2011
- 2012
- 2013 - à partir de 2014, voir la recension de la Gazette Nucléaire et notre site associé mars, avril, mai,
juin,
juillet,
août,
octobre,
novembre,
décembre
DECEMBRE
NOVEMBRE
* Japan
Newly Advises 37 Fukushima Families to Evacuate (jen.jiji.com, actualité
nucléaire)
* IODE
RADIOACTIF SUR L'EUROPE: Fukushima encore?
Voir aussi suivi
Fukushima...
* Radiation
is there, and so is the data - video du Bundesamt für Strahlenschutz
(BfS)!
* Le
mystère de l'iode-131 en Europe (mises à jour fukushima.over-blog.fr)
* Iode
radioactif sur l’Europe: évènement nucléaire en cours?
(fukushima.over-blog.fr):
Il y a une imprécision
dans l'article qui ouvre le dossier: l'iode 131 n'a pas une durée
de vie de 8 jours, mais une "demi-vie" de 8 jours, ce qui signifie qu'au
bout de 8 jours il n'en reste que la moitié... mais au bout de 16
jours il en reste un quart, et au bout de 32 jours il en reste un huitième,
etc. Autrement dit, un faible taux aujourd'hui peut très bien vouloir
dire que ce sont les restes d'une émission 30 fois plus importante
mais datant d'il y a 4 mois... (Jacques
Caplat - Agir Pour l'Environnement) L'iode
131 peut aussi venir de la fission spontanée des curiums 242 et
244, comme les xénons 133 et 135. En fonctionnement "normal", l'usine
de la Hague qui retraite des combustibles refroidis depuis 10 à
12 ans, rejette annuellement dans l'atmosphère 7 fois plus d'iode
131 (T 1/2 8 jours) que les 2 réacteurs voisins de Flamanville à
cause de la fission spontanée du curium 244.
(André Guillemette/GSIEN)
* Détection en France
de traces d’iode 131 dans l’air imputables à des rejets radioactifs
venant d’un pays étranger (AIEA,
IRSN 1
(pdf) et 2)
|
OCTOBRE
* High
radiation detected at Tokyo school (mdn.mainichi.jp en anglais/japonais,
actualité resosol)
AOUT
12 août
3 août
* "La
grande leçon de Fukushima pour la France" (sauvegarde
resosol .doc)
JUILLET
13 juillet
* Petits
arrangements entre nucléaire et incinération!
(www.cniid.org/)
JUIN
20 juin
* Radiations à Tokyo le 20 juin 2011: 6,39
microsieverts/h!?*
http://videos.next-up.org/
(soit annuellement 6,39x24 x365 = 52 millisieverts/an, alors
que la limite annuelle est de 1mSv/an.
Les mesures officielles donnent 0,06 microsieverts/h, mais les
mesures sont faites à... 18m du sol!?!?).
* Procédure,
donc chiffres pouvant encore être sujets
à caution...
|
18 juin
* Questions,
suggestions, réponses
13 juin
MAI
dimanche 29
* Panne
de refroidissement sur le réacteur 5 de Fukushima
samedi 28
* Puissance
résiduelle à évacuer à Fukushima actuellement?
dimanche 22
* Local
govts clear dirt for kids' health / Reject official definition of 'safe'
radiation (www.yomiuri.co.jp)
dimanche
15
AVRIL
* RAPPEL à (re) voir sur le site
de la GAZETTE NUCLEAIRE: analyse
comparée de quelques études sur l'estimation des conséquences
radiologiques d'un accident grave de réacteur nucléaire...
* L'Espagne vient de dépasser
en éolien sa puissance nucléaire! Comme quoi...
(depuis 2002, elle a adopté le rythme de l’Allemagne et développe
sa puissance installée d’environ 2 GW par an)
|
dimanche 17
Fukushima: le calendrier TEPCO
pour sortir de la crise
mardi 12
"Utiliser l'énergie
nucléaire pour faire bouillir de l'eau et produire de l'électricité
avec un rendement de 33% est une aberration intellectuelle scientifique
et HUMAINE..." (Un militant GSIEN)
mercredi 6
* The
Long Term Impact of Fukushima (www.technologyreview.com/)
avec commentaire GSIEN sur la probabilité de fusion(s):
Question: Y a-t-il eu ou non fusion
plus ou moins partielle de coeurs de réacteurs, et reste-t-il un
risque que cela arrive?
Réponse: Il y a très
probablement eu fusion compte tenu des éléments
trouvés à l'extérieur mais il n'y a aucune données
en provenance de TEPCO. Voici pourtant un
document exceptionnel que nous vous donnons néanmoins sous toutes
réserves (Ndwebmaster).
