Nouvelle action militante contre le réacteur nucléaire EPR - 04 avril 2007 Une semaine après avoir dénoncé
les insuffisances du système de sécurité des centrales
nucléaires françaises en pénétrant dans la
centrale de Belleville-sur-Loire (Cher), Greenpeace remet le futur
réacteur nucléaire EPR sous pression, mais en Finlande
cette fois. Une dizaine d'activistes à bord de zodiacs ont pu approcher
le chantier et brandir des banderoles dénonçant "French
Nuclear Disaster", le "désastre nucléaire français".
Voir également: http://www.dissident-media.org/ (suite)
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suite:
Andra avait invité élus et médias pour stockage du 200.000 m3 de rebuts radioactifs > fichtre! SOULAINES Oubliée, la sous-france s'était
donc invitée: route d'accès à l'aller à demi
bloquée par banderole suggestive + blocage filtrant à la
sortie pour les invités, banderole et distribution d'un tract (dont
au conseiller général local et à Madame la Directrice
générale de l'Andra)
Soulaines: un colis bien ficelé
Les opposants accusent le site de provoquer
des cancers.
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COMMUNIQUE
Après plus d'un mois d'attente, le ministre
de la Santé a enfin répondu à la demande de rendez-vous
de Moruroa e tatou sur l'avenir du COSCEN.
Aujourd'hui, les choses sont claires: le conseil d'orientation sur le suivi
des conséquences des essais nucléaires est vidé de
sa substance. Le Dr Ienfa a dévoilé son plan aux responsables
de Moruroa e tatou: les "politiques" du COSCEN, c'est-à-dire les
ministres et les représentants de l'Assemblée de la Polynésie,
seront exclus. Ils seront remplacés par des techniciens et des représentants
des associations Moruroa e tatou et Tamarii Moruroa pour former une "commission
technique" qui donnera des avis au gouvernement. De plus, selon le ministre,
il ne sera pas question d'adjoindre un expert à cette "commission
technique" qui sera seulement la charge de suivre les actions que le ministère
de la défense voudra bien concéder.
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Moruroa e tatou s'insurge contre cette suppression de fait du COSCEN. "C'est un mauvais coup à tous les anciens travailleurs et à tous les Polynésiens des îles proches de Moruroa qui attendent la mise en application d'un travail amorcé depuis 18 mois." Certes, le ministre de la Santé annonce qu'il veut poursuivre l'action engagée par le précédent gouvernement sous d'autres formes, mais il supprime de fait tous les moyens démocratiques mis en place au service de cette action. Moruroa e tatou ne participera pas à cette pseudo "commission technique" dont les membres présumés n'ont jamais, depuis 40 ans, ni élevé la voix pour protester contre les essais nucléaires ni pris la moindre mesure pour soutenir les victimes de ces essais nucléaires. Moruroa e tatou a bien compris que la suppression de fait du COSCEN répond à une pression du Délégué à la sûreté nucléaire de Défense et de l'État. Dans ces conditions, Moruroa e tatou ne cautionnera pas la prochaine mission de propagande de M. Jurien de la Gravière en Polynésie et annule la rencontre du 7 mars prévue avec lui. Moruroa e tatou convoque dans de brefs délais une assemblée générale extraordinaire des anciens travailleurs de Moruroa pour envisager les suites à donner à ce coup bas porté au processus de suivi des essais nucléaires par le ministre de la santé et ses amis politiques. Face à cette agression du nouveau pouvoir de la Polynésie française à l'égard du processus de suivi des conséquences des essais nucléaires, Moruroa e tatou transmet l'information à tous ses réseaux nationaux et internationaux, parlementaires, associatifs et médiatiques et les appelle à réagir avec leurs propres moyens d'action. Moruroa e tatou interpelle aussi tous ceux qui, en Polynésie française, ont apprécié et soutenu l'action du COSCEN: "Nous devons réagir pour que le processus engagé depuis près de 2 ans ne soit pas réduit à un simple enregistrement des concessions du ministère de la Défense." Roland Pouira Oldham Président
