Ce résumé suit le plan du compte-rendu. Il comprend: - 1. Un préambule sur le débat lui-même - 2. Un titre I sur l'ensemble des déchets et matières nucléaires, - 3. Un titre II sur les déchets à vie longue, - 4. Des conclusions pour le rendez-vous législatif de 2006. PREAMBULE
L'interpellation adressée avec force par un participant aux décideurs présents: "Comment voulez-vous qu'on vous croie?" n'a pas quitté les quatre mois du débat. Les publics du débat
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· Une élaboration collective et progressive, en 4 grandes séquences: 1. Auditions des publics concernés directement par des installations liées aux axes de recherche (Bar-le-Duc, Saint-Dizier, Pont du Gard, Cherbourg); 2. Grands choix scientifiques et techniques (cite des Sciences et de l'industrie de Paris) les 1er, 8 et 22 octobre); 3. Démocratie et déchets radioactifs dans l'après 2006 (Joinville, Caen, Nancy, Marseille); 4. Synthèse (Marseille, Dunkerque, Lyon). Au total, treize réunions publiques sans entrave ni agressivité, dont trois journées entières, plus de soixante heures de discussions. Un débat pluraliste dans un respect mutuel permanent. Un esprit d'ouverture et de dialogue, une attention soutenue, des participants très actifs, des applaudissements saluant tout cela. · La portée du débat · La CPDP s'est fixé un objectif, rappelé tout au long du débat: faire le tour des arguments pris pour leur valeur propre. La logique ici n'est pas celle du plus grand nombre: "les minorités n 'ont pas toujours tort" dira une opposante à Nancy. Il en est sorti des préoccupations dont nous n'avions pas anticipé l'importance: le partage d'informations et l'expertise plurielle, des rendez-vous pour débattre à nouveau, l'élargissement du périmètre, la "remise en selle" de l'entreposage. · Débat public ou débat de spécialistes en public? L'un et l'autre, successivement ou conjointement. Le débat s'est élaboré progressivement sans perdre de sa vigueur. La mise en ligne des verbatims, des comptes-rendus provisoires, des notes introductives ont permis à ceux qui le souhaitaient de s'approprier les problématiques, d'interroger les tribunes, d'ajouter leur point de vue. Chaque réunion a continué d'identifier les préoccupations, d'éclairer des points d'accord et de désaccord, de faire le tour des arguments. I - L'ENSEMBLE DES DECHETS ET MATIERES NUCLEAIRES 1. L'homme - sa santé, sa sécurité,
son environnement, maintenant pour lui et après pour ses enfants
- est la préoccupation constante du public.
2. Plusieurs constats ont conduit à
un consensus sur la nécessité d'élargir le périmètre
de la loi de 2006 à l'ensemble des déchets et matières
nucléaires (combustible usé et matières séparées
dont certaines sont valorisables) et leur devenir à long terme:
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· Les choix de politique énergétique à venir et la recherche influent sur la nature et les quantités de déchets et de matières nucléaires à gérer. Cela n'apparaît qu'à long terme. Il faut intégrer dans les évaluations de solutions de leur gestion une vue sur 140 ans, a conclu le groupe "scénarios" constitué par la CPDP, pour n'oublier aucun effet différé. 3. Ces constats ont amené les propositions
suivantes, consensuelles à l'exception du secret:
4. La confiance.
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Faut-il, toutes choses égales par ailleurs, ne retenir en 2006 que celles qui améliorent les procédures existantes, ou aller jusqu'à bousculer principes et structures pour transformer l'image du nucléaire et faire mentir ceux qui stigmatisent ce secteur comme encore marqué par des origines militaires? 5. L'organisation des acteurs pour séparer
et clarifier les rôles.
