EDITORIAL / SOMMAIRE
Tout va bien pour la planète
«Nucléaire». Le Grenelle va sacrer cette énergie
«renouvelable», mais cela ne changera pas le fait qu'il s'agit
d'un minerai, donc non renouvelable.
On se berce de l'illusion qu'il existe (quelque part, mais sûrement pas sur Terre) de l'énergie à gogo, pas chère, propre. Rêves que tout cela. L'énergie est un bien rare et la gaspiller est insensé et irresponsable. Il faut de plus l'employer en essayant de ne pas polluer. Force est de constater que ce dernier point est tout autant malmené que les autres. Finalement, je pourrai presque prendre toujours le même titre. L'AVEN continue son combat, fort peu apprécié des militaires. Et pourtant ce n'est que justice d'écouter ces appelés, ces agents du CEA. Ils ont travaillé dans de mauvaises conditions au Sahara, guère mieux dans le Pacifique: ils ont des pathologies, non reconnues par nos académies: et alors? L'Angleterre sous la pression de la Nouvelle-Zélande est en train de reconnaître qu'elle a laissé des pollutions derrière elle. Les Etats-Unis quant à eux admettent la présomption d'incidence, ce qu'on ne parvient pas à faire admettre en France. Et, pire la loi sur l'accès aux archives va rendre totalement inaccessibles tous les pauvres documents que l'on parvenait à obtenir. De toute façon, il était parfaitement malhonnête de ne garder que les personnes ayant porté des dosimètres: ces appareils ne sont pas adaptés pour détecter une contamination interne. Il est seulement possible de faire des reconstitutions à partir des bombes ; on peut alors calculer des courbes d'isodoses et donner des estimations pour les personnes (soldats, agents CEA) se trouvant autour du site. On pourrait alors associer les maladies à une présence dans une zone soumise aux retombées des essais. Et prétendre que les données des essais sont «confidentiel défense» est vraiment ridicule. Le décret déchets étrangers est très révélateur du poids croissant CEA et AREVA: Ce décret 2008-209 règle par un coup de baguette magique le problème de l'URT (Uranium de Retraitement) dont personne ne veut en retour, et des déchets A et B de 1ère génération (depuis 1976) qui vont enfin trouver un statut juridique stable (chez ANDRA): «Sont exclues du bilan des activités et des masses introduites sur le territoire national et expédiées vers l'étranger, celles qui se retrouvent sous forme de matières valorisables (URT et Pu), de rejets autorisés, ou de déchets occasionnés par le seul usage des installations de l'exploitant (nouvelle appellation pour les déchets A et B de 1ère génération)». On peut mieux comprendre pourquoi AREVA NC a attendu 2008 pour commencer à retourner quelques galettes bien comprimées de coque et embouts. Il n'y a plus aucun besoin de continuer ces envois..., avant de nombreuses années. (suite)
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Les populations auront accès aux informations: «Le rapport établi au titre de l'année civile précédente est remis le 30 juin au plus tard au ministre chargé de l'énergie, aux ministres chargés de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, à l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs et à l'Autorité de sûreté nucléaire. Il est mis à la disposition du public par l'exploitant qui publie à cet effet dans deux journaux à diffusion nationale un avis indiquant les modalités pour y accéder.» Un progrès tout relatif: on accède à des modalités... De toute façon, AREVA a gagné et pourra vendre des réacteurs en fournissant du combustible et en LE RECUPERANT puisqu'il est valorisable: CQFD. Les citoyens français seront les dindons de la farce: ils vivront près des réacteurs et des sites de stockage. La Gazette a repris les rapports sur le suivi des patients: reste beaucoup de questions et du travail pour sécuriser l'utilisation des appareils. La construction de Flamanville 3 se poursuit. Mais, il n'est pas certain qu'elle soit faite avec le sérieux requis: les lettres d'inspection de l'ASN sont très éloquentes à ce sujet (voir dans cette GN). La toute dernière du 8 avril 2008 comporte
toujours autant de phrases "assez drôles?" du genre "Je vous demande
de revoir cette solution afin de garantir la stabilité du terrain
et de limiter les déplacements du câble 400 kV en intégrant
le risque de flambage du premier buton. Je vous demande de ma transmettre
la note de calcul modifiée et la note d'étude sur les relevés
topographiques effectués." (voir page 5 de cette GN ce
qu'on peut faire par calcul!?)
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DERNIERES NOUVELLES
La France, poubelle nucléaire mondiale?
Un récent décret légalise le stockage de déchets
étrangers. Greenpeace dépose un recours au Conseil d'Etat.
