Calendrier
juin - début juillet: Discussions de la CPDP (Commission nationale de Débat Public), accompagnée de ses appuis scientifiques, avec la DGSNR (Direction générale de la sûreté nucléaire et de la radioprotection), EDF et l'IRSN pour définir comment donner un accès au rapport provisoire de sûreté ou RPS (ou, à tout le moins, à certaines parties): la solution envisagée est une convention d'accès gérant la confidentialité, les modalités de consultation et l'utilisation pour un cahier d'acteur explicatif. 13 juillet 2005: L'accès aux documents a été préparé au cours d'une réunion DGSNR, EDF, GSIEN 15 juillet 2005: Compte-rendu précisant les points d'expertise énoncés en réunion par le GSIEN, points limités compte tenu des faibles délais pour mener à bien l'analyse de documents aussi complexes que ceux d'un RPS. En liaison avec le questionnement présenté dans le cahier d'acteur, il s'agit de: - l'adjonction du récupérateur de corium, un des éléments étayant l'affirmation que l'EPR est 10 fois plus sûr que les réacteurs actuels. - le combustible, sa gestion et son comportement en taux de combustion élevée. Il participe au coût plus faible du KWh et à la diminution du volume des déchets. - l'exclusion de rupture des tuyauteries primaires, concept qui participe à la sûreté. Début septembre: Reprise du processus avec une formulation plus étoffée des 3 thèmes retenus et rédaction de la convention d'accès aux documents pour consultation sur site pendant une semaine du 3 octobre au 7 octobre. Remise de questions après cette consultation le 7 octobre, en vue d'une réunion programmée le 14 octobre. Possibilité d'accès aux analyses IRSN, sous couvert de la DGSNR. 23 septembre 2005: Circulation de la convention pour signature : signatures terminées le 29 septembre. |
3, 6 et 7 octobre 2005: Consultation
sur site (CNEN -Montrouge) des extraits du RPS de l'EPR: accueil par le
responsable du projet.
Préparation des questions issues de la consultation des documents et envoi de ce questionnaire le 7 octobre. 5 octobre 2005: Contact avec la DGSNR pour avoir accès à leurs analyses et à celles de l'IRSN, sur les questions faisant l'objet de la convention avec EDF Envoi des questions du 7 octobre, suite à la consultation d'extraits du RPS de l'EPR. 13 octobre 2005: Réunion à la DGSNR (site Fontenay): - Analyse des questions envoyées à EDF le 7 octobre. - Mise à disposition des conclusions du Groupe Permanent (GP) réacteur sur les questions de sûreté toujours en examen, relevant de notre analyse des extraits du RPS de l'EPR. - Mise à disposition des analyses IRSN préparatoires au GP réacteur et étayant les avis de l'autorité de sûreté. (Après-midi) Réunion à l'IRSN. 14 octobre 2005: Réunion avec les spécialistes EDF et Framatome au CNEN, A. SUGIER représentante de la CPDP était excusée. Les 3 points retenus ont été traités: - L'exclusion de rupture des canalisations avec la participation de représentants EDF, AREVA-Framatome(10) - Prévention des accidents graves (récupérateur de corium) avec la participation de représentants EDF, AREVA-Framatome(7) - Combustible avec la participation de représentants EDF, Areva-Framatome(9) p.11
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La rédaction de cahiers d'acteur était
prévue pour introduire le débat public sur L'EPR.
Conclusion Il est souhaitable qu'à l'avenir, pour de tels sujets, un groupe d'experts pluriels (administration, autorité de sûreté, maître d'ouvrage, experts officiels, experts associatifs) puissent se rencontrer, que l'accès aux documents se fasse dans le cadre d'une convention. Cette analyse plurielle pourrait permettre de donner au dossier préparatoire au débat public un réel caractère informatif. Un tel accès aux documents ne peut, d'ailleurs pas, être réservé à un seul groupe d'experts sinon le Débat Public ne peut se dérouler correctement. Nous remercions tous nos interlocuteurs : EDF pour son ouverture et la disponibilité de ses experts, la DGSNR et son appui l'IRSN pour leurs apports et leur ouverture sans restriction. (suite)
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suite:
RAPPORT D'ANALYSE SUR DES EXTRAITS DU RAPPORT PROVISOIRE DE SÛRETÉ DE L'EPR Le récupérateur de corium:
p.12
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Le risque hydrogène