6. Une science forte et plurielle, et du temps pour acquérir la conviction. L'immense mérite - reconnu de tous - de la loi de 1991: la recherche devient une action courante et opérationnelle de la gestion des déchets radioactifs à vie longue, des laboratoires nombreux et variés y participent, un dispositif est instauré pour son évaluation. Le débat acte cette avancée et l'étend: une science forte et plurielle fait partie intégrante de la maîtrise des déchets et matières nucléaires, dans une activité qui n'a que cinquante ans d'existence (souligné par le webmaistre). Il montre aussi qu'il y a un long chemin à parcourir pour aller de la recherche des solutions à la conviction. Chemin fait d'évaluation, de discussion dans la communauté scientifique, de débat en public et avec le public, avec la participation directe et libre des chercheurs, ingénieurs et techniciens. Il reste à la loi de 2006 à instituer un tel cheminement et à amener tout le monde à le pratiquer. p.4
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7. La participation du public jusqu'au partage des connaissances. Ce partage suppose à la fois l'accès à l'information et l'expertise plurielle. Il doit être, comme la recherche dont il est le complément indispensable, reconnu par les chercheurs eux-mêmes, un élément constitutif de la maîtrise des déchets et matières nucléaires. C'est, en outre, le ressort d'une amélioration constante de la sûreté. Il y faut, et cela fait consensus: - des avancées dans la pratique de la confidentialité (de défense ou industrielle et commerciale); - l'accès, dans des conditions à définir, aux documents d'instruction des décisions de sûreté; - la mise en application d'une expertise plurielle dont les composantes indispensables - le temps, le financement, l'intervention à l'amont et le dialogue - ont été définies; - un lieu permanent et général de dialogue, qui a fait l'unanimité: les CLI, légitimées par la loi et financées de façon pérenne; - des rendez-vous périodiques plus fréquents avec le public, analogues au présent débat; le tout appuyé sur des "centres de ressources" accessibles à tous. Comment faire entrer tout cela plus avant dans les pratiques? Telle est la question des experts discutants (Nous désignons ainsi le groupe qui s'est constitué au fil du débat autour et avec les experts connus pour leur position critique à l'égard du nucléaire, et invités par la CPDP à présenter une analyse critique du sujet dans le dossier d'initialisation du débat. Rappelons que ce groupe a interrompu sa participation le 22 octobre et est revenu dans le débat le l4 novembre. Il a joué un rôle très actif notamment dans la phase de conclusion.). Elle relève d'une éthique citoyenne des opérateurs, qui semblent y être prêts (cf. point 18). II. LES DECIIETS A VIE LONGUE 8. Le sérieux du travail des organismes
de recherche sur les trois axes de 1991 a été reconnu; et
sa discussion conduit à des convictions. Mais des interrogations
"pour être sûrs" subsistent:
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il permet de profiter d'éventuels progrès (personne n' envisage de reprendre les éléments radioactifs dans les colis de verre, mais certains évoquent l'arrêt de la vitrification si l'horizon 2040 s'avérait réaliste pour la transmutation). Cette réversibilité est sans conteste inscrite dans la logique de l'entreposage. 9. Ainsi la controverse s'est focalisée
sur le choix entre stockage et entreposage.
10. Les échéances pour faire
moins de déchets ou plus du tout.
11. Des considérations éthiques
interviennent inéluctablement dans les décisions à
très longue portée, les scientifiques comme les économistes
le reconnaissent. Mais l'éthique divise plus qu'elle ne rassemble.
On identifie trois positions:
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Les plus sûrs d'entre eux prônent une décision en 2006, et s'opposent même parfois à la fermeture progressive sur 200 à 300 ans (la "réversibilité" ) · Troisième position: c'est à la société qu'il convient de faire confiance, et donc à l'entreposage qui oblige à, et rend possible, d'une part la surveillance grâce à la mesure de l'évolution des colis et de l'entrepôt, d'autre part la réversibilité grâce à leur reprise. Alors que le stockage géologique suppose une fermeture, ne permet aucune mesure de l'évolution des colis, rend l'oubli probable: et que sa "réversibilité" -une gestion "comme un entreposage" pendant 300 ans- serait un palliatif coûteux, qui montre la réticence à se passer complètement de la surveillance par la société. · Des territoires partenaires pour préparer des décisions partagées, quelle que soit la solution. "Il y a un problème d'acceptabilité territoriale", reconnaît un élu favorable au laboratoire de Bure. La pétition pour un referendum en Meuse et Haute-Marne, avec plusieurs dizaines de milliers de signatures (40.000 selon ses promoteurs), et les interventions du public le confirment. A Lyon, il est rapporté qu'au cours d'une réunion récente, le CLI de Bure a partagé ses votes, 20 oui et 20 non ou refus de voter, sur la question de savoir si l'expérience du laboratoire devait être poursuivie. Le débat permet d'en analyser les composantes et de formuler des éléments de réponse: 12. Le refus d'un processus de décision
incomplet
13. L'exigence d'une identité territoriale
valorisante, et l'inquiétude face au déclin démographique.
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D'ailleurs, elle subit un handicap: celui du scepticisme à l'égard des promesses de l'État suite à la question du deuxième laboratoire. La seule manière de le surmonter est de faire de l'élaboration d'un tel projet un processus largement ouvert à toutes les forces vives, comme les experts l'ont fortement recommandé à Joinville et à Nancy. En outre, un tel projet en développant "de la vie autour" et une stabilisation démographique, permettrait une meilleure pérennité du gardiennage, en faisant jouer un rôle à la société territoriale dans cette fonction, proposition reprise à Lyon. Un tel niveau d'ambition paraît possible en Meuse Haute-Marne, les potentialités en ont été présentées, et la légitimité reconnue solennellement par les industriels à Lyon, comme expression de "solidarités croisées" entre le secteur nucléaire et ces territoires. Basé sur le développement de la biomasse, ce projet illustrerait l'efficacité des dispositions de la loi de 2004 sur la politique énergétique qui imposent des diversifications tant au CEA qu'à EDF. Mais tout dépend, aux yeux des habitants, de la manière dont est assurée l'indispensable volonté politique nationale et sa pérennité. La question est posée directement au législateur et aux opérateurs du secteur nucléaire, par les Conseils Généraux concernés. Si cette pérennité était obtenue par un "pacte validé par la loi" ainsi que l'a suggéré un expert, on pourrait peut-être considérer qu'il est répondu aux voeux de ceux qui soutiennent le laboratoire et le stockage, si sa sûreté est démontrée comme une chance. 14. Une demande pressante pour un référendum
local.
