Dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 avril, l'IRSN a créé son centre technique de crise à la demande de l'ASN pour suivre l'évolution de la situation de la tranche 3 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, affectée par différentes défaillances d'origine électrique. Chronologie Au cours de la mise à l'arrêt du réacteur prévue par les procédures dans un tel cas, un deuxième défaut sur l'interrupteur-enclencheur placé à la sortie de l'alternateur a provoqué l'ouverture du disjoncteur de ligne, entraînant la perte de la connexion de la tranche 3 à la ligne externe principale de 400 kV. Dans cette situation, c'est donc la ligne externe auxiliaire de 225 kV qui prend normalement et de façon automatique le relais de la ligne externe principale. Lors de l'incident de Dampierre 3, l'automatisme de basculement sur la ligne auxiliaire n'a pas fonctionné du fait de la coupure volontaire de son contrôle commande, en application des procédures de conduite au début de l"incident. Ceci a déclenché l'arrêt automatique du réacteur, l'arrêt des pompes de circulation de l'eau du circuit primaire ainsi que la perte totale des alimentations électriques externes. Le manque de tension en résultant sur le tableau secouru de la voie B (LHB) a entraîné le démarrage automatique du groupe électrogène de secours de cette voie et la reprise de l'alimentation des auxiliaires correspondants. Ainsi, vers 22 h, une seule voie électrique de sûreté (tableau LHB voie B) restait alimentée par son groupe électrogène. L'exploitant de Dampierre a alors décidé, par précaution, de déclencher le PUI (la situation rencontrée ne relevait pas des critères de déclenchement systématique du PUI). Par la suite, le refroidissement du réacteur a continué d'être assuré par le circuit secondaire, avec circulation de l'eau du circuit primaire en thermosiphon. En parallèle, la procédure de pré-éclissage du groupe électrogène d'ultime secours sur le tableau LHB a été engagée. Le réacteur a été conduit vers l'état d'arrêt prévu pour une telle situation. Toutefois, avant que cet état ne soit atteint, la ligne externe auxiliaire ainsi que la voie A électrique de sûreté ont été «récupérées», ce qui a notamment permis de redémarrer une pompe primaire et de retrouver une circulation forcée de l'eau dans le circuit primaire. Le centre de crise de l'IRSN a été maintenu opérationnel jusqu'à 4 heures du matin le 10 avril de façon à assurer la concertation technique avec EDF dans de bonnes conditions. Après renforcement des moyens d'alimentation électrique de la voie B de sûreté et définition des modalités de réparation de la voie A, le centre technique de crise de l'IRSN a été désactivé. Toutefois, à la demande de l'ASN, l'IRSN a assuré un suivi technique de la situation dans la journée du 10 avril et l'a informée régulièrement de son évolution. Des expertises sont toujours en cours pour déterminer les causes exactes des deux défauts électriques observés et évaluer leurs conséquences sur les matériels. en particulier sur l'alternateur. Premiers enseignements tirés De plus, la défaillance du relais de protection par surintensité à l'origine de l'événement a déjà été la cause d'un incident à Dampierre 1 le 16 novembre 2000. Après cet incident, EDF avait alors mis en place des mesures de surveillance de ces matériels et prévu d'approvisionner une nouvelle génération de relais de protection pour leur remplacement. Ces relais étaient disponibles sur le site mais n'étaient pas installés. (suite)
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Il est à rappeler que pour faire face à une perte totale des alimentations électriques externes et internes, des modifications des réacteurs exploités par EDF ont été mises en place au cours des années 1980. Il s'agit d'une part du groupe électrogène d'ultime secours, d'autre part du turboalternateur de secours (voir ci-dessous «alimentations électriques des centrales nucléaires d'EDF»). Ces équipements auraient permis de maîtriser une situation plus dégradée (perte du tableau LHB ou défaillance du groupe électrogène de la voie B). L'IRSN souligne également que les incidents de perte de tableaux électriques survenus en France et à l'étranger ont montré la complexité des situations qui peuvent en résulter et la difficulté de les gérer avec les procédures en vigueur. EDF a proposé en 2002 d'améliorer celles-ci dans le cadre d'un projet d'évolution de la conduite accidentelle dont la mise en œuvre est prévue en 2010. Toutefois, au cours de l'incident de Dampierre 3, l'exploitant a réalisé les nombreuses actions requises par les procédures. Dans le cadre de l'analyse approfondie de cet incident, l'IRSN s'assurera qu'EDF en tire bien tous les enseignements et met en œuvre des mesures correctives adaptées, notamment en termes de maintenance des matériels électriques et de conduite accidentelle des installations. Alimentations électriques des centrales nucléaires d'EDF En situation normale, c'est la ligne électrique dite «principale» d'évacuation de l'énergie produite par la centrale vers le réseau électrique national qui alimente les auxiliaires de la centrale. Si la centrale fournit de l'énergie au réseau, c'est une partie de sa production qui est ainsi prélevée. Si la centrale est à l'arrêt, c'est le réseau électrique national qui apporte la puissance nécessaire. Enfin, en cas de défaut momentané de la ligne principale, la centrale est automatiquement découplée du réseau et peut s'auto-alimenter en adaptant sa