Après plus de 20 ans d'explications très argumentées, présentées par les ingénieurs d'EDF, de l'IPSN (devenu IRSN), nous assénant que le dégagement d'hydrogène avec une cinétique rapide n'existait pas (en complète contradiction avec l' "expérimentation" de Three Mile Island), que seule une cinétique lente, celle de l'interaction corium-béton était à prendre en compte, nous voyons avec satisfaction que nos remarques étaient justifiées. Cette fois, la production d'hydrogène lors du dénoyage du cœur est prise en compte, ainsi que les risques de transition déflagration - détonation (DDT) dans des zones casematées du bâtiment réacteur. L'enceinte de confinement est scindée en 2 zones (64.000 et 16.000 m3) avec des trappes de liaison pour éventuellement augmenter le volume et donc diminuer la pression et la concentration en hydrogène. La zone circulaire est prévue pour permettre un accès dans le bâtiment, réacteur en marche. Il a aussi été installé des recombineurs dont d'ailleurs tout le parc actuel va (enfin) aussi bénéficier. Comme précédemment nous notons l'évolution de la doctrine en nous interrogeant sur la crédibilité des auteurs. L'exclusion de rupture Nous avons souligné que ce concept est un point important de la sûreté du réacteur et qu'il repose sur trois postulats: - la qualité de la conception : marges, modélisation des comportements, tolérances -> elle doit être aussi parfaite que possible et même au-delà; - la qualité de la fabrication : contrôle de la réalisation, contrôle du procédé -> usine sans problèmes de fabrication et sans à-peu-près sur les réalisations; - la qualité de l'exploitation : surveillance renforcée, inspectabilité à 100% des soudures (et des zones sensibles), contrôle aléatoire des canalisations (pour éviter de ne vérifier que ce qui a été postulé fragile) -> suivi sans faille, inspection en service bien programmée, fiches de procédure parfaitement compréhensibles et sans erreur (sur ordinateur ou non). Or, l'analyse du fonctionnement des 58 réacteurs actuels montre la difficulté de réalisation de ces 3 exigences. Le retour d'expérience sera certainement un élément aidant à mieux les finaliser, mais tout le travail mené depuis presque 30 ans et les textes réglementaires n'ont toujours pas réduit suffisamment les erreurs génériques et celles liées à un matériel non conforme. L'exemple affligeant de l'erreur de conception du RRA du palier N4 (bien que cette partie du circuit ne soit pas comprise dans ce qui aujourd'hui relève du concept d'exclusion de rupture), montre les limites de ce concept, fort pratique au plan industriel, mais fort dangereux sur le plan de la sûreté. Nous avons d'ailleurs noté que certaines mesures sont prises par EDF pour pallier le cas où un équipement ne respecterait pas ce concept. L'examen en groupe permanent n'est, d'ailleurs pas terminé en particulier sur la surveillance et l'inspection en service. En conséquence même si la DGSNR a accepté le concept, il n'en reste pas moins que sa mise en œuvre est encore en examen. Nous prenons acte du concept. Et, si, de fait, la sûreté de l'EPR repose sur un ensemble cohérent de concepts et d'exigences, chaque pierre de l'édifice a une grande importance et un principe d'exclusion nous paraît une conception bien aventureuse pour répondre aux exigences de sûreté d'une telle installation. Le combustible
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Des assemblages sont en test et dans le meilleur des cas les résultats pour qualifier les combustibles seront disponibles en 2012. En conséquence il est prématuré de parier sur un coût du KWh plus réduit que celui du parc actuel. Ce point peut être présenté comme un objectif ; sa réalisation est loin d'être une évidence. L'"économie" du combustible gagnerait à être explicitée. Deux stratégies sont envisagées. Combustible UOX: Pour faire des campagnes plus longues (augmentation de la disponibilité du réacteur), il faut utiliser un combustible au taux d'enrichissement en U5 plus élevé (4,95%) afin de conserver en fin de cycle la réactivité indispensable au fonctionnement. Compte tenu de son taux de combustion plus élevé, la quantité d'isotopes neutrophages (tant pour l'uranium que pour le plutonium) augmente, ce qui relève la limite basse en U5 de fin de cycle. L'éventuel recyclage de l'uranium de retraitement provenant de ce réacteur va demander un taux d'enrichissement supérieur afin de compenser l'excédent de neutrophages. Le plutonium est également de moins bonne qualité que celui provenant d'un cycle plus court. Combustible MOX: Nous faisons la même remarque que pour le combustible UOX. Le taux d'enrichissement en éléments fissiles doit être plus élevé. De plus, le Pu provenant du retraitement de ce combustible usé est impropre à une réutilisation sous forme de nouveaux MOX. Ces éléments vont intervenir dans la politique de gestion des déchets et/ou des combustibles usés. Réduction des déchets
En guise de conclusion L'EPR est un réacteur "évolutif".
Il convient d'être prudent sur les gains potentiels en termes de
sûreté, de quantités de déchets et de prix du
KWh par rapport aux REP existants.
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Rejoignez le comité de soutien
international au grand rassemblement des 15-16 avril 2006 à Cherbourg
contre le réacteur nucléaire EPR (liste des premiers signataires
ci-dessous).
Manifestation: samedi 15 avril 2006 à 14 h - Quai Lawton Collins à Cherbourg (Manche). Alors que notre pays est déjà
largement suréquipé en centrales nucléaires et qu'il
est urgent de maîtriser les consommations d'énergie et de
développer les énergies renouvelables, le gouvernement a
demandé à EDF de construire un nouveau réacteur nucléaire
de type EPR (European Pressurized Reactor) à Flamanville dans la
Manche.
