Lettre ouverte à M. Hervé Morin - Le Monde Monsieur,
Pour le CA de la Coordination nationale des collectifs,
Contact: Corinne François - Tél. 06 86 74 85 11
Les collectifs Bure-Stop, (suite)
|
suite:
Article Le Monde - 26 mai 2007 - Hervé Morin Une solution pour les déchets en 2025 EN 2020, le volume de déchets nucléaires
sur le sol français devrait atteindre 2 millions de mètres
cubes, soit près du double d'aujourd'hui. Que faire de ces rebuts,
provenant de l'industrie et de la recherche électronucléaires
(86,6% en 2004), mais aussi des activités de défense (10,1%),
de l'industrie non électronucléaire (3,1%) et du secteur
médical (0,2%)?
STOCKAGE EN PROFONDEUR.
p.32
|
L'Institut de Veille Sanitaire vient de communiquer, ces derniers jours, des informations reprises par les médias pour présenter des travaux de M. CATELINOIS Olivier concernant le risque RADON. La presse s'est précipitée sur le sujet parce que l'InVS a certainement un bon service de presse. Cependant, le rapport de M. CATELINOIS, commis dans le cadre de la Faculté de Médecine PARIS-SUD, date du 20 Septembre 2004 !... On pouvait d'ailleurs prendre copie des 218 pages sur Internet depuis longtemps. Comment se fait-il qu'aucun journaliste n'ait relevé, en préambule page 3 en italique, que: "Je remercie enfin les organismes financeurs de ma thèse: l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire et la COGEMA"? On pourrait dire, au premier abord, que cette étude n'est pas indépendante. Mais la réalité est totalement différente. On peut affirmer, par contre, que l'IRSN et COGEMA / AREVA veulent désormais se refaire une virginité par rapport au problème de la radioactivité. La thèse de M. CATELINOIS indique des éléments intéressants: "La majorité des cancers du poumon attribuables au radon en France proviendrait des expositions inférieures à 200 Bq/m3. Ainsi, 47% du nombre estimé de décès par cancer du poumon attribuables à l'exposition domestique au radon surviendrait parmi 76% des français qui sont exposés à des concentrations comprises entre 0 et 99 Bq/m3. 26% de décès parmi 15% d'individus pour 100 à 199 Bq/m3, 18% de décès parmi 7% de personnes pour 200 à 399 Bq/m3 et 9% de décès pour 2% d'habitants pour plus de 400 Bq/m3". Ceci montre, sans aucun doute, que des instances comme l'IRSN et COGEMA / AREVA reconnaissent désormais l'action dévastatrice des faibles doses radioactives…c'est donc un SCOOP énorme! En outre cela démontre que l'extrapolation linéaire sans seuil sous-estime la relation dose-réponse. Doit-on rappeler que déjà l'IRSN et COGEMA ont leurs propres études qui prouvent cela… COGEMA en LIMOUSIN avait notifié, dans son livre "RADON", que les actions des faibles doses étaient importantes (avec une courbe supralinéaire) sur l'état de morbidité et de mortalité des rats sur le site de RAZES, près des mines d'uranium…alors que des habitants et des mineurs s'irradiaient tranquillement à côté dans la région!...alors même que COGEMA, L'IRSN, et l'état indiquaient: "Le Radon: il n'y a aucun problème"! M. CATELINOIS continue: "L'évaluation des risques proposée ici montre que l'exposition domestique au radon est probablement la seconde cause (après le tabagisme) de décès par cancer du poumon en France. La mortalité par cancer du poumon attribuable à l'exposition domestique au radon peut-être considérée prématurée puisque 50% environ des décès surviennent avant l'âge de 60 à 70 ans suivant les types de relation dose-réponse considérés. Du fait de l'espérance de vie des français, cela implique un nombre très important d'années de vie potentiellement perdues à cause de l'exposition domestique au radon : la gestion du risque radon apparaît comme un enjeu majeur de santé publique en France". Lorsque j'ai personnellement alerté, par communiqué de presse en dates du 23 Avril et du 14 Mai 2001, du danger du radon, ancun média n'a réagi. Pourtant, mon alerte était suffisamment claire. (suite)
|
suite:
