les consignes de silence qui ont permis de camoufler cette faute n'avaient pas été prises au niveau de la centrale du Blayais. Mais quelque chose s'est passé là qui a marqué. |
En soi, on le sait, l'incident n'était
pas gravissime. Ce qui l'était, c'était ce retour au mensonge
par omission, aux vieilles habitudes de rétention de l'information
que depuis Tchernobyl et les remous qui avaient suivi, on croyait en voie
de disparition. C'est en tout cas ainsi que nous l'avons ressenti.
C'est bien pourquoi les problèmes d'information survenus à l'occasion de la tempête de Décembre nous ont choqués. A l'occasion de ces événements, des lignes de défense des réacteurs ont été défaillantes. Or de cela, il n'a pas été question de façon explicite dans la presse. Au contraire, les communiqués de presse sont restés rassurants : « Sud-Ouest » du 29 Décembre évoque une situation « sans danger » et parle « d'état d'arrêt sûr ». On mesure l'ambiguïté du tableau, quand dans le même temps la Direction de la Sûreté Nucléaire (DSIN) à Paris reclasse l'incident du niveau 1 au niveau 2 («défaillances importantes des dispositions de sécurité »). C'est vrai que « à aucun moment, les 3 barrières de sûreté (sous-entendu : les gaines de combustible, les cuves et systèmes primaires des réacteurs, et les enceintes des bâtiments-réacteurs) n'ont perdu leur intégrité » . Si l'on s'en tient à ce domaine particulier, cela signifie qu'il n'y a pas eu à Braud ce jour-là de risque de rejets radioactifs accidentels. Mais cela n'a rien à voir avec l'autre problème qui est la mise en cause des systèmes de sécurité (Injection de Sécurité Réacteur et Aspersion de Sécurité de l'Enceinte) - qui a justifié le classement de l'affaire par la DSIN au niveau 2 de l'échelle INÈS. On le voit, EDF ne ment pas. p.27
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Simplement, on parle de plusieurs
choses, en mettant en valeur celle qui rassure. Comment faut-il qualifier
ce type de communication ?
Si la CLI avait pu fonctionner normalement, ses membres n'auraient pas manqué de s'interroger aussitôt sur les problèmes posés par la neutralisation par inondation des systèmes de sûreté, ou sur celle des prises d'eau par colmatage, et sur leur présentation au public. Autant de questions qu'il aurait été intéressant de poser à ce moment, parce qu'elles touchaient à la crédibilité de l'information diffusée, dont il est évident qu'elle a masqué un certain nombre de données. J'ai parlé, et je maintiens, de rétention d'information. Mais qui aurait pu poser ces questions impertinentes ? La CLI ne l'a pas pu, pour la bonne raison que ses membres, à la différence des élus et de la presse, n'ont jamais été destinataires personnels du moindre communiqué. La CLI, dont les autorités préfectorales comme EDF connaissent pourtant les téléphones, fax, et adresses électroniques. Alors, à quoi sert la CLI ? Nous avons pris conscience de l'ambiguïté de son positionnement et de son rôle à l'occasion d'un exercice de sécurité en 1998, en consultant l'organigramme des institutions de crise nucléaire, où la CLI ne figurait nulle part. A notre suggestion, ses membres ont alors joué le rôle d'observateurs impartiaux externes au dispositif ˆ rôle qui s'est d'ailleurs avéré positif. Néanmoins, on a l'impression que cette Commission reste mal positionnée, ses compétences et son rôle, mal définis : peu utile hors la crise, gênante pendant la crise. Oui, elle gêne : à part les médias - qui cherchent, comme l'éthique et la prudence les y incitent toujours plus, à « croiser » les informations, à confronter les analyses des uns et des autres ˆ qui peut s'accommoder de voir en pleine crise une cellule d'observateurs, d'électrons libres, s'interroger sur la communication des acteurs de la crise ? Ni l'opérateur EDF, tétanisé par la peur d'une mauvaise image, ni les services de l'État tenus à la réserve, ni les élus ou l'autorité préfectorale, soucieux avant tout d'éviter la panique, et préoccupés par les dégâts de la tempête. Ainsi s'explique, me semble-t-il, l'ostracisme dont la CLI a été victime. BURE historique fait par Jean FRANVILLE Ici, en avant-propos du message qui suit (numéroté
1, celui-ci portant le numéro 0), un rappel historique et juridique
à propos des subventions qui ont permis à l'ANDRA d'acheter
le consentement des élus meusiens. Ceux qui le voudront peuvent
sauter ce rappel pour passer au message 1 qui suit, puisqu'AU CAS OU LES
JUGES SUIVRAIENT LE COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT (ils rendront leur
jugement DEMAIN), c'est que paradoxalement ils AURAIENT REFUSE de s'arrêter
à l'aspect juridique des choses et créé une jurisprudence
institutionnalisant la corruption.
