La G@zette Nucléaire sur le Net! 
G@zette N°257
Nucléaire et agressions externes: quels risques?

COMMUNIQUE DE PRESSE • 4 AOUT 2010
Participer aux cérémonies d'Hiroshima, c'est bien.
Accepter une Convention d'élimination des armes nucléaires, ce serait mieux!

     Pour la première fois, des représentants du Gouvernement de la France assisteront à Hiroshima — tout comme ceux des Etats-Unis et du Royaume-Uni — à la commémoration du bombardement nucléaire, le 6 août 2010, 65 ans après le crime. Le message associé à cette présence veut signifier que la France a «un bilan exemplaire en matière de désarmement nucléaire», selon les propos du ministère des Affaires étrangères. Ce message est une tromperie.
     En mai 2010, lors de la Conférence d'examen du Traité de non-prolifération, la France a refusé que soit engagée l'étude d'une Convention d'élimination comme le demandaient les États non-nucléaires et le Secrétaire général de l'ONU, Ban-Ki Moon. La France a refusé de remettre en cause ses programmes de modernisation de missiles (le M51) et de nouvelle tête nucléaire (la TNO, tête nucléaire océanique). La France met en service un nouveau sous-marin lanceur d'engin, Le Terrible, de nouveaux avions, les Rafales, un nouveau laboratoire de recherches pour l'expérimentation de nouvelles bombes, le Mégajoule. La France s'oppose à l'élimination des armes nucléaires.
     Armes nucléaires STOP et la Maison de Vigilance de Taverny dénoncent cette attitude. Depuis la fin de la guerre froide, la doctrine d'utilisation de l'arme nucléaire française a évolué vers une doctrine d'emploi — y compris préventif — pour défendre des «intérêts» dits vitaux! La situation actuelle est aussi dangereuse, sinon plus, que pendant la majeure partie de la guerre froide. Les Etats-Unis et la Russie ont 2.000 bombes en état d'alerte, la France une centaine, prêtes à partir en moins de 30 minutes.
     La Maison de Vigilance de Taverny organise un jeûne d'interpellation, comme elle le fait depuis 25 ans, pour demander l'abolition des armes nucléaires. «La préparation d'un crime est un crime» disait Théodore Monod lorsqu'il participait au jeûne de la Maison de Vigilance avec Solange Fernex.
     Les jeûneurs allumeront la flamme de l'abolition des armes nucléaires le 6 août à 8 h 15 au Mur pour la paix, à Paris, heure de l'explosion de la bombe sur Hiroshima et le 9 août à 11 h 02 devant la Base nucléaire de Taverny, heure de l'explosion de la bombe sur Nagasaki.
     Les jeûneurs seront disponibles du 6 au 9 août devant le Mur pour la Paix, place Joffre à Paris pour rencontrer les journalistes et la population et présenter leur témoignage de retour de l'ONU où ils ont assisté à la Conférence d'examen du traité de non-prolifération, en mai 2010. Ils feront une conférence samedi 7 août à 19 h à la mairie du 2e arrondissement de Paris.
Contact:
Dominique Lalanne: 06 32 71 69 90, ou Marie Claude Thibaud: 06 71 60 05 46

suite:
Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires
BP 17 - 52101 SAINT DIZIER Cedex www.burestop.org - www.villesurterre.com - www.stopbure.com
Communiqué: Jeudi 1er Juillet
Missile nucléaire dans le ciel de Champagne-Lorraine
 «Opérationnel»!
Derrière ce petit mot se cache une décision lourde de conséquences.

