Président de la République, à l'occasion des voeux aux forces vives. Palais de l'Elysée - Jeudi 5 janvier 2006. Monsieur le Premier ministre,
(suite)
|
suite:
Philippe BROUSSE - RESEAU SORTIR DU NUCLEAIRE - Directeur A-CNDP-EPR
Après
plusieurs mois de travail, une réunion de clôture du débat
de la CPDPEPR devrait avoir lieu vers le 16 février 2006 en Basse-Normandie.
Mesdames et
messieurs les membres et participants au débat de la CPDP EPR, vous
êtes soucieux, comme nous tous, de la définition du mot DEMOCRATIE.
Dans l'attente de vous lire,
p.30
|
Commentaire EDF:
Il doit falloir remonter très loin (au-delà de 30 ans – avant le rapport WASH-1400 ou rapport Rasmussen) pour retrouver des écrits EDF ou IPSN indiquant que la cinétique de production d'hydrogène dans le cœur en cours de dénoyage est lente, et surtout que c'est la production d'hydrogène pendant l'interaction corium-béton qui serait à prendre en compte. (suite)
|
suite:
L'installation de recombineurs d'hydrogène sur l'EPR et sur le parc en exploitation s'explique, d'une part du fait du durcissement des exigences de sûreté, et d'autre part du fait de l'amélioration notable des connaissances sur la physique des accidents graves qui permettent aujourd'hui d'apprécier plus finement les risques. Il n'y a donc pas eu une évolution de fond de la doctrine. Commentaire GSIEN: Non il ne faut pas remonter aux années 1970 pour trouver cette "doctrine". En effet, au moment de Tchernobyl (rapport OPECST 1987 – intervention du Pr. Gillon), ce processus lent était toujours mentionné et opposé à l'analyse prenant en compte des processus rapides. Ces affirmations nous ont été redites (rapport d'expertise de la visite décennale de Fessenheim1 1999). Il est vrai qu'ensuite, avec les résultats des expériences Phébus-PF (1998-2000), le processus rapide a été admis comme d'ailleurs "l'expérience" de TMI l'avait déjà démontré 20 ans auparavant. L'exclusion de rupture Concernant le chapitre exclusion de rupture la position du GSIEN repose probablement sur des incompréhensions car elle ne correspond pas à ce qui a été présenté. Par exemple, l'utilisation inappropriée du REX du parc en exploitation: il est faux de dire que le REX du Parc en exploitation remet en cause l'hypothèse d'exclusion de rupture faite sur les lignes primaires et vapeur principales de l'EPR: jamais, une rupture complète (ni une fuite) n'a été constatée sur ces lignes des 58 tranches du Parc. Le cas du RRA de Civaux 2 ne peut être utilisé à cette fin: sa conception a été de moins bonne qualité que les lignes visées par l'exclusion de rupture. Par ailleurs, il n'y a pas eu de rupture de la ligne mais seulement une fuite compensable. Par ailleurs, le fait qu'on prévoit des mesures "pour pallier le cas où un équipement ne respecterait pas ce concept" ne veut pas dire qu'on ne croit pas à la solidité de ce concept mais qu'on réalise, au contraire, une conception responsable qui tient compte de différents niveaux de défense en profondeur. Enfin, nous rappelons que le principe d'exclusion de rupture retenu pour l'EPR est une modernisation et une extension à d'autres lignes du principe "tronçons protégés", appliqué historiquement sur les tranches du parc, depuis le palier CPY, sur les lignes VVP extérieur enceinte, entre la traversée et le point fixe en aval de la vanne d'isolement vapeur. Ce principe n'est donc pas nouveau et le retour d'expérience sur l'ensemble des tranches nucléaires au monde ne remet pas en cause le concept de "tronçons protégés". Commentaire GSIEN Nous ne partageons pas le point de vue d'EDF sur l'utilisation inappropriée de l'exemple du RRA de Civaux. En effet les 3 points: qualité de conception, de fabrication et d'exploitation, sous-tendant "l'exclusion de rupture" demandent, exigent une conception et une réalisation sans défaut et notre exemple ne vise que ces points. Notons d'ailleurs que l'on nous concède que "sa conception a été de moins bonne qualité que les lignes visées par l'exclusion de rupture". De toute façon, nous avions bien précisé "bien que cette partie du circuit ne soit pas comprise dans ce qui aujourd'hui relève du concept d'exclusion de rupture". Nous persistons donc dans notre analyse: tous ces principes, de la "qualité nucléaire" pour finir à l'exclusion de rupture des zones dites "tronçons protégés" sur les paliers précédents, sont la base des réglementations encadrant l'industrie nucléaire. Or manifestement ces réglementations s'avèrent insuffisantes. Souhaitons-leur d'arriver à triompher mais c'est un pari. S'il est vrai que l'industrie nucléaire a fait de nombreux progrès, il en reste encore beaucoup à faire qui ne seront jamais réalisés tant que les responsables continueront à camper sur leurs certitudes. Il ne faut pas oublier que concevoir ou simplement améliorer un procédé peut générer des problèmes imprévus. Le combustible Ainsi qu'il a été mentionné lors de la réunion d'échange, il y a plus d'un million de gaines M5 qui sont ou ont été irradiées (l'équivalent d'environ 13 cœurs EPR). Des crayons à gainage M5 ont dépassé 70 GWj/t et certains ont été testés avec succès dans les tests simulant des conditions accidentelles. L'incertitude sur la capacité à qualifier 70 GWj/t à moyen terme (décade 2010 - 2020) est donc en fait assez faible et il est justifié de considérer cette valeur pour l'évaluation économique du kWh. Pour mémoire, le taux de combustion max était de 33 GWj/t pour les premiers cœurs du programme électronucléaire français, environ vingt ans après il passait à 52 GWj/t (et au-delà à l'export). La phrase "En conséquence il est prématuré de parier sur un coût du KWh plus réduit que celui du parc actuel" laisse penser que le coût du kWh ne s'appuie que sur le combustible. Or, il ne faut pas oublier que le coût du kWh dérive du coût du kW installé qui est inférieur pour EPR à celui du parc. Les calculs économiques ont été faits en considérant un taux de combustion de 60 GWj/t sur un cycle de 18 mois. La première gestion de l'EPR serait un combustible à environ 55 GWj/t sur 18 mois. p.31
|