La G@zette Nucléaire sur le Net! 
G@zette N°239/240
Séisme, Générateurs de Vapeur, démantèlement

Coordination nationale des collectifs contre l'enfouissement des déchets radioactifs
et Collectifs Bure-Stop
1 sentier de Guédonval - 55000 Bar-le-Duc
Tel-rep-fax : 03 25 04 91 41 (permanences: lundi et mercredi 14H -18H + vendredi 9H-12H) et www.burestop.org


BAR-LE-DUC 27.05.07
Lettre ouverte à M. Hervé Morin - Le Monde

     Monsieur,
     Ces quelques mots en réaction à votre article du 26 mai 2007 - Le Monde - paru dans un dossier sur le nucléaire, dont le titre "Une solution pour les déchets en 2025", nous apparaît hâtif et impropre.
     Il est tentant sans doute, à partir des nombreuses communications scientifiques parues sur le sujet, suite à la Loi de juin 2006, de conclure au terme de "solution" pour le casse-tête récurrent de la gestion des déchets radioactifs.
     La perspective actuelle de relance d'un nouveau programme électro-nucléaire demande à tout prix que cette question soit résolue.
     Mais pour nous, issus d'associations concernées par le problème, depuis près de 30 ans, la solution n'a été, à ce jour, ni prouvée, ni contre-expertise, ni légitimée citoyennement.
     En ce qui concerne les déchets à décroissance rapide (300 ans ou 3 vie humaines), la terminologie de "fuites minimes" sur leur centre de stockage n'est pas véritablement appropriée au regard de leur extrême dangerosité.
     Les quinze années de recherche de la loi Bataille sur les déchets à haute activité et à vie longue (milliers à millions d'années ou quelques civilisations) n'ont mis en évidence, à notre sens, que l'impuissance totale de l'homme à gérer ces produits que les gouvernements successifs escamotent à la conscience publique.
     La séparation-transmutation? Repoussée en 2020 par la Loi? Elle ne fonctionne toujours pas, relevant aux dires de nombreux scientifiques d'un rêve d'alchimiste.
     L'entreposage en sub-surface? Il est envisagé de façon uniquement temporaire, et ne fera plus l'objet de crédits d'étude. Le débat public de 2005 concluait pourtant que les personnes interrogées préféraient savoir ces déchets en sites de surface plutôt qu'enterrés définitivement dans le sous-sol.
     L'enfouissement à 500 m sous-terre, à BURE (Meuse / Haute-Marne)? Le cahier des charges des travaux de recherches est simple: "confiner la radioactivité, limiter et retarder le retour de celle-ci à la biosphère". Cela veut dire quoi?
     Que le risque pour la santé et l'environnement de nos descendants est anticipable et anticipé par ses promoteurs. Qu'il ne s'agit en aucun cas d'une "solution" qui se respecte. Si d'emblée notre génération prenait ce risque, il devrait l'être par la collectivité toute entière, non par le seul appareil industriel et politique.
     Vous parlez de poursuites de recherches à Bure dans les années à venir, et c'est bien cette lecture erronée de la loi 2006 qui nous inquiète. Le processus visant à dire que les DHAVL sont "enterrables" (à l'instar de nos responsabilités?) est lancé. Les moyens industriels déployés sur le chantier ne servent plus à étudier mais à mettre en oeuvre la construction d'une immense installation nucléaire souterraine. Le rendez-vous parlementaire de 2015 ne portera par sur l'appréciation collective du risque, mais est d'ores et déjà acté comme un simple laissez-passer industriel.
     Croire ou laisser croire officiellement qu'une solution existe, et qu'un choix de société, par voie parlementaire, est encore possible sont de graves erreurs d'appréciation, que nous souhaiterions vivement ne plus voir véhiculées par la voie des médias.
     Restant à votre disposition pour tous renseignements complémentaires, nous vous prions d'agréer, Monsieur, nos sincères salutations.