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S'agissant de l'implantation d'un laboratoire préludant à l'enfouissement des déchets radioactifs en couches géologiques profondes, il faut déjà rappeler que la loi prévoit pour cette mise en place une procédure en trois phases : a) tout en amont, une phase de concertation
pour s'assurer de l'"acceptabilité sociale" du projet sur les sites
approchés (pour le site granitique encore à déterminer,
c'est maintenant; pour ce qui nous concerne, ce fut à la fin de
93, avec comme médiateur M. Bataille, également auteur de
la loi du 30/12/91 décrivant la procédure à suivre).
b) une phase qu'on dira préliminaire,
pour - à partir des candidatures posées cette fois au
plan communal ou intercommunal - procéder à des "travaux
préalables d'investigation géologique" devant déboucher
sur le choix d'un secteur restreint pour lequel seront concrètement
engagées les procédures nécessaires, dont celle des
enquêtes publiques conjointes (une au titre de la loi sur l'eau,
à cause des puits et galeries à forer en profondeur, une
autre pour le permis de construire et la dernière pour l'autorisation
d'installation et d'exploitation, délivrée, elle, au niveau
ministériel, par décret en Conseil d'État, les premières
restant du ressort préfectoral tout en étant tributaires
de la décision gouvernementale).
c) pour finir, la phase donc d'installation
du "labo", au début de laquelle nous sommes aujourd'hui en Meuse.
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Pourtant, dès ce même
6 janvier 1994, les deux ministres de tutelle de l'ANDRA (MM. Longuet et
Barnier) s'adressaient à elle pour lui dire "Vous bénéficierez
de l'appui des préfets, qui seront chargés notamment de coordonner
la négociation de contrats de développement avec les élus,
anticipant ainsi l'établissement des conventions constitutives des
GIP à mettre en place au début de la construction des laboratoires
", avec une expression "anticipant ainsi', soulignée par nous et
qui constitue elle-même un aveu, comme d'ailleurs le reste de la
phrase qui implique que les subventions ne devraient intervenir qu'en phase
c, avec "la construction des laboratoires".
On a donc fait intervenir les subventions dès la phase intermédiaire b, alors qu'il s'agissait encore d'obtenir la candidature plus précise de telle ou telle commune ou structure intercommunale. Et c'est sur la base de la promesse de ces subventions que les élus meusiens ont été démarchés. Ainsi dès le 7 janvier 94, donc le lendemain même de la préselection de "la Meuse, pour la plus grande partie de son territoire", le Préfet adressait à tous les Maires du département une lettre où il expliquait : "il n'a pas été déterminé, à ce stade, de zonage précis de recherche", et ajoutait : "un responsable de l'ANDRA s'installera à Bar-le-Duc dans les tous prochains jours ... Dès son arrivée je vous communiquerai ses nom et numéro de téléphone." (point final !), étant bien entendu précisé entre temps "En accompagnement de ces recherches, l'ANDRA versera au bénéfice des collectivités locales de la Meuse une somme annuelle de cinq millions de francs". Sur cette base, M. Dumez, alors vice-président (maintenant Président) du Conseil Général, a commencé à démarcher les communes et une convention tripartite ANDRA-Conseil Général-Préfecture a été signée disant en son article premier : "L'ANDRA accepte de participer au financement des projets de développement proposés par les groupements de collectivités candidates pour l'accueil sur leur territoire du laboratoire de recherche souterrain pour la gestion des déchets radioactifs. Le montant de la participation de l'ANDRA est fixé à 5 M.F. pour 1994". Au 31 octobre 94, la liste des candidatures contre