Parce que nous refusons la perpétuation
des risques du nucléaire;
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Associations, personnalités, groupes, syndicats et partis politiques, envoyez votre signature aujourd'hui: - Par mail : contact@stop-epr.org - Par fax : 04 72 07 70 04 Personnalités (scientifiques, artistes, élus...): merci de signer votre nom, prénom et votre titre précis. Toutes les signatures seront publiées sur le site: www.stop-epr.org Premiers signataires:
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En 1974 au démarrage du
programme civil de construction de réacteurs, des scientifiques
lancèrent un appel connu sous le nom “Appel des 400“, dont la conclusion
était:
“Il faut qu'un vrai débat s'instaure et non ce semblant de consultation fait dans la précipitation. Nous appelons la population à refuser l'installation de ces centrales tant qu'elle n'aura pas une claire conscience des risques et des conséquences. Nous appelons les scientifiques (chercheurs, ingénieurs, médecins, professeurs, techniciens...) à soutenir cet appel et à contribuer, par tous les moyens, à éclairer l'opinion.” L'existence d'un groupe de scientifiques analysant les dossiers et répondant aux questionnements des citoyens nous avait été imposée par la difficulté à obtenir les dossiers et parce que "seul le débat contradictoire peut nous préserver contre l'erreur et la persévérance dans l'erreur découlant d'une information unilatérale et complaisante". Il conviendrait d'ajouter également la difficulté pour entamer un dialogue, car le fait de simplement "poser" une question cataloguait le questionneur dans les "anti" : anti-progrès, anti-science, anti-nucléaire bien sûr. Attitude fort facile et parfaitement erronée. Expert, contre-expert
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Dommage d'avoir créé ce monstre IRSN par l'union (IPSN+OPRI), car ceci oblige à batailler pour que ni la radioprotection ni la sûreté ne pâtissent d'une telle union (2 bras n'auraient pas été de trop). Expertise: pourquoi, comment?
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Expériences du GSIEN
I - Les visites décennales de réacteur - 1989 / VD1 Fessenheim 1 La CLS de Fessenheim a décidé de s'adresser à un collège d'experts Français (GSIEN : P. Petitjean et R. Sené) et Étrangers (allemand: Oko Institute et J. Benecke, belge : Pr Gillon) pour suivre la première visite décennale d'un REP. En même temps a été diligentée une analyse des rejets et des mesures dans l'environnement par un laboratoire associatif (CRIIRAD). Les conditions de cette expertise furent difficiles. Deux exemples illustreront mon propos. - Lors de la visite du réacteur, les experts mandatés par la CLS ont tourné autour du bâtiment-réacteur sans pouvoir entrer : leurs badges n'avaient pas la validation nécessaire. Seule l'intervention de l'ASN a permis de débloquer la situation. - Les problèmes de défauts sous revêtements et de fissuration de tuyauteries n'avaient jamais été abordés et révélés 1 an après l'expertise… C'est pourquoi, conscients de ne pas avoir tous les éléments pour porter un jugement approfondi, les experts avaient conclu que cette mission s'était faite "sans pouvoir se livrer à une expertise exhaustive et à une étude globale". Ils ont également souligné la nécessité de l'accès à la documentation et du temps nécessaire pour évaluer les dossiers. Cette évaluation ne peut se faire sans un dialogue et des réponses obligeant à consulter d'autres dossiers. Les limites d'un tel exercice sont qu'on ne peut demander que les dossiers dont on a connaissance ou dont on soupçonne l'existence. Le processus questions-réponses est forcément long. - 2000 / VD2 Fessenheim 1 A cause de l'expérience précédente, les démarches pour établir une convention d'accès aux documents ont démarré un an avant le début de la décennale. Il a donc été possible d'obtenir de l'ASN et d'EDF un certain nombre de documents relatifs au vieillissement des aciers sous irradiation. Nous avons pu vérifier le suivi effectué par EDF des questionnements de 1989. Évidemment, il nous a manqué les spécialistes EDF pour pouvoir analyser avec leur concours, les incidents survenus sur le réacteur, ainsi que ceux du vieillissement pour cerner la physique sous-tendue par les phénomènes de dégradation des matériaux liés à l'irradiation. Nos conclusions n'ont guère différé de celles de 1989, nous ne pouvions pas nous livrer à une expertise exhaustive. Ceci provient du fait que le dossier est énorme et que le dialogue n'est jamais évident. Cependant cette VD2 nous a aidé à construire notre questionnement et à préciser les termes de la convention d'accès aux documents. Ceci a été très utile par la suite. Citons les conclusions des rapports. - 2001 / VD2 Fessenheim 2 “En guise de conclusion, cette visite décennale commencée avec retard mais faisant suite à la VD2 de FES 1, nous a permis un nouvel examen des dossiers. De plus de nombreuses réunions très spécialisées ont aidé à la compréhension de phénomènes. (suite)