Pour le CA de la Coordination nationale des collectifs,
Les collectifs Bure-Stop,
Contact: Corinne François - Tél. 06 86 74 85 11
suite:
Pour rappel 
Article Le Monde - 26 mai 2007 - Hervé Morin
Une solution pour les déchets en 2025

     EN 2020, le volume de déchets nucléaires sur le sol français devrait atteindre 2 millions de mètres cubes, soit près du double d'aujourd'hui. Que faire de ces rebuts, provenant de l'industrie et de la recherche électronucléaires (86,6% en 2004), mais aussi des activités de défense (10,1%), de l'industrie non électronucléaire (3,1%) et du secteur médical (0,2%)?
     Certes, comme le font valoir les tenants de l'option nucléaire, la production de ces déchets radioactifs ne représente en France "que" 1 kilogramme par habitant et par an, contre 100 pour les déchets chimiques toxiques (arsenic, mercure...), dont la dangerosité ne baisse pas avec le temps. Pour les déchets les moins dangereux et à décroissance radioactive rapide, des solutions d'entreposage en surface sont déjà mises en oeuvre, dans la Manche et dans l'Aube, par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs.
     Ces centres connaissent ou ont connu des fuites minimes qui, au-delà de l'inquiétude engendrée chez les riverains, conduit les opposants au nucléaire à mettre en doute l'efficacité des options de stockage des radioéléments à moyenne et haute activité à vie longue, plus toxiques encore. Ceux-ci concentrent 99,92% de la radioactivité dans 4,8% du volume. Ces quelque 47.000 m3 de déchets - entreposés pour l'heure à la Hague - devront être confinés pour des centaines de milliers d'années, afin d'éviter que leur inévitable retour vers la biosphère ait le moindre impact sanitaire ou environnemental. Une gageure.

STOCKAGE EN PROFONDEUR.
     La loi du 28 juin 2006 "relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs" servira dans les années à venir de feuille de route pour les industriels et les chercheurs. Elle est intervenue après quinze ans de travaux conduits sur trois axes: la séparation - transmutation; l'entreposage en surface; le stockage en profondeur.
     Les recherches sur la séparation-transmutation, qui visent à trier les radioéléments les plus nocifs et à tenter de les transformer en composés moins toxiques, seront prolongées. Après une évaluation des perspectives industrielles en 2012, un prototype de réacteur de 4e génération "transmutateur" devrait être mis en exploitation vers 2020. Pour l'entreposage, temporaire, de nouvelles installations sont prévues vers 2015.
     La loi considère cependant que la solution "de référence" est le stockage réversible en couche géologique profonde. Des oppositions farouches ayant compromis les opérations de prospection, un seul site, à Bure (Meuse), est actuellement à l'étude. Les galeries expérimentales ont été creusées dans l'argile, à 500 mètres de profondeur. Les études devront se poursuivre pour caractériser les capacités de confinement de la roche et affiner l'ingénierie, tandis que les activités de prospection seront étendues autour du site afin de déterminer où le stockage pourrait être implanté. L'autorisation de création interviendrait en 2015 pour une mise en service en 2025.

p.32

COMMUNIQUE DE PRESSE
18 Mai 2007
Gaz radioactif RADON: Une supercherie institutionnalisée pour se refaire une virginité.
LAMIREAU Thierry: Réalisateur du film "URANIUM EN LIMOUSIN"