CONCLUSION
C'est la construction d'une solution de gestion
des déchets à vie longue qui scande le temps, par les recherches
et la vue à très long terme qu'elle requiert. La prochaine
échéance structurante se situera vers 2020 (cf. point 10).
Comment y aller? A Marseille, le ministère de l'Industrie a lancé
un débat de synthèse en présentant trois voies "possibles
pour la loi 2006". Ils ont été éclairés
par l'historique et les références internationales. A Dunkerque
les experts discutants ont reconnu "les avancées du débat"
et ont exposé leurs propositions. En outre, on peut rattacher clairement
aux positions éthiques qui ont ponctué le débat les
propositions des uns et des autres. Enfin, à Lyon, dix-huit volontaires
ont commenté ces prémisses de conclusion. Ils ont été
choisis parmi les intervenants des séances précédentes,
de la salle et de la tribune, couvrant toute la palette des opinions, et
ont pu préparer à l'avance leur message sur un résumé
du projet de compte-rendu de la CPDP .
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15. L'esquisse possible de la loi présentée à Marseille par l'administration en réponse au débat. · L'exposé de la Directrice des ressources énergétiques et minérales (Direction Générale de l'Energie et des Matières Premières) indique clairement que la loi répondra positivement à la demande d'élargissement du périmètre et de renforcement de sa maîtrise qui s'est faite jour dans le débat. Le débat à Marseille porte à nouveau et exclusivement sur cette partie. Il l'a désigné comme sa préoccupation première et vise à la renforcer encore. Cela a été incorporé dans le titre I · L'exposé mentionne ensuite, pour les déchets à vie longue, qui resteront "le coeur du sujet", trois hypothèses: la poursuite des recherches, la désignation du stockage géologique comme solution de référence, ou la présentation au Parlement des deux solutions - stockage géologique et entreposage pérennisé - pour qu'il choisisse l'une d'entre elles, reconnaissant ainsi que le débat a remis sur un pied d'égalité stockage et entreposage. · L'exposé porte enfin sur les mesures d'accompagnement: l'information et la participation du public (titre I), et le développement économique des territoires concernés (titre II). 16. Ces trois hypothèses pour les
déchets à vie longue, confrontées aux positions éthiques
par les experts discutants, conduisent à Dunkerque à élaborer
des stratégies contrastées.
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17. Confirmation des positions générales observées à l'extérieur comme à l'intérieur du débat. Trois positions distinguent à la fois le comportement à l'égard du débat, l'avis sur le nucléaire, et celui sur les solutions pour les déchets à vie longue: · "Les déchets arrêtez d'en produire, nous pourrons en discuter après". Ses partisans n'ont pas voulu participer au débat et ont manifesté leur présence à l'entrée des salles sans gêner la sérénité des discussions. Leur point de vue a été fréquemment développé en réunion. Les intervenants attachés à leur identité ou à la Terre qui partageaient jusque là cette position se sont révélés à Lyon plus nuancés: opposés à l'enfouissement et à la poursuite du laboratoire, ils le seraient moins à l'entreposage pérennisé, y compris "près de chez eux". · Soutien déterminé au nucléaire: des syndicats, associations ou sociétés savantes disent que les recherches conduites depuis 1991 prouvent que le stockage géologique est faisable. Il ne faut pas différer la décision de le réaliser: elle doit être prise en 2006 · "Avancer sans brûler les étapes, évaluer, savoir et pouvoir s'arrêter": ceux-là reconnaissent à des degrés divers que ces recherches ont progressé mais qu'elles laissent encore des interrogations. Deux groupes se sont différenciés, qui correspondent aux positions éthiques et aux stratégies déjà décrites. leur part à l'élaboration de la synthèse n'empêche nullement les discutants opposés au nucléaire d'affirmer à Lyon leur conviction que l'éthique nous interdit de léguer ces déchets aux générations futures, donc qu'il faut arrêter le nucléaire, plus particulièrement le retraitement qui présente les plus grands risques. Ils disent " nécessaire" le rôle de ceux qui défendent cette opinion en refusant le débat. 18. Appui unanime à l'élargissement
opéré par le débat.