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Si nous ne partageons pas le point de vue d'EDF dans certains cas, nous reconnaissons volontiers les efforts pour sécuriser les réacteurs, pour comprendre les phénomènes de vieillissement sous irradiation, pour analyser les incidents (même si nous regrettons de ne pas avoir accès à l'étude complète). Nous insistons sur ce problème parce que la CLS pourra y jouer un rôle important dès que les documents nécessaires lui seront enfin envoyés. En ce qui concerne les aspects mécaniques, l'empirisme domine et dans ce contexte, il est souhaitable de conserver des marges importantes de sécurité (ou d'ignorance). C'est pourquoi il faudra être très prudent lors de l'élaboration des "nouvelles situations". Il est d'ailleurs essentiel de vérifier l'état des équipements avant de procéder à ces changements. Il reste, évidemment le difficile équilibre entre la sûreté et le poids économique des mesures à prendre (changement de matériels, etc.) ainsi que l'adéquation d'un réacteur vieillissant à des techniques nouvelles, difficiles à implanter. Trop souvent l'analyse menée est à court terme pour une rentabilité immédiate. Le résultat peut être tout à fait néfaste pour la sûreté.” - 2003 / VD2 Blayais 1 “Ce rapport ne s'applique qu'à Blayais 1 même si certains thèmes sont abordés de façon plus large et ne concernent pas seulement ce réacteur. D'une façon générale, nous insistons toujours pour que les options techniques qui nous sont présentées voient leurs hypothèses explicitées et justifiées. Si la phase d'explicitation commence à entrer dans les habitudes de travail, celle de la justification se limite encore trop souvent à une approche réglementaire. Nous voulons insister sur un point : en quelques réunions et lecture de dossiers nous ne pouvons avoir qu'une vision fragmentaire d'une visite décennale. C'est pourquoi nous nous sommes attardés sur quelques points ayant besoin, à notre avis, d'un suivi particulier. (..). Au terme de ses inspections, la DRIRE a été conduite "à conclure que l'état de l'installation est satisfaisant moyennant une réserve sur l'étanchéité des tubes de générateurs de vapeur." Et l'ASN "a donc autorisé le redémarrage du réacteur 1 de la centrale sous réserve d'un fonctionnement interdisant toute variation de puissance en fonction de la demande du réseau électrique et d'un contrôle renforcé des tubes de générateurs de vapeur à chaque arrêt." La CLIN doit aussi avec l'aide de la DRIRE suivre ce problème de GV. Si nous ne partageons pas le point de vue d'EDF dans un certain nombre de cas, nous reconnaissons volontiers les efforts réalisés pour sécuriser les réacteurs, pour comprendre les phénomènes de vieillissement sous irradiation, pour diminuer la dosimétrie délivrée aux intervenants, pour analyser les incidents (mais nous aimerions avoir plus de détails sur les dits incidents). Nous insistons sur cette analyse des incidents car la CLIN pourra y jouer un rôle important si les documents nécessaires lui sont envoyés. p.16
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En ce qui concerne les aspects
mécaniques, l'empirisme domine et dans ce contexte, il est souhaitable
de conserver des marges importantes de sécurité (ou d'ignorance).
L'approche industrielle par courbe enveloppe semble convenir actuellement,
mais nous regrettons la présentation de résultats sans une
véritable mise en perspective des incertitudes.
La VD2 de Blayais 1 s'est déroulée dans un climat d'échange d'informations satisfaisant. - 2004 / VD1 Golfech 2 Ce rapport ne s'applique qu'à Golfech 2 et les points suivants sont soulignés La gestion des situations hors normes : tempête, froid extrême (moins de -10°C), chaleur excédant les 30°C, etc. a été prise en compte par le site mais des points sont encore à perfectionner. Quant aux inondations, la gestion du site en situation isolée est encore à l'étude La gestion des combustibles neufs et usagés et le changement de combustibles Le suivi de l'enceinte. Le risque séisme, car le dossier n'est pas complètement figé même si le CNPE a entrepris le renforcement des points faibles. Le bilan des incidents et l'analyse de la composante radioprotection. La création d'entreposage (stockage?) sur le site. C'est à suivre …; Le vieillissement de l'installation: remplacement de composants, suivi de l'enceinte et de son revêtement, évolution de la cuve (fluence, défauts, …) et radioprotection associée. Nous soulignons les très bons échanges que nous avons eu tant avec la DSNR que le CNPE de Golfech et CAPE Ampère. Notre rapport ne prétend pas à l'exhaustivité, mais donne un éclairage sur la visite décennale de Golfech 2. II - Les enquêtes publiques 2000-Ganil (faisceau ions radioactifs) à la demande de la mairie de Caen Problèmes de radioprotection du personnel et problèmes des aires de stockages des déchets 2002 - CEDRA (Conditionnement et entreposage de déchets radioactifs) Le GSIEN, ayant voulu se placer dans le cadre strict des dossiers soumis à la