     L'Institut de Veille Sanitaire vient de communiquer, ces derniers jours, des informations reprises par les médias pour présenter des travaux de M. CATELINOIS Olivier concernant le risque RADON.
     La presse s'est précipitée sur le sujet parce que l'InVS a certainement un bon service de presse.
     Cependant, le rapport de M. CATELINOIS, commis dans le cadre de la Faculté de Médecine PARIS-SUD, date du 20 Septembre 2004 !... On pouvait d'ailleurs prendre copie des 218 pages sur Internet depuis longtemps.
     Comment se fait-il qu'aucun journaliste n'ait relevé, en préambule page 3 en italique, que:
     "Je remercie enfin les organismes financeurs de ma thèse: l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire et la COGEMA"?
     On pourrait dire, au premier abord, que cette étude n'est pas indépendante. Mais la réalité est totalement différente. On peut affirmer, par contre, que l'IRSN et COGEMA / AREVA veulent désormais se refaire une virginité par rapport au problème de la radioactivité. 
     La thèse de M. CATELINOIS indique des éléments intéressants:
     "La majorité des cancers du poumon  attribuables au radon en France proviendrait des expositions inférieures à 200 Bq/m3. Ainsi, 47% du nombre estimé de décès par cancer du poumon attribuables à l'exposition domestique au radon surviendrait parmi 76% des français qui sont exposés à des concentrations comprises entre 0 et 99 Bq/m3. 26% de décès parmi 15% d'individus pour 100 à 199 Bq/m3, 18% de décès parmi 7% de personnes pour 200 à 399 Bq/m3 et 9% de décès pour 2% d'habitants pour plus de 400 Bq/m3".
     Ceci montre, sans aucun doute, que des instances comme l'IRSN et COGEMA / AREVA reconnaissent désormais l'action dévastatrice des faibles doses radioactives…c'est donc un SCOOP énorme!
     En outre cela démontre que l'extrapolation linéaire sans seuil sous-estime la relation dose-réponse. Doit-on rappeler que déjà l'IRSN et COGEMA ont leurs propres études qui prouvent cela… COGEMA en LIMOUSIN avait notifié, dans son livre "RADON", que les actions des faibles doses étaient importantes (avec une courbe supralinéaire) sur l'état de morbidité et de mortalité des rats sur le site de RAZES, près des mines d'uranium…alors que des habitants et des mineurs s'irradiaient tranquillement à côté dans la région!...alors même que COGEMA, L'IRSN, et l'état indiquaient: "Le Radon: il n'y a aucun problème"!
M. CATELINOIS continue:
     "L'évaluation des risques proposée ici montre que l'exposition domestique au radon est probablement la seconde cause (après le tabagisme) de décès par cancer du poumon en France. La mortalité par cancer du poumon attribuable à l'exposition domestique au radon peut-être considérée prématurée puisque 50% environ des décès surviennent avant l'âge de 60 à 70 ans suivant les types de relation dose-réponse considérés.
Du fait de l'espérance de vie des français, cela implique un nombre très important d'années de vie potentiellement perdues à cause de l'exposition domestique au radon : la gestion du risque radon apparaît comme un enjeu majeur de santé publique en France".
     Lorsque j'ai personnellement alerté, par communiqué de presse en dates du 23 Avril et du 14 Mai 2001, du danger du radon, ancun média n'a réagi. Pourtant, mon alerte était suffisamment claire.
suite:
     La France venait, avec retard par rapport à une directive européenne, de publier le décret N°2001-215 du 8 mars 2001 modifiant le décret N°66-450 du 20 juin 1966 relatif aux principes généraux de protection contre les rayonnements ionisants.
     Depuis, de nombreuses études, dont la thèse de M. CATELINOIS, viennent démontrer que les très faibles doses radioactives ont un effet dévastateur sur notre santé.
     Du fait de l'existence de populations hypersensibles et de l'effet "bystander" (spectateur), le risque aux faibles doses est supérieur au risque constamment proportionnel à la dose (Brenner et coll., 2003). L'effet "bystander" est caractérisé par un effet progressif aux faibles doses de rayonnements ionisants reflétant un nombre important de cellules non exposées ayant reçues un signal de dommage émanant de cellules adjacentes exposées au rayonnements ionisants. A plus forte dose, l'effet "bystander" est saturé: toutes les cellules potentiellement réceptrices du signal de dommage sont déjà affectées par les rayonnements ionisants.
     Les radiations ionisantes, même à faibles doses, dérèglent le métabolisme cellulaire, affaiblissent les défenses immunitaires et provoquent un stress organique menant au vieillissement prématuré de l'organisme.
     Mais, malheureusement, la directive européenne et le décret français ne sont pas applicables au radon dans les habitations, mais au radon dans les mines, sur les lieux professionnels ou sur les lieux publics.
     Ainsi, de cette manière, ils évacuent le plus gros morceau du problème sanitaire!
     Cependant, reconnaître officiellement aujourd'hui le risque radon, c'est avouer l'avoir caché hier: au moins depuis 1987, lorsque le radon a été classé "substance cancérigène pour les humains" par l'Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC volume 3).
     Les premiers documents en anglais de la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique) parlent du maximum d'inacceptabilité de 1 mSV/an correspondant à un équivalent de dose efficace annuelle de 10 Bq/m3 (10 désintégrations radioactives par seconde dans un mètre cube)... ce qui est très faible.
     Cependant, les études actuellement réalisées en Europe et en France ne reflètent pas assez la gravité du phénomène de Santé Publique RADON, pour plusieurs raisons.
     Les bases élémentaires de radioprotection se réfèrent aux données radiologiques après HIROSHIMA et NAGASAKI: or l'on sait maintenant que les données sont fausses.
     Même l'Académie des sciences (rapport RST N°4 année 2000) sous la plume de M. Maurice TUBIANA reconnaît les erreurs:
     "Nous savons que les fondements sur lesquels repose toute la philosophie de la radioprotection sont périmés mais nous ne voyons pas clairement quoi leur substituer".
     Le rapport "BEIR V" publié aux Etats-Unis conclut que les radiations atomiques sont beaucoup plus dangereuses qu'on ne le croyait. Le rapport de THOMAS et MC NEILL a montré que la CIPR sous estime le risque réel de 2 à 5 fois pour les cancers et de 10 fois pour les risques d'atteinte à la santé autres que le cancer.
p.33