     Ce jeudi 1er juillet, au cœur de la Champagne-Ardenne / Lorraine, les «Rafale» de la Base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne) auront carte blanche pour embarquer le feu atomique... en toute discrétion.
     «Sujet sensible» s'entend-on répondre par la BA 113 (Base aérienne). Bien la peine d'accoler «transparence» à tout ce qui touche au nucléaire, d'avoir initié un «Haut Comité à la transparence», d'avoir créé des «Commissions d'Information» sur certains sites militaires, dont la BA 113 (décret du 17 juillet 2003). «Une quoi? Commission d'information... connais pas» ajoute le service «relations publiques» de la Base aérienne. Peut-être en saura-t-on un peu plus du côté de la préfecture (Chaumont), où la demande court actuellement à travers les services, et la hiérarchie. 
     C'est donc par un média et des associatifs spécialisés que des informations ont filtré. Non, les FAS-Forces aériennes stratégiques- n'avaient encore aucun Rafale doté de la bombe nucléaire. Ce 1er juillet sera donc bien une première: Saint-Dizier, par l'escadron 1/91 Gascogne, sera et restera LA SEULE base de France à voir des Rafale (type F3) embarquer la bombe atomique (une autre base se trouve également concernée, Istres, mais par des «Mirage», appelés à disparaître). Et pas n'importe quelle bombinette, le missile ASMP-A. ASMP pour «Air Sol Moyenne Portée» et A pour «Amélioré»: plus vite, plus loin... et beaucoup plus ruineux. Il se dit qu'un seul missile de la version «non améliorée» coûterait la somme folle de 15 millions €! Et le pays en compterait plusieurs dizaines en stock.
     Suivant la doctrine des présidents Chirac puis Sarkozy, si la dissuasion nucléaire a pour objectif de «défendre les intérêts vitaux» du pays elle a effectivement bien des proies à protéger dans le Grand-Est: "cocotes-minutes atomiques" (Chooz, Nogent-sur-Seine, Cattenom, Fessenheim), poubelles et sites radioactifs (Soulaines, Morvilliers, Epothémont, Bure, FAVL), dépôt de munitions dont certaines à uranium (Brienne-le-Château), INBS ou Installations Nucléaires de Base Secrètes (Pontfaverger-Moronvilliers, Valduc sur le Plateau de Langres où sont fabriquées... les têtes nucléaires TNA des missiles)...
     Mais, une réflexion taraude: si la BA 113 est une base «stratégique», et si elle recèle en plus un DAMS (Dépôt atelier de munitions spéciales) - c'est à dire qu'y sont stockés des missiles nucléaires - ça signifie que Saint-Dizier devient une cible capitale pour un ennemi potentiel, et donc une région complète dévastée et contaminée en cas de frappe!
     Si elles savaient, les populations de la grande région feraient-elles confiance à l'habituel «dormez tranquilles»?

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Les risques du tritium sous-évalués?
AFP- 08/07/2010

     Les risques pour la santé du tritium - forme radioactive de l'hydrogène - pourraient être sous-évalués car il pourrait s'intégrer à l'ADN au coeur des cellules, selon des experts ayant participé à un Livre Blanc publié jeudi par l'Autorité de sûreté nucléaire.
     En France, l'impact global des rejets de tritium est faible, ont cependant tenu à souligner d'emblée les responsables de l'ASN lors d'une conférence de presse: la dose moyenne annuelle est mille fois inférieure au seuil limite de 1 millisievert, une unité prenant en compte les effets sur le corps humain de la radioactivité.
     Le tritium est un radio-élément considéré "peu toxique" si l'on prend en compte l'énergie moyenne déposée dans un organe, a expliqué Patrick Smeesters, de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire belge, qui a présidé un des "groupes de réflexion" créés à l'initiative de l'ASN.
     Mais lorsqu'il est associé à certains composants des cellules, il peut agir au coeur même de d'ADN, a souligné cet expert faisant état de mesures effectuées en Grande-Bretagne, notamment à Sellafield, où se trouve une usine de retraitement de combustibles nucléaires.
     Cet isotope de l'hydrogène rejeté sous forme d'eau tritiée serait ingéré par les animaux et intégré à des molécules biologiques complexes. Pour un embryon de quelques cellules seulement, de tels composés organiques à base de tritium s'intégrant à leur ADN risquent de provoquer des mutations.
     Face à ces questions, le directeur général de l'ASN Jean-Christophe Niel, souhaite des investigations "sur de nouvelles approches par rapport à d'éventuels effets héréditaires".
     Après la publication du "Livre blanc du tritium", l'ASN entend mettre en place un "comité de suivi" et invite les exploitants d'installations nucléaires à maîtriser leurs rejets. Son plan d'action prévoit aussi la surveillance des différentes formes de tritium dans l'environnement et l'évaluation de leur impact.
http://www.asn.fr/


     Voici un colloque peu banal et sous la coupe de mordus du n'importe quoi: ce sujet a été abandonné parce que la pollution des mers attaque directement les ressources alimentaires de la planète, mais c'est comme ITER et les RNR  certains veulent croire au miracle! Et les fous ne sont pas ceux qui ne croient pas au miracle... (voir commentaires sur le site en lien...)
     Un peu de raison scientifique dans ce monde de fous...