promesse de subventions était close, quatre groupements de collectivités, dont déjà celui qui rassemblait les communes de Bure et du secteur, s'étant portés preneurs. Après quoi les subventions commencèrent à être versées et cela jusque vers la fin de 99, toujours à raison de 5000 000 F par an (exclusivement aux candidats en 94 et 95 et ensuite un peu plus largement, suite à une modification introduite dans la convention Tripartite à partir de 96 ; fin 98, vu la décision de sélection définitive de la Meuse prise en Conseil interministériel, il a été décidé d'attendre la création du GIP pour continuer les subventions - passant cette fois de 5 000 000 F à 60 000 000 F - et la répartition entre les deux enveloppes - une illégale, l'autre légale - vient d'être décidée, avec changement de montant à partir d'août 1999 et "rattrapage" sur l'ancienne base pour la période allant de la suspension de fin 98 au mois de juillet 99 compris). Il y a dix-huit mois déjà, deux conseillers régionaux et deux simples citoyens dénonçaient devant le Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Bar-le-Duc les subventions de 5 000 000F par an et par département avec lesquelles, depuis 1994, on avait "anticipé", comme dit M. Longuet, sur celles qui étaient censées selon la loi intervenir après l'autorisation d'installation et d'exploitation délivrée en fait seulement en août 1999. Le Procureur classait sans suite en répondant "Il est de la compétence des juridictions administratives d'apprécier si les subventions versées s'inscrivent dans le cadre de la loi du 30 décembre 1991" (cf. Fait du jour de l'Est Républicain du 18 mars 1999 intitulé "En touche"). Ne restait donc plus qu'à passer du pénal à l'administratif en attaquant un texte issu d'une procédure qu'on pouvait dire viciée par les subventions en cause. C'est ce qu'a fait le CDR 55 en demandant l'annulation du premier des textes issus des enquêtes publiques conjointes de 1997, parallèlement auxquelles on avait demandé leur avis à diverses communes concernées du secteur de Bure (un arrêté préfectoral pris au titre de la loi sur l'eau pour autoriser l'ANDRA à faire ses forages et d'ailleurs déjà mis en cause pour d'autres raisons dont on ne parlera pas ici). (suite)
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suite:
En effet les communes ayant eu à donner leur avis (sept pour la Meuse) étaient bien sûr de celles qui s'étaient vu offrir des subventions pendant au moins trois ans déjà (94, 95, 96), toutes apparaissant à l'état officiel des subventions de l'ANDRA pour divers financements sollicités par elles, sauf dans le cas de la commune de Couvertpuis, qui y figure bien, mais pour une opération d'ordre purement privé (un gîte rural), la municipalité elle-même étant la seule ici concernée à avoir toujours refusé de demander quoi que ce soit à l'ANDRA et ayant été logiquement aussi la seule sur les sept à émettre un avis défavorable. Le CDR 55 soulignait donc Couvertpuis comme une exception, les autres communes ayant manifestement été influencées par les subventions de l'ANDRA dans l'avis qu'elles avaient eu à donner. Le Commissaire du gouvernement a utilisé cette exception en sens inverse en disant en substance: "L'attitude de Couvertpuis prouve qu'on ne peut affirmer que ces subventions aient eu pour effet d'acheter la conscience des élus. C'est au CDR 55 de prouver cet effet". On voit mal comment le CDR 55 pourrait produire une attestation de la main d'un de ces maires disant que le vote de sa commune a été dicté par les subventions reçues! Et, en termes administratifs, la question à poser est de savoir si elles avaient ou non une base légale, question que le commissaire veut faire esquiver au Tribunal administratif, comme