Voici donc la 2e Gazette de l'année, je fais en sorte qu'elle vous parvienne avant juillet. Le GSIEN a donc rempli son mandat: analyser le dossier VD3 de Fessenheim 1. La synthèse sera publiée dans la G@zette et ce en septembre. Le réacteur est reparti: le dossier d'aptitude à poursuivre l'exploitation (DAPE) sera remis en septembre et l'avis définitif de l'ASN rendu en janvier 2011. Le GSIEN a aussi participé à la suite du réseau national de mesures et œuvre pour la prise en charge de mesures plus détaillées et plus fines pour caractériser la pollution environnementale, seule démarche pour calculer un impact sur la santé et sur l'environnement. Le GSIEN a participé à la conférence de presse à propos de plan national de gestion des matières et déchets radioactifs. Certes il existe un centre de stockage des Très Faibles Activités à Morvilliers et un pour les Moyennes Activités Vie Courte à Soulaines, toujours dans l'Aube, mais cela ne solutionne pas le sujet. Il reste les Hautes Activités (Vie Longue et Vie Courte), les résidus miniers, les stériles miniers, les sites pollués, les sites anciens. A parler en volume et en activité globalement on ne se rend pas vraiment compte du problème. Il a aussi été posé des questions sur déchets et matières. Qu'est-ce qui différencie les 2? Juste le fait que le déchet devient une matière si on le revend à quelqu'un qui le réutilise... Et qui, in fine sera responsable de ce déchet, celui qui l'aura récupéré? Cela dépend. Reste que l'ANDRA continue à Bure: définition de la zone d'investigation pour la reconnaissance approfondie ou ZIRA. L'inconvénient est que le retour en arrière est impossible, ce qui n'est pas très bien vécu par les sélectionnés. Evidemment, il n'y a pas à croire au miracle: à partir de la Loi de 2006 qui a spécifié: le site de stockage sera choisi sur un site où il y aura eu un laboratoire. Le seul site possible est à Bure! Je livre aussi à votre réflexion un très bon article de Hervé Kempf. Il est vrai que le Haut Comité à la transparence pour l'information sur la sécurité nucléaire n'a pas encore rendu son travail sur la notion de secret, du secret commercial, industriel, médical pour finir en beauté par le secret défense. Il est clair que tant que personne ne vérifiera la notion de secret qui actuellement est définie par celui qui possède le document (pas forcément celui qui l'a produit) rien ne sera vraiment très simple et même des infos connues de tous resteront sous le boisseau. Que dire de plus: il n'existe quasiment aucun recours. On peut saisir la CADA (Commission d'Accès aux Documents Administratifs) qui vous donnera peut-être raison, mais alors commence un parcours du combattant et rien ne dit que vous obtiendrez gain de cause. En ce qui concerne «le secret Défense» c'est encore plus compliqué. Le citoyen de base ne peut pas faire appel à la commission de la défense, seule habilitée à déclassifier un document. Il n'y a qu'un juge requis par avocat qui peut poser cette requête. Et c'est la commission qui est seule à juger de la recevabilité et surtout de ce qui ne sera pas communicable. De toute façon, le document n'est pas déclassifié pour tous, il l'est seulement pour la personne qui en a fait la demande. Elle recevra royalement un document avec les blancs ou les noirs soulignant les parties non communicables Et voilà... (suite)
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suite:
Comme dit Hervé Kempf «La seule conclusion que l'on puisse tirer de ce mépris continu des dirigeants pour la discussion est que seule est efficace l'action des citoyens. Comme celle des citoyens obscurs de Champagne et Lorraine qui ralentissent le stockage de nouveaux déchets dans leur région. Ou comme le travail de journalistes et de Greenpeace pour empêcher l'exportation de déchets nucléaires en Russie. Areva a annoncé qu'elle arrêtait cette exportation. Bravo aux citoyens et activistes! Parce que, des "responsables", il y a peu à attendre» Voilà pourquoi la Gazette publie le pamphlet de T. Lamireau. Voilà pourquoi nous nous bagarrons dans les instances pour obtenir les documents, pour faire passer le message de nos amis . Nous ne sommes pas naïfs, nous savons bien que sans le tohu bohu externe nous ne serions pas entendus, tout juste écoutés poliment et encore! Je l'ai dit et je le répète: il faut des gens dedans et des gens dehors. Tous ont leur utilité. La lutte à Brennilis a payé. Le commissaire enquêteur a donné un avis défavorable. Vous trouverez sur le site ACRO, leur analyse de l'enquête publique, leurs recommandations que la CLIS (CLI-ASN) a fait sienne et qui ont été suivies. Comme quoi on gagne parfois. On gagne un démantèlement mieux réalisé et une protection de la santé et de l'environnement. Bien sûr il faudra démanteler, mais pas n'importe comment. Le démantèlement immédiat est certes une option, mais cela signifie simplement qu'on ne part pas de l'installation sans avoir mis l'usine à l'arrêt: on ne la laisse pas en vrac, sans l'avoir mis en sécurité. Et, à Brennilis (fermée depuis 1985), il faut raison garder et effectuer la fin du démantèlement correctement, ne pas transporter n'importe quoi et ne pas s'attaquer à ce qui reste sans une analyse fine des dangers. La Gazette fait aussi le point sur les incidents. Remarquons qu'il y a un vrai problème: les prestataires ont bon dos. Les incidents avec erreur humaine sont assez nombreux, mais il s'agit souvent de fiches imprécises, de chantiers mal préparés, d'outils absents du site, d'encadrements manquants... Il y a aussi des arrêts dus à des problèmes techniques d'importance; Bugey 3 est stoppé parce que ses GV ont 32 ans et qu'il n'y a pas de remplaçants avant la fin 2010 (arrêt depuis 2009). J'ai aussi pris les incidents dans les centres médicaux et pour compléter l'étude IRSN-InVS sur l'exposition de la population française aux rayonnements ionisants liés aux actes diagnostics. J'ai aussi repris quelques nouvelles en provenance du Canada (CANDU), d'Allemagne (Mine de Asse) et Tchernobyl. Bonne lecture à tous. p.1
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