Déchets nucléaires: l'enfouissement sous-marin refait surface
L'expansion.com, 07 juillet 2010

     Réexaminer la possibilité de stocker les déchets dans les sols sous-marins ou lancer une filière de réacteurs de IVe génération qui les réutiliseront: un colloque de scientifiques à la rentrée va relancer sans tabous la question du traitement des déchets nucléaires.
     Entre 1977 et 1988, un groupe de travail international, dit groupe Seabed, avec des scientifiques d'une dizaine de pays, dont la France, l'Allemagne, les Etats-Unis, le Japon a étudié en détail les conséquences d'une immersion de déchets nucléaires dans les fonds marins. La principale option envisagée était de placer les déchets dans un engin en forme de torpille, lancé depuis la surface et capable de s'enfoncer jusqu'à 30 mètres dans la boue argileuse des grands fonds marins. Une option proche était de creuser un puits, à partir d'une plateforme de surface, pour enfouir les déchets à 200 mètres dans le sous-sol marin.

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     La campagne d'essais la plus active eut lieu en juin-juillet, avec le navire «Marion Dufresne», à bord duquel étaient montés 70 scientifiques. Ils travaillèrent sur deux zones dans l'Atlantique Nord, le Grand Météore Est et la partie sud de la plaine abyssale de Nares. Treize carottes furent prélevées tandis que 17 torpilles remplies d'instruments de mesures furent lancées et pénétrèrent dans le sous-sol marin.
     Ce vaste programme Seabed, étudié de façon rigoureusement scientifique, a été abandonné en 1988. Les recherches s'orientant alors vers les enfouissements dans les formations géologiques continentales, comme on l'étudie actuellement en France, sur le site de Bure. A l'époque, l'image d'une mer vue comme un territoire sacré et inviolable avait largement contribué à rejeter cette technique.
     Pourtant, les experts qui ont participé aux études ont reconnu la fiabilité de la technique, sans parler de son coût modéré. Sa logique repose sur la barrière que représentent plusieurs dizaines de mètres de sédiments, plusieurs milliers de mètres d'eau, le tout à plusieurs milliers de kilomètres de toutes zones habitées.
     Les choix géologiques continentaux offrent certes toutes les garanties technologiques, mais la difficulté d'acceptation par les populations proches est un obstacle réel. On le voit autour du site de Bure actuellement testé dans l'est de la France.
     L'option sous-marine pourrait alors refaire surface au moins dans les débats d'experts.
     Nous reparlerons donc de cette option, parmi d'autres, lors du colloque organisé le 10 septembre par l'Université Paris-Diderot et son Groupe de recherche en Radiotoxicologie (GRRT), avec le soutien de l'ANDRA, et dont le thème général est «Nucléaire et communication». 
     Car la difficulté à aborder sereinement les options du stockage des déchets relève bien d'un problème de communication. La perception des dangers liés au nucléaire surestime les risques. Du plutonium de Cadarache au rejet d'uranium autour du site du Tricastin, en passant par le tritium de Golfech ou l'iode 131 utilisé en médecine nucléaire à Toulouse, l'année 2009-2010 a prouvé combien la communication sur ces risques est difficile, sensible et marquée par le sensationnalisme de la presse.
     Les déchets de haute activité et à vie longue (jusqu'à 100.000 ans par exemple) représentent 90% de la radioactivité de tous les déchets. Mais  ils constituent seulement 2% des volumes. En ce qui concerne la France, tous les déchets de ce type produits entre le début de l'industrie nucléaire jusqu'en 2004 tiennent dans un espace de 1.850 m3. C'est-à-dire un cube de 12 mètres sur 12, qui pourrait donc tenir au dernier étage de la tour Eiffel!
     Les quantités sont minimes, et pourtant c'est cette question des déchets qui fait peur dans le nucléaire. Le colloque «Nucléaire et Communication» examinera en toute rigueur scientifique les questions de sûreté et de sécurité, et les choix possibles à faire à propos des déchets.
     Le choix de l'enfouissement continental offre certes toutes les garanties technologiques, mais la difficulté d'acceptation par les populations proches est un obstacle réel.
     Parmi les autres solutions de traitements de déchets, figure bien sûr celle qui consiste à les réutiliser. C'est la filière des réacteurs dits de IVe génération, que la France avait commencée à développer avec Superphenix avant de l'arrêter pour des considérations purement politiques, sous la pression des écologistes. Ces réacteurs à neutrons rapides sont capables de retraiter les actinides, qui constituent la quasi-totalité des résidus à vie longue, en produisant à nouveau une énergie considérable et rejetant des déchets en quantité 20 fois moindre. On sait que le Japon, la Russie, l'Inde travaillent activement sur cette filière où la France aurait pu être pionnière.
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* Parmi les conférenciers et intervenants!:
Bernard Kirchner, ex-directeur technique de Transnucléaire
Bertrand Barré, conseiller AREVA et professeur à l'INSTN
Jacques Foos, professeur honoraire de sciences nucléaires au CNAM
Gérald Ouzounian, directeur délégué aux affaires internationales, ANDRA
Jacques Pradel, ancien inspecteur général au CEA
Jean de Kervasdoué, professeur d'économie de la santé au CNAM
Maurice Tubiana, président honoraire de l'académie de médecine
Pierre Galle, membre correspondant  de l'académie des Sciences
Un procédé révolutionnaire de neutralisation des déchets nucléaires?
http://www.bulletins-electroniques.com/

