Energie: Récupération des déchets radioactifs de la mine d'Asse ADIT Rédacteur: Claire Vaille, 15-01-2010 claire.vaille@diplomatie.gouv.fr - http://www.science-allemagne.fr L'Office
fédéral pour la radioprotection et la sûreté
nucléaire (BfS), actuel propriétaire de la mine de sel
épuisée Asse II (Basse-Saxe), a décidé de ramener
à la surface les 126.000 fûts de déchets nucléaires
qu'elle contient. La récupération des fûts devrait
durer une dizaine d'années, et coûter au moins 2 milliards
d'euros, selon une estimation du président du BfS, Wolfram König.
Nordbert Röttgen, Ministre fédéral de l'environnement,
soutient cette décision.
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Suite à la récupération des fûts, un stockage en surface provisoire des déchets sur le terrain de la mine sera nécessaire, pour tester et traiter les déchets avant de les envoyer dans un site de stockage définitif. Cela représente une dose d'irradiation supplémentaire pour le personnel qui devra ainsi manier les déchets, mais qui selon Wolfram König demeurerait en dessous des limites de sécurité. En effet, le BfS estime la dose d'irradiation totale à 900 mSv/an, répartie entre les travailleurs, dont chacun ne recevrait donc qu'une dose bien inférieure à la limite de 20 mSv/an. Une grande partie des travaux devrait être menée par des machines automatiques et dirigée à distance. De plus, toute exposition des riverains serait exclue. Pendant la planification de la récupération des fûts, le BfS mènera des travaux de stabilisation de la mine. Depuis des mois, les cavités ne contenant pas de déchets sont scellées. Pour le stockage des déchets en provenance d'Asse, le BfS examine la possibilité d'exploiter l'ancienne mine de fer de Konrad à Salzgitter (à 20 km de Asse), qu'il aménage actuellement en site de stockage définitif pour des déchets FMA. Toutefois, l'agrément concernant Konrad ne s'applique qu'à un maximum de 303.000 m3 de déchets. Or le volume des déchets en provenance d'Asse dépasse 100.000 m3, ce qui laisserait peu de place pour une prise en charge des déchets nucléaires jusqu'en 2040. Comme il est prévu, la capacité d'accueil de Konrad devrait être reconsidérée. La prise en charge des coûts massifs demeure encore incertaine: l'ex-ministre de l'environnement et actuel chef du SPD Sigmar Gabriel brigue une participation des responsables du "scandale d'Asse", en particulier les propriétaires des centrales nucléaires, à l'origine de deux-tiers des déchets d'Asse. - [1] Informations supplémentaires sur Asse II: * "Mesures de sécurisation de la mine d'Asse II pour protéger l'environnement contre la radioactivité", http://www.bulletins-electroniques1 - BE Allemagne - 09/07/2009 * "Changement de statut et d'exploitant pour la mine de Asse II: le centre de recherche devient centre de stockage de déchets radioactifs" - http://www.bulletins-electroniques2 - BE Allemagne 402 - 11/09/2008 " * "Une commission d'enquête sur le site de stockage de déchets radioactifs de Asse II" - http://www.bulletins-electroniques.com2 - BE Allemagne 436 -15/05/2009 * Site du BfS concernant Asse II (en allemand): http://www.endlager-asse.de - [2] Evaluation technique des options de d'arrêt définitif de la mine d'Asse (en allemand): http://redirectix.bulletins-electroniques.com/3 - Office fédéral pour la radioprotection et la sûreté nucléaire, Willy-Brandt-Str. 5, D 38226 Salzgitter - tél: +49 30 18 3330 - email: epost@bfs.de - http://www.bfs.de - [3] Dans une chambre à 511 m de profondeur sont stockés environ 1.300 fûts de déchets de radioactivité moyenne, qui proviennent avant tout de centrales nucléaires et contribuent à 40% du rayonnement. A 750 m de profondeur, environ 12 chambres sont remplies avec quelque 125.000 fûts de déchets à faible radioactivité. - "Alle 126.000 Fässer sollen wieder ans Tageslicht", Süddeutsche Zeitung - 16-17/02/2010 - "Ab in den Schacht", Tagesspiegel - 16/01/2010 - "Atommüll soll raus aus der maroden Asse", Die Welt - 16/01/2010 - Communiqué de l'Office fédéral pour la radioprotection et la sûreté nucléaire - http://idw-online.de/ - 15/01/2010 p.5
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YUCCA MOUNTAIN
Aux Etats-Unis, après l'abandon du site
de Yucca
Mountain comme centre d'enfouissement, les Américains s'orientent
vers une autre méthode, non plus basée sur une approche minière
comme à Bure, mais sur une approche "forage". Ils étudient
la possibilité de forer des trous de 50 cm de diamètre sur
une profondeur de 5 km pour enfouir les déchets. Il y aurait deux
avantages par rapport à l'approche "minière" centralisée:
La vétusté des réacteurs nuit à la puissance nucléaire française La vétusté des générateurs
de vapeur, composants majeurs des réacteurs nucléaires, reste
un handicap majeur pour la production des centrales françaises jusqu'à
leur remplacement qui ne sera effectif qu'en 2030, estime mardi l'autorité
de sûreté nucléaire (ASN).