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19. Commentaires sur l'avancée en parallèle du stockage géologique et de l'entreposage pérenne. · Personne à Lyon n'a critiqué la stratégie consistant à construire un prototype d'entreposage pérenne sur un site déterminé, en parallèle aux essais dans le laboratoire de Bure. Plusieurs interventions l'ont soutenue explicitement bien au-delà du cercle des experts discutants, d'autres en ont confirmé l'intérêt, des opposants au stockage se sont dits enfin plus nuancés à l'égard de l'entreposage pérennisé. · Sur le temps: le CEA a réaffirmé que les déchets à vie longue sont sous contrôle, affirmation non contredite, on peut "se donner du temps". Plusieurs interventions ont semblé s'enchaîner: "il nous faut dix ans de recherches avant de déposer une demande d'autorisation"; "dix, quinze ans, oui c'est bien"; "ce n'est pas ne rien faire: on améliore la maîtrise d'ensemble des déchets" et "oui cela peut changer les choses, oui je l'espère à partir de ce débat". · Sur l'intérêt de disposer de deux fers au feu: "On est en présence de deux solutions tranchées faisables et acceptables par tous"; le prototype d'entreposage pérenne offre un choix, "il remplace le deuxième laboratoire". La "flexibilité" doit inspirer la loi de 2006 selon le Directeur Général de la DGEMP, elle suppose d'avoir un choix. Certains retiennent le terme de "solution de référence" pour le stockage géologique, qu'ils préfèrent d'ailleurs à "solution de principe", mais sont pour autant favorables à la stratégie d'avancement sur deux lignes, le stockage géologique et l'entreposage pérennisé. |
20. Appui à la notion de projet territorial. L'une des interventions prend ce thème comme thème central, soulignant l'écart d'approche qu'il doit y avoir entre cette notion et celle d'accompagnement. Une autre souligne que la participation des populations à la surveillance de l'équipement qui recevrait des déchets à vie longue, quel qu'il soit d'ailleurs, doit être partie intégrante de ce projet. La reconnaissance de solidarité croisée entre le secteur nucléaire et le ou les territoires qui recevraient des déchets à vie longue est réaffirmée par les industriels. La DGEMP confirme que ce point sera un point important de la loi de 2006. La demande de référendum local est exprimée à nouveau, appuyée par une pétition qui circule. Toutefois le terme plus général de consultation est aussi évoqué par les mêmes. 21. Exigences de donner des suites au débat,
et de les rendre publiques.
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Choisir dans 30 ans?
GHISLAIN DE MARSILY REVIENT SUR L'ORIGINE DE LA LOI
BATAILLE ET LE PROCESSUS DEMOCRATIQUE
QUI LUI EST LIÉ. IL PREND POSITION ET PROPOSE
UN REPORT DE LA DECISION.
Sur l'enfouissement des déchets nucléaires en profondeur, la Commission européenne avait lancé dans les années 70 des travaux concertés, en affectant le granite à la France et l'Angleterre, le sel à l'Allemagne et la Hollande, et l'argile à la Belgique et l'Italie. Des recherches sur le granite ont été conduites par le CEA en Bretagne et dans le Massif Central mais sans aboutir. Puis un programme sur le sel de Bresse, les argiles près de Laon, les ardoises en Vendée, le granite en Bretagne fut lancé dans les années 80. En raison de fortes oppositions locales, un moratoire fut décidé par le gouvernement Rocard en 1988 et une mission confiée au député Christian Bataille afin d'éclairer les pouvoirs publics sur ces problèmes. Cette mission aboutit au vote à l'unanimité de la loi "Bataille" le 31 décembre 1991 sur les déchets nucléaires haute activité-vie longue, qui : --fixe trois axes de recherches, à mener en 15 ans: · 1: séparation poussée et transmutation (CEA), · 2: stockage géologique, réversible ou non, avec construction de laboratoires souterrains (au pluriel) (Andra), · 3: conditionnement et entreposage de longue durée (CEA), - crée l'Andra, EPIC indépendant du CEA sous la tutelle de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement, - crée la Commission Nationale d'Evaluation (CNE) pour suivre les recherches et rédiger des rapports annuels, et le CLIS pour suivre le déroulement des travaux. Une mission de recherche de sites potentiels est confiée au député Bataille: en accord avec les assemblées territoriales, quatre départements sont retenus (Gard, Vienne, Meuse, Haute-Marne) puis trois zones sont choisies: - argile à Bure aux confins Meuse/Haute-Marne, - granite dans la Vienne, - sites argileux à Marcoule dans le Gard. |