     Une équipe de chercheurs russes affirme avoir mis au point au Kamtchatka (Extrême-Orient russe) un procédé fondamentalement nouveau d'enfouissement des déchets nucléaires liquides et semi-liquides, consistant à enfouir les déchets à une température élevée (350°) dans des systèmes hydrothermaux. "Nous avons procédé à une étude détaillée du système géothermal de Paramouchir, explique Alexandre Vaïner, l'un des co-auteurs du projet. L'île de Paramouchir, la plus proche du Kamtchatka, a été choisie comme terrain d'expérimentation pour construire ce système et déterminer, en envoyant dans un puits un liquide de simulation, ce qui se produit avec les sels de métaux lourds à une grande profondeur."
     L'expérience a montré que la chaîne des réactions chimiques conduit à la formation, à partir des déchets radioactifs, de combinaisons stables et de gisements géologiques miniers d'origine hydrothermale. Dans ces conditions naturelles, les déchets s'associent dans des ensembles géologiques localisés, inoffensifs pour la biosphère, affirment les auteurs du projet. Autrement dit, l'opération consiste à restituer à la nature ce qu'on lui a pris.
     Au Kamtchatka et dans les îles Kouriles, on a mis en évidence une combinaison unique de pression, de températures et autres facteurs, qui activent des processus géochimiques naturels de dépôt des sels de métaux lourds dans ce que l'on appelle les "zones de transition profondes". Et tout cela se produit en tout en quelques heures. Ce système, assure Alexandre Vaïner, a une capacité permettant "d'enfouir tous les déchets radioactifs de tous les pays du monde".
     La neutralisation des déchets dans des systèmes géothermaux serait écologiquement inoffensive et apporterait une solution peu onéreuse à un problème majeur qui se pose à l'échelle mondiale, assurent ces scientifiques. Entre 1993 et 1996, ils ont obtenu trois brevets pour cette technique de neutralisation des déchets. Ce qui importe, c'est que le système géothermal utilisé convienne à la neutralisation des déchets: toute une série de conditions sont nécessaires, et notamment une température et une pression élevées, ainsi qu'une minéralisation poussée et une puissante décharge du flux.
     De tels systèmes n'existent sûrement pas qu'au Kamtchatka. On pourrait en découvrir dans d'autres zones du globe. Mais dans bien des régions, l'accès sera beaucoup plus difficile et bien plus onéreux. Viktor Sougrobov, ancien responsable du département de géothermie et de géochimie de l'Institut de volcanologie de la section Extrême-orientale de l'Académie des sciences russe, estime qu'un système tel que celui de Paramouchir permettrait de neutraliser une centaine de tonnes d'uranium par an, ainsi que des déchets radioactifs. Ce procédé, note-t-il, est conforme aux exigences de l'AIEA.
     Les chercheurs soulignent que cette intrusion dans des processus naturels n'aura pas de conséquences négatives. Cela s'explique par le volume insignifiant des déchets envoyés comparativement aux volumes de ces flux. Ils estiment que cette neutralisation des déchets pourrait commencer à être mise en oeuvre d'ici un an. Il ne manque, selon eux, que la volonté politique et 70 millions de dollars d'investissements. Des accords russo-américains seraient en cours.

