1. Nucléaire et indépendance énergétique, part de l'électricité nucléaire dans la consommation d'énergie en France Selon la publication du CEA (CEA, 2006), la
consommation totale d'énergie en France en 2005 a été
de 276,5 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole), dont
117,5 Mtep en électricité. Sur ces 117,5 Mtep, 78,3% sont
d'origine nucléaire, la part réelle du nucléaire est
de 92 Mtep (117,5 x 78,3%) dans notre consommation d'électricité.
(suite)
|
suite:
Si en 2007 les 58 réacteurs français ont produit 428,7 TWh d'électricité d'origine nucléaire (@ 7,2 TWh par réacteur): - Le transport de cette électricité a engendré 32,1 TWh des pertes en ligne (@ la production de 4,5 réacteurs). - Une partie de la surproduction, 7,4 TWh, est utilisée pour le pompage vers des réserves hydrauliques (@ la production de 1 réacteur). La perte en ligne d'énergie entre les lieux de production et les lieux de consommation est proportionnelle à la longueur de la ligne de transport, résistance «R» dépendant de la section du conducteur, de la résistivité du métal support et de la longueur de la ligne, et du carré de l'intensité du courant électrique «I2». C'est pour cette raison que les échanges d'électricité se font sur des lignes à très haute tension (440 kV) pour limiter les pertes en ligne: P = U.I, avec U = R.I ou P = R. I2 p.27
|
Lors du débat sur l'énergie organisé par le gouvernement français en 2003, l'association Global Chance partant des mêmes consommations de l'année 2000 que (CEA, 2001), mais prenant en compte toutes les données comptables (rendements, pertes en ligne, consommation d'auxiliaires,...), évaluait cette contribution de l'énergie nucléaire à 17%, alors que les données officielles situaient cette contribution à 28% pour cette même année 2000 (Global Chance 2003). 2 La production d'énergie nucléaire
et l'exportation d'électricité
Schéma 1
2.1 Bilan détaillé des échanges - schéma 2: Schéma 2
(suite)
|
suite:
Dès 1984 apparaît une surcapacité équivalente à la production de 4 réacteurs. En part de la production d'origine nucléaire l'électricité exportée varie en 10 à 20% de cette production. Depuis 1991 le palier d'exportation varie entre l'équivalent production de 8 à 11 réacteurs. 2.2 Solde des échanges (un réacteur produit en moyenne 7,2 TWh/an - schéma 3): Schéma 3
3 Commentaires
p.28
|
Schéma 3 Historique du solde des échanges d'électricité rapportés à la production d'électricité d'origine nucléaire Schéma 4
De 2009 à 2011 la production de 4 réacteurs
(3 x 900 MWe à Tricastin, 1 x 1.600 MWe à Flamanville) va
être disponible sur le réseau électrique français
sans que la consommation ait progressé notablement: elle a régressé
entre 2006 et 2007 (RTE, 2006 et 2007). Que faire de ces 4.300 MWe disponibles
en base, sinon signer là encore des contrats d'exportation pour
assurer un débouché fiable à notre production nucléaire?
(suite)
|
suite:
Alors que la France est en surcapacité de 12 réacteurs, que les 58 réacteurs actuels ont une durée minimale d'activité prévue de 40 ans (60 ans - espérés - pour les mêmes réacteurs nucléaires aux Etats-Unis), soit un premier besoin de remplacement en 2017 au plus tôt, que la production de 3 réacteurs de Tricastin va être reversée sur le réseau français à partir de 2009, nous ne percevons toujours pas encore pourquoi il a fallu démarrer de toute urgence la construction d'un réacteur EPR à Flamanville, dont la production viendra s'ajouter en 2011 à notre surcapacité chronique. Rappelons que Flamanville est un des sites les plus éloignés des frontières suisse et italienne, limites de résidence des principaux clients d'EDF. PS: Le 3 juillet 2008, Nicolas Sarkozy en visite aux ateliers du Creusot annonce la construction d'un 2ème EPR à partir de 2009, la fuite en avant continue. 4 Bibliographie
"Documents nucléaires importants" p.29
|