Le conseil régional de Franche-Comté
a adopté grâce à l'abstention d'une majorité
d'élus une motion déposée par le groupe Europe Ecologie
Les Verts (EELV) demandant la fermeture immédiate de la centrale
de Fessenheim (Haut-Rhin), a annoncé le groupe écologiste
mardi 29 mars 2011.
La motion a été adoptée
vendredi en séance plénière par 9 voix (7 EELV, 2
PS) contre 4 (2 MRC, 2 PS). Les autres conseillers de gauche se sont abstenus,
appelant à un débat plus large sur la politique énergétique
de la France.
Le groupe UMP, NC et apparentés s'est
également abstenu dans l'attente des résultats de l'audit
mené par l'ASN. Les quatre élus FN étaient absents.
«Le plus interpellant, c'est que
ni le PS, ni l'UMP n'ont osé voter contre cette motion, après
la catastrophe nucléaire du Japon», a déclaré
le vice-président Alain Fousseret (EELV).
«La Franche-Comté est la première
région française à avoir voté une telle motion,
alors que les cantons suisses de Bâle-Ville et Bâle-Campagne
ont déjà demandé la fermeture de Fessenheim»,
a-t-il précisé. |
Construite en 1977-78, la centrale de Fessenheim
est la plus ancienne centrale nucléaire de France. Elle est exposée
selon les associations écologistes à des risques sismiques
et d'inondation.
Avis de l'ASN d'ici juin
L'ASN doit se prononcer d'ici le mois de juin
sur une éventuelle prolongation de la durée d'exploitation
du réacteur N°1.
Le président de l'ASN avait estimé
le 23 mars qu'il n'y avait «aucune raison» de fermer une centrale
nucléaire en France.
Le gouvernement a toutefois annoncé
la semaine dernière le lancement d'un audit des 58 réacteurs
nucléaires français, ayant pour objectif d'examiner si «des
améliorations sont nécessaires à la lumière
des enseignements qui seront tirés de l'accident de Fukushima». |