NOUVELLES DE LA BIOMASSE
1997 à 1999
10 GW thermiques servant tant au chauffage qu'à la production d'électricité.
La biomasse recèle un énorme potentiel thermique. Il est
à noter qu'à l'aide d'une ou plusieurs de ces énergies
renouvelables, des"îles, endroits isolés ou difficilement
accessibles pourront produire 100% de leur énergie, éliminant
ainsi oléodics, gazoducs et autres disgracieuses et dangereuses
lignes haute-tension...
- Fini, de mettre tous les oeufs de l'UE dans le même panier
nucléaire? Peut-être... si le Parlement Européen ratifie
le projet...
1999
Décembre
SV No 992, p.36:
Le bois liquide est un bon combustible
En traitant le bois par pyrolyse, on obtient un
combustible liquide dont le rendement énergétique lui est
nettement supérieur. Il convient parfaitement à l'alimentation
des turbines.
A partir de 100 kg de bois, des chercheurs allemands
ont produit 70 kg d'une huile biologique de laquelle on peut tirer un combustible
dont la valeur calorifique équivaut à 30 kg de fioul. Le
rendement est 15 % supérieur à celui de la simple combustion
du bois. Ces résultats ont été obtenus par pyrolyse
(décomposition par chauffage, sans catalyseur), à l'institut
de chimie du bois de l'Office fédéral de recherche en foresterie
de Hambourg. Un réacteur expérimental a été
mis en place pour pratiquer la "flash-pyrolise", qui consiste à
liquéfier très rapidement du bois à la température
de 475 0C. Les évaluations économiques faites
par les responsables du projet indiquent qu'un investissement de 33 millions
de francs permettrait de réaliser une unité de production
d'une capacité de 1 tonne par heure. Le combustible ainsi produit
présente cependant une acidité, donc un effet corrosif, qui
le rend peu utilisable pour des moteurs classiques tels que les moteurs
à pistons. il conviendrait beaucoup mieux pour des turbines, par
exemple des turbines fournissant de l'énergie électrique.
Si l'on passait à une unité de production d'une capacité
de 4 tonnes de fioul par heure, avec un prix de base de 330 F la tonne
de bois, le prix de revient du kWh avoisinerait les 50 centimes, selon
les calculs de Rolf Strenziock, de l’Institut des machines de Rostock.
On pourrait également récupérer les sous-produits
utiles de la pyrolise, gaz et charbon, dont la commercialisation abaisserait
encore le prix de revient du fioul.
Mai (mais entrée en juillet)
BE:
Chaleur naturelle à
grande profondeur (Le potentiel géothermique pour la production
d'électricité)
1999
janvier
SV
Shell se met au vert
Dans les cinq prochaines années, le pétrolier
anglo-néerlandais Shell va investir 3 milliards de francs dans les
énergies renouvelables (solaire et biomasse). Cet effort
financier peut paraître énorme. Mais il est modeste au regard
des 60 milliards de francs d'investissement annuel de la multinationale.
Cet argent va servir à créer une filiale, Shell International
Renewables (SIR), dont le rôle sera d'équiper en infrastructures
les foyers ruraux des pays en voie de développement. Shell s'offre
ainsi une précieuse image « environnementale », tout
en abordant un marché aujourd'hui peu rentable mais qui le sera
peut-être dans l'avenir. (Loïc CHAUVEAU)
INRA
Le bois, source d'énergie - Naguère et aujourd'hui,
Paris
Journée d'étude organisée par André Corvol
et le Groupe d'histoire des forêts françaises
GHFF 45, rue d'Ulm, 75005 Paris. Tél. : 01 44 32 32 86 ; fax
: 01 44 32 30 44 ; vautelin@canoe.ens.fr
1998
octobre
SYS:
A NE PAS MANQUER: le numéro No127
totalement consacré à l'énergie de la biomasse !
SEI:
Bois - Energie : le Jura vient d'inaugurer à Dôle
la plus importante chaudière au bois de la région, d'une
puissance de 3,2 MW. Elle chauffera le tiers de la ville...(L'Est Républicain
23.X.98)
1997
novembre
SI:
Le chauffage au bois bénéficie de
nombreuses améliorations qui en font aujourd'hui l'un des modes
de chauffage à privilégier dans les zones rurales. Tout d'abord,
le gouvernement précédent avait pris une mesure discrète:
la diminution de la TVA sur le bois de chauffage (de 20.6 à 5.5%)
qui en diminue le coût. D'autres part, les chaudières se sont
considérablement améliorées depuis quelques années,
que ce soit au niveau individuel ou collectif.
Avantage du bois: il est disponible en quantité
abondante, de nombreuses forêts sont actuellement à l'abandon
et constituent un réservoir appréciable; il n'est pas
polluant s'il est accompagné d'une bonne gestion de la forêt:
ce qu'il émet en CO2 est récupéré pour la croissance
des nouveaux arbres; il reste l'un des combustibles les moins chers; par
contre, il oblige à des manipulations contraignantes.
Pour limiter ces manipulations, il faut adopter
des modes de chauffage efficaces, ce qui nous situe à l'opposé
des cheminées à foyer ouvert dont le rendement peut être
nul ou même négatif lorsqu'elles sont utilisées
en complément d'un chauffage central, l'air chaud des radiateurs
étant aspiré vers l'extérieur par la cheminée!
Il est donc nécessaire de choisir un foyer fermé. Ces
inserts peuvent avoir des rendements assez bons (40 à 60%) de
même que les poêles; mais le meilleur rendement au niveau chauffage
individuel est actuellement obtenu par les chaudières "turbo" qui
fonctionnent avec un foyer inversé: chargement des bûches
par le haut, orientation des flammes vers le bas ducôté du
cendrier: on obtient ainsi des rendements de 75 à 85%. Avantage
de cette chaudière: cela diminue considérablement la consommation
et donc les manipulations du bois, certaines ne se rechargeant qu'une fois
par jour. Leur inconvénient est qu'elles sont déjà
presque trop puissantes pour les habitaions individuelles, or, pour limiter
l'usure, elles doivent fonctionner à puissance régulière
pour éviter la corrosion par les gaz d'émission. La solution
est de les coupler avec le chauffage de l'eau sanitaire, comme en Autriche
qui a mis au point des chaudières (avec en plus une régulation
électronique mais à prix prohibitif...).
Au niveau collectif, les chaudières à
bois déchiqueté permettent d'utiliser le bois obtenu de l'entretien
des taillis et haies avec un rendement atteignant 85%: un silo jusqu'à
20 m3 alimente la chaudière via une vis sans fin et permet plusieurs
semaines d'autonomie. Là encore, ce sont les Autrichiens et les
Allemands qui ont développé ce type de matériel. Autre
ressource utilisée au niveau collectif: les garnulés obtenus
à partir des sciures et des copeaux provenant de l'indsutrie du
bois;le rendement est maximum: jusqu'à 90%! Des poêles
individuels fonctionnant avec de ce procédé ont été
développés au Canada et aux USA; c'est evidemment intéressant
si l'on habite dans une région forestière. Actuellement,
il existe en France 3 fabriquants de tels garnulés: Bois-Energie
en Franche-Comté, Cogra près de Mende dans
la Lozère et Sabine à Bergerac en Dordogne. (L'ADEME
subventionne actuellement la création de nouvelles entrepriese dans
ce domaine).
Pour quelqu'un qui habite à moins de 100km
de ces usines, le coût du kWh peut descendre à 18 centimes,
soit moins que le gaz ou le fuel...