Les travaux initiaux sur les trois sites progressent normalement jusqu'en 98. Le granite de la Vienne est jugé peu favorable par la CNE, et le dossier Gard est retiré sous la pression locale. Le gouvernement retient le site de Bure pour construire un laboratoire et demande à l'Andra de proposer un nouveau site granitique. Après sélection de 15 massifs potentiels (Bretagne et Massif Central), une "Mission Granite" confiée à trois hauts fonctionnaires ne réussit pas en 2000 à obtenir de consensus sur un nouveau site. L'Andra est alors chargée d'étudier les granites en collaboration avec des pays étrangers en vue de transposer les résultats en France. Les travaux de construction du Laboratoire à Bure, débutés en 2000, atteignent la couche argileuse à l'automne 2004, et des galeries y sont creusées, où les premières expériences débutent en janvier 2005. L'ensemble des éléments recueillis permet de dire que le site apparaît aujourd'hui comme potentiellement intéressant pour y réaliser un jour, si les travaux ultérieurs confirment les qualités observées, et si le Parlement en décide ainsi, un stockage réel. Mais de nombreuses années de recherches sont encore nécessaires pour confirmer ou infirmer la qualité du site. - Dans le Laboratoire, pour des expériences thermiques, de migration, de devenir des gaz, de scellement des puits et galeries, etc. Ces recherches prendront de 10 à 15 ans, et pourraient conduire à remettre en cause le choix du site ou la conception du stockage. - Dans la zone dite "de transposition" du Laboratoire, où le stockage pourrait être construit. Il faut ausculter cette zone, depuis la surface et en profondeur. Au moins 10 ans de travaux sont nécessaires, en parallèle, ou à la suite, des 15 ans dans le Laboratoire. - Dans un deuxième Laboratoire souterrain, dans un autre site, comme prévu par la Loi de 91. La Loi de 2006 devrait décider s'il faut poursuivre la qualification de deux sites. Sans cela, des craintes pourraient exister que la décision de stocker à Bure ne soit prise par défaut d'un site alternatif. p.8b
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- Des activités de démonstration de la faisabilité d'un stockage seraient souhaitables, par exemple sur sa réversibilité. Un déchet actif réel (ou simulé) devrait être mis en place en profondeur, laissé quelques années, puis ramené en surface. D'autres démonstrations technologiques seraient également souhaitables. La gestion des déchets nucléaires possède aujourd'hui au moins une alternative: l'enfouissement en profondeur, réversible ou non, et un entreposage de longue durée en surface ou à faible profondeur, surveillé et entretenu en permanence, pour un siècle; au-delà, si nécessaire, l'entrepôt pourrait être reconstruit, de siècle en siècle. La faisabilité réelle de l'enfouissement reste aujourd'hui à confirmer par la poursuite des recherches. Le choix sera donc celui de stocker les déchets en profondeur, sans obligation de maintenance, ou de les garder proches de la surface, avec contraintes de surveillance et de maintenance pour les générations futures. |
Dans un cas, le risque encouru est de nature géologique, par occurrence d'un événement non prévu venant perturber le stockage. Dans le second cas, le risque est de nature sociétale, de pérennité et de stabilité pour la surveillance et la prise en charge des coûts. Les risques de conflits ou attentats sont aussi à considérer. Lesquels de ces risques apparaîtront les plus acceptables? Ce choix, difficile, concerne l'ensemble de la société française, tant nationale que locale. Il faut donc laisser le temps à la société de prendre conscience des choix possibles, de voir des démonstrations in situ de l'une ou l'autre option, puis de se concerter et de choisir. Il me semble aujourd'hui urgent de conduire sereinement la poursuite des recherches à Bure, d'étudier un second site, de prolonger ou renouveler les entrepôts existants, pour enfin choisir. Dans 30 ans? p.9a
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GROUPE PERMANENT D'EXPERTS
POUR LES INSTALLATIONS DESTINEES
AU STOCKAGE A LONG TERME DES DECHETS RADIOACTIFS
Avis relatif à l'examen du "Dossier
2005 Argile"
Réunion tenue à Fontenay aux Roses le 12/12/2005 et le
13/12/2005
A la demande du Directeur général de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (lettre DGSNR/SD3/n°0525 du 5 août 2005), le groupe permanent d'experts pour les installations destinées au stockage à long terme des déchets radioactifs a examiné, lors de sa réunion des 12 et 13 décembre 2005, le Dossier 2005 Argile établi par l'Andra, relatif à l'évaluation de la faisabilité d'un stockage en formation géologique profonde dans la formation argileuse étudiée au moyen du laboratoire souterrain de Bure. Le groupe permanent a en particulier examiné les points critiques pour la sûreté d'un tel stockage ainsi que l'identification et la prise en compte des incertitudes dans l'analyse de sûreté de l'Andra. Le groupe permanent s'est également attaché à identifier les principaux travaux et recherches qui devraient être conduits pour montrer la possibilité de mise en oeuvre industrielle d'une installation de stockage sûre dans cette formation argileuse, si une décision de