LE TELEGRAMME
06/02/02
Brennilis n'est plus un bâtiment nucléaire
Nouvelle étape dans le chantier de « déconstruction
» de la centrale de Brennilis : le bâtiment d'entreposage des
déchets solides radioactifs n'est plus un bâtiment nucléaire.
Son déclassement vient d'être accepté.
Conçue en 1962, arrêtée en 1985, en cours de déconstruction
depuis 1997, la centrale de Brennilis ne sera définitivement démantelée
qu'en 2018, si tout se passe normalement...
Conçu en 1962 comme un prototype industriel, puis arrêté
en 1985, la centrale de Brennilis est entrée en 1997 dans sa dernière
phase de vie : la déconstruction. Si tout se passe normalement,
le site devrait être totalement libéré en 2018.
Etape par étape, ce chantier pilote suit son cours. Un nouveau pas
a été franchi le 18 janvier dernier : la Direction de la
sûreté des installations nucléaires (DSIN) a en effet
approuvé le déclassement de l'ancien bâtiment d'entreposage
des déchets solides radioactifs.
Première en France
Ce déclassement est l'aboutissement d'un an de travaux. Il a, au
préalable, fallu assainir les structures, retirer tous les équipements
métalliques, gratter le béton et réaliser des contrôles
systématiques pour garantir l'absence de radioactivité artificielle
résiduelle. Aujourd'hui, ce bâtiment n'est plus un bâtiment
nucléaire, mais un bâtiment conventionnel. « Et c'est
la première fois en France qu'un tel bâtiment est déclassé
en vue d'une démolition complète » souligne Alain Ensuque,
chef de site.
(suite)
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suite:
450 m2
de béton à casser au printemps
La démolition complète en question devrait intervenir en
mars ou avril. Le processus est enclenché. Reste à faire
venir la machine qui pourra effectuer les travaux. Le bâtiment de
450 m“ ne sera pas dynamité mais découpé, voire grignoté,
par le haut par des engins spéciaux. Les gravats seront ensuite
utilisés sur le site comme remblais.
Sarah Morio
COMMENTAIRE REZO
C'est un chantier pilote ! D'accord, il fallait prendre des précautions
pour éviter que les acteurs soient piégés mais on
peut observer les points suivants :
1962 - 1967 = 5 ans de conception et édification
1967 - 1985 = 18 ans de service
1985 - 1997 = 12 ans de mise hors contamination totale pour retrouver un
bâtiment industriel présumé non radioactif.
1997 - 2018 = 21 ans pour le démantèlement.
Soit 18 ans d'activité contre 38 ans pour construire puis démanteler
totalement sauf si des surprises surgissent. Joli ratio ! Rentabilité
de l'affaire ! Et sa puissance était relativement faible : 70 MWe
On verra pour les autres démantèlements type unité
900 MW, unité de retraitement,...
Et encore une fois, sauf incident de dernière heure comme une bête
radioactivité qui pourrait se manifester là où elle
ne serait plus attendue !
Donc les gravats vont demeurer sur place ! Une plate-forme, quoi ! Il y
a intérêt à ce que la mémoire du site
pour l'avenir soit sauvegardée!
Mine de rien, cette info n'est pas négligeable ! alors surtout pas
de privatisation du nucléaire car tranquille : les phases de démantèlement
seront rentabilisées au maximum !
p.31
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