La France venait, avec retard par rapport à une directive européenne, de publier le décret N°2001-215 du 8 mars 2001 modifiant le décret N°66-450 du 20 juin 1966 relatif aux principes généraux de protection contre les rayonnements ionisants. Depuis, de nombreuses études, dont la thèse de M. CATELINOIS, viennent démontrer que les très faibles doses radioactives ont un effet dévastateur sur notre santé. Du fait de l'existence de populations hypersensibles et de l'effet "bystander" (spectateur), le risque aux faibles doses est supérieur au risque constamment proportionnel à la dose (Brenner et coll., 2003). L'effet "bystander" est caractérisé par un effet progressif aux faibles doses de rayonnements ionisants reflétant un nombre important de cellules non exposées ayant reçues un signal de dommage émanant de cellules adjacentes exposées au rayonnements ionisants. A plus forte dose, l'effet "bystander" est saturé: toutes les cellules potentiellement réceptrices du signal de dommage sont déjà affectées par les rayonnements ionisants. Les radiations ionisantes, même à faibles doses, dérèglent le métabolisme cellulaire, affaiblissent les défenses immunitaires et provoquent un stress organique menant au vieillissement prématuré de l'organisme. Mais, malheureusement, la directive européenne et le décret français ne sont pas applicables au radon dans les habitations, mais au radon dans les mines, sur les lieux professionnels ou sur les lieux publics. Ainsi, de cette manière, ils évacuent le plus gros morceau du problème sanitaire! Cependant, reconnaître officiellement aujourd'hui le risque radon, c'est avouer l'avoir caché hier: au moins depuis 1987, lorsque le radon a été classé "substance cancérigène pour les humains" par l'Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC volume 3). Les premiers documents en anglais de la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique) parlent du maximum d'inacceptabilité de 1 mSV/an correspondant à un équivalent de dose efficace annuelle de 10 Bq/m3 (10 désintégrations radioactives par seconde dans un mètre cube)... ce qui est très faible. Cependant, les études actuellement réalisées en Europe et en France ne reflètent pas assez la gravité du phénomène de Santé Publique RADON, pour plusieurs raisons. Les bases élémentaires de radioprotection se réfèrent aux données radiologiques après HIROSHIMA et NAGASAKI: or l'on sait maintenant que les données sont fausses. Même l'Académie des sciences (rapport RST N°4 année 2000) sous la plume de M. Maurice TUBIANA reconnaît les erreurs: "Nous savons que les fondements sur lesquels repose toute la philosophie de la radioprotection sont périmés mais nous ne voyons pas clairement quoi leur substituer". Le rapport "BEIR V" publié aux Etats-Unis conclut que les radiations atomiques sont beaucoup plus dangereuses qu'on ne le croyait. Le rapport de THOMAS et MC NEILL a montré que la CIPR sous estime le risque réel de 2 à 5 fois pour les cancers et de 10 fois pour les risques d'atteinte à la santé autres que le cancer. p.33
|
Comme indiqué dans les documents de M. CATELINOIS on écrête les résultats parce que l'on ne se base que sur des moyennes. En outre, ce qui est aussi bien utilisé par M. CATELINOIS, l'IRSN, COGEMA / AREVA, certains journalistes et par beaucoup à cause d'une certaine propagande et ignorance, l'alibi du tabac pour minimiser les risques du radon ne tient pas longtemps face à l'analyse objective. Le fumeur s'irradie fortement les poumons à cause des descendants radioactifs du radon contenus dans le tabac (cf. autopsies réalisées). Parce que le tabac pousse dans la terre, il aspire et accumule le plomb, le polonium et le bismuth radioactifs qu'il libère lorsqu'une cigarette se consume. Ainsi, il y a donc une contribution importante des "faibles doses" radioactives aux 70.000 morts par an dûs au tabac... pourrait-on quantifier un jour cela? Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France pose, sans fondement scientifique, un seuil à 1000 Bq/m3 et un objectif de précaution à 400Bq/m3: les nouvelles études (validées par l'IRSN et COGEMA!) montrent que c'est encore plus une supercherie institutionnalisée, un scandale dans le domaine de la Santé Publique. Ce qui compte présentement pour la population, ce ne sont pas les études diverses mais malheureusement le décret français qui reprend la conclusion scandaleuse du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France |
