Le feuilleton nous a occupés pendant plus de 18 ans et n'est pas encore clos! Synthétiser un dossier de plus de 50 cm d'épaisseur constitue une véritable gageure. L'histoire commence en 1986: Monsieur Frideling, un ancien cadre du CEA crée, à Ganagobie, une entreprise sous le régime de la simple déclaration d'installation classée. Pour déjouer la résistance des habitants il dira au départ qu'il s'agit de simples manipulations chimiques. Nous apprendrons bien plus tard, en 2002, en lisant dans la Gazette nucléaire le compte-rendu de la journée d'information sur le carbone 14, organisée le 20.04.2002, par la société française de radioprotection, que «le CEA, considérant comme non-rentable une de ses activités de fabrication de sources radioactives, a sollicité un de ses cadres pour développer cette activité à l'extérieur. Cette entreprise a donc été entièrement financée par le CEA et le conseil général. Au départ, elle ne devait que conditionner des échantillons radioactifs préparés par d'autres laboratoires, mais pour faire plus de fric, elle s'est mise à préparer elle-même ses produits.» Que fabriquait donc cette entreprise? Elle procédait au marquage, par le carbone 14 (C14), de toutes sortes de produits chimiques pour les laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques. Ayant largement dépassé le seuil de la simple déclaration, elle fut obligée de faire une demande d'autorisation d'installation classée pour la défense de l'environnement (ICPE) qui donna lieu à une enquête publique en 1988. L'antenne CRIIRAD étudie alors le dossier et inscrit dans le registre les demandes suivantes: · La mise en place de dispositifs de mesure en continu des rejets radioactifs, · Un point zéro radiologique, · L'instauration d'une commission de surveillance regroupant élus et associations. Le commissaire enquêteur retient seulement le contrôle en continu des rejets, mais le préfet n'en tient pas compte et signe l'arrêté d'autorisation en février 1989. ISOTOPCHIM NE VIENDRA PAS A ORAISON
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PREMIERES INFRACTIONS: A l'antenne CRIIRAD nous avions épluché et comparé tous les documents que nous avions pu laborieusement obtenir des différentes administrations. Nous nous apercevons alors que les déclarations différent selon les organismes, notamment quant à la nature, la quantité des produits radioactifs, des déchets... Selon l'inventaire des déchets radioactifs de l'ANDRA, nous découvrons qu'en plus du C14 et du tritium, Isotopchim utilise aussi du phosphore 32 (P32) et 33 et du soufre 35 (S35) sans autorisation. L'exploitant ne fournissant plus de bilan annuel de matières radioactives depuis 3 ans, l'inspecteur de la DRIRE est obligé de les lui demander. Quand il les obtient, il constate alors facilement que l'arrêté d'exploitation n'est pas respecté. Après enquête, il s'avérait qu'Isotopchim rejetait illégalement ses déchets radioactifs au C14 dans l'atmosphère, par une cheminée horizontale à 40 mètres du sol. Or un jardin d'enfants existait alors au pied du bâtiment! L'OPRI qui viendra plus tard (en 95) faire des prélèvements et des analyses ne tiendra compte que de l'ingestion de légumes pour établir l'impact sanitaire pour les adultes du voisinage immédiat et ne fera pas le calcul pour les enfants. Ce calcul ne sera jamais fait compte tenu de l'absence de fiabilité des déclarations de l'exploitant et du manque d'investigation des pouvoirs publics. Dans le mémoire de la CRIIRAD 94, envoyé au procureur de la République en mai 96, plusieurs hypothèses et plusieurs calculs sont effectués à partir des chiffres communiqués par l'exploitant. Ainsi, «l'exposition à 20 heures de rejets aurait fait dépasser le seuil annuel d'exposition dans le cas de rejet de carbone pendant toutes les heures travaillées exclusivement. Dans le cas où les rejets n 'auraient eu lieu qu'un jour sur 10, une exposition de 2 heures aurait suffi pour produire la même somme.» PREMIERES PLAINTES,
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LES ARRETES PREFECTORAUX VONT SE SUCCEDER Plus d'une dizaine, mais aucun ne sera respecté Le juge Bonnet commet un expert judiciaire, Monsieur Mallet, qui remet son rapport en 96. L'exploitant s'étant plaint que l'ANDRA refuse ses déchets, Cadarache accepte de les prendre. En fait l'expert révélera que l'ANDRA avait refusé les colis parce qu'ils étaient mal conditionnés. Suite au rapport de l'OPRI qui avait révélé une contamination des végétaux par les rejets atmosphériques, le préfet prend un nouvel arrêté en juillet 95 qui prévoit des prescriptions complémentaires visant la mise en place d'un contrôle des rejets et une limitation de ceux-ci. À la même date, l'inspecteur des ICPE établit un PV pour extension illégale d'activité: l'exploitant avait annoncé lui-même qu'il employait du tritium, du phosphore 32 et 33 du soufre 35. Et, dans le même temps, il demandait une autorisation pour les utiliser, en ajoutant à sa liste l'iode radioactif. En septembre, le préfet déclarait, à une radio locale, ne rien connaître de ces usages illégaux alors que nous l'en avions informé à plusieurs reprises. En novembre 95, une salle nous étant refusée à Ganagobie, nous organisons, à Peyruis, une réunion publique pour prévenir la population. Deux semaines plus tard une autre réunion publique a lieu à Ganagobie sans nous, mais avec le sous-préfet, le professeur Paulin et le directeur de l'OPRI. Ces derniers démontrent, bien sûr, que l'impact sanitaire est très faible! Ce même mois, l'inspecteur annonce que l'utilisation des isotopes non autorisés a cessé. POLLUTION PAR LES EGOUTS ET SUSPENSION D'ACTIVITE
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LA PLAINTE DE LA CRIIRAD DES ALPES DU SUD (22/2/96) I/ 21 infractions à la réglementation des installations classées y sont relevées et notifiées (nous les avons un peu condensées et résumées): * Stockage de matières radioactives en quantités supérieures aux seuils autorisés, * Stockage de déchets radioactifs en quantités excédant les seuils autorisés, modification notable de l'installation sans autorisation, * Utilisations de radio-éléments non autorisés, * Absence des contrôles prescrits, absence des registres, des bilans et de leur fourniture, absence des cuves de rétention des rejets liquides, d'un système de filtration et d'un étalonnage des appareils de surveillance des rejets aériens, * Rejets radioactifs atmosphériques illégaux très importants, supérieurs certaines années aux quantités entrées dans l'usine, * Rejets radioactifs aqueux illégaux polluant gravement la station d'épuration, * Non-conformités nombreuses, * Rejets d'emballages portant le trèfle radioactif en poubelle. II/ Production de documents dissimulant
la réalité:
II/ Élimination illégale de
déchets radioactifs
IV/ Infractions aux codes de la santé
publique et du travail, et mise en danger des personnes:
V/ Complicités éventuelles
à tous niveaux de responsabilité
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HISTOIRE DE BOUES RADIOACTIVES Dès janvier 98, le préfet avait prescrit l'enlèvement des boues radioactives. A cinq reprises des boues seront retirées, mais leur itinéraire reste mystérieux pour la plupart. Nous savons qu'une fournée a été stockée à l'air libre, transportée à Riez, puis mélangée et versée dans la décharge de Fontienne près de Forcalquier. La dernière fournée est stockée dans des sacs-poubelle dans le sous-sol du laboratoire. Quant aux autres, nous n'avons jamais pu connaitre leur destination exacte, malgré des demandes réitérées. En août 98, malgré la suspension d'activité, un nouveau prélèvement allait révéler qu'une fois de plus la station d'épuration de Ganagobie était contaminée au C14. On a alors imaginé (?) qu'un reste de pollution subsistait dans les canalisations. D'où un nouvel arrêté préfectoral en septembre 98 qui prescrit le nettoyage des canalisations et la reprise des boues radioactives par Isotopchim. INSTRUCTION, NON LIEU PARTIEL, RENVOIS,
APPELS...