     Comme indiqué dans les documents de M. CATELINOIS on écrête les résultats parce que l'on ne se base que sur des moyennes. En outre, ce qui est aussi bien utilisé par M. CATELINOIS, l'IRSN, COGEMA / AREVA, certains journalistes et par beaucoup à cause d'une certaine propagande et ignorance, l'alibi du tabac pour minimiser les risques du radon ne tient pas longtemps face à l'analyse objective.
     Le fumeur s'irradie fortement les poumons à cause des descendants radioactifs du radon contenus dans le tabac (cf. autopsies réalisées).
     Parce que le tabac pousse dans la terre, il aspire et accumule le plomb, le polonium et le bismuth radioactifs qu'il libère lorsqu'une cigarette se consume. Ainsi, il y a donc une contribution importante des "faibles doses" radioactives aux 70.000 morts par an dûs au tabac... pourrait-on quantifier un jour cela?
     Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France pose, sans fondement scientifique, un seuil à 1000 Bq/m3 et un objectif de précaution à 400Bq/m3: les nouvelles études (validées par l'IRSN et COGEMA!) montrent que c'est encore plus une supercherie institutionnalisée, un scandale dans le domaine de la Santé Publique. Ce qui compte présentement pour la population, ce ne sont pas les études diverses mais malheureusement le décret français qui reprend la conclusion scandaleuse du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France

     "Dans l'état actuel des connaissances, le problème radon dans les habitations et les établissements recevant du public ne peut pas être considéré comme un problème prioritaire de Santé Publique"!
     Tout doit être revu et corrigé désormais: on ne doit pas écarter certaines régions et certains lieux pour effectuer des mesures comme le font le Ministère de la Santé et les DDASS. On doit tout mesurer et partout. Tous les endroits fréquentés par des enfants, lieux privés, stations thermales, etc.
     Parce que les faibles doses radioactives ont un effet dévastateur sur notre santé et sur notre vie, nous devons exiger de M. le Président de la République (et de ses nouveaux Ministères concernés par le Problème radon), disant vouloir présenter l'environnement comme une de ses priorités, un changement total de gestion du problème majeur de Santé Publique qu'est le RADON.
     C'est le prix de notre Santé. 
     Il faudra  un jour trouver les coupables de cette supercherie institutionnalisée...
     Méfions-nous de ceux qui aujourd'hui se présentent en gestionnaires rigoureux pour demain, alors que nous devons faire face à leur catastrophique imprévoyance d'hier.
p.34a