principe sur le stockage géologique était prise par le Parlement en 2006. Le groupe permanent a pris connaissance de l'analyse de l'IRSN présentée dans le rapport DSU n°106 et a entendu les explications et commentaires de l'Andra présentés en séance. Le groupe permanent souligne que le Dossier 2005 Argile présente un ensemble complet de grande qualité constituant une avancée significative. Le concept de stockage défini par l'Andra, qui repose sur un ensemble important de données et d'études, permet d'apprécier la possibilité de réaliser une installation de stockage de déchets radioactifs de haute et moyenne activité et à vie longue dans la formation argileuse Callovo-Oxfordienne étudiée au moyen du laboratoire souterrain de Bure capable d'assurer, à court et à long terme, une protection satisfaisante de l'homme et de l'environnement, au sens de la RFS III.2.f. La démarche retenue par l'Andra vise à assurer le confinement de la radioactivité au plus près des déchets. Le groupe permanent considère que cette démarche est cohérente avec les objectifs fixés par la RFS précitée. Le groupe permanent a plus particulièrement évalué les points critiques qu'il avait précédemment examinés lors des différentes réunions consacrées, depuis la Demande d'autorisation d'implanter et d'exploiter un laboratoire souterrain sur le site de Bure (DAIE), à la sûreté d'une éventuelle installation de stockage dans la formation argileuse étudiée. |
Les données rassemblées par l'Andra apparaissent suffisantes, dans les différents scénarios envisageables pour le parc nucléaire actuel, d'une part pour estimer l'ordre de grandeur du nombre et du volume des colis de déchets de haute et moyenne activité et à vie longue ainsi que de combustibles usés qui pourraient être stockés, d'autre part pour décrire les caractéristiques des colis importantes pour la conception d'une installation de stockage sûre. A l'échelle du laboratoire souterrain, les observations montrent que la roche argileuse n'est pas faillée et qu'elle présente une bonne continuité lithologique et une faible perméabilité. Ces caractéristiques et ses propriétés hydrodynamiques et chimiques lui confèrent des qualités intrinsèques favorables au confinement de la radioactivité. L'Andra a identifié une «zone de transposition» où elle considère que les formations géologiques possèdent des propriétés équivalentes à celles observées à l'échelle du laboratoire souterrain. Pour cette zone, les données géologiques examinées laissent présager, dans la formation argileuse, l'existence de volumes de roche saine de faible perméabilité et de dimensions cohérentes avec l'architecture de stockage envisagée par l'Andra. Il n'a pas été mis en évidence, dans cette zone, de circulation d'eau depuis plusieurs millions d'années, au travers de la formation argileuse entre les couches calcaires qui l'encadrent. Le secteur étudié ne présente pas de ressource naturelle connue aujourd'hui (gazière, pétrolière, charbonnière, minérale). Le groupe permanent considère qu'il n'y existe pas non plus de potentiel géothermique exploitable pour des raisons de salinité excessive ou de faible capacité de production d'eau des aquifères. Les effets des principales perturbations, d'origine interne (thermiques, hydriques, mécaniques, chimiques, radiochimiques et liées au gaz) et d'origine externe (changements climatiques, érosion, séismes), ont été identifiés et n'apparaissent pas, en l'état actuel des connaissances sur les propriétés de la formation hôte, compte tenu des dispositions prévues par l'Andra, de nature à mettre en cause de manière importante le confinement du stockage. En particulier les effets possibles des perturbations mécaniques et chimiques devraient rester limités aux ouvrages et à quelques mètres de roche en périphérie de ceux-ci. p.9b
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La conception des scellements a été adaptée pour intercepter la zone fracturée par les travaux de creusement et des ordres de grandeur raisonnables de leurs performances de confinement ont été estimés. Des scellements possédant de telles performances permettraient d'éviter que les infrastructures du stockage constituent des chemins préférentiels de migration des radionucléides. Les performances estimées de ces scellements restent néanmoins à confirmer par des essais in situ en vraie grandeur. Sur l'évolution à long terme des colis, l'Andra a présenté des modèles de comportement qui permettent une estimation raisonnable des relâchements d'activité. Par ailleurs, pour ce qui concerne la sûreté de l'exploitation du stockage, les principes de conception retenus à l'égard des risques associés au transfert de colis, des risques d'incendie, des risques de criticité et des risques sismiques sont globalement satisfaisants. Pour ce qui concerne l'identification et la prise en compte des incertitudes dans