NOUVELLES DE LA MAITRISE
DE L'ENERGIE,
économies, éducation...
2004
Selon Eurostat, 6% de l'énergie consommée
par l'Union européenne provenait, fin 2000, des énergies
renouvelables, tels l'hydroélectricité, la biomasse, l'énergie
éolienne, solaire, marémotrice et géothermique. Venait,
de loin, la Suède, avec 30%, puis la Finlande: 24% suivie de l'Autriche,
23%. Bien plus loin, le Portugal 13%, et le Danemark 10%. Tous les autres
pays de l'UE étaient en dessous de 10%, tels l'Italie, 7% et la
Gde-Bretagnie 1%. Curieusement l'Allemagne, championne de l'éolien
cependant, n'atteignait que 3%. (Source TT)
janvier
Source ADIT, France: les Français ont accru de près
de 4 % leur consommation d'électricité en 2003
LE MONDE | 07.01.04
La vague de froid puis la canicule sont en partie
à l'origine de cette hausse, paradoxale compte tenu de la faible
croissance économique. Les importations de courant ont doublé.
Simple décrochage passager ou amorce d'une
nouvelle tendance ? Les importations d'électricité en France
ont quasiment doublé en volume, en 2003, à 7 millions de
mégawattheures (ou térawattheures : TWh), tandis que les
exportations fléchissaient de 10 %, à 73,1 TWh, selon les
chiffres qui devaient être rendus publics, mercredi 7 janvier, par
RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité
(lignes à haute tension). Le solde net exportateur des échanges
physiques d'électricité avec l'étranger reste très
largement positif, avec 66,1 TWh, mais "cela représente une baisse
de 14 % par rapport aux valeurs atteintes en 2002", relève RTE dans
son bilan 2003.
André Merlin, le directeur de RTE, voit dans
ces chiffres "la preuve que le marché se met en place", six mois
avant son ouverture à la concurrence pour l'ensemble des professionnels,
le 1er juillet. Les deux pays où les prix de gros ont le plus baissé,
la Grande-Bretagne et l'Espagne, ont été en 2003, souligne-t-il,
largement utilisés comme fournisseurs par la France. Les importations
de courant britannique ont quadruplé, alors que les exportations
au-delà de la Manche ont chuté de 40 %. L'Espagne, elle,
a réduit de 29 % ses tirages sur le réseau français.
En clair : les électriciens français, notamment le premier
d'entre eux, EDF, et leurs grands clients industriels n'ont pas hésité
à aller s'approvisionner là où les prix étaient
les plus bas.
L'année 2003 demeurera, il est vrai, atypique,
ayant commencé en France par une vague de froid pour se poursuivre
durant l'été par une canicule de triste mémoire. Deux
phénomènes climatiques qui font flamber les prix en même
temps que la consommation. Celle-ci a atteint 467,3 TWh en 2003, contre
449,9 TWh en 2002, soit une croissance de 3,9 %. Les vagues de froid ont
généré une surconsommation d'environ 4,5 TWh, celle
de chaleur a eu un impact de l'ordre de 1 TWh, "lié à
une utilisation plus importante des appareils de production de froid",
précise RTE.
ÉQUIPEMENT DES MÉNAGES
Cette forte croissance de la consommation intérieure
française d'électricité, même corrigée
des aléas climatiques - ce qui ramène la hausse à
2,1 % -, laisse perplexe M. Merlin : "Dans nos prévisions, nous
avions tablé sur des chiffres plus faibles, de l'ordre de 1,3 %
à 1,5 % de hausse, hors aléas climatiques". Et d'observer
qu'en 2002, année très stable du point de vue du climat,
la croissance était, après correction des aléas, aussi
de 2,1 %, "mais il y avait alors une croissance économique plus
soutenue".
Visiblement, les Français, quel que soit
le climat, météorologique ou économique, consomment
toujours plus d'électricité. Il ressort nettement du
bilan de RTE que, si la consommation des grands industriels - ceux déjà
"éligibles" à la concurrence - était en baisse de
1 % en 2003, reflet de la mauvaise conjoncture, celle des particuliers
a affiché une hausse de 5,6 % (avant correction des aléas
climatiques). L'explication de cette boulimie n'est pas bien cernée,
reconnaît le directeur de RTE, qui suppose "un équipement
accru des ménages en appareils électriques de toutes sortes
: climatiseurs, téléviseurs, ordinateurs, téléphones..."
Pascal Galinier