population, en souligne la difficulté de lisibilité, tout en reconnaissant la qualité du travail. L'éparpillement des rubriques dans les divers dossiers rend difficile une vue d'ensemble des problèmes. De plus, une critique de fond peut être formulée. La philosophie des études de dangers est en elle-même dangereuse. Elle consiste à sectoriser les analyses en les considérant comme statistiquement indépendantes. Chaque étude de risque est effectuée dans les "règles de l'art", mais sans tenir compte des effets d'amplification dus à une interférence avec un autre événement. L'effet "domino" est ignoré. Il faut réaliser des études pluralistes -> pour crédibiliser des études gage de la santé des travailleurs et des populations. En guise de conclusion de l'analyse des débats du Débat Public Le débat local s'est amélioré au fil des réunions. Il a certainement déçu les uns et les autres, mais il a apporté de nombreuses informations. Le CEA a su, par moments, sortir de ses réponses trop brèves et trop peu explicatives. Les intervenants ont su expliciter ce qu'ils voulaient exprimer. Ils ont su formuler leurs questions. Les scrutateurs ont réussi à écouter les uns et les autres. Ils se sont adaptés aux questions et ont su expliciter les demandes. Ce premier débat local a permis des échanges. Il a montré que, sur ce sujet, il n'y avait pas de consensus. La pratique du dialogue oblige chacun à écouter questions et réponses. Même si les opposants sont restés opposants, leurs questions ont obligé à des explications nombreuses. Quant aux partisans ils ont compris tout l'apport de ces questions. Le fait de n'avoir donné la possibilité d'exprimer leur point de vue aux associations que lors de la dernière réunion a déséquilibré le débat. Au contraire, ces déclarations d'intention auraient dû ouvrir le débat, immédiatement après les exposés introductifs du CEA. Toutefois il faut impérativement encadrer les temps de paroles pour éviter de donner aux populations le sentiment que la parole leur est confisquée. 2002- Service Frédéric Joliot (ORSAY) à la demande de la CLI Saclay L'examen du dossier d'enquête permet de relever un certain nombre de points qu'il serait bon d'améliorer pour donner aux enquêtes publiques non seulement le rôle d'information qu'elles sont censées jouer, mais également celui de concertation avec les populations. Cette enquête est lancée alors que les bâtiments sont déjà construits, le cyclotron installé et en cours de tests. N'est-ce pas un peu tard pour une concertation de qualité et ne prend-on pas le risque de ridiculiser la procédure d'enquête publique pouvant aller jusqu'à un rejet par la population. La présentation du Centre Hospitalier Frédéric Joliot (CHFJ) qui nous est proposée ne permet pas de se faire une idée précise des techniques d'imagerie médicale. (suite)
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En effet il est supposé connu et compris l'intérêt de l'imagerie médicale mais le dossier n'est explicite ni sur l'apport d'une telle technique ni sur ses limites. Les contre-indications éventuelles ne sont pas non plus explicitées ainsi que le suivi des malades. Par contre, il serait intéressant de donner quelques explications sur l'amélioration apportée par le recours à des radioéléments à vie très courte sous une forme physico-chimique peu agressive pour l'organisme. Mais est-ce l'objet de ce dossier d'enquête de s'attarder sur ces questions? Au niveau du résumé non technique, les questions suivantes ne sont pas abordées: · Quelles mesures de radioactivité sont faites sur le site, où? · Quel est le niveau des autorisations? · Quel est le devenir du matériel utilisé pour les malades? · Quel est le suivi que l'on fait après retour du malade (il faut environ une journée pour diminuer la quantité du fluor 18 d'un facteur 1000)? · Que fait-on des déchets hospitaliers? Le dossier ne fait mention que de radioactivité. · Quels sont les rejets chimiques? · Comment sont-ils vérifiés? · Subissent-ils un traitement? Et se pose avec acuité le problème des transports vers les autres hôpitaux (réglementation, radioprotection, accident..). L'implantation du cyclotron et son fonctionnement risque aussi de poser des problèmes (formation du personnel, conditions de travail, mélange de conduite-machine et de contraintes pharmaceutique et médicale) III - Comités scientifiques -2003 - suivi des mesures à Saint Priest la Prugne Réalisées par la CRIIRAD et Subatech: mise en forme d'un résumé explicatif pour la population au sein d'un Comité Scientifique piloté par la préfecture. IV Conclusion
CONCLUSIONS
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Le 26 Octobre 2005
Monsieur MANSILLON, Président de la CNDP,
Notre Coordination nationale, dans le cadre
de la préparation du débat sur la gestion des déchets
radioactifs, vous avait fait part de ses préoccupations quant à
la nécessité d'information des citoyens, la plus large et
la plus complète possible, sur un sujet très sensible
qui a toujours échappé au processus démocratique.