COMMENTAIRE
     Ce texte n'a rien de surprenant. En effet, les Russes se positionnent sur le marché: acceptation de l'uranium appauvri de retraitement laissé sur place par AREVA à Tomsk (réacteur en Iran, en Inde, en Turquie...).
     Cela fait des années qu'on voit sortir des projets plus ou moins surréalistes. Et parfois cela dépasse le stade des élucubrations de comptoir de bistrot, il y a du fric dégagé pour pousser ces investigations, tant le problème des déchets (de l'énergie plus généralement) est un point de blocage pour les programmes nucléaires. 
     D'une façon générale, souviens-toi des avions renifleurs, de la fusion froide...
     En matière de déchets nucléaires tous les "coups" sont permis pour faire croire que le problème est réglé. Les Soviétiques avaient enfoui des déchets dans des conditions incontrôlables, ce qui leur a provoqué la catastrophe de Kychtym (1 et 2) en 1957-58, révélée par Medvedev dans les années 70 (bouquin publié en 1979 - voir également "Les jeux de l'atome et du hasard" par Jean Pierre Pharabod et Jean Paul Schapira , ed. Calman Levy).
     Les Américains ont fait n'importe quoi à Hanford, puis ils ont proposé d'injecter des déchets dans des formations salines, sous forme d'un coulis de ciment. Mais ils ont eu des GROS problèmes avec des dépôts dans le sel. En théorie, les formations salines sont à l'abri d'une intrusion de flotte - la preuve, c'est qu'elles sont toujours là! - mais dans leur cas, à quelque distance, il y a eu une exploitation de sel faite par injection d'eau...
     Pour le sel, il y a plus récemment la mine de Asse...
     Dans le plus folklorique, il y a eu un procédé consistant à mettre des atomes radioactifs dans un champ électrique ultra costaud, afin que les orbites électroniques soient rapprochées du noyau, permettant ainsi une capture d'un électron par le noyau, donc de faire une transmutation. C'était beau comme l'antique. Un copain suisse nous avait envoyé une copie du brevet que les gus essayaient de vendre au gouvernement suisse. On a pu lui montrer où étaient les âneries de physique... et cela a permis au gouvernement fédéral suisse de faire des économies.

suite:
Le procédé révolutionnaire des Russes?

