ENTREPOSAGE: Des fûts de
déchets radioactifs dans le dépôt intermédiaire
argovien. Le toit de la halle ne résisterait pas un crash d'avion,
mais "les fûts oui" nous assure Walter Heep, le directeur du site.
WURENLINGEN, LE 21 AVRIL 2008
La Suisse cherche toujours où déposer
définitivement ses poubelles radioactives. Début avril, le
Conseil fédéral a donné le coup d'envoi de la recherche
de sites. D'ici là, les déchets sont entreposés dans
un entrepôt intermédiaire.
Pas de solution définitive avant
2040
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Mais dans une trentaine d'années, on pourrait bien enterrer toute cette matière indésirable. C'est la voie choisie par la Suisse. D'ici là, c'est notamment au-dessus de Saint-Ursanne (JU), dans le laboratoire du Mont-Terri, que les recherches seront menées. Pourquoi dans cette région, pourtant réputée hostile à l'atome? "Parce qu'on y trouve des argiles à Opaline, roches que nous privilégions pour les déchets hautement radioactifs", répond Markus Fritschi de la Nagra. Cette coopérative, financée par les générateurs de détritus (principalement les exploitants de centrales), est chargée d'élaborer et de réaliser une évacuation durable, sous la haute autorité de la Confédération. A 1,5 kilomètre de l'air libre, et sur environ 500 mètres de galeries, on fait des expériences sur ces argiles: résistance à la chaleur, perméabilité, ou encore réaction à des émanations de gaz. D'entente avec le gouvernement jurassien, aucun résidu actif n'est utilisé. S'il est exploité par l'Office fédéral de topographie (swisstopo), de nombreux autres pays participent à des projets dans ce laboratoire. Méthode contestée
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Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs BP 17 - 52101 SAINT DIZIER Cedex Téléphone-répondeur-fax : 03 25 04 91 41 / 06 66 959 777 www.burestop.org "Le nucléaire arrose. Des élus
encaissent. Poubelle nucléaire: on laisse faire"
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N'ont-ils pas compris, ces candidats, que les clinquants emplois et subventions dont on les appâte (*) ne sont que dérisoires contreparties pour une industrie nucléaire (EDF-AREVA-CEA) qui étouffe sous ses déchets? Mais, surtout, en quoi les gratifications aujourd'hui promises aux élus pourraient-elles, demain, protéger nos enfants des conséquences sanitaires et économiques de vastes contaminations souterraines? Est-ce de tels élus dont ont besoin Haute-Marne et Meuse? Face aux candidats énonnant "puisque l'Andra est là...", fatalistes dont nul n'a besoin, le CEDRA lance une vaste campagne d'interpellation et d'information, sous forme: - d'affichage et tractage - de rencontres de postulants - et de diffusion de documents argumentés (*) (*) les prochains documents analyseront de plus près ces emplois et déversements financiers. Contact presse: 03 25 04 91 41 / 06 66 959 777 / 06 81 31 17 36 p.29a
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L'appel aux dons lancé par le Cedra a porté ses fruits (Le Journal de la Haute-Marne du 12 janvier). A ce jour, 76 personnes ou structures ont promis entre 15 et 40 € par mois au collectif pour financer un poste de permanent, disparu avec la dissolution de la Coordination nationale. Vous pouvez toujours participer au financement de ce poste et aux actions du CEDRA. N'hésitez pas à les contacter. "Le poste devrait être effectif dès le début du mois de mars, à mi-temps", précise Michel Marie, qui devrait occuper cette fonction. Le travail du permanent consistera à informer la population et l'ensemble des collectifs anti-nucléaires sur les sites de Bure, Soulaines, Morvilliers ou Valduc, à 45 km au nord-ouest de Dijon. |
"Il y a là-bas un centre du Commissariat à l'énergie atomique, qui doit avoir une cinquantaine d'années, explique Michel Marie. On y fabrique des têtes de missiles nucléaires. Mais le problème, c'est qu'il y a des fuites de tritium, un gaz très dangereux. Et avec les vents dominants du sud-ouest, les Langrois respirent ce gaz." Mais le permanent devra également s'occuper d'autres dossiers comme l'arrivée d'un nouveau missile nucléaire sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier ou le passage de convois ferroviaires de déchets nucléaires en direction de La Hague. "Notre but est de démontrer que le nucléaire n'est pas propre et très risqué. En France, il y a 58 centrales nucléaires qui subissent régulièrement des incidents* (...) On peut sortir du nucléaire, il suffirait juste d'une volonté politique", conclut Michel Marie. * Voir les communiqués de l'ASN p.29b
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