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Or, la "gestion" des déchets n'échappe pas à cette application du "secret défense" sur nombre de points: transports de matières nucléaires, nature et provenance des déchets (ex: déchets militaires, déchets étrangers...), procédés et process industriels, sécurité et sûreté autour des sites nucléarisés, information des populations etc .... Le débat est d'autant plus discrédité que le Premier Ministre, Mr De Villepin, vient de confirmer, avant même le début du débat public sur l'EPR et THT Cotentin-Maine et avant la fin du débat public sur les déchets nucléaires, la décision de réaliser l'EPR et bien en amont du débat parlementaire prévu sur la gestion des déchets nucléaires en 2006. Aussi, nous estimons que la poursuite du calendrier prévisionnel de la CPDP Déchets nucléaires est remise en cause. Les réunions programmées sur "Démocratie et société" et les suivantes sont encore plus qu'auparavant dénuées de pertinence. Une attitude cohérente et honnête consisterait à annuler le calendrier des réunions à venir et à établir un rapport définitif du débat public " Gestion des déchets nucléaires" engagé depuis le 12 septembre. De plus, nous saisissons l'occasion de ce courrier afin que vous nous apportiez des précisions quant au budget et aux dépenses engagées par la CPDP déchets nucléaires. Lors de la préparation du débat public, vous nous aviez annoncé un budget de 2,5 millions €. Quel est à ce jour le montant du budget total alloué et engagé par la CPDP? Quelles en sont les affectations (fonctionnement, charges salariales/indemnisations, communication, études, déplacements etc ...)? Sur le poste "communication" de la CPDP déchets nucléaires, nous avons pu lire dans la presse que ce poste avait été remporté par TBWA Corporate pour la somme de 4 millions d'euros HT. Est-il exact? Comment a-t-il été utilisé? Nous sommes surpris par ce montant car, s'il s'avère exact ou approchant, nous notons une grande disproportion entre ce montant et la "discrétion" de la communication qui a entouré les auditions locales en Meuse, Haute Marne, Gard, Manche ainsi qu'un réel manque de portée nationale. Vous remerciant de votre réponse, recevez, Monsieur MANSILLON, Monsieur MERCADAL, l'assurance de notre considération. p.18
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3.11.05 240 millions € pour une poubelle nucléaire En Corée du Sud, une petite ville du
sud du pays a été choisie pour devenir le premier site de
stockage de déchets radioactifs. C'est la Une de toute la presse
sud-coréenne.
COMMUNIQUE ACRO Comme de nombreuses autres associations, l'ACRO
se retire du débat sur l'EPR suite au refus des autorités
d'assurer la transparence en terme de sûreté nucléaire,
alors que dans d'autres pays ces informations sont accessibles.
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Déjà inquiète à l'origine par la précipitation d'EdF à lancer ses appels d'offre, certaines déclarations gouvernementales et le vote du parlement sur le choix de l'EPR antérieurement à l'ouverture des débats publics, l'ACRO constate aujourd'hui que le secret est opposé pour l'accès à certaines sources d'informations. Le nucléaire continue d'être un monde à part à la fois quant à la gestion des risques mais aussi quant à la possibilité pour des citoyens de porter un regard indépendant sur cette maîtrise des risques. Ce n'est malheureusement pas nouveau et l'incapacité de nos gouvernants à sortir de leurs tiroirs le projet de loi sur la transparence nucléaire en est une illustration. Dans ces conditions, l'ACRO vient de décider de se retirer officiellement de son engagement à participer aux débats publics. Les membres de notre association pourront continuer à être présents s'ils le souhaitent mais ils ne s'y exprimeront qu'à titre personnel. Nous avons apprécié la qualité de nos relations avec les CPDP et constaté que leur volonté de mener un réel débat public et citoyen est entière. Mais force est de constater une fois de plus qu'il y a “un État dans l'État” qui est peu démocratique. de Global Chance et du GSIEN 17 octobre Dans le cadre des deux débats organisés
par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) relatifs, l'un
à l'implantation d'un réacteur nucléaire EPR à
Flamanville et l'autre à la gestion des déchets et matières
nucléaires, le Gouvernement a adressé une réponse
négative à la demande d'expertise indépendante complémentaire
sur la question de la sécurité des installations et activités
nucléaires, et de sa protection par le "secret défense",
formulée à l'initiative de la CNDP.
Signataires :
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18 octobre 2005 Monsieur le Président de la CPDP “EPR” L'ANCLI répond à un besoin fondamental
des CLI d'être représentées au niveau national. A ce
titre, elle est une instance de relais de questionnement et d'expertise
pour les CLI, qui par leur pluralisme(toute la gouvernance locale est représentée),
leur indépendance et leur stabilité sont le garant d'une
information objective auprès des citoyens.