déjà elle avait été esquivée au pénal. Si le Tribunal Administratif suit le commissaire du Gouvernement, les candidats intéressés sauront ce qu'il leur reste à faire pour les prochaines élections. Il leur suffira de répandre l'argent autour d'eux; on ne pourra rien trouver à redire ("effet pas prouvé") pour peu qu'ils puissent invoquer l'exemple de quelqu'un qui aurait refusé d'entrer dans le jeu (refusé d'accepter cet argent et de voter pour eux par exemple) ! Bref , si les juges suivaient le commissaire, ce serait l'institutionnalisation de la corruption. Demain, ou plutôt après-demain, vous saurez si les juges ont ou non enterré le semblant de démocratie qui reste encore dans notre pays. S'ils l'enterraient, nous devrons faire appel à vous (pour un appel, il faut un avocat et le CDR 55 en paie déjà un pour une action devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme suite à une décision scandaleuse du Conseil d'État qui a fait dire à la revue officieuse de droit (Juris Classeur) à propos de la phase amont de médiation : "La concertation avait surtout été conduite avec les élus politiques et syndicaux et les représentants associatifs <"DES" présidents d'association de défense de l'environnement", avoue même le Conseil d'État dans son jugement, NDLR>, mais guère, ou pas du tout <effectivement, NDLR> avec les populations elles-mêmes. Le Conseil d'État a cependant admis la validité de cette concertation indirecte <attention : jurisprudence valable pour les sites granitiques, NDLR>. (Et la revue conclut : "On peut cependant regretter qu'à un moment où se multiplient les efforts de concertation sur les grands projets d'infrastructures, la Haute Assemblée n'ait pas saisi l'occasion de donner à ce mot son sens le plus substantiel." ) Si donc, après avoir admis qu'il suffisait de consulter des "représentants" même quand la loi (art. 6) prévoit explicitement de consulter "les élus et les populations des sites concernés", on en venait à admettre qu'on peut acheter les élus à coup de subventions sans base légale, où irait-on ? Attention, là encore, cela ferait jurisprudence pour les sites granitiques ! Dernière minute :
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Ordre du jour : Bilan des tr.
1 et 2, problèmes de la turbine.
Le Président, M. Marot remercie Mme Artus, Maire de Lhommaizé (localité proche de Civaux), et présidente de la Commission " exploitation " de recevoir cette réunion. Il dit qu'en raison du sujet, les invitations ont été élargies à tous les membres de la CLI. Pourtant, en fait, fort peu de gens sont présents. I - M. Druelle, directeur du CNPE fait
le bilan des tranches 1 et 2 : La tr 1 : a redémarré en septembre
pour sa fin de campagne de démarrage. Elle a atteint sa pleine puissance
en novembre. Depuis le 1 janvier, elle a produit 2,6 millions de MW (soit
la consommation annuelle du département).
Questions :
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suite:
Rép (M.Druelle + M.Renard, DRIRE): 2 aspects à la MSI, - un aspect contractuel vis-à-vis des fournisseurs : les problèmes matériels restent à la charge des constructeurs [ils insistent beaucoup sur le fait que les ennuis techniques ne sont pas payés par EDF] - et un aspect réglementaire : il faut 3 mois (cumulés, pas consécutifs) de fonctionnement à 100%. La DRIRE ajoute que la MSI est définie par le décret d'autorisation de création [ça on savait déjà ; même que le délai pour les N4 a bénéficié d'une prolongation. Au-delà du délai, si la centrale n'était pas mise en service, il faudrait recommencer les démarches administratives d'autorisation, i.e. l'enquête publique.]