LES BONS "EXPERTS DES ESSAIS" PROPRES en Polynésie.
La demande de récusation du Professeur Christian Chenal par le Haut-Commissaire dans la procédure intentée par M. Serge Aubert, ancien légionnaire de Moruroa, devant le tribunal administratif de Papeete ne m'étonne pas du tout. Ce cancérologue reconnu avait déjà fait l'objet d'une demande de récusation par le Ministère de la Défense le 26 octobre 2006 pour un autre ancien de Moruroa, M. Joseph Romain, dans le cadre d'une procédure devant le tribunal des pensions militaires de Saint-Brieuc. (suite)
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En Métropole, l'AVEN (association des vétérans des essais nucléaires) dénonce avec véhémence les manœuvres du ministère de la Défense qui, en demandant des reports d'audience, en récusant les experts mandatés par les avocats, en exigeant des contre expertises, en faisant appel systématiquement jusqu'en cassation, tendent tout simplement à retarder la justice et à décourager les victimes des essais nucléaires. A Papeete, où commencent enfin les procès intentés par les anciens travailleurs de Moruroa, nous avons maintenant un avant-goût de la mauvaise foi du ministère de la Défense qui, par la récusation d'un expert va encore «gagner du temps» et émousser ainsi la combativité des victimes. Étant lyonnais, je connais depuis longtemps M. Serge Aubert qui habite Villeurbanne et survit chichement malgré sa douloureuse maladie. Sa situation actuelle est emblématique du mépris de l'Etat à l'égard de ceux qui l'ont servi – comme tous les anciens de Moruroa – au nom de la «grandeur de la France». En demandant la récusation du Professeur Christian Chenal, le Haut-Commissaire conteste le droit de tout citoyen, fût-il médecin, à la liberté d'association et d'opinion qui est pourtant contenue dans la déclaration universelle des droits de l'homme. Dans le dossier des conséquences des essais nucléaires, faut-il que les juges de Papeete n'entendent que les «bons experts» désignés avec l'accord du ministère de la Défense? Décret n°2008-378 du 21 avril 2008 instituant un conseil de politique nucléaire Art.1er. Il est institué un conseil de politique nucléaire
présidé par le Président de la République.
Le conseil définit les grandes orientations de la politique nucléaire
et veille à leur mise en oeuvre, notamment en matière d'exportation
et de coopération internationale, de politique industrielle, de
politiques énergétique, de recherche, de sûreté,
de sécurité et de protection de l'environnement.
BONNE LECTURE ET A BIENTOT p.2
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Réacteurs (900 MWe) | Autorisation MOX | Tricastin 1 à 4 | Incluse à l'autorisation de création initiale:
• Tricastin 1 et 2: 2 juillet 1976 • Tricastin 3 et 4: 2 juillet 1976 |
Fessenheim 1 – 2 | Non adapté techniquement à l'utilisation de MOX | Gravelines 1 à 4 | Incluse à l'autorisation de création initiale:
• Gravelines 1 et 2 : 24 octobre 1977 • Gravelines 3 et 4 : 24 octobre 1977 |
Bugey 2 à 5 | Non adapté techniquement à l'utilisation de MOX | Gravelines 5 et 6 | Non incluse à l'autorisation de création initiale
Dossier de demande préparé en 1998, mis en attente. Décret d'autorisation de modification (2 nov 07) pour utilisation de MOX après enquête publique (20 sept 06-20 oct 06) |
Dampierre 1 - 4 | Incluse à l'autorisation de création initiale:
• Dampierre 1 et 2: 14 juin 1976 • Dampierre 3 et 4: 14 juin 1976 |
Saint Laurent des Eaux B1-B2 | Incluse à l'autorisation de création initiale
• B1 – B2: 8 Mars 1978 |
Le Blayais 1 - 2 | Incluse à l'autorisation de création initiale:
• Blayais 1 et 2: 14 juin 1976 |
Chinon B1 - B4 | Non incluse à l'autorisation de création initiale.
Décret d'autorisation de modification pour l'utilisation de MOX après enquête publique (14 février 1997 au 17 mars 1997): • Chinon B1 et B2: 21 juillet 1998 • Chinon B3 et B4: 21 juillet 1998 |
Le Blayais 3 à 4 | Non incluse à l'autorisation de création initiale.
Dossier de demande préparé en 1998, mis en attente. Enquête publique conduite du 23 oct 2006 au 24 nov 2006 |
Cruas 1 à 4 | Non incluse à l'autorisation de création initiale.
Dossier de demande préparé en 1998, mis en attente Pas d'enquête publique à ce jour |