ATTEINTE A LA PRÉSOMPTION D'INNOCENCE
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ANALYSES PAR LE LABORATOIRE DE VALENCE DE LA CRIIRAD Lorsque l'entreprise s'était installée à Peyruis, nous avions demandé qu'un contrôle indépendant soit effectué et le maire se décide en novembre 98. Des prélèvements, dans les égouts, en aval et en amont sont effectués d'une manière inopinée par la CRIIRAD. Les résultats de l'analyse nous sont communiqués l'année suivante. Malgré le fort orage de la veille qui a beaucoup dilué le contenu des égouts, l'analyse révèle un taux plus élevé de C14 en aval du laboratoire: «un marquage des rejets d'eau usée de l'usine a été mis en évidence à la date du 10 novembre 1998... l'activité en Bq/l ou en Bq/kg reste faible. Il est cependant anormal que du C14 soit détecté dans le réseau d'eau usée de l'unité chimie fine de Peyruis qui ne manipule pas de radionucléides.» Ceci demeurera inexpliqué et non pris en compte par les juges. Nous y reviendrons un peu plus loin. L'OPRI viendra contrôler en octobre 2000 et dira qu'il n'y a pas de contamination significative dans les eaux des égouts de Peyruis. SUSPENSION D'ACTIVITE, POURSUITE DE LA PROCEDURE
DÉLOCALISATION, REDRESSEMENT JUDICIAIRE,
FAILLITE D'ISOTOPCHIM
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La faillite est prononcée le 11 septembre 2000. Le préfet venait de prendre son arrêté de consignation une semaine avant, mais il ne restait même plus assez d'argent pour payer les salaires. Une réunion administrative en décembre réunit des représentants de l'OPRI, de l'ANDRA, de la DRIRE afin d'étudier le devenir du site qui se trouve abandonné. Le labo deviendra un centre d'entreposage provisoire, l'OPRI va poursuivre ses mesures et l'ANDRA établir un plan de réhabilitation. IMPACT RADIOECOLOGIQUE ET SANITAIRE DE LA
CONTAMINATION DU SITE
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- Concernant les produits locaux consommables par la population, la contamination a diminué partout. L'étude a surtout porté sur les plantes aromatiques et les asperges sauvages qui ont encore 5 à 6 fois plus de C14 que le taux naturel (260 Bq). Le romarin proche du labo en conserve encore bien plus (7.643Bq). Seuls 2 prélèvements de légumes du Prieuré ont été effectués et avec si peu de mesures, l'OPRI conclut que la quantité de C14 dans les légumes est à peine décelable par rapport au niveau naturel. Or le Prieuré se trouve éloigné du laboratoire. Deux autres légumes ont été prélevés le 17 octobre, au lieu dit Pont Bernard et le taux trouvé est de 522 +- 99 Bq, soit quasiment le double du taux naturel, mais l'OPRI conclut «les analyses mettent en évidence un marquage à peine décelable et proche du bruit de fond actuel». 1.300 Bq ont été trouvés pour les oliviers plantés au-dessous de la station d'épuration et appartenant au Prieuré. Ailleurs dans le village, on ne trouve que 300 à 600 Bq dans les échantillons prélevés. - Concernant l'impact sanitaire, l'OPRI utilise tout le long de ce chapitre le concept d'exemption: «toute dose inférieure à 10 microSv, soit 1% de la dose annuelle admissible pour le public, est négligeable». «Le corps humain contient naturellement 3.000 Bq de C14. L'ingestion annuelle de C14 dans la nourriture courante, est d'environ 30.000 Bq. La quantité de carbone ingérée par jour, environ 300 g, est presque entièrement absorbée (99,9%). Il est donc admis que le C14 intégré par l'homme provient essentiellement de la nourriture ingérée et non par inhalation (l'apport par inhalation étant de l'ordre de 3g de carbone par jour, dont seulement 1% est fixé dans l'organisme). » (OMS 1987). En 1995, la dose correspondant à l'inhalation pour le quartier du Belvédère a été évaluée à 7 microSv/an, donc insignifiante selon l'OPRI qui ne dit pas comment elle a fait son calcul. Pour l'OPRI, la dose actuelle, pour l'ingestion exclusive de végétaux poussant autour du site, serait de 8,7 microSv/an pour les personnes de plus de 17 ans. L'OPRI ne fait pas le calcul pour les enfants! Pour ceux de 2 à 7 ans, la dose atteindrait, selon le coefficient correspondant à ces âges et selon notre calcul: 14,85 microSv. L'exposition externe est dite négligeable. L'OPRI conclut: «la dose annuelle reçue actuellement varie de 2,2 à 8,7 microSv, elle est inférieure à la dose d'exemption.» «Si tout le carbone absorbé par une personne (300 grammes par jour) provient d'aliments tous issus du site du Belvédère et contaminés à 2.000 Bq de C l4/kg de C, la dose actuelle reçue serait de 127 microSv/an.». Mais, pour les enfants de 2 à 7 ans, nous avons calculé qu'elle serait de 216,77 microSv/an, ce que ne dit pas l'OPRI. Voici la conclusion finale de l'OPRI: «Il n'y a aucun risque sanitaire lié à la consommation des produits maraîchers ou fruitiers cultivés à Ganagobie, même au niveau du Belvédère et il n'y a pas lieu d'en restreindre la consommation.» Et pourtant, à la page 31, dans le chapitre «bilan de l'étude de contamination du site», il est écrit: «Il est déconseillé de consommer les légumes et les plantes aromatiques du Belvédère.» «Pour les arbres dans un rayon de 50 mètres, il faut éviter de les utiliser comme bois de chauffage, ils seront donc abattus et leur bois sera entreposé dans le bâtiment en attendant que l'ANDRA s'en charge.» Quant aux fruits du Belvédère il n'en est pas question. Il faut savoir que l'OPRI avait refusé notre présence à la réunion préfectorale préparatoire et lors des prélèvements. Les lacunes de ce rapport nous ont conduits à écrire au préfet et à visiter le site de Ganagobie. p.7