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L'association Bure Zone Libre a tenu son assemblée générale annuelle dimanche 1er avril à Bure. Une quarantaine de militants de tous âges et de tous horizons se sont retrouvées à la maison de la résistance pour dresser le bilan et décider des orientations de leur association pour l'année à venir. Le conseil d'administration franco-allemand fonctionne depuis deux ans dans la collégialité, qui correspond à une conception égalitaire et démocratique de la vie associative. Beaucoup de jeunes motivés ont rejoint les rangs de BZL et insufflent une énergie novatrice et dynamisante au mouvement anti enfouissement. De nombreuses actions ont été menées cette année, en étroite collaboration avec le Réseau "Sortir du nucléaire" et les collectifs Bure-Stop. Les évènements les plus saillants de l'association en ce début d'année 2007 sont la visite du candidat à la présidentielle Olivier Besancenot qui a apporté son soutien aux opposants, et l'inspection citoyenne réalisée dans les galeries souterraines de Bure à 500 mètres de profondeur. Au cours de cette assemblée, les opposants ont soigneusement décortiqué les dernières manoeuvres de l'ANDRA et de l'industrie nucléaire européenne. L'association a reconsidéré les grandes lignes de sa stratégie à la lumière de cette actualité. Nouveaux forages en vue Bure Zone Libre prépare une semaine d'action à la fin du mois d'août pour avertir les habitants que les nouveaux forages de l'ANDRA prévus pour 2007 ne vont pas tarder à envahir le quotidien de trop paisibles villages et représentent une étape supplémentaire vers l'irrémédiable. 6 plateformes de forages de 3.000 m2 vont recouvrir des terres jusque là fertiles et multiplier les no-mans-land bétonnés dans la verte campagne. La semaine d'actions s'achèvera par une marche d'une journée le 25 août et une soirée musicale de protestation. L'association entend poursuivre sa mission d'information et de rassemblement contre l'enfouissement des déchets avec une détermination raffermie. |
Des carrières d'éboueurs pour les étudiants BZL s'indigne de l'accord de partenariat signé en février dernier entre l'ANDRA et trois universités nancéennes. Entrant dans le cadre de la professionalisation des universités cet accord prévoit notamment une censure de l'Andra sur les publications universitaires, ce qui soulève le grave problème de l'indépendance et de la fiabilité des recherches. Le partenariat s'étend à la fac de sciences humaines et mettra à dispostion de l'ANDRA les UFR de sociologie et psychologie dans le but de travailler sur l'acceptabilité sociale de l'enfouissement, c'est à dire sur la manipulation des populations. De la verroterie pour les indigènes Les "primes à la future contamination" du GIP (20 millions € par an) et les diverses aides et subsides censées destinées à acheter les élus et la population meusienne et haut marnaise ont été jugées indécentes. EDF le "pollueur payeur" s'associe à la distribution de cadeaux et prétend valoriser le patrimoine immobilier en isolant et en équipant les habitations des particuliers avec des systèmes d'énergie renouvelable. AREVA décore ses cabinets Les opposants attirent l'attention sur le centre d'archivage AREVA (constructeur de centrales nucléaires) qui est en construction à Houdelaincourt à seulement quelques kilomètres de Bure et qui achève de faire de la Meuse un département colonisé par l'industrie nucléaire. AREVA prévoit de planter quelques éoliennes dans son jardin en développant le "parc saint Florentin" entre Bonnet et Bure. Qu'on ne se leurre pas, le groupe assure par là le blanchiement écologique de ses activités les plus polluantes. N'oublions pas que ce sont les déchets des centrales construites par AREVA qui viendront un jour contaminer irrémédiablement la région. Contact presse: Isabelle Guillaume 06 33 79 05 91 p.30a