L'ASN, le gendarme du nucléaire français,
est seul habilité à donner son feu vert au redémarrage
des réacteurs après chaque arrêt.
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Selon Guillaume Wack, c'est une série d'événements imprévus, souvent liés à l'usure, qui ont endommagé les composants à l'intérieur des réacteurs nucléaires construits dans les années 1970 et 1980. Le premier, identifié en 2006, concernait l'obstruction progressive par des dépôts d'oxyde d'un grand nombre de tubes dans 16 générateurs de vapeur. Chaque générateur contient des milliers de tubes, d'environ deux centimètres de diamètre. EDF a depuis procédé à un nettoyage chimique pour décolmater les tubes dans 12 des 16 réacteurs concernés. "RÉDUIRE LA PUISSANCE"
Avec la contribution de Mathilde Cru,
édité par Jean-Michel Bélot Publié le 18/05/2010 Le Point.fr EDF sera l'exploitant du réacteur EPR de Penly AFP: Le gouvernement a décidé
d'attribuer à EDF l'exploitation du 2e réacteur nucléaire
de type EPR, qui doit être construit à Penly (Seine-Maritime),
a annoncé mardi le patron du groupe public Henri Proglio. "Nous
avons gagné Penly. Nous gérerons la future centrale de Penly.
Quand, je dis nous, c'est EDF", a déclaré Henri Proglio
au cours de l'assemblée générale des actionnaires
du groupe d'électricité. "Ce sera sous forme d'une société
dans laquelle d'autres opérateurs allemand ou belge seront partenaires
financiers, mais qui sera sous gestion EDF", a précisé
le patron de l'électricien. "J'ai le sentiment que les pouvoirs
publics ont décidé que le plus compétent devait être
utilisé", a-t-il ajouté.
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REIMS - Un militant anti-nucléaire menace des élus: trois mois de prison avec sursis Le tribunal correctionnel a condamné
mardi un militant anti-nucléaire de l'Aube à trois mois de
prison avec sursis pour avoir menacé et outragé deux élus
de communes auboises candidates à l'implantation d'un site de stockage
de déchets nucléaires.
Deux nouvelles, une bonne et une mauvaise,
sont venues éclairer le marché de l'énergie hier.
Le 15 mars 2010, la commission mise en place
pour l'enquête publique sur le dossier de demande de démantèlement
complet de la centrale nucléaire des Monts d'Arrée a rendu
un avis défavorable sur le projet tout en demandant l'achèvement
dans les plus brefs délais de la phase II [1] du démantèlement.
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L'ASN prend acte de l'avis de la commission d'enquête publique. Elle a recommandé au gouvernement qu'EDF soit autorisée à réaliser les opérations permettant l'achèvement de la phase II du démantèlement, en cohérence avec l'avis de la commission et qu'EDF engage une nouvelle procédure pour le démantèlement complet. EDF devra dans son dossier répondre à l'ensemble des objections de la commission d'enquête et notamment mieux justifier son choix de la stratégie de démantèlement immédiat. L'ASN recommande fortement une stratégie fondée sur le lancement du démantèlement des installations immédiatement après l'arrêt de celles-ci pour les raisons développées dans la note de politique générale relative au démantèlement des installations nucléaires de base, document sur lequel elle avait consulté les parties prenantes et le public sur son site Internet en mai 2008. Cette note expose en particulier que la stratégie de démantèlement immédiat permet de faire appel pour le démantèlement aux personnels qui ont exploité l'installation et donc qui en ont la meilleure connaissance. A l'inverse, un démantèlement différé pose la question de la surveillance et du maintien en état sûr des installations car des difficultés techniques peuvent exister: gestion du vieillissement du génie civil, obsolescence des équipements, etc. Enfin le démantèlement immédiat permet d'éviter de faire porter sur les générations futures le coût du démantèlement. Cette stratégie de démantèlement immédiat est recommandée par les institutions internationales: Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) et Agence pour l'Energie Nucléaire (AEN) de l'Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE). Pour en savoir plus: Lire l'avis de la commission d'enquête publique (format PDF - 361,15 Ko) Consulter le bilan de la consultation du public réalisée par l'ASN en mai et juin 2008 sur son site Internet Consulter le dossier thématique consacré au démantèlement des installations nucléaires sur le site Internet de l'ASN Consulter la revue Contrôle 181 de novembre 2008: Le démantèlement des installations nucléaires de base. [1] La phase II du démantèlement correspond
à un état dans lequel la zone confinée est réduite
à son minimum, c'est-à-dire qu'il peut exister une ou plusieurs
zones dans lesquelles subsiste de la radioactivité à un niveau
élevé. Ces zones sont confinées et scellées
de façon à ce qu'aucune personne non autorisée ne
puisse y accéder. La surveillance de l'environnement est maintenue.
A la suite de l'inspection de l'ASN du 13 octobre
2009, le Collège de l'ASN a pris la décision n°2009-DC-169
du 22 décembre 2009 afin de règlementer spécifiquement
l'évacuation des déchets historiques présents à
la centrale nucléaire de Brennilis sur le site des Monts d'Arrée.
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