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PREMIERE LETTRE AU PREFET, le 11 .01.02 (extraits): «... 2 - Il y a deux bâtiments distincts du laboratoire qui ont été utilisés par la société Isotopchim et qui n'ont pas été explorés par l'OPRI: l'un comme entrepôt et l'autre comme secrétariat. L'un d'eux serait loué et actuellement occupé. Il nous semble qu'un contrôle de ces locaux serait utile. 3 - Nous avons relevé une contradiction concernant la consommation des légumes entre la page 31, où il est écrit: «Il est déconseillé de consommer les légumes et plantes aromatiques du Belvédère.» et la conclusion finale qui ne prône aucune restriction de consommation. De plus l'OPRI, dans cette page 31 affirme qu'il ne pousse pas de légumes sur le Belvédère et n'y a prélevé que des plantes aromatiques, or il s'y trouve, nous a-t-on dit, 3 ou 4 jardins potagers. 4- Le calcul de l'impact sanitaire n'est effectué que pour les personnes de plus de 17 ans,... l'impact sanitaire est bien plus important pour les enfants. 5 - Dans le rapport de l'OPRI, il n'est question que des boues de la station d'épuration de Ganagobie qui ont été envoyées à Riez et sont revenues pour être entreposées dans le local d'Isotopchim. Qu'en est-il des autres boues? Lors de notre réunion en décembre 2000, vous vous étiez engagé à faire rechercher leur devenir par vos services.» EXPEDITION A GANAGOBIE
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SECONDE LETTRE AU PREFET (29.1.02), (extraits): «1/ Nous avons constaté qu'à l'intérieur du bâtiment qui a servi de secrétariat et de celui qui a été utilisé comme entrepôt, le bruit de fond était plusieurs fois supérieur à la normale (rayonnement g etb). La radioactivité de ces deux bâtiments doit être étudiée sérieusement par l'OPRl avant d'envisager toute utilisation et une éventuelle décontamination doit être étudiée. La radioactivitéb, mesurée par spectrométrie, doit être précisée et quantifiée par analyse de prélèvements. 2/ Quant au laboratoire proprement dit, après en avoir fait le tour, nous sommes tombés en arrêt devant une porte métallique qui crachait méchamment sa radioactivité ... N'ayant pas les tenues adéquates, nous n'avons pas pénétré dans le bâtiment. Nous pensons que le fait d'obturer les trous de la porte peut être dangereux dans le cas où la concentration dans l'air des produits chimiques volatils en augmentant, pourrait peut-être provoquer une explosion. Il nous paraît urgent de conditionner d'une manière hermétique les déchets contenus dans le labo, en attendant leur prise en charge par l'ANDRA. 3/ Nous avons constaté que la clôture était très déficiente (30 cm de hauteur) à un endroit proche de la fameuse porte et qu'un enfant pouvait l'enjamber sans effort. 4/ Nous voulons aussi attirer votre attention sur le fait que, sur le Belvédère, nous avons constaté la présence de 2 jardins potagers et d'un poulailler que nous avons photographiés et de plusieurs arbres fruitiers: cerisier, abricotier, pommier et amandier. Il nous parait indispensable que l'OPRI fasse des analyses de ceux-ci et recherche non seulement la présence de carbone 14, mais aussi celle de tritium, radioélément qui a été utilisé par Isotopchim. 5/ Concernant les boues, et selon l'employé municipal qui nous accompagnait, la station d'épuration a été curée 5 fois par la SEERC qui ensuite emportait les boues. Si on soustrait celles qui sont actuellement entreposées dans le laboratoire, il reste 4 tas de boues dont la SEERC devrait pouvoir retrouver la trace. L'OPRI REVIENT LE 21 AVRIL 2002
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Nous avons déjà signalé qu'il y a aussi un poulailler chez M et Mme AUGER et que l'analyse d'un oeuf a été effectuée en 2001 ou avant et nous désirons avoir le résultat de cette analyse. Nous regrettons, une fois de plus, que le calcul d'impact n'ait pas été effectué pour les enfants, 4 enfants vivent sur le Belvédère et nous réclamons une fois de plus que ce calcul soit effectué sérieusement et que les résultats soient publics. Par ailleurs, nous aimerions connaître le devenir de toutes les boues extraites de la station d'épuration de Ganagobie. Monsieur le Préfet, lors de la réunion de décembre 2000 s'était engagé à faire exécuter ce travail et à ce que leur teneur en radionucléides soit contrôlée. Nous vous remercions de bien vouloir nous communiquer les résultats de ce travail. VISITE DE L'ANDRA le 31 janvier 2002
ENFIN LE JUGEMENT EN CORRECTIONNEL
APPEL ET CASSATION
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DEVENIR DU SITE DE GANAGOBIE Le site d'Isotopchim était resté en l'état depuis son abandon en 2000. Le 20.3.08 a lieu, à Ganagobie, une réunion publique organisée par la Préfète du 04 pour informer des décisions prises concernant le devenir des déchets contenus dans le local. Étaient présents les représentants de l'ANDRA, de la DRIRE, de l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire), des gendarmes et des pompiers, un conseiller général, un sénateur et Madame le Maire de Ganagobie. Les associations, les journalistes et les habitants du belvédère et des environs avaient répondu présents en grand nombre. Nous avons d'abord écouté un bref rappel des événements passés: en 2000, l'exploitant, en faillite, abandonne le site avec tous ses produits et déchets. En 2001, l'OPRI (Office de Protection contre les Rayonnement Ionisants) effectue une campagne de mesures dans les locaux et l'environnement et 50% des produits chimiques non radioactifs sont évacués. En 2003, c'est l'ANDRA qui vient faire un inventaire et qui depuis a cherché une filière pour le stockage des produits et déchets. Le problème, c'est qu'il y a 500 types de produits, à la fois chimiques et radioactifs, en petites quantités et dans deux frigos. Il y a aussi des bidons de déchets, des cuves d'effluents, des boues et des bouteilles de gaz dont l'extérieur est contaminé. Tout l'intérieur des locaux est contaminé sauf les bureaux, le sol est jonché de détritus! Du 25 mars au 30 avril, les locaux ont été débarrassés de leurs produits dangereux! C'est l'entreprise SARP-Industrie, une filiale de Véolia-Environnement, qui s'est chargée du conditionnement et de l'évacuation des déchets solides et liquides, aidée par l'entreprise de radioprotection ASCORA. Ce sont des véhicules spéciaux, en particulier frigorifiques qui ont tout emmené à Marcoule. La gendarmerie et les pompiers du SDIS étaient là pour assurer la protection, la sûreté et la sécurité. L'opération coûtera la modique somme de 900.000 €: 500.000 € pour le conditionnement et le transport, plus 400.000 € pour Marcoule qui aura à analyser, traiter, détruire, stocker tous les produits! La municipalité de Ganagobie apporte son obole: 10.000 €. Selon Madame la Préfète, «le gérant aurait organisé son insolvabilité»!!! Donc ce sont les finances publiques, c'est-à-dire les contribuables qui paieront la note! Et