COLLECTIF BOIS NOIRS - REMARQUES ET QUESTIONS:
CLIS du 3 juillet 2007

     Messieurs
     Suite aux réunions du 27 juin et du 3 juillet 2007, notre association est amenée à formuler quelques remarques et a vous poser quelques questions (en pièce-jointe)
     Dans vos propositions de décapages de terrains vous avez noté:
     - des terrains à La Couarle (Mayet de Montagne)
     - Le Moulin Thiennon (Saint Priest)
     - un hangar aux Gadaillères (Saint Priest)
     - la parcelle 183, à proximité de la MCO. Cette parcelle est une propriété AREVA, la destinez-vous à un usage ultérieur?
     Nous attendons des réponses précises et rapides puisque vous comptez faire le point pour cette fin d'année.
Sincères salutations
Arlette Maussan
Collectif Bois Noirs
Pièce Jointe
Objet: remarques et questions - CLIS du 3 juillet

I) REMARQUES:
     cartographie COGEMA:
     1)  anomalies manquantes sur les chemins parcourus:
     - fiche 1, pourtour Ouest du terrain SIMO
     - fiche 3, route vers le rocher Saint Vincent, deux autre zones
     - fiche 35, Le Point du Jour, une deuxième zone, au Nord – Ouest, vers les Bondes
     - fiche 38, chemin du bois des Caves, (une autre zone, 700 à 800 m plus loin)
     - cité Brunet
     - route entre le Col du Beaulouis et les Pouzerattes 
     - La Vernière. Le tracé est en vert. Ce point a été signalé dans le cadre de l'inventaire et n'a pas été étudié par la COGEMA. (hangar à bois, fiche 30/12)
     2) petites précisions
     - fiches 20, 21, 25, ce secteur est concerné par des remblais miniers car il y a eu un rattrapage de niveau entre l'ancien chemin et la voie ferrée qui est le chemin actuel
     - fiche 4, la plateforme de la scierie Mondière n'a pas été décapée le long de la route
     inventaire:
     plusieurs déclarations signalent la présence de remblais sur des lieux habités ou fréquentés.
     fiche 1, Mme Gilberte Meunier, Saint Just en Chevalet, 15 camions de stériles miniers recouverts avec du granit rose, souhaite avoir une fiche de contrôle en cas de vente de sa maison
     fiches 4 (et 37), Mr et Mme Girard (et Mme Mancuso), Les Gadaillères, au fond de la cour, remblais des Gadaillères et les voisins en ont tous
     fiches 6 et 54, La Couarle, Le Mayet (entreprise Rimbert a roulé des remblais)
     fiches 9 et 45, Mr Bonche, Saint Just en Chevalet 
     fiche 14, Gaston Basmaison, Lavoine, remblais dans la cour
     fiche 17-a, maison Bonnet, au Vernois, Laprugne, abords empierrés avec des stériles miniers
     fiche 21, Mr Bigay, col du Beaulouis, Laprugne
     fiche 22, André Cloux, Laprugne, remblais dans la cour, ont été recouverts de granulats de carrière locale et ensuite de goudron
     fiche 26, scierie Chabrier, Saint Priest la Prugne (8.000 m3 de remblais vers 1960)
     fiche 27, scierie Bellechasse
     fiche 28, Paul Ducher,  Le Mayet de Montagne, 30 camions de remblais
     fiche 30/12, ex usine Mercier, Saint Priest
     fiche 30/7, scierie Blettery, Saint Priest
     fiche 34, parking du foyer de ski de fond
     fiche 44, Mme Le Calvez, Lapalisse (300 t de remblais, transports Rondard)
     fiche 46, Moulin Thiennon
     fiche 50, Mme et Mr Roche, présence de déchets COGEMA
     fiche 52, Mme Chauvy, Le Vernois, Laprugne 
     fiche 53, menuiserie Brunelin, La tuilière
     fiche 58, maison Barthelat (soubassements: remblais de la mine)
     fiche 59, Le Paradou
     fiche 60, Mr Mercier, Le Vernois, remblais dans son garage-atelier
     fiche 61, bungalow à Saint Antoine, Saint Priest