production à sa seule consommation - on parle alors «d'îlotage». Par ailleurs, en cas d'avarie prolongée de la ligne «principale», la production est stoppée et l'énergie nécessaire pour placer le réacteur dans un état sûr et le maintenir dans cet état reste fournie par le réseau national en utilisant une seconde ligne dite «auxiliaire»qui relie la tranche au réseau. Si un événement rend indisponihles les deux sources électriques externes, le réacteur s'arrête automatiquement et les deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel propres au réacteur permettent d'alimenter en quelques secondes chacune des deux voies de sûreté. Un seul groupe fournit une puissance suffisante pour alimenter les auxiliaires secourus d'une voie électrique. Par ailleurs, sur chaque site, une source dite ultime (le groupe électrogène d'ultime secours) peut être connectée manuellement en quelques heures à la place d'un groupe électrogène de secours défaillant. Enfin, pour le cas d'une perte simultanée des deux sources externes et des deux groupes électrogènes de secours, les réacteurs disposent d'un turboalternateur de secours actionné par la vapeur produite par le circuit secondaire. La France est le seul pays à avoir équipé ses réacteurs de ce moyen de secours. COMMENTAIRE:
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Dans toutes les régions du monde, au nom de la compétitivité, le travail tue, blesse et rend malades des milliers d'hommes et de femmes qui n'ont d'autre choix pour gagner leur vie que cet emploi dont ils savent qu'il peut gravement nuire à leur santé. Aujourd'hui, en France, selon les chiffres officiels de l'assurance-maladie et du Ministère du travail, le travail tue, blesse et rend malade, à raison de deux morts par jour dus à des accidents de travail, de huit morts par jour dus à l'amiante, de deux millions et demie de salariés exposés chaque jour dans leur travail à des cocktails de cancérogènes, de millions d'hommes et de femmes constamment poussés aux limites de ce qu'un être humain peut supporter, moralement et physiquement. Sur la plage d'Alang, en Inde, aujourd'hui, peut-être deux, peut-être dix, peut-être soixante travailleurs périront dans l'activité de démantèlement des navires échoués sur la plage, pour le plus grand profit des armateurs battant pavillon de complaisance et des grands marchands mondiaux de l'acier. Est-ce le travail qui tue ou ceux qui, autour des tables ovales des conseils d'administration, décident de son organisation? Quand EADS ferme huit usines en Europe, où ses dirigeants vont-ils trouver les moyens de nouveaux "gains de productivité" sinon dans la possibilité de sous-traiter le travail - pour en diminuer le coût - en exploitant les travailleurs chinois, indiens, brésiliens ou bulgares, avec la complicité des autorités locales, au nom des "droits" des actionnaires et dirigeants d'entreprise à disposer librement d'une main-d'oeuvre corvéable à merci pour l'appropriation privée des ressources de la planète. |
Chaque récit de ce livre témoigne du fait que travailler est aujourd'hui synonyme de mise en danger délibérée d'autrui, atteintes à la dignité, non-assistance à personne en danger, expérimentation humaine, violences physiques et morales, répression syndicale, en toute impunité pour les employeurs et donneurs d'ordres, responsables de la mort, du suicide ou de blessures dites "involontaires" de milliers de travailleurs. Un tribunal pénal international a été créé pour juger les crimes contre l'humanité. À quand la création d'un tribunal pénal international du travail, devant lequel seraient traduits en justice ceux qui, sciemment, transforment le travail en un lieu de violence et de mort? Comme chercheur en santé publique mais aussi comme porte-parole du réseau international Ban Asbestos, l'auteure souhaite, par ce livre, donner l'alerte sur une situation très grave et sur la nécessité d'une mobilisation collective la plus large possible visant à briser l'impunité de ceux qui en sont responsables. Un débat a eu lieu le vendredi 16 mars 2007 à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, de 17h à 20h, 105 Bd Raspail, Paris. Faites connaître cet ouvrage à
vos correspondants. Pour le commander, reportez-vous aux indications figurant
sur le site des Éditions La Découverte: http://www.editionsladecouverte.fr
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1-L'irradié de Forbach est mort Le Monde, 26/3/07 L'irradié de Forbach est mort
Voir également Gazette nucléaire 127/128, page 15 Commentaire de Jean Claude Zerbib
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J'avais écrit, pour la Cfdt, des notes techniques, dans lesquelles je prévoyais des problèmes de peau et d'articulations, pour le "futur" de Daniel, suite à l'irradiation profonde par des électrons de 2 MeV (irradié sur environ 8 mm de profondeur), mais je n'avais pas parlé du risque de décès, que j'avais faussement estimé à 10% (application directe du risque des japonais, sans coefficient d'atténuation). Les effets dits "déterministes" étaient si importants que le risque de cancer mortel, devenait plus faible, d'où l'erreur d'évaluation du risque. 2-PROCES REPORTE LE CEA REFUSE DE RECONNAÎTRE SA RESPONSABILITÉ DANS L'EXPLOSION SODIUM (RAPSODIE) Information reprise de Silence Le 14 mars 2007, le tribunal d'Aix en Provence
a renvoyé un procès opposant la famille d'un ingénieur
CEA décédé dans l'exercice de ses fonctions, au 31
décembre prochain.
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