celle-ci n'est pas close, car ensuite une étude sera menée pour savoir ce qu'on fera du bâtiment et s'il y a lieu de décontaminer l'environnement. Actuellement, pour le voisinage, l'impact sur la santé serait négligeable: l'équivalent de deux radio thoraciques»! dixit l'ASN Il n'empêche qu'à l'époque où l'installation fonctionnait, on se souvient qu'elle rejetait des effluents radioactifs à la cheminée et que ceux qui étaient à côté, en particulier les enfants du jardin d'enfants situé au pied des bâtiments, en ont inhalé! On se souvient aussi que les boues radioactives de la station d'épuration ont été répandues, on ne sait où. Aucune des personnalités présentes n'a pu répondre à ma question. En fait on ne connaîtra jamais l'impact réel sur la santé de cette contamination. Nous avons aussi appris, lors de cette réunion, que les exploitants ont perdu aussi en justice contre l'administration et qu'une autre action juridique serait en cours, concernant une autre entreprise! Pour cela nous n'avons obtenu aucune précision. p.9
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L'uranium est un métal présent naturellement dans l'environnement. On le trouve en quantités variables dans les roches, l'eau, l'air, les plantes, les animaux et les êtres humains. Il y a par exemple en moyenne 1 à 2 mg d'uranium par kg de sol, de l'ordre de quelques nanogrammes par litre (ng/l) à quelques microgramrnes par litre (microg/l) d'uranium dans les eaux de surface et parfois beaucoup plus dans certaines eaux minérales jusqu'à quelques dizaines de microg/l). Propriétés et caractéristiques
de l'uranium
Voies d'exposition de l'homme
Comportement de l'uranium dans l'organisme
Détection et suivi d'une contanunation
par l'uranium naturel
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Toxicité La toxicité de l'uranium est liée à ses caractéristiques chimiques et radiologiques. Toxicité chimique La toxicité chimique est prépondérante pour de l'uranium dont l'enrichissement en U-235 est inférieur à 7%. La toxicité aiguë de l'uranium (exposition à de très fortes quantités d'uranium naturel, 204 mg/kg, dose létale à 14 jours) se manifeste cliniquement chez le rat par une importante perte de poids, une hémorragie au niveau des yeux, des pattes et du museau ainsi qu'une piloérection générale et des signes cliniques d'atteinte du système nerveux central (Domingo et al., 1987). Bien que l'ensemble de l'organisme semble pouvoir être touché par la toxicité de l'uranium, les reins sont le siège d'effets délétères prédominants, comme le reflète l'abondante littérature relative aux effets rénaux de l'uranium (Hursh et al, 1969; Hodge et al, 1973; Leggett, 1989; Leggett and Harrison, 1995; Limson Zamora et al, 1998; Kurttio et al, 2002; Limson Zamora et al, 2003; Kurttio et al, 2005). Toxicité radiologique
Recommandations OMS
Bibliographie
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Suite à l'incident survenu à l'usine Socatri de Tricastin le 7 juillet 2008, l'IRSN mobilise ses laboratoires afin de fournir aux Pouvoirs publics des résultats de mesures sur les échantillons prélevés dans l'environnement du site. Les méthodes disponibles et opérationnelles de l'Institut permettent soit la détermination de la concentration en masse d'uranium total exprimée en rnicrogrammes par litre, soit la détermination de la radioactivité des différents isotopes (234U, 235U, 238U) exprimée en becquerel par litre. Les résultats seront disponibles dans les délais suivants: - Dans un délai de 24 heures, la concentration supérieure ou non à 100 microgramme/litre. - Dans un délai de 48 heures, la concentration supérieure à 1 microgrammellitre. - Dans un délai d'une semaine, il sera possible de connaître la composition isotopique avec les limites de détection indiquée dans le tableau ci-dessous. Bilan des méthodes disponibles, performances et délais Le tableau suivant synthétise les principales caractéristiques de chacune des méthodes disponibles. Les appareils et normes utilisés sont les suivantes: - Fluorimétrie: NF M 60-895-1 - Concentration et séparation des sels d'uranium par chromatographie sur support papier. - Ajout de fluorure, formation d'une pastille exposée à un rayonnement UV (306 nm), l'intensité du rayonnement de fluorescence émis est proportionnelle à la concentration en uranium. |
- Spectrométrie de masse ICP-AES: NF M 60-895-2 - Nébulisation de l'échantillon. - Transfert dans le plasma et excitation des atomes. - Emission de photons à une longueur d'onde caractéristique de l'élément dont l'intensité est proportionnelle à la concentration en uranium. - Radiochimie et spectrométrie alpha: NF M 60-805-5 - Ajout d'un traceur 232U. - Minéralisation de l'échantillon. - Concentration par précipitation des phosphates. - Séparation chromatographique sur résine. - Coprécipitation d'un fluorure de cérium et mesure en spectrométrie a. - Méthode ICP-MS: 150 17294 - Ajout d'un traceur 233U. - Minéralisation de l'échantillon. - Purification sur résine échangeuse d'ions. - Dilution. - Nébulisation de l'échantillon. - Transfert dans le plasma et ionisation des atomes. - Séparation dans un secteur magnétique en fonction du rapport masse sur charge (m/z). Remarque: des eaux parfaitement limpides peuvent ne pas nécessiter de radiochimie préalable p.11
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Sprctrométrie a |
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238U et 243U soit environ 0,5 microg/l |
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+ 3j comptage |
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1er résultat en 8j puis tous les 3j |
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U234 700 mBq/l U235 0,2 mBq/l |
U234 40% U235 15% |
+ 1j mesure |
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1er résultat en 4j |
Lyon, le 9 juillet 2008 N/Réf.: Dép- Lyon-0971-2008 Monsieur le directeur général SOCATRI Route départementale 204 - BP 101/ 84503 BOLLENE CEDEX Identifiant de l'inspection: INS-2008-ARESOC-0003 Thème: Confinement statique et dynamique Réf.: l/ Loi n°2006-686 du 13 juin 2006 Dans le cadre de ses attributions, l'ASN a
procédé à une inspection de votre établissement,
le 3 juillet 2008, sur le thème mentionné en objet.