suite:
     Des terrains présentent des valeurs très fortes ponctuellement (fiches 30/14, 45, 54, 61)
     Le maillage 5m x 5m des mesures COGEMA est insuffisant (exemple: foyer de ski de fond)

II) QUESTIONS à AREVA NC (COGEMA) et à la DRIRE:
     Il était prévu dans les recommandations des conclusions de l'expertise de faire des contrôles de radon dans les locaux suspectés. Y a- t'il eu des contréles? Sur quels lieux? Quels sont les résultats? Nous avons eu l'occasion d'insister sur ce point, avec la CRIIRAD, lors de la réunion du 27 juin 2007, à la DRIRE à Saint Etienne.
     - Des carottages ont-ils été faits ou sont-ils prévus?
     - Avez-vous donné des réponses pour donner des garanties aux propriétaires?
     Face aux risques de dispersion prévoyez-vous des décapages? Lesquels?
     Les sites inventoriés peuvent être soumis à de nouveaux usages et amener une augmentation de la fràquentation. En tenez-vous compte? (exemple: chez Mr Mercier au Vernois)
     Quelles peuvent être les garanties à venir pour les propriétaires? Pour les municipalités?
     Que pensez-vous des risques de nouvelles dispersions des remblais actifs dans les cas où ceux-ci resteront en place, sur les chemins, sur les terrains communaux ou dans les propriétés privées?
     Quels sont les modes de "conservation de la mémoire" des sites inventoriés?
     Quelles sont les restrictions d'usages qui doivent être établies?
     Le terrain de l'ancienne usine SIMO a été décapé de faéon à retrouver des valeurs de radioactivité proches des valeurs naturelles. 
     Vous envisagez de décaper la parcelle 183, lieu de dépôts de minerai d'uranium.
     Elle appartient à AREVA. Avez-vous des perspectives d'utilisation de cette parcelle?
     Que prévoyez-vous pour le chemin du pourtour du site qui présente plusieurs zones de forte contamination?
     Le Collectif Bois Noirs a effectué en 2007 des mesures radiamétriques (appareil DG5 prêté par la CRIIRAD dans le cadre d'un travail soutenu par les Conseils Régionaux de Rhône-Alpes et Auvergne). Ces mesures montrent que des secteurs plus éloignés de la mine sont aussi concernés par des remblais actifs de la mine d'uranium (Nizerolles, Coppèré, Moulin Golliard). 
     Nous vous avons informés lors de la réunion du 27 juin 2007.
     - Prévoyez-vous une cartographie plus large que celle prévue dans les recommandations de l'expertise?
     - Prévoyez-vous des décapages complémentaires au Paradou dans la mesure où la CRIIRAD a détecté une radioactivité persistante élevée apréès intervention de la COGEMA? (7.500 c/s, SPP2, au contact du sol, note CRIIRAD du 4 août 2006)
     - Et à la scierie Mondière?
     - Le foyer de ski de fond est fréquenté par des touristes et des employés y travaillent toute la semaine. Prévoyez-vous le décapage du parking?
     - L'ex-usine Mercier apparaît en jaune sur la carte héliportée. Que prévoyez-vous?
     - Envisagez-vous d'enlever les remblais de sites présentant des valeurs ponctuelles élevées?
     - Quelle est la dose efficace annuelle ajoutée en tenant compte de l'emploi du temps d'un habitant voisin du site: celui-ci passe une partie de sa journée dans un atelier concerné par des soubassements constitués de remblais miniers, il circule dans la journée sur des chemins empierrés par des remblais miniers, il va quelques heures travailler dans les bois en passant sur le chemin du pourtour du site, et pour se reposer, il passe son dimanche en jouant aux boules sur le parking du foyer de ski de fond, ou va pique niquer dans les bois sur le chemin entre Le point du Jour et Le Bois des Caves?
     Dans vos calculs pour une étude de scénario tenez-vous compte du cumul des facteurs d'exposition?