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L'ANDRA (Agence Nationale pour la Gestion des Déchets adioactifs) organise le 5 avril à Cherbourg-Octeville un colloque sur comment "Mieux répondre aux attentes d'information du public". La principale question posée aux intervenants et re-débattue le soir est: "faut-il tout dire pour bien informer?". L'ANDRA aurait-elle quelque chose à cacher? Aurait-elle honte de divulguer certaines informations? Alors que les autorités s'enorgueillent d'avoir fait voter une nouvelle loi sur la "transparence" nucléaire, dont les décrets d'application sont en cours de préparation, cette question en forme d'aveux n'est pas innocente. Les droits français et européen sont très ambitieux sur ce sujet. La charte de l'environnement, maintenant adossée à la constitution française, impose que "toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement". Afin de pouvoir exercer ce devoir, "toute personne a le droit, dans les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement". Quant à la convention d'Aarhus, ratifiée en 2002 par la France, elle est beaucoup plus précise et très contraignante sur ce sujet. |
Alors que la question primordiale est la mise en pratique de la convention d'Aarhus, malgré les réticences des pouvoirs publics, l'ANDRA remet-elle en cause les bases même de cette démocratie participative appliquée aux questions environnementales? Ces nouvelles dispositions, qui ne sont pas dues à une poignée "d'écolos" idéalistes, voire "illuminés", tardent à être appliquées. Ainsi, l'ANCLI a demandé la mise en place d'une Commission Pluraliste et Permanente de Débat sur les déchets et matières radioactifs qui doit accompagner les dix années de recherche prévues par la nouvelle loi sur les déchets. Malheureusement, personne ne veut en entendre parler. On en est encore à se demander si une agence nationale doit tout dire. Par le passé, l'ANDRA a eu beaucoup de choses à cacher, n'hésitant pas à porter plainte contre l'ACRO quand elle osait divulguer les dysfonctionnements du Centre de Stockage de la Manche. Le fonctionnement à huis clos a permis tous les abus et nous en payons encore aujourd'hui les conséquences. Nos descendants et les générations futures aussi. Mais chut, il ne faut pas leur dire… p.30b
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Le dossier d'enquête publique déposé du 14 février au 17 mars par EDF en mairie de Flamanville et dans les mairies des communes limitrophes demande des autorisations de rejets pour trois scénarios gigognes de fonctionnement du site nucléaire de Flamanville: - Fonctionnement du site actuel, réacteurs de 1.300 MWe n°1 et 2 - Fonctionnement du site actuel, réacteurs de 1.300 MWe n°1 et 2 avec des nouveaux combustibles dits à haut taux de combustion (HTC), à partir de 2009 - Fonctionnement du site actuel, réacteurs de 1.300 MWe n°1 et 2 chargés en combustibles HTC, plus le réacteur EPR de tête de série "Flamanville 3" à partir de 2012 (au plus tôt) La demande simultanée et concomitante d'autorisations de rejets dans les trois situations sert à masquer la demande d’augmentation d'autorisation de rejets liquides de tritium pour les 2 réacteurs actuels de 1.300 MWe, comme EDF a été amené à en faire la demande en 2003 pour les 4 réacteurs de 1.300 MWe de Cattenom, ou comme actuellement pour les 2 réacteurs 1.300 MWe de Penly. |
Les autorisations de rejets radioactifs actuelles avec leur "largesse" par rapport aux rejets potentiels du site en fonctionnement normal sont plutôt des incitations à polluer que des limitations réglementaires visant à la protection de l'environnement. Ces demandes d'autorisations imbriquées sont effectuées alors que parmi les radionucléides émis par les centrales nucléaires d'EDF, les seuls qui ne font pas l’objet d'un suivi régulier et d'études environnementales annuelles sont le carbone 14 et le tritium, deux radionucléides qui induiraient à eux seuls 95% de la dose des populations les plus exposées selon les calculs des experts EDF. p.31a