Synthèse de l'inspection L'inspection réalisée le 3 juillet 2008 portait sur le confinement statique des matières radioactives et la ventilation de l'INB n°138. En effet, le confinement participe à la limitation des conséquences radiologiques et constitue une fonction de sûreté. A cette occasion, les inspecteurs se sont consacrés à la gestion des essais périodiques des équipements importants pour la sûreté identifiés dans le référentiel de l'installation et plus particulièrement aux filtres très haute efficacité (THE) de la dernière barrière d'épuration de l'air extrait et aux clapets coupe-feux présents sur l'installation. Depuis 2004, l'ASN a constaté que la contamination radiologique des surfaces était en hausse. Une précédente inspection réalisée le 14 mai 2008 et consacrée aux dispositifs de surveillance des barrières de confinement avait conclu que le référentiel de l'installation n'était pas adapté aux contrôles réalisés. Il en va de même pour cette inspection. L'impression globale laissée aux inspecteurs reste mitigée. En effet, le fond documentaire ne permet pas d'avoir une vision claire de l'état du confinement statique et dynamique de l'installation. A. Demandes d'actions correctives
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Sur le procès-verbal du 7 mars 2008, un point de mesure au niveau du bâtiment 14Q révèle un débit de dose de 1 microSv/h. La valeur de débit de dose en limite de clôture doit rester inférieure à 1 microSv/h. Aucune fiche de constat et de progrès (FCP) n'a été ouverte à cette occasion alors qu'un dépassement de limite a été constaté. 2. Je vous demande de me préciser quelles ont été les suites données pour corriger cet événement et pourquoi cet écart n'a pas été tracé en FCP. Les inspecteurs ont constaté que la fréquence des contrôles et essais périodiques (CEP) des équipements importants pour la sûreté (EIS) identifiés sur l'installation ne figurent pas systématiquement dans les règles générales d'exploitation (RGE). 3. A l'occasion de la prochaine mise à jour de vos ROE,je vous demande d'intégrer les fréquences des CEP relatifs aux EIS. Les inspecteurs ont consulté les essais périodiques relatifs l'EIS n°16, à savoir le contrôle de la dernière barrière d'épuration de l'air extrait (filtre TRE). Ces filtres font l'objet de nombreux contrôles (contrôle journalier du colmatage et contrôle de l'efficacité tous les 4 ans). Cependant, de nombreuses anomalies ont été constatées au regard des fichiers de contrôle: un filtre mal identifié ou mal localisé, date de changement de filtre non cohérente, confusion dans les seuils de colmatage. Il n'existe pas de vue d'ensemble (type tableau de synthèse ou «cahier de vie») pour ces filtres. Les actions correctives conduisant au remplacement des filtres ou aux réglages de registre éventuel ne sont pas tracés. D'autre part, les critères de colmatage des filtres THE définis dans les RGE ne sont pas toujours respectés. Cet écart a fait l'objet d'un constat notable. 4. Je vous demande de mettre en place les dispositions nécessaires vous permettant de juger de la disponibilités de vos systèmes et de vérifier que ces filtres THE assurent efficacement leur fonction. Au sujet de l'EIS n°21 correspondant aux clapets coupe-feux les inspecteurs ont constaté que la procédure d'application des contrôles réglementaires du service DPR.MA et la fiche d'identification du contrôle (HC) n'était pas cohérente. Il y est fait mention dans l'une, d'un contrôle du clapet sur arrêt de ventilafion et pas dans l'autre. 5. Je vous demande de mettre en cohérence vos documents B. Demandes de compléments d'information
C. Observations
L'adjoint au délégué: Marc Champion
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Lyon, le 15 juillet 2008 Monsieur le directeur général SOCATRI Route départementale 204- BP 101/ 84503 BOLLENE CEDEX Identifiant de l'inspection: INS-2008-ARESOC-0007 Thème: Réactive suite à l'incident du 7 juillet 2008 Réf.: Loi n°2006-686 du 13 juin 2006 Dans le cadre de ses attributions, l'ASN a
procédé à une inspection de votre établissement,
le 10 juillet 2008, sur le thème mentionné en objet.