p.34b

Le Canard enchaîné du 23 mai 2007
Jean-Luc Porquet
T'as voulu voir Grenelle

     Ils en avaient tellement envie! Eux, les écologistes, les zozos, ceux qui veulent s'éclairer à la bougie, ceux dont la classe politique française ricane depuis trente ans, et voilà que not' nouveau président les reçoit en petites pompes à l'Elysée! Et leur dit tout ce qu'ils voulaient entendre: en octobre prochain, les gars, j'organise un "Grenelle de l'environnement". Oui, Grenelle, comme en mai 68! Et on parlera de tout, "sans tabous"...
     Et, attention, on se fixera des objectifs précis, chiffrés, sur cinq ans, ça sera du concret, du solide, pas du bla-bla. D'ailleurs, c'est l'aimable Juppé, avec sa tête de converti au Ministère du Développement durable. Affriolant, non? Alors les neuf présidents d'associations écolos (de Greenpeace à WWF en passant par les Amis de la Terre) sont sortis de l'Elysée ravis.
     "Une rencontre historique", a dit l'ami des oiseaux Bougrain Dubourg. "On met enfin de côté nos petits préjugés", dit Nicolas Hulot. Quels préjugés? En février dernier, l'Alliance pour la planète, qui rassemble 71 associations de défense de l'environnement (dont celles qu'a reçues Sarkozy lundi), avait examiné à la loupe et noté les programmes des candidats: avec 8,5 sur 20, Sarko avait écopé d'une des pires notes écolos.
     Il faut dire que l'homme "qui va faire ce qu'il dit" l'avait très nettement dit: il voulait bien tout mettre sur la table, sauf...
     Sauf le nucléaire: pas question d'un moratoire sur l'EPR.
     Sauf les OGM: pas question d'arrêter les essais en plein champ.

     Sauf les autoroutes: pas question de cesser d'en mettre partout.
     Et puis pas question non plus de déranger les tenants de l'agro-industrie qui ont fait de la France un champion mondial des pesticides, et de ses rivières parmi les plus polluées d'Europe.
     Pas question, même si toutes les villes de plus de 100.000 habitants sont désormais abonnées aux pics d'ozone et de gaz carbonique (24 jours par an en moyenne) et qu'une étude de l'Inserm vient de prouver que les gaz d'échappement rendent vraiment les enfants malades (asthme et eczéma), pas question de s'attaquer à la bagnole.
     Pas question non plus d'énerver nos amis chasseurs. Ni l'ami Bouygues, qui continue de couvrir la France d'antennes relais. Ni l'ami Proglio, qui trouve que 158 incinérateurs (record mondial) ne suffisent pas vraiment. Etc. Bref, si quelqu'un a de "petits préjugés" sur l'écologie, c'est bien Sarkozy!
     Et justement: aujourd'hui, les Verts sont dans les choux, et l'écologie politique à la ramasse. Avant les législatives, il essaie donc de rafler la mise en montrant que, plus Vert que lui, y a pas, même à gauche. De là à croire qu'à peine élu il a de nouveau "changé"...
     Ah, un détail: le "Grenelle de l'environnement", qui devait avoir lieu en septembre, est repoussé à la première quinzaine d'octobre. Cas de force majeure: Nicolas Hulot doit finir un tournage pour TF1.
p.35

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