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Le 29 janvier 2007, EDF a informé l'ASN d’une anomalie pouvant affecter le bon fonctionnement de certains générateurs de vapeur des réacteurs EDF de 900 MWe. Un générateur de vapeur est un échangeur thermique entre l'eau du circuit primaire, portée à haute température (320°C) et pression élevée (155 bar) dans le cœur du réacteur, et l'eau du circuit secondaire qui se transforme en vapeur et alimente la turbine. Il comporte environ 3.300 tubes en forme de U renversé, maintenus par des structures internes, parmi lesquelles les plaques entretoises. Dans le cadre des contrôles réalisés au titre de la défense en profondeur sur des générateurs de vapeur, des taux de colmatage inattendus ont été observés sur au moins trois réacteurs (Cruas 4, Cruas 1 et Chinon B4). Le colmatage consiste en un remplissage progressif, par des dépôts, des passages aménagés entre les tubes et les plaques entretoises pour la circulation de l'eau. |
Ces taux de colmatage élevés peuvent perturber l’écoulement de l'eau dans les générateurs de vapeur. Ceci a pour conséquences d'une part, en fonctionnement normal, de modifier les contraintes mécaniques sur les tubes, et d'autre part, en cas d'incident ou d'accident, d'augmenter les efforts sur les plaques entretoises ce qui pourrait augmenter le risque de rupture de tubes. Afin de remédier à cette situation, l'exploitant dispose d’un moyen de "nettoyage" chimique susceptible de remettre en état les passages aménagés pour la circulation de l'eau des générateurs de vapeur. Toutefois, la mise en œuvre de ce procédé est complexe et nécessite une préparation soignée et une autorisation préalable de l’ASN. Par ailleurs, EDF a prévu de contrôler les générateurs de vapeur des autres réacteurs du palier 900 MWe et a engagé un programme d'études pour comprendre l'origine exacte du phénomène de colmatage. Cet événement est classé au niveau 1 de l’échelle INES Voir la prochaine Gazette Nucléaire p.31b
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Les autorités locales et régionales satisfaites du vote du Parlement européen sur la "directive déchets" Le Conseil des communes et régions d'Europe (CCRE) a accueilli favorablement la hiérarchie "en cinq étapes" adoptée en première lecture par le Parlement européen lors de son vote sur la "directive déchets", le 13 février 2007, à Strasbourg. L'approche "en cinq étapes" sur le traitement des déchets comprend la prévention, la réutilisation des produits consommés, le recyclage, la récupération de l'énergie, ainsi que la mise en décharge des déchets non réutilisables. "Une proportion conséquente de la gestion des déchets se fait au niveau local ou régional", a déclaré le secrétaire général du CCRE, Jeremy Smith, dans un communiqué du 15 février. "L'introduction d'une hiérarchie forte et claire en cinq étapes constitue un pas en avant pour les autorités locales et régionales", s’est félicité le CCRE. Le Parlement européen a également inclus dans la législation le mécanisme permettant de préciser à quel moment certains déchets cessent de l'être. La Commission avait proposé que ce mécanisme soit défini par des experts non élus, ce à quoi le CCRE s'était déjà opposé. "De telles décisions doivent être prises au niveau politique, en consultation avec les parties prenantes et les autorités locales et régionales", a réaffirmé le CCRE. |
Dans sa prise de position sur la révision de la directive cadre de la gestion des déchets et sur la stratégie thématique sur la prévention et le recyclage des déchets, le CCRE accueille également favorablement l'introduction par le Parlement européen d'un objectif général de prévention des déchets: en 2012, la quantité des déchets produits au sein de l'UE ne pourra pas excéder celle atteinte en 2008. Le CCRE s'oppose par contre toujours à ce que l'obligation du tri des déchets soit imposée au niveau de l'Union européenne. "Une bonne gestion des déchets biodégradables doit être promue à travers l'établissement de standards de qualité communs sur les compostes", a déclaré Jeremy Smith. "Les objectifs contraignants de valorisation et de recyclage peuvent représenter un outil utile seulement si un marché stable pour les produits et les matériaux valorisés peut être établi", a-t-il souligné. Le CCRE regrette enfin qu'aucune clarification n'ait été apportée aux définitions de "valorisation" et d'"élimination" dans le cadre de la récupération efficace de l'énergie provenant des déchets, telle que proposé initialement par la Commission. Site web: www.mres-asso.org p.31c
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