Synthèse de l'inspection
A. Demandes d'actions correctives
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suite:
Les inspecteurs ont constaté que ce type de maintenance ne faisait pas l'objet de procédure d'intervention ni ne donnait lieu à des requalifications fonctionnelles. En outre, ce type de vanne est présent dans la nouvelle station de traitement d'effluents. 6. Je vous demande donc d'optimiser votre organisation afin que les interventions sur vos matériels soient mieux documentées et qu'une requalification soit faite avant de remettre en exploitation un système. 7. Je vous demande également d'évaluer les conséquences sur la sûreté de l'utilisation de ce type de vannes automatiques et d'en tirer des conséquences sur l'ensemble des installations où elles sont utilisées. Alors qu'une alarme de niveau haut sur la cuve T303 s'est déclenchée en salle de conduite de la STEU, l'opérateur, ne constatant aucune anomalie localement, a poursuivi le transfert des effluents. Lors de leur visite des installations, et plus particulièrement de la salle de conduite et du poste de commande et de sécurité (PC-ES), les inspecteurs ont constaté que l'exploitant ne dispose ni d'un historique des alarmes survenues sur l'installation ni de conduite à tenir lors de leur déclenchement. De même, il arrive que l'exploitant ne réponde pas aux sollicitations du PC-ES lorsque celui-ci reçoit une alarme regroupée. En outre, le cahier de quart de la STEU intitulé «relevé de poste» n'est pas tenu à jour avec suffisamment de rigueur. La date et l'heure des faits relatés ne sont pas systématiquement indiquées, ainsi que les dysfonctionnements traités ou à traiter par le quart suivant. Les inspecteurs ont ainsi observé qu'une alarme intempestive d'indication de niveau très haut sur la cuve T304 (qui par ailleurs a déjà été démantelée) était sans explication ni traitement depuis 6 jours. 8. Je vous demande donc d'optimiser la gestion et la traçabilité de vos alarmes. Les rétentions sont identifiées comme équipements importants pour la sûreté (EIS) dans le référentiel de l'installation. En effet, elles doivent permettre de recueillir les écoulements accidentels. A cet égard, elles doivent faire l'objet de contrôles périodiques adaptés tels que la vérification de l'état du revêtement de la rétention, son intégrité ou le bon fonctionnement de la sonde de présence de liquide. Toute intervention sur ces matériels doit faire l'objet d'une requalification. Les inspecteurs ont constaté que les rétentions de la STEU avaient été modifiées sans faire l'objet de requalification. En outre, bien que l'exploitant ait identifié le 2 juillet 2008 un défaut d'étanchéité de la rétention sous les cuves de l'ancienne station des effluents, celui-ci n'a pas pris de mesures compensatoires, ni engagé de travaux, ni arrêté son exploitation. Enfin, le détecteur de présence de liquide dans le puisard de la rétention sous les cuves de l'ancienne STEU est positionné trop haut, ce qui a entraîné un délai d'au moins une heure entre le constat de débordement de la cuve T303 par un opérateur et son déclenchement. 9. Je vous demande donc de faire preuve de plus de rigueur quant aux écarts ou modifications relatifs à vos équipements importants pour la sûreté et vous rappelle que l'article 14 de l'arrêté du 31 décembre 1999 fixant la réglementation technique générale destinée à prévenir et limiter les nuisances et les risques externes résultant de l'exploitation des installations nucléaires de base exige que les capacités de rétention soient étanches et que cette étanchéité puisse être contrôlée à tout moment. 10. Je vous demande également de vérifier l'instrumentation de l'ensemble des puisards de vos installations. Au moment de l'incident, l'équipe en poste n'était pas complète. Trois agents étaient manquants, dont le chef d'équipe. Aucune consigne n'a pu être présentée aux inspecteurs sur l'effectif minimal requis et les qualifications nécessaires pour remplacer un chef d'équipe. 11. Je vous demande donc de mettre en place une organisation vous assurant qu'un nombre minimal d'agents d'exploitation soit requis et que ces derniers aient les compétences nécessaires pour accomplir leurs missions. La gestion de la crise par l'exploitant a montré des lacunes en termes d'analyse et de déclaration aux pouvoirs publics. Les inspecteurs ont dressé un constat notable pour les deux demandes suivantes. Après reconstitution des faits, les inspecteurs ont constaté que l'existence du rejet non maîtrisé dans la zone de chantier avait été identifiée par l'exploitant vers minuit. Le rejet à la Gaffière n'a été identifié qu'aux environs de 04h00 du matin et le PUI n'a été déclenché qu'à 05h30 du matin, d'après les cahiers de quart. Les autorités et les pouvoirs publics, quant à eux, n'ont été informés que tardivement de l'existence, de l'heure et de la nature du rejet. 12. Je vous demande donc de veiller à ce que le déclenchement de votre PUI et son information aux autorités et pouvoirs publics soient réalisés dans les plus brefs délais. L'effluent contenu dans les cuves de la STEU est généré à l'occasion du lavage des gaz provenant de l'usine EURODIF. Il s'agit donc d'un effluent basique d'eau carbonatée contenant les principaux éléments suivants: uranium, chlorures, fluorures, chrome métal et chrome hexavalent. Le plan de surveillance de l'environnement initialement proposé par l'exploitant dans le cadre de la gestion de la crise ne prenait en compte que l'uranium. 13. Je vous demande donc de veiller au caractère complet des informations transmises aux autorités et pouvoirs publics afin que des mesures environnementales soient menées, tant sur le plan radiologique que chimique. B. Demandes de compléments d'information
C. Observations
Le délégué territorial Philippe LEDENVIC
p.13
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Lyon, le 15 juillet 2008 Monsieur le directeur général SOCATRI Route départementale 204 - BP 101/ 84503 BOLLENE CEDEX Identifiant de l'inspection: INS-2008-ARESOC-0009 Réf.: [1] Loi n°2006-686 du 13 juin 2006 [2]Décision de l'Autorité de sûreté nucléaire n°2008-DC-0104 du 11juillet 2008 portant prescriptions des mesures d'urgence à la société auxiliaire du Tricastin (SOCATRI) pour l'installation nucléaire de base n°138 sur le territoire de la commune de Bollène (Vaucluse), relatives à la mise en sécurité de l'installation. PJ: Décision n°2008-DC-0104 du 11 juillet 2008 A la suite de l'incident survenu dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008 sur le site de la société SOCATRI, le collège des commissaires de l'ASN a été amené à prescrire des mesures d'urgence en application du IX de l'article 29 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, par décision susvisée du 11 juillet 2008 et jointe à ce courrier. Dans le cadre de la surveillance des installations nucléaires de base prévue à l'article 40 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006, l'ASN a procédé à une inspection de votre établissement le 12 juillet 2008, dont l'objectif était de vérifier la mise en oeuvre des mesures d'urgence prescrites dans un délai de vingt-quatre heures. Synthèse de l'inspection