"Dans l'état actuel des connaissances, le problème radon dans les habitations et les établissements recevant du public ne peut pas être considéré comme un problème prioritaire de Santé Publique"! Tout doit être revu et corrigé désormais: on ne doit pas écarter certaines régions et certains lieux pour effectuer des mesures comme le font le Ministère de la Santé et les DDASS. On doit tout mesurer et partout. Tous les endroits fréquentés par des enfants, lieux privés, stations thermales, etc. Parce que les faibles doses radioactives ont un effet dévastateur sur notre santé et sur notre vie, nous devons exiger de M. le Président de la République (et de ses nouveaux Ministères concernés par le Problème radon), disant vouloir présenter l'environnement comme une de ses priorités, un changement total de gestion du problème majeur de Santé Publique qu'est le RADON. C'est le prix de notre Santé. Il faudra un jour trouver les coupables de cette supercherie institutionnalisée... Méfions-nous de ceux qui aujourd'hui se présentent en gestionnaires rigoureux pour demain, alors que nous devons faire face à leur catastrophique imprévoyance d'hier. p.34a
|
Messieurs Suite aux réunions du 27 juin et du 3 juillet 2007, notre association est amenée à formuler quelques remarques et a vous poser quelques questions (en pièce-jointe) Dans vos propositions de décapages de terrains vous avez noté: - des terrains à La Couarle (Mayet de Montagne) - Le Moulin Thiennon (Saint Priest) - un hangar aux Gadaillères (Saint Priest) - la parcelle 183, à proximité de la MCO. Cette parcelle est une propriété AREVA, la destinez-vous à un usage ultérieur? Nous attendons des réponses précises et rapides puisque vous comptez faire le point pour cette fin d'année. Sincères salutations Arlette Maussan
Pièce Jointe
Collectif Bois Noirs Objet: remarques et questions - CLIS du 3 juillet I) REMARQUES:
(suite)
|
suite:
Des terrains présentent des valeurs très fortes ponctuellement (fiches 30/14, 45, 54, 61) Le maillage 5m x 5m des mesures COGEMA est insuffisant (exemple: foyer de ski de fond) II) QUESTIONS à AREVA NC (COGEMA) et à la DRIRE:
p.34b
|
Ils en avaient tellement envie! Eux, les écologistes, les zozos, ceux qui veulent s'éclairer à la bougie, ceux dont la classe politique française ricane depuis trente ans, et voilà que not' nouveau président les reçoit en petites pompes à l'Elysée! Et leur dit tout ce qu'ils voulaient entendre: en octobre prochain, les gars, j'organise un "Grenelle de l'environnement". Oui, Grenelle, comme en mai 68! Et on parlera de tout, "sans tabous"... Et, attention, on se fixera des objectifs précis, chiffrés, sur cinq ans, ça sera du concret, du solide, pas du bla-bla. D'ailleurs, c'est l'aimable Juppé, avec sa tête de converti au Ministère du Développement durable. Affriolant, non? Alors les neuf présidents d'associations écolos (de Greenpeace à WWF en passant par les Amis de la Terre) sont sortis de l'Elysée ravis. "Une rencontre historique", a dit l'ami des oiseaux Bougrain Dubourg. "On met enfin de côté nos petits préjugés", dit Nicolas Hulot. Quels préjugés? En février dernier, l'Alliance pour la planète, qui rassemble 71 associations de défense de l'environnement (dont celles qu'a reçues Sarkozy lundi), avait examiné à la loupe et noté les programmes des candidats: avec 8,5 sur 20, Sarko avait écopé d'une des pires notes écolos. Il faut dire que l'homme "qui va faire ce qu'il dit" l'avait très nettement dit: il voulait bien tout mettre sur la table, sauf... Sauf le nucléaire: pas question d'un moratoire sur l'EPR. Sauf les OGM: pas question d'arrêter les essais en plein champ. |
Sauf les autoroutes: pas question de cesser d'en mettre partout. Et puis pas question non plus de déranger les tenants de l'agro-industrie qui ont fait de la France un champion mondial des pesticides, et de ses rivières parmi les plus polluées d'Europe. Pas question, même si toutes les villes de plus de 100.000 habitants sont désormais abonnées aux pics d'ozone et de gaz carbonique (24 jours par an en moyenne) et qu'une étude de l'Inserm vient de prouver que les gaz d'échappement rendent vraiment les enfants malades (asthme et eczéma), pas question de s'attaquer à la bagnole. Pas question non plus d'énerver nos amis chasseurs. Ni l'ami Bouygues, qui continue de couvrir la France d'antennes relais. Ni l'ami Proglio, qui trouve que 158 incinérateurs (record mondial) ne suffisent pas vraiment. Etc. Bref, si quelqu'un a de "petits préjugés" sur l'écologie, c'est bien Sarkozy! Et justement: aujourd'hui, les Verts sont dans les choux, et l'écologie politique à la ramasse. Avant les législatives, il essaie donc de rafler la mise en montrant que, plus Vert que lui, y a pas, même à gauche. De là à croire qu'à peine élu il a de nouveau "changé"... Ah, un détail: le "Grenelle de l'environnement", qui devait avoir lieu en septembre, est repoussé à la première quinzaine d'octobre. Cas de force majeure: Nicolas Hulot doit finir un tournage pour TF1. p.35
|