Olivier Aballain Lundi 25 octobre 2004 "Déficiente dans l'analyse de la
situation." En critiquant l'organisation de la centrale nucléaire
de Gravelines, l'Autorité de sûreté nucléaire
(ASN) a apporté, mercredi dernier de l'eau au moulin des détracteurs
de l'atome. Du 12 au 14 octobre, une série d'alarmes s'étaient
déclenchées lors de travaux de maintenance sur le réacteur
no 6: 58 des 235 salariés (EDF et entreprises prestataires)
examinés ensuite ont montré des traces "légères"
de contamination par des poussières radioactives. En cause: un défaut
du système de ventilation.
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On avait fait des progrès mais l'accord
de 1959 reprend sérieusement du service.
p.2a
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"Un Accord très singulier est entré en vigueur le 28 mai 1959 par la résolution WHA 12-40. Par cette résolution tenue secrète par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS ou WHO ), cette institution onusienne acceptait des contraintes contre-nature de la part d'une autre agence onusienne, l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA ou IAEA). En effet le serment d'Hippocrate impose à tout médecin de tout faire pour sauvegarder la santé et la vie des êtres humains. L'industrie nucléaire militaire a forcément un but mortel par son utilisation. L'atome pour la Paix ou l'énergie nucléaire civile est source de dommages pour les êtres humains et l'environnement sous deux formes différentes: les rejets permanents dans l'environnement et les incidents et/ou accidents nucléaires qui sont des catastrophes. Or les médecins de l'OMS ont décrété par cet accord que les autorités et les populations civiles sont trop stupides pour apprécier le progrès et les bienfaits de l'énergie nucléaire. | En termes OMSiens, ceci se traduit par: "Enfin, si l'on considère
la position des dirigeants et des autorités, il y a peu d'espoir
qu'une forme quelconque d'action ou d'éducation sur le plan de la
santé mentale amène une modification générale
de leurs attitudes, car ces hommes sont nécessairement absorbés
par l'effort qu'ils doivent faire pour s'adapter à un monde en voie
de transformation constante(...). Cette conception contribue à entourer
tout ce qui touche aux questions atomiques d'une atmosphère d'anxiété
et de crainte, d'où une tendance au secret de la part des autorités
responsables, pour des considérations à la fois rationnelles
et psychologiques.
Il est clair qu'il faudra protéger le public contre des anxiétés et des craintes excessives. En outre, toutes les entreprises travaillant dans ce domaine devront se prémunir contre les répercussions de ces anxiétés et de ces craintes qui pourraient entraver leurs activités sur le plan local, national ou international. Il y a là des problèmes d'une portée beaucoup plus vaste que ceux dont ont à s'occuper les services de relations publiques et de presse des autres entreprises et institutions." p.2b
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Le 26 juillet, Jacques Chirac
a répondu aux jeûneurs. Le Président manie une fois
de plus la langue de bois et nous renvoie aux procédures administratives
mises en place par les hauts fonctionnaires pour justifier le processus
démocratique du choix de la relance d'un programme nucléaire.
Un processus réellement démocratique tiendrait compte de
la réalité: 60% des Français sont contre et 20% sont
pour un nouveau réacteur comme le montre les enquêtes du ministère
de l'industrie, EDF ou les sondages d'opinion (pour plus de détails
www.vivresansnucleaire.org). Il n 'existe aucune donnée chiffrée sur le coût réel du nouveau réacteur sur le coût de son fonctionnement et le coût de la gestion des déchets et de son démantèlement. Sans étude indépendante sérieuse sur ces questions aucun débat n 'est possible. Or il n'y a pas eu de débat démocratique et pourtant les choix sont faits. Jacques Chirac ne répond pas non plus à la demande d'un audit général sur l'énergie qui permettrait de comprendre pourquoi la France entend poursuivre le nucléaire alors que depuis 22 ans plus aucun réacteur nucléaire n 'a été mis en chantier dans l'Europe des 15. Cet audit permettrait de connaître les vrais coûts écologiques et financiers du nucléaire et de comprendre pourquoi tous les autres pays voisins ont choisi d'autres solutions pour assurer leur approvisionnement en électricité. |
Jacques Chirac ne se prononce pas non plus
sur la demande d'une réorientation de la recherche en faveur de
la recherche appliquée dans le domaine des renouvelables et de l
'efficacité énergétique. Là aussi la France
prend un retard considérable sur ses voisins européens.
Pour des raisons médicales les deux derniers jeûneurs ont décidé d'arrêter leur jeûne au soir du 36e jour. "Si le jeûne n 'a pas atteint la totalité de ses objectifs, il aura quand même permis d'alerter l'opinion sur la menace que constitue ce nouveau programme nucléaire. Il aura permis à de nombreux collectifs de se mettre en place sur cette question, ceux-ci devant se retrouver dès septembre au sein d'un collectif national anti-EPR qui, au-delà des habituels groupes antinucléaires, regroupera plus largement sur cette question." Contact presse:
p.2c
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