Constats de l'inspection
(suite)
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suite:
Les principales anomalies constatées lors de l'inspection du 10 juillet sur les alarmes ont été traitées (l'alarme intempestive T304 a pu être acquittée). Un test d'alarme (niveau haut puisard, niveaux stockeurs) a été réalisé le 11 juillet. 3. Il a été constaté que le confinement des terres contaminées a été réalisé de manière satisfaisante pour éviter toute nouvelle dispersion du terme source. Il a été constaté que la surface de la zone chantier a été entièrement recouverte d'un revêtement en vinyle, permettant un isolement du terme source en cas d'intempérie. Les orifices entre la zone chantier et le local attenant, mis en évidence lors de l'inspection du 10 juillet, ont été comblés et «vinylés». Il a été constaté qu'un dispositif de contrôle de la contamination atmosphérique avait été mis en place. Ces dispositions sont satisfaisantes. Il a cependant été constaté que le confinement au niveau du toit n'était pas terminé et que la zone chantier n'était pas isolée de la zone «stockeurs». Je vous demande d'achever le confinement complet du local avant toute nouvelle intervention sur le chantier. Par ailleurs, il a été constaté un petit orifice dans la paroi translucide de la zone «stockeurs». Je vous demande de combler sans délai tout orifice de cett paroi. 4. L'inspecteur a constaté que la partie du canal ouest entre le point de rejet de l'installation et la Gaffière a été nettoyée. Les orages de la nuit du 11 au 12 juillet ont conduit l'exploitant à démonter le barrage qu'il avait mis en place pour réaliser les opérations de nettoyage. L'inspecteur n'a par conséquent pas pu constater l'état du canal asséché. Néanmoins l'aspect du canal en aval du point de rejet, en comparaison avec son aspect en amont du point de rejet, conduit à estimer qu'il a été procédé à un nettoyage approfondi. L'exploitant a réalisé des contrôles de contamination surfacique avant l'orage. Quelques points présentant une contamination résiduelle non fixée moyenne de 20 Bq/cm2 ont été mis en évidence. Un contrôle de l'eau en sortie de canal au niveau de la Gaffière montre une concentration en uranium de 5 mg/l, considéré comme normale. Ces différents constats permettent de conclure que l'exploitant a mis en place les moyens nécessaires pour décontaminer au maximum le canal avant les intempéries. Ceci a vraisemblablement permis d'éviter une nouvelle contarnination de la Gaffière. Ces constats permettent de conclure au respect des dispositions des quatre premiers tirets de l'article premier de la décision citée en référence [2]. Les dispositions du cinquième tiret, dont l'échéance a été fixée à deux semaines, feront l'objet d'une inspection ultérieure. Vous voudrez bien me faire part de vos observations et réponses concernant ces points dans un délai qui n'excédera pas une semaine, sauf mention contraire. Pour les engagements que vous seriez amené à prendre, je vous demande de bien vouloir les identifier clairement et de préciser, pour chacun, l'échéance de leur réalisation. le délégué territorial Philippe LEDENVIC
p.14
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AVIS D'INCIDENT Paris, le 18 juillet 2008
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Les inspecteurs de l'ASN ont relevé que: - la rupture de cette canalisation enterrée daterait, selon l'exploitant, de plusieurs années; - l'exploitant a pris des mesures correctives destinées à protéger la zone contre les éventuelles intempéries. L'exploitant va procéder, ce 18 juillet, au nettoyage de la zone contaminée. Les inspecteurs lui ont demandé que la totalité des matériaux retirés soit analysée pour évaluer la masse d'uranium présente. Les inspecteurs ont relevé la non-conformité de cette tuyauterie vis-à-vis des exigences de la réglementation applicable qui demandent une capacité de résistance aux chocs suffisante pour éviter leur rupture. L'ASN classe provisoirement cet événement au niveau 1 de l'échelle internationale de classement des événements nucléaires (INES). p.15a
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Lyon, le 7 mars 2008 Monsieur le directeur Société FBFC - Etablissement de Romans Z'I. Les Bérauds - B.P. 1114 26104- ROMANS SUR ISERE CEDEX Inspection 2008-AREFBF-0003, «Exploitation des ateliers de pastillage et de recyclage» Réf.: Article 40 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 Dans le cadre de ses attributions, l'Autorité
de sûreté nucléaire (ASN) a procédé à
une inspection de votre établissement le 29 février 2008
sur le thème mentionné en objet.
Synthèse de l'inspection
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A. Demandes d'actions correctives Au niveau de l'équipement de traitement des boues de rectification de la ligne Sud de pastillage, vos services ont détecté un dimensionnement non conforme de la centrifugeuse approvisionnée par rapport aux dimensions prises en compte dans l'étude de sûreté criticité initialement approuvée. 1. J'ai bien noté que cette non conformité était en cours de traitement. Cependant, j'estime que l'origine et les causes de cet événement doivent être identifiées afin qu'une telle erreur d'approvisionnement ne se reproduise. Je vous demande donc de bien vouloir procéder à l'analyse de cette non conformité, d'en rechercher les causes profondes et de mettre en oeuvre toute mesure préventive apte à en éviter le renouvellement. Vous voudrez bien me communiquer les résultats de cette analyse. A l'intérieur de l'enceinte abritant le presse à pastiller de la ligne Centre, les inspecteurs ont noté que le volume d'acétone en présence était plutot de l'ordre de 75 centilitres et non 20, valeur prise en compte dans votre analyse du risque d'explosion de l'équipement (55E 07/0145 du 14/08/2007). 2. Je vous demande de bien vouloir corriger cet écart. B. Compléments d'information
C. Observations
L'adjoint au chef de division: Marc CHAMPION
p.15b
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L'ASN demande à EDF l'analyse des causes et les actions préventives proposées Le 23 juillet 2008, alors que le réacteur
n°4 de la centrale nucléaire EDF du Tricastin était en
arrêt pour maintenance et rechargement en combustible, deux des balises
de surveillance présentes dans le bâtiment du réacteur
ont détecté une contamination de l'air de ce bâtiment.
En application de ses procédures, EDF a alors procédé
à l'évacuation du bâtiment et en a interdit l'accès.
Des contrôles médicaux ont été effectués.
Ils ont mis en évidence qu'une centaine de travailleurs présentaient
une contamination interne très inférieure à la valeur
limite annuelle réglementaire. Cet événement a été
classé par l'ASN au niveau 0 de l'échelle INES (lire l'avis
d'incident).