     Reprenons leur affirmation:
     L'expérience a montré que la chaîne des réactions chimiques conduit à la formation, à partir des déchets radioactifs, de combinaisons stables et de gisements géologiques miniers d'origine hydrothermale. Dans ces conditions naturelles, les déchets s'associent dans des ensembles géologiques localisés, inoffensifs pour la biosphère, affirment les auteurs du projet. Autrement dit, l'opération consiste à restituer à la nature ce qu'on lui a pris.
     Au Kamtchatka et dans les îles Kouriles, on a mis en évidence une combinaison unique de pression, de températures et autres facteurs, qui activent des processus géochimiques naturels de dépôt des sels de métaux lourds dans ce que l'on appelle les "zones de transition profondes". Et tout cela se produit en tout en quelques heures. Ce système, assure Alexandre Vaïner, a une capacité permettant "d'enfouir tous les déchets radioactifs de tous les pays du monde".
     C'est du même acabit que l'injection sous forme d'un coulis de ciment. Les "combinaisons stables" vont se trouver dans des zones géothermiques, et rien ne garantit qu'il n'y aura pas de lixiviation, puis migration. D'ailleurs, ils font leurs essais (en inactif) sur une île - l'île de Paramouchir, dans les Kouriles. Comme cela, si cela fuit, ce sera dilué dans la mer... et on sera revenu à la vieille idée de tout rejeter à la mer pour profiter d'une dilution maximale... et après nous, le déluge.
     D'ailleurs, le texte contient un vieil argument "Autrement dit, l'opération consiste à restituer à la nature ce qu'on lui a pris ". Cet argument a été employé pour justifier le stockage de combustibles irradiés dans une ancienne mine. On se contente d'y remettre ce qu'on y a pris, et comme, en plus, on a brûlé une partie de l'Uranium (235 et 238), c'est tout bénéf, cela diminue la quantité d'origine.
     Le contre-argument qui a démoli ce joli scénario est celui de comment on se fait un café. On ne fait pas le café directement avec du café en grains, mais après l'avoir moulu. Sinon la surface de contact serait trop faible pour extraire la caféine. Pour le minerai d'uranium, c'est la même chose. Quand il est bloqué dans sa structure géologique, il se déplace très peu, mais quand il a été réduit en poudre, il offre une surface de contact énorme pour être dissous.
     Dans leur idée, ils affirment que les "combinaisons stables" seront insolubles (ce qui est sûrement faux, car il y a autant de chance d'en avoir des solubles que des insolubles) et qu'en aucun cas, il n'y aura de retour dans l'écosystème. Mais leur forage d'injection est lui-même une zone de perte d'étanchéité. Voir BP dans le golfe du Mexique, mais aussi ce forage dans le coin de Java qui a produit un jaillissement de boue... qui, depuis plusieurs années, ne s'est toujours pas arrêté:
Première référence:
     "Le volcan de boue de Sidoarjo, que les Indonésiens appellent Lusi pour lumpur Sidoarjo («boue de Sidoarjo») ou lumpur Lapindo (d'après le nom de la société pétrolière dont le forage pourrait avoir provoqué la catastrophe, PT Lapindo Brantas), est une éruption continue de gaz et de boue, située dans la province orientale de l'île de Java en Indonésie, à environ 20 kilomètres au sud de Surabaya, la capitale provinciale. Ce phénomène, considéré comme un volcan de boue, a débuté le 22 mai 2006 et depuis éjecte 50.000 m3 de boue par jour, ayant déjà recouvert plus de 25 km2 (décembre 2007) et plusieurs villages. L'éruption, encore mal expliquée, risque de continuer pendant un temps qu'on ne peut déterminer et à ce jour, tous les efforts pour l'arrêter ont échoué." (Wikipedia)
Autre référence:
     "D'après certains géologues, de l'eau réchauffée et pressurisée dans le manteau terrestre s'échapperait d'une poche gigantesque. Lors de sa remontée dans des fissures, elle se chargerait de sédiments et d'argile, formant à la sortie une boue et des vapeurs toxiques. De tels phénomènes sont assez rares et peu étudiés. Il existe des précédents, en Azerbaïjan où le Lokbatan a craché de la boue pendant 30 minutes alors que son voisin le Koturdag est lui en activité depuis 1950! Le débit étant faible il n'a recouvert que 0,3 km2. Quant à savoir ce qui a, en l'occurrence, provoqué la remontée de cette masse d'eau, personne n'a réussi à trancher entre la catastrophe naturelle et l'erreur humaine.
     Deux jours avant que la boue ne remonte, un tremblement de terre d'une amplitude de 6.3 sur l'échelle de Richter s'est produit à 250 km au sud-ouest. D'après Oliver Dequincey, chercheur à l'ENS Lyon, l'éruption serait due à "une surpression naturelle importante dans une région propice de subduction associant volcanisme, compression tectonique et hydrothermalisme".
     Près du cratère, d'où s'élève une fumée blanche, on aperçoit une usine submergée. Les quelques pompes dispersées, ici et là, paraissent dérisoires comparées à l'ampleur du phénomène. Mais l'homme pourrait bien avoir provoqué cette catastrophe. Le jour de l'éruption, l'entreprise de forage Lapindo Bantas - liée au gouvernement indonésien - prospectait dans la zone à la recherche d'hydrocarbures. Lors d'un forage à 2800 mètres de profondeur, une tige a heurté la chambre du volcan créant un lien entre l'eau pressurisée et la surface. Une première éruption de vapeur et d'eau a eu lieu. Cinq jours plus tard le volcan s'est mis à cracher de la boue à une température de 70-100°C. L'entreprise est mise en cause puisqu'elle a négligé les consignes de sécurité idoines. Elles consistent à revêtir les tiges de forage d'un tubage pour l'isoler de l'extérieur. Et éviter ce genre de désagrément." (Science.blog.lemonde)
     Heureusement qu'on ne s'était pas amusé à y injecter des produits radioactifs... sinon, ils remonteraient.
     Autre couplet gratiné du texte des russes:
     «... estime qu'un système tel que celui de Paramouchir permettrait de neutraliser une centaine de tonnes d'uranium par an, ainsi que des déchets radioactifs...»
     Une centaine de tonnes... c'est ce qu'on décharge de 3 réacteurs de 1 GWe par an. Il y a, en gros... 450 réacteurs dans le monde, donc il ne faudrait que 150 emplacements (îles de préférence) ayant les caractéristiques ad hoc, pour gérer tous les déchets nucléaires de la planète.
     Les déchets servent également de justificatif supplémentaire pour les RNR Na (4e génération de réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium - genre super fuitix), réacteurs qui sont censés détruire les actinides, et autres choses... sans en produire!!!