(suite échange
de courriers CPDP)
Réponse à l'invitation comme intervenant
aux réunions de la CPDP-EPR à Cherbourg et à Rennes
COLLECTIF RÉGIONAL NORMAND “L'EPR, Non merci, ni ailleurs, ni ici” Monsieur le Président
(suite)
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suite:
Nous nous rassemblerons également, après la fin du débat public et avant l'enquête d'Utilité Publique, à Pâques, à Cherbourg, à l'occasion du 20 ème anniversaire de Tchernobyl, pour nous opposer à l'EPR, à Flamanville ou ailleurs, et à la nouvelle THT 400000 volts Cotentin-Maine. Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à mon attachement à la démocratie et à mes salutations distinguées. Bar le Duc, jeudi 22 septembre 2005 COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Samedi 24 prochain, des personnes venant de
nombreux départements et aussi d'au-delà les frontières
apporteront de la terre de leur région, qui s'ajoutera à
la terre de BURE non contaminée, transportée tout au long
de la manifestation. Protéger la terre est un acte essentiel pour
la survie de la Terre.
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Ouverture du débat public
sur l'EPR, à Lyon, le jeudi 3 novembre.
Conférence de presse à 17 h30 puis action de protestation devant l'Université Jean Moulin - 6 rue Rollet - 69008 Lyon (métro Sans Souci) où le débat public débutera à 18 h. Contacts presse: 06 64 100 333 ou 06 68 86 89 21. EDF a lancé des appels d'offre pour la construction de l'EPR avant le débat public ! Le Réseau "Sortir du nucléaire" s'adresse à la Commission du débat public, bafouée par EDF et par le gouvernement Le Réseau "Sortir du nucléaire" rend public ce jour un document qui provient d'ATOS ORIGIN (*), une très grande entreprise informatique, spécialisée en particulier dans les "contrôles - commandes" des centrales nucléaires. Ce document montre que, contrairement à ses affirmations (**), EDF a lancé des appels d'offre pour la construction du réacteur nucléaire EPR, et ce avant la tenue du débat public. Le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle que les appels d'offre ont été discrètement lancés le 26 septembre 2005, date confirmée dans le document qui concerne le lot "Contrôle commande de l'EPR de Flamanville", pour une valeur de 17 millions €. Le Réseau "Sortir du nucléaire" est par ailleurs en mesure de révéler la date à laquelle les entreprises doivent avoir répondu à l'appel d'offre: le 5 janvier 2006. |
Il faut rappeler que la Commission du débat
public a été amenée, après avoir consulté
le Haut-commissaire à la défense, à censurer la contribution
écrite du Réseau "Sortir du nucléaire".
Par ailleurs, lors de son discours du 24 octobre 2005 annonçant l'ouverture du capital d'EDF, le premier ministre a déclaré "Au vu des conclusions du débat public en cours, EDF construira le premier réacteur EPR à Flamanville." Il a ainsi publiquement humilié la Commission du débat public, en annonçant les conclusions d'un débat… qui n'est même pas commencé ! Ces trois affaires démontrent clairement qu'EDF et le gouvernement méprisent les associations, les citoyens, et la Commission nationale du Débat public (CNDP). Le Réseau "Sortir du nucléaire" s'adresse donc à la CNDP: le Débat sur l'EPR peut-il s'ouvrir alors qu'il est bafoué par EDF et par le gouvernement? (*) ATOS ORIGIN, un des principaux acteurs mondiaux dans les services informatiques, partenaire des Jeux Olympiques. Chiffre d'affaires annuel de 5 milliards €. Effectif de 46 000 personnes. (**) Dans son dossier public, EDF affirme avoir seulement lancé des "avis de candidature pour préparer les premiers contrats". Le lancement des appels d'offre remet en cause l'engagement d'EDF: "Ces actions ne préjugent en rien de l'issue du débat public". (Dossier EDF, Débat public EPR, page 80). p.21
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Allocution intégrale du
Premier ministre le 24/10/05 lors de la signature du plan de service public
d'EDF
Messieurs les ministres,
L'énergie sera l'un des enjeux décisifs
des prochaines décennies, sur le plan économique et social
bien sûr, mais aussi sur le plan de l'environnement.
1. J'ai demandé à EDF
et à son président, Pierre GADONNEIX, de décider un
plan d'investissement ambitieux, qui témoigne de l'engagement de
cette grande entreprise à relever le défi de l'énergie
rare.
(suite)
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suite:
Le plan d'investissement prévoit enfin de sécuriser les ressources financières qui permettront à EDF de démanteler les centrales nucléaires le moment venu. En matière d'énergies renouvelables, nous sommes d'ores et déjà aux premiers rangs européens, grâce à notre équipement en énergie hydraulique. EDF confortera cette position en investissant également dans les énergies solaires ou éoliennes. Ces investissements ne se feront pas au détriment de la stabilité financière de l'entreprise. Le montant de son endettement à la fin 2008 n'excédera pas celui constaté à la fin de cette année. EDF en a pris l'engagement. 2. Pour mener à bien ces projets,
nous devons donner à EDF les moyens nécessaires à
son développement.
3. Pour accompagner cette augmentation
de capital, EDF doit réaffirmer sa spécificité et
conforter sa mission de service public.
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La spécificité française,
c'est de s'appuyer sur le dynamisme de l'ouverture des marchés pour
réaffirmer et renforcer le service public de l'énergie. Dans
une économie mondialisée, notre pays a plus que jamais besoin
de services publics qui soient à la fois efficaces, modernes et
impartiaux.