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Les balises de surveillance de la contamination atmosphérique mesurent en permanence la radioactivité ambiante dans la zone de chantier. Elles déclenchent une alarme en cas de dépassement de seuil. Dans ce cas, en application des procédures de l'exploitant, l'ensemble des personnes présentes dans le bâtiment sont évacuées. Les balises de surveillance et les procédures d'évacuation font partie des dispositions matérielles et organisationnelles normales mises en oeuvre afin de protéger les intervenants. L'Autorité de sûreté nucléaire a demandé le 30 juillet 2008 par courrier à EDF (lire la lettre) de lui fournir des éléments complémentaires d'explication sur ces déclenchements de balises dans le bâtiment du réacteur n°4 depuis le 23 juillet 2008 ainsi que les actions préventives proposées. p.16a
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Le 23 juillet 2008, l'ASN a été informée par la direction de la centrale nucléaire EDF du Tricastin que, dans le cadre des travaux pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n°4, une centaine de travailleurs avait subi une contamination interne. Le réacteur était arrêté et entièrement vidé de son combustible. Cet état autorise des interventions sur différents composants du circuit primaire. C'est dans le cadre d'une intervention sur l'une des tuyauteries de ce circuit que, le 23 juillet vers 9h30, deux des balises de surveillance présentes dans le bâtiment du réacteur ont détecté une contamination de l'air de ce bâtiment: en application de ses procédures, l'exploitant a alors procédé à l'évacuation du bâtiment et en a interdit l'accès. |
Les travailleurs qui sont intervenus dans le bâtiment ont fait l'objet de contrôles anthropogammamétriques et médicaux sur place. Ces contrôles ont mis en évidence qu'une centaine d'entre eux présentait une contamination interne à des niveaux qui n'excèdent pas, selon EDF, le quarantième de la valeur limite annuelle réglementaire qui est fixée à 20 mSv dans le cas d'un travailleur. L'ASN classe provisoirement cet événement au niveau 0 de l'échelle INES. p.16b
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Par votre télécopie (24-07-2008), vous déclarez à l'Autorité de sûreté un événement significatif du domaine de radioprotection survenu le 23 juillet 2008 relatif à l'évacuation de 97 personnes du bâtiment réacteur n°4 du CNPE du Tricastin suite au déclenchement de balises de radioprotection. Par ailleurs, le 29 juillet vers 10h40,une évacuation du bâtiment réacteur n°4 nous a été signalée. D'après les informations que vous nous avez transmises, cet incident n'a pas eu de conséquence sur la santé des travailleurs. Ces événements appellent de ma part les demandes formulées ci-après. Vous avez indiqué oralement à la division de Lyon de l'ASN que le réacteur n°4 respectait les critères «réacteur propre» avant sa mise à l'arrêt. 1/ Je vous demande de m'indiquer la durée retenue pour la purification du circuit primaire ainsi que les critères qui vous ont amené à déterminer et à piloter ce processus de purification. 2/ Je vous demande de m'apporter des éléments d'explication concernant la valeur observée sur l'indicateur de l'état radiologique de la tranche à l'issue de cette opération de purification. Vous nous avez indiqué oralement que dans la nuit du 22 au 23 juillet 2008, la balise KRTO27MA avait déjà dépassé son seuil i de détection. 3/ Je vous demande de m'indiquer les mesures que vous avez mises en oeuvre afin de prendre en compte le retour d'expérience de cet événement. Concernant les origines présumées de l'événement du 23 juillet, vous indiquez dans votre télécopie que vos investigations vous ont mené à identifier comme cause de cet événement une opération de chasse d'eau à l'aide d'air comprimé sur la ligne de décharge et un défaut de fonctionnement du groupe Aérofrance. 4/ Je vous demande de m'indiquer Si l'opération de chasse d'eau à l'aide d'air comprimé est encadrée par une règle de conduite normale (RCN) ou une règle particulière de conduite (RCP). Dans la négative vous me préciserez la nature de la qualification retenue préalablement à la mise en oeuvre de ce procédé et le retour d'expérience dont il fait l'objet que ce soit au sein de votre établissement ou sur l'ensemble du parc nucléaire. Oralement et par transmission électronique vous nous avez indiqué que la durée de l'activité de chasse avait été de 11 heures au lieu de 3 heures habituellement. (suite)
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suite:
5/ Je vous demande de m'indiquer les raisons qui expliquent cette augmentation de durée et ses conséquences sur la sûreté et la protection des travailleurs que vous aviez évaluées avant l'opération et celles qui découlent de vos analyses a postériori. Concernant la protection des travailleurs, je vous demande: 6/ de m'indiquer si une analyse de risques particulière à ces opérations a été rédigée et de quelle manière les risques relatifs à la radioprotection étaient pris en compte. 7/ de m'indiquer les mesures compensatoires que vous avez mises en oeuvre suite à cet événement pour éviter son renouvellement, assurer la protection des travailleurs et réduire leur risque de contamination, et assurer la sûreté de l'installation. L'origine de la contamination se situant dans le bâtiment réacteur n°4, 8/ Je vous demande de m'indiquer l'état radiologique de ce bâtiment au moment de l'événement et à la date du 30 juillet 2008. Vous m'indiquerez aussi les éventuelles mesures mises en oeuvre pour optimiser l'état radiologique de ce bâtiment, les mesures compensatoires pour éviter la contamination des travailleurs. Le 29 juillet vers 10h40, une évacuation du bâtiment réacteur n°4 nous a été signalée. D'après les informations que vous nous avez transmises, cet événement n'a pas eu de conséquences sur la santé des travailleurs. Je vous demande: 9/ de me confirmer l'absence de conséquences sur la santé des travailleurs, 10/ de m'indiquer les origines de ce nouvel événement et son lien avec les événements évoqués ci-dessus, 11/ de m'indiquer les mesures mises en oeuvre pour éviter son renouvellement. Vous voudrez bien me faire part de vos observations et réponses concernant ces points d'ici le 0l août 2008 à 12h00 Pour les engagements que vous seriez amené à prendre, je vous demande de bien vouloir les identifier clairement et d'en préciser, pour chacun, l'échéance de réalisation. p.16c
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1- RAPPORT Face à la pénurie et à
la hausse des prix des énergies fossiles, de plus en plus de pays
se toument vers l'énergie nucléaire, révèle
l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans son Rapport
annuel 2007 publié hier.
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2- LES DANGERS DU NUCLEAIRE Par ailleurs, l'AIEA a annoncé dimanche
qu'un incident radioactif a eu lieu dans un de ses laboratoires, mais qu'il
n'y a pas eu de fuite radioactive dans l'environnement.
p.27
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Je croyais naïvement que popularité
voulait dire estime, soutien et intérêt du peuple, des gens,
pour quelqu'un ou quelque chose. Ce qu'évoque l'AIEA c'est plutôt
l'attrait de certains lobbies, la folie des grandeurs de dirigeants non
élus au sens démocratique du terme pour la plupart, de castes
militaires etc., avec en prime pas mal de dessous de table.
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