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COUT DE L'ELECTRICITE: ATTENTION

     Les fameux compteurs facturés au prix très très fort (vers les 300 €) devraient être installés bientôt. Consigne: il ne faudra rien signer.
     On ne peut pas refuser à EDF d'accéder aux compteurs, et de les changer: par contre comme nous n'avons rien demandé, nous n'avons aucune obligation de signer quelque document que ce soit, et, du moment que nous n'aurons rien signé, EDF ne pourra pas nous obliger à payer ces compteurs...
     Attention aux signatures: aucune, même pour la réception de travaux etc...
     Les tarifs d'électricité vont augmenter pour permettre la concurrence! A terme, l'usager peut s'attendre à des hausses substancielles de sa facture, comme cela s'est déjà produit pour le gaz. Ne laissons pas faire!
     C'est la loi Nome, soit la Nouvelle Organisation du Marché de l'Electricité (voir liens ci-dessous), concoctée par le gouvernement.
     Le principe en est simple: constatant que la concurrence ne fonctionne pas:
     - plus de 96 % des Français restent fidèles à l'opérateur historique (EDF);
     - le gouvernement a décidé de la créer... artificiellement.
     La loi étant passée dans une relative indifférence, à partir du 1er janvier 2011, EDF aura obligation de revendre à ses concurrents jusqu'à 25% de sa  production d'électricité.
     Un véritable hold-up! Les fournisseurs d‘électricité vont se voir offrir un quart de la production, que les Français ont déjà payé avec leur facture, pour qu'ils puissent réaliser des profits, au seul bénéfice de leurs actionnaires.
     C'est une première que d'obliger une entreprise, dans le monde de la "concurrence libre et non faussée", à céder une partie de ses atouts à des concurrents qui produisent peu ou pas du tout d'électricité.
www.poursavoir.fr
http://www.monde-diplomatique.fr/ (article de 2004)
autres exemples de privatisations:
http://www.sudptt44.org/
http://www.europe-solidaire.org/
http://www.partagedeseaux.info/
     Si vous êtes scandalisé, diffusez au moins ce message! 
     Une fois livré à la concurrence et surtout au «privé» ce sera trop tard.
     Le prix de l'électricité sera fixé par des groupes  privés qui en fait seront des filiales d'un seul et unique groupe!
     Vous n'y croyez pas?
     Alors remettez vous dans le contexte de nos chères autoroutes françaises que nos parents et grands parents ont payé avec leurs impôts et qui ont été vendues et bradés à de grands groupes privés.
     Cela profite à qui? Et le prix à payer pour y circuler? N'est-ce pas scandaleux? Mais c'est trop tard, car ce réseau routier n'appartient plus en totalité à l'état! Et pour le reste ce sera pareil! Aujourd'hui le service public coûte cher, mais ce n'est rien face à ce qui nous attend si nous le bradons à des groupes privés!
     Si vous pouvez faire circuler sans modération autour de vous ce message et cette adresse du site, alors n'hésitez pas!!