. Il faut que les performances de la cuve et de l'enceinte soient démontrées, ce qui intervient à la première visite complète, à la fin du premier cycle, soit pas avant l'arrêt de 2001.] - demande si le nettoyage du condenseur a fait apparaître la présence de Naegleria fowleri. Rép : M. Druelle explique comment se fait le nettoyage. Et qu'à ce jour aucune NF n'a été trouvée à Civaux. [ J'ai insisté pour savoir si une analyse avait été faite sur le " résidu " de nettoyage du condenseur ; l'absence de réponse semble dire que non. Cela serait intéressant de faire un point zéro et à partir de quand elles deviennent locataires permanentes dans le condenseur.] - demande si le rapport sur les amibes et le traitement UV que le CNPE devait remettre au CSHPF l'a enfin été, si le CSHPF qui devait donner un avis sur la question à la mi-janvier l'avait fait et quel avis avait été donné et enfin si des contraintes étaient imposées au fonctionnement de la centrale comme par l'été dernier (ne pas dépasser 40°C à la sortie des condenseurs). Rép : Le CSHPF n'a pas donné d'avis officiel mais seulement officieux. Un protocole de fonctionnement a été fourni à la préfecture et aux services de santé (DDASS je suppose). Pas de limite imposée. [on n'a pas eu d'écho de l'avis du CSHPF ; d'habitude il est présenté au Comité de suivi du risque amibien or il n'y a pas eu de réunion depuis perpét. On va essayer de demander le rapport EDF et l'avis officiel.] Jean-Paul Vignault (GSIEN) : - selon la nouvelle réglementation, pour le grand public, la dose max. serait de 1 mSv par an. Or dans la revue Contrôle de janvier il est dit que l'iode serait administrée à partir de 100 mSv. Il demande si c'est une erreur ou pas. Rep de M. Renard (DRIRE): Il s'agit d'une situation accidentelle. La décision d'administrer l'iode est prise en phase de pronostic [si on a la chance qu'il y en ait une] au cas où le risque atteindrait cette dose, si j'ai bien compris M. Druelle : évoque les doses corps entier/doses thyroïde.[Là j'avoue que soit ce n'était pas clair, soit je n'ai pas compris. ] - demande une explication sur le fait que dans la même Contrôle, il est dit que le retour à la normale n'est pas le retour à la situation antérieure. Rep : M. Druelle : techniquement on peut être retourné à la normale, mais la situation alimentaire par exemple peut nécessiter des analyses. Il peut y avoir rejets, dépôts [pour ne pas dire contamination]. M. X : Quel a été le rôle de la centrale pendant la tempête de décembre (99) ? Rep : Difficultés sur le réseau. La centrale fonctionnait à 75% environ. Elle a contribué à alimenter la région. Syndicaliste n°1 (C.G.C. je crois) : évoque la propreté radiologique sur le site et demande si la norme C3 (nouveau portique) est appliquée à Civaux. Rep : M. Druelle dit que pour sortir de la zone nucléaire il y a 3 barrières à franchir C1, C2 et un contrôle anthropogammamétrique. C3 sera opérationnel en fin d'année. p.30
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Syndicaliste C.G.T. : L'entreprise
de peinture Precioso va quitter le chantier de Civaux. Un seul syndicat
y est représenté, la C.G.T.. Le patron de Precioso a demandé
le licenciement du délégué syndical qu'il pourrait
pourtant conserver sur un de ses multiples chantiers. Le licenciement a
été refusé. Le délégué syndical
est au chômage technique. Il est payé depuis janvier à
ne rien faire. Le patron a fini par lui proposer un poste en Arabie Saoudite.
Il s'adresse donc au patron du CNPE [ce n'était pas vraiment le lieu] pour lui dire qu'il pourrait avoir une influence pour le reclassement des employés en fin de chantier, pour demander que les employés soient traités humainement . II- M. Marot, président de la CLI
présente l'exercice d'alerte du 8 juin 2000 :
III- Un ingénieur EDF à Tours,
présente le bilan du groupe turbo-alternateur.