les évaluations de sûreté, le groupe permanent estime que celles-ci sont dans l'ensemble bien recensées dans le Dossier 2005 Argile et constate que l'Andra a adopté une démarche permettant de les couvrir de manière large, soit par le biais de dispositions de conception particulières, soit par l'adoption d'hypothèses majorant leurs effets et par l'étude des conséquences sur la sûreté globale de l'installation d'une perte partielle ou totale des fonctions des différents composants du stockage. Au vu des résultats de cette analyse, il apparaît qu'une éventuelle installation de stockage, implantée dans la formation argileuse du Callovo-Oxfordien et conçue selon les principes présentés par l'Andra, pourrait respecter les objectifs radiologiques de la RFS III.2.f. Le groupe permanent, considérant donc les avancées des études et des recherches ainsi que l'analyse de sûreté fondée sur les données scientifiques acquises, et prenant en compte l'ensemble des incertitudes, émet un avis favorable sur l'évaluation faite par l'Andra et estime qu'un stockage de déchets radioactifs dans la formation argileuse, dont l'étude se poursuit au moyen du laboratoire souterrain de Bure, est réalisable. Si une décision de principe sur le stockage géologique devait être prise par le Parlement en 2006, le groupe permanent considère qu'il n'existe pas d'obstacle du point de vue de la sûreté à la recherche d'un site de stockage dans la zone de transposition définie par l'Andra. Cependant, des compléments seront à apporter, au plus tard dans le dossier accompagnant, le cas échéant, la demande de création d'un stockage. Le groupe permanent considère qu'il est important de conduire à leur terme les observations et les expérimentations menées par l'Andra dans le laboratoire souterrain de Bure, en vue de confirmer les caractéristiques favorables de la roche hôte et la bonne compréhension des mécanismes qui gouvernent son comportement. En outre, le groupe permanent estime que, pour montrer la possibilité de mise en oeuvre industrielle d'une installation de stockage sûre dans cette formation argileuse, il conviendrait notamment: - de définir une stratégie de reconnaissance permettant en particulier d'identifier une éventuelle fracturation de la formation hôte et des formations géologiques qui l'encadrent; - d'améliorer la compréhension du comportement mécanique de la roche, notamment en lien avec les techniques de creusement, et des couplages entre les différents phénomènes; - de préciser le dimensionnement des composants métalliques du stockage (chemisage des alvéoles et (sur)conteneurs), des ouvrages de scellement ainsi que des soutènements des ouvrages de grande dimension; - de s'assurer, par exemple sur maquette, de l'efficacité du système de ventilation des alvéoles de déchets B et d'analyser les risques d'explosion dans ces alvéoles de stockage ainsi que dans les galeries attenantes. Il conviendra également de définir les dispositions permettant de remédier à une situation résultant de la chute d'un colis de déchets B lors de sa mise en place dans une alvéole; (suite)
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suite:
- dans le cas où le principe d'une phase de réversibilité serait retenu, de confirmer l'efficacité des dispositions permettant de reprendre, sans difficulté excessive, les colis de déchets pendant cette période; - d'améliorer la connaissance des écoulements souterrains et leur évolution à long terme dans les formations encaissantes au regard des calculs d'impact; - de poursuivre les travaux visant à conforter les hypothèses relatives aux biosphères envisageables sur le site retenu, notamment au regard des pratiques internationales. Concernant ces deux derniers points, le groupe permanent observe qu'ils ne concernent pas l'installation de stockage à proprement parler, mais uniquement les calculs d'impact. À ce sujet, le groupe permanent constate que les calculs relatifs aux déchets B et C présentent des marges significatives au regard de la limite préconisée par la RFS III.2.f. Ces marges sont à ce stade moindres pour les combustibles usés. Les études précitées devront notamment s'appuyer sur des essais dans la formation examinée et la réalisation de démonstrateurs d'ouvrages de stockage dans le laboratoire souterrain. Par ailleurs, le groupe permanent formule les recommandations jointes en annexe au présent avis. ANNEXE
A1: Pour ce qui concerne les données
de base:
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COMMUNIQUE DE PRESSE
Service Environnement /Bar le Duc - 0l février 2006
Déchets nucléaires, rapport de l'IRSN
A quelques semaines des décisions parlementaires
au sujet de l'avenir des déchets à haute activité-vie
longue (DHAVL) les derniers rapports officiels de l'ANDRA et de l'IRSN
rivalisent de conclusions rassurantes et font la promotion de l'enfouissement...
sur commande?