suite:
Lasers surpuissants: la fusion nucléaire en ligne de mire
De Annie HAUTEFEUILLE (AFP)
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés

PARIS — "C'est l'énergie pour faire un petit café", mais elle sort du laser dans un "temps très court", de l'ordre du milliardième de seconde, voire bien moins, explique François Amiranoff, directeur du Laboratoire pour l'utilisation des lasers intenses (Luli), près de Paris.
     Le flash d'énergie lumineuse d'un kilojoule qui frappe une cible de quelques microns ou millimètres, en un temps si infime, permet de la porter à des millions de degrés.
Des projets comme le futur Laser Mégajoule (LMJ) qui doit être construit à Barp en Gironde tablent sur des faisceaux lasers ayant mille fois plus d'énergie pour tester des processus de fusion nucléaire, semblables à ceux fournissant leur énergie aux étoiles.
(...)
     Alors que la fission se traduit par la fragmentation d'un gros atome pour obtenir de l'énergie, la fusion nucléaire consiste en un processus inverse.
     Il s'agit de faire fusionner différents types (isotopes) d'atomes d'hydrogène pour former de l'hélium. L'objectif est de dégager davantage d'énergie qu'on en consomme pour réunir deux petits atomes en un seul.
     Plusieurs projets, dont celui du réacteur expérimental international Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor) - voir page suivante - qui doit être installé à Cadarache (Bouches-du-Rhône), tentent d'aboutir à une fusion nucléaire contrôlée, c'est-à-dire à domestiquer l'énergie des étoiles.
     Dans Iter, des atomes seront confinés grâce à des champs magnétiques pour les chauffer longuement et les faire fusionner. Les réactions de fusion nécessitent des températures d'au moins 100 millions de degrés.
     D'autres projets, comme le "National Ignition Facility" (NIF) américain, le LMJ français ou le projet européen Hiper (High Power laser Energy Reseach), misent sur l'action conjuguée de multiples faisceaux lasers pour aboutir à des densités et des températures très élevées en un temps très court.
     Il existe "beaucoup de verrous technologiques des deux côtés", et "nul ne sait si l'une des deux voies va marcher", prévient-il.
     La voie magnétique avance avec l'installation d'Iter où une première tentative de fusion d'atomes d'hydrogène est prévue en 2019, avant la mise en oeuvre, en 2026, du processus final impliquant deutérium et tritium.
     Dans la voie du confinement par laser, des scientifiques du NIF ont franchi en janvier une étape-clé. Grâce à 192 faisceaux lasers de grande puissance focalisés sur une minuscule cible, ils ont atteint la barrière d'un mégajoule, frôlant, pendant quelques milliardièmes de seconde, les températures nécessaires pour déclencher la fusion thermonucléaire.
     Mais pour faire fonctionner un réacteur sur ce principe, "il faudrait passer à 10 tirs lasers par seconde, chaque fois sur une cible nouvelle", souligne M.Aminaroff, assurant qu'il y a "énormément de progrès technologiques à faire".


USA et sûreté EPR (Dow Jones)
Mark Peters, Dow Jones Newswires
     Le groupe nucléaire Areva SA doit encore démontrer que son réacteur de nouvelle génération est conforme aux exigences de sécurité des Etats-Unis, ont déclaré vendredi les autorités américaines de régulation nucléaire.
     La commission américaine de régulation nucléaire a indiqué à Areva dans un courrier cette semaine qu'il devait fournir davantage d'informations sur les systèmes de sécurité de son réacteur EPR, que le groupe cherche à faire homologuer aux Etats-Unis.
     Scott Burnell, porte-parole de l'autorité de régulation, estime que le processus d'étude se poursuivra en 2011.
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