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A l'automne 99, une nouvelle génération d'aubages est née. [Il était temps]. Civaux reçoit donc de nouvelles ailettes (essayées en labo, contrôle de fabrication renforcé). Avant elle avait un jeu intermédiaire (entre l'ancien et le nouveau design). Les 4 N4 seront équipées de ces nouveaux diaphragmes sur HP. Autre nouveauté : 2 paliers au lieu de 1 par arbre. JM Granger dit que bien que profane, elle a du mal à comprendre comment on peut encore parler de prototypes alors qu 'avant que la centrale fonctionne vraiment, on est en train d'installer la 3è génération d'aubages. Ne comprend pas non plus pourquoi toujours des erreurs de conception. Fait l'analogie entre le problème des turbines et l'incident, tous les deux occasionnés finalement par la non prise en compte de paramètres à la conception et dit que les économies sur la conception et les matériaux ne sont pas compatibles avec la sûreté. Marie Legrand dit que depuis 1997, la centrale connaît incident sur incident. S'ensuit une altercation avec les deux syndicalistes. Celui de la CGC affirmant qu'on ne peut pas se passer de nucléaire. Celui de la CGT accusant les Verts au sujet du labo souterrain : Vous savez ce que vous faites dans le Sud-Vienne ? Plus personne n'ose sortir de chez soi. Les gens ont peur [Les employés de Civaux peut-être qui doivent être impressionnés par la réaction d'hostilité de la population au projet et qui craint peut-être d'encaisser le contre-coup. La réaction agressive vis-à-vis de Marie seulement, c'est-à-dire des Verts, en dit long sur le refoulé des employés. A La Hague, les témoignages vont aussi dans ce sens] Il parle de terrorisme intellectuel [on a déjà entendu ça dans le bouche de M. Lepercq, lorsque le labo de Chapelle-Bâton a été disqualifié] et surtout il dit : Vous avez un mort sur la conscience [en parlant évidemment du suicide du Maire de Châtain en 94. La réaction est très agressive et inattendue et surtout très grave. Il faudra faire une mise au point sur ce vieux contentieux]. Le Président ramène l'ordre. JP Vignault : Si on casse une ailette, quelles sont les implications ? Rép : des contrôles vibratoires sont menés en permanence. Instrumentation. La consigne est d'arrêter en cas de seuil atteint. JM Granger : Mais une rupture peut se produire sans prévenir. Est-ce qu'il peut y avoir des projections ? Rep agacée : Mais je me tue à vous dire. En gros : ils arrêtent avant que ça casse. Pourtant, il y en a un (M. Renard, je ne sais plus) qui explique que la position du bâtiment a été changée par rapport à celui du réacteur, pour éviter les risques (pour l'enceinte) liés aux projectiles. L'ingénieur de Tours continue d'expliquer des modifications apportées aux diaphragmes MP : les aubages fixes sont pleins, les chapeaux des têtes d'ailettes ont vu leur forme modifiée car ils perdaient des morceaux. La fuite d'huile sur le palier est dûe aux vibrations. JP Vignault évoque le problème des doses et le principe ALARA. Interrogé sur les différences entre les données du dosimètre électronique et le film, le CNPE répond que le premier est remis à zéro tandis que le film est stocké et parfois il peut y avoir des distorsions s'il est posé près d'une source de chaleur ou d'un rayonnement. J'ai posé, sans obtenir de réponse satisfaisante, une question sur la forme des portiques de contrôle à la sortie des zones nucléaires, sont-ils intégrés à des parois pleines ou sont-ce des structures autonomes, des cadres ? [Je voulais savoir, sans pouvoir le dire, si les intervenants pouvaient balancer leurs fringues par dessus]. Je crois qu'à la fin tout le monde en avait sa claque de la tension créée par l'agression des syndicalistes. Dans le coup, on a oublié de parler de l'oxydation des barres de l'alternateur, des vibrations autres que celles dues à la vapeur DERNIÈRE MINUTE:
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L'enfouissement représente un risque
pour la santé de notre génération et des générations
futures;
La méthode de l'enfouissement qui ne vise qu'à retarder le retour des radio-nucléides dans l'environnement entraînera par rupture des confinements une contamination inéluctable de l'eau en circulation dans les nappes phréatiques et donc de tout l'environnement. On assistera ensuite à une concentration de cette pollution par le biais de la chaîne alimentaire. Il faut craindre également l'irradiation du personnel amené à manipuler ou à transporter ces substances et plus généralement un développement des cancers et autres maladies génétiques. Les laboratoires impliquent l'enfouissement.
L'enfouissement implique l'irréversibilité.
L'image négative de "poubelle nucléaire"
La loi du 31 décembre 1991 est une loi de circonstance
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La recherche sur la transmutation étant loin d'aboutir, il y a fort à parier qu'en l'absence de résistance des populations, l'enfouissement soit la seule voie vers laquelle le Parlement s'orientera en 2006. L'accompagnement financier pour forcer l'acceptation.
Le manque réel de démocratie et d'information
est inacceptable.
Il est urgent de faire autrement plutôt qu'empoisonner
la terre.
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