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Ce raisonnement va à l'encontre de toute démarche relevant du Principe de précaution. Les conclusions de cet organisme public d'expertise ne correspondent pas à l'ensemble des doutes et questionnements multiples que pose ce rapport! Ainsi peut-on lire à de multiples reprises que l'Andra ne met pas ou n'a pas mis en oeuvre les moyens nécessaires en matière d'étude des failles, de sismicité, de sûreté d'exploitation du stockage, écoulements des eaux, tenue des colis, etc. Ces analyses rejoignent celle d'un rapport de janvier 2005, curieusement passé sous silence, celui de l'IEER (organisme américain indépendant des pouvoirs publics; rapport mis en ligne par la Gazette). Dans ces conditions, le débat parlementaire de mi-2006 s'annonce faussé. POURQUOI une telle déconnexion entre communication officielle et réalité technique? POURQUOI l'IRSN cautionne-t-elle les manquements et les omissions avérées de l'Andra? La réponse est limpide: enfouir à tout prix et contre l'opinion publique. A Bure, 50.000 signataires de pétitions exigent l'organisation d'un référendum en Meuse/Haute-Marne sur la transformation du "labo" en poubelle nucléaire. Contact presse: 06 86 74 85 11 - 06 66 95 97 77. p.11a
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SYNTHESE DE L'AVIS DE L'AUTORITE DE SURETE NUCLEAIRE
SUR LES RECHERCHES RELATIVES A LA GESTION DES DECHETS
DE HAUTE ACTIVITE ET A VIE LONGUE (HA-VL)
MENEES DANS LA CADRE DE LA LOI DU 30 DECEMBRE 1991
Les principales conclusions que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) retient de 15 ans de recherches menées dans le cadre de la loi n° 91-1381 du 30 décembre 1991 relative à la recherche sur la gestion des déchets radioactifs sont explicitées ci-après. Les déchets radioactifs dans leur ensemble devant être gérés de façon sûre, claire et exhaustive, l'avis de l'ASN ne se limite pas aux seuls déchets radioactifs de haute activité et à vie longue. 1. Avis de l'ASN sur l'état d'avancement des 3 axes de recherche de la loi 30 décembre 1991 Axe n°1: La séparation et
la transmutation
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Axe n°2: Le stockage en formation géologique profonde L'ASN considère que le stockage en formation géologique profonde est une solution de gestion définitive qui apparaît incontournable. L'ASN note que le mode de gestion à long terme privilégie par de nombreux pays disposant d'une industrie de production d'électricité utilisant l'énergie nucléaire est le stockage en formation géoologique profonde. Par ailleurs, la reprise, en vue de leur traitement par séparation puis transmutation, des colis de déchets déjà produits et conditionnés n'est pas souhaitable pour des raisons de sûreté, de radio-protection et de coût. Ces colis doivent donc faire par ailleurs l'objet d'une solution de gestion définitive. Axe n°3: Le conditionnement et l'entreposage
de longue durée
p.11b
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Calendrier de mise en place d'une installation de stockage L'ASN considère que le calendrier de mise en place d'une installation de stockage qui devrait avoir le statut d'installation nucléaire de base pourrait être le suivant: - période 2006-2011: l'ANDRA poursuivra les expérimentations dans le laboratoire souterrain de Bure et recherchera l'emplacement favorable à l'implantation d'une éventuelle installation de stockage dans la zone de transposition. - période 2011-2016: Cette période serait consacrée à la préparation et au dépôt par l'ANDRA d'une demande d'autorisation de création de l'installation de stockage, puis à l'examen par l'ASN de cette demande. - période 2016-2023: Après avoir obtenu l'autorisation de création de l'installation de stockage, l'ANDRA pourrait procéder à sa construction. - période 2023 et au delà: l'installation de stockage pourrait être mise en exploitation. La question de la réversibilité du stockage L'ASN estime qu'il est souhaitable de retenir
une gestion du stockage par étapes allant de la mise en exploitation
de l'installation de stockage jusqu'à sa fermeture. La décision
de fermer l'installation de stockage, et donc de mettre fin à la
réversibilité, devrait revenir au Parlement.
(suite)
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suite:
2. La mise en place d'un Plan national de gestion des déchets radioactifs et des matières valorisables La ministre de l'écologie et du développement durable a confié en 2003 à l'ASN la mission d'élaborer le Plan national de gestion des déchets radioactifs et des matières valorisables (PNGDR-MV) pour fournir un cadre global et cohérent à la gestion de l'ensemble des déchets radioactifs. Les travaux d'élaboration de ce plan conduisent à retenir les orientations suivantes: Une filière de gestion à long terme pour les déchets de faible activité à vie longue sera développée par l'ANDRA et pourrait entrer en service à l'horizon 2012. Les détenteurs de matières radioactives valorisables présenteront en 2010, aux ministres chargés de la sûreté nucléaire, des études sur les filières possibles de gestion si ces matières venaient à être considérées comme des déchets. Dans le cas des matières radioactives valorisables pour lesquelles les procédés de valorisation sont encore à l'étude et n'ont jamais été mis en oeuvre, les études seront présentées en 2008. L'ANDRA et les producteurs de sources radioactives scellées usagées poursuivent des études visant à disposer de solutions de gestion à long terme; le résultat de ces études sera présenté en 2009 aux ministres chargés de la sûreté nucléaire. S'agissant des déchets tritiés qui ne peuvent pas être stockés en surface ou à faible profondeur, le C.E.A. recherchera, en liaison avec l'ANDRA, les meilleures solutions d'entreposages de décroissance nécessaires avant un stockage, en vue de présenter aux ministres chargés de la sûreté nucléaire, d'ici à 2008, une stratégie de gestion. L 'état des solutions de gestion à court et à long terme des déchets à radioactivité naturelle renforcée fera l'objet d'un examen lors de l'actualisation en 2009. Des analyses de l'impact à long terme des stockages de résidus miniers d'uranium seront conduites par l'exploitant de ces stockages; une évaluation des résultats de cette étude sera présentée aux ministres chargés de la sûreté nucléaire avant le 1er janvier 2008. Il importe que les orientations du projet de PNGDR-MV ainsi que les modalités de sa tenue à jour soient approuvées dans le cadre de la loi de 2006 sur les déchets radioactifs. p.12
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