C'est dans cet esprit que les obligations de service public d'EDF vont être précisées et affirmées par le contrat que nous allons signer entre l'entreprise et l'État. EDF et sa filiale RTE (Réseau de Transport d'Électricité) s'engagent ainsi, sans limitation de durée, à fournir un service public de qualité. La qualité du service public de l'électricité, c'est d'abord la sécurité d'approvisionnement. EDF a des responsabilités spécifiques: depuis 1946, elle est le socle de notre production électrique nationale. Dans ce contrat, EDF s'engage à être le producteur de dernier recours. Elle investira pour la sécurité du réseau chaque fois que cela sera nécessaire et notamment en cas d'absence d'autres fournisseurs. La sécurité d'approvisionnement concerne l'ensemble du territoire national. L'égal accès à l'énergie est un principe essentiel de notre politique énergétique. J'ai demandé au groupe EDF de prévoir rapidement le renforcement des moyens d'alimentation électrique dans les régions qui rencontrent des problèmes de sous-capacité en période de pointe. C'est le cas de la Bretagne. C'est le cas aussi de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Après plusieurs années de concertations, la Déclaration d'Utilité Publique de la ligne à très haute tension de Boutre-Carros sera signée très prochainement. Une attention particulière a été portée au bilan environnemental du projet. Je tiens à souligner en particulier les efforts d'insertion paysagère de l'ensemble de la ligne et les mesures de compensations représentant 80 millions d'euros, soit plus de 40% de l'enveloppe globale du projet ; enfin, la mise en oeuvre d'un programme ambitieux d'économies d'énergies, s'appuyant sur un groupement d'intérêt public, permettra d'optimiser, en concertation avec les collectivités locales, les infrastructures énergétiques existantes. La qualité du service public de l'électricité, c'est aussi l'accès de tous à l''énergie, avec une double exigence d'égalité et de solidarité. EDF s'est engagée à respecter trois règles: Première règle: la péréquation tarifaire. Je tiens à maintenir pour tous les Français et sur tout notre territoire, y compris dans les régions insulaires, le même prix pour l'acheminement de l'électricité. Deuxième règle: la modération tarifaire. A l'heure où les prix de l'énergie augmentent en raison de la hausse des cours du pétrole, la structure de production d'EDF permet de limiter les hausses des tarifs. Le contrat de service public prévoit ainsi que l'évolution des tarifs aux particuliers ne sera pas supérieure à l'inflation pendant au moins cinq ans. Troisième règle: l'accès à l'électricité pour les plus démunis. J'ai demandé que pendant la période hivernale, aucune coupure d'électricité ne touche des personnes démunies faisant déjà l'objet d'une aide du Fonds Social au Logement. Cette mesure sera inscrite dans le projet de loi sur le logement qui sera approuvé mercredi en Conseil des Ministres. La mise en oeuvre de ce contrat de service public fera l'objet d'un rapport régulier du ministre en charge de l'énergie au Parlement. C'est un gage supplémentaire de la volonté de transparence et d'efficacité dont nous sommes redevables aux Français sur un bien qui les concerne tous. (suite)
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4. Je souhaite enfin que nous relevions les grands défis énergétiques à l'échelle de l'Europe et du monde. Ces grands défis concernent le prix des énergies fossiles, mais aussi la préservation de l'environnement. Depuis plusieurs années, le Président de la République porte la voix de la France auprès de nos partenaires étrangers dans ce domaine. Le Gouvernement est également mobilisé. Thierry Breton et François Loos ont récemment plaidé pour une plus grande transparence des marchés et une reprise des investissements au niveau international. Je proposerai à la Commission et à nos partenaires européens de faire un inventaire des besoins en électricité et des investissements à réaliser à l'échelle du continent. La France a déjà mis en place un dispositif de pilotage à long terme avec la Programmation Pluriannuelle des Investissements de production. Nous proposerons à nos partenaires européens de réfléchir à la mise en œuvre d''un dispositif identique à l'échelle européenne. Nous leur proposerons également de définir ensemble un schéma de production et des investissements garantissant la sécurité d'approvisionnement européenne. Les complémentarités entre les Etats-membres de l'Union ne sont pas pleinement exploitées. Nous avons tout intérêt à mutualiser et à optimiser nos ressources en développant les interconnexions, afin de garantir la sécurité d''approvisionnement et la solidarité de l'alimentation L'énergie est l'un des domaines où l'Europe est aujourd'hui très attendue: ces chantiers font partie de l'Europe des projets que j'appelle de mes vœux. Nous devons enfin mieux prendre en compte les exigences de respect de l'environnement. Les interconnexions, qui permettent d'optimiser nos parcs de productions, participeront à cet objectif. Au-delà, nous devons mettre en place de véritables stratégies européennes de production électrique sans émission de gaz à effet de serre. Mesdames, Messieurs,
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