Par ailleurs la masse incandescente ne va pas par miracle cesser
d'être radioactive donc il faudra attendre et continuer à
la refroidir exactement comme à Three
Miles Island où il a fallu 6/7 ans avant de visionner et
où le démantèlement n'est pas encore terminé
(depuis 1979)
|
MARS
jeudi 31
* Franche-Comté:
adoption d'une motion pour la fermeture de Fessenheim
lundi 28
* Radioactivité
de Fukushima: l'IRSN répond à la CRIIRAD
vendredi 25
mardi 22 et mercredi
23
Le nuage japonais arrive, il ne sera quasiment
pas mesurable pour des raisons simples
Comparons à Tchernobyl:
- Tchernobyl est à 3.000 km de la France,
le Japon est à 10.000 km et le nuage se dilue en densité
au fur à mesure qu'il parcourt des km.
- Tchernobyl a vidé dans l'atmosphère
la quasi-totalité du réacteur, pour le Japon il y a eu plusieurs
dégagement de radioactivité mais probablement infiniment
moins qu'à Tchernobyl, le risque le plus important ayant été
la découverte des piscines qui n'a pas duré trop longtemps.
- A Tchernobyl, l'explosion a projeté
le nuage très haut dans l'atmosphère, et la projection a
continué à cause de l'incendie très puissant qui a
duré plusieurs jours ici la projection a été moins
haute, ce qui faut que le nuage retombe plus vite et donc plus près.
- Les américains sont à 8 à
10.000 km de Tchernobyl, ils n'ont quasiment rien reçu. |
En gros, les japonais vont prendre l'essentiel
et pour longtemps.
Donc oui le nuage va arriver, c'est dans les
calculs, une fois qu'on a commencé le calcul on peut le poursuivre
jusqu'à des millionièmes ou des milliardièmes de sieverts
mais cela n'a quasiment plus aucun sens concret, il est probable
qu'il ne sera quasiment pas mesurable
et surtout pas avec des appareils simples dont la précision
n'est pas très élevée et qui servent surtout pour
détecter localement des points chauds.
Enfin, surtout ne
pas prendre les pastilles d'iode: celles qui sont données
pour prévenir les effets d'un nuage sont fortement dosées
(65 à 130mg selon l'age) rien à voir avec l'aspect oligo
élément (1.000 fois moins, autour de 150µg)
par ailleurs elles ne protègent que quelques heures, donc à
prendre exclusivement en cas de vrai besoin
OUI il aurait fallu en donner en Corse en
1986
NON , il ne faut pas en donner aujourd'hui.
cordialement
Maryse ARDITI
Une réponse: communiqué GSIEN du
25 mars 17h... |
* QUID du PLUTONIUM ?
Echange de courriels des militants
du GSIEN
- Annonce: L'actualité est
malheureusement marquée par les explosions successives des réacteurs
japonais dans la centrale atomique de Fukushima Dai-Ichi. Nous sommes face
à une catastrophe majeure.
Dans quelques jours, les premiers polluants
radioactifs, dont la teneur exact n'est à ce jour pas communiquée,
arriveront dans notre région. Il est de la responsabilité
des élu-e-s que nous sommes et des représentant-e-s de l'Etat
de réunir dans les plus brefs délais, une conférence
sur la sûreté nucléaire, afin que soient communiquées
les mesures sanitaires qui seront prises dans les jours qui viennent.
- Question: Pourrait-il y avoir
du plutonium en suspension qui pourrait n'être pas mesuré,
que ce soit à Fukushima ou "ici" (partout, en fait!)?!
- Réponse 1: Globalement
les divers types de plutonium seront détectés par des balises
gamma car c'est leur domaine d'émission. MAIS il y en a qui passeront
à travers.
Mais il est encore à confirmer que
les
mesures émissions neutrons issues des fissions spontanées
des Pu 236, 238 et 240 ne seront pas détectées par les balises.
- Réponse 2: Au Japon oui
mais ils n'en ont pas parlé.
Cependant compte des divers panaches il
est probable que des éléments lourds (transuraniens) se sont
échappés. Mais les balises gamma ne les détectent
pas. |
Cependant leurs balises pourraient être équipées
de détecteurs pour de mesures bêta et alpha. Je répète
qu'ils n'en ont pas parlé et que l'IRSN qui contrôle les personnes
revenant du Japon n'en parle pas non plus. C'est donc à suivre...
Il est cependant probable que ces éléments
resteront au Japon dans les 200/300 km autour du site donc à suivre...
Et à suivre les analyses
sur ceux qui reviennent du Japon.
Les transuraniens vont probablement contaminer
comme le césium l'eau et les aliments.
Mais compte tenu des niveaux
de radiation dans les installations et du niveau de contamination de l'eau
mesuré par Tepco, il est sûr que le combustible d'1 ou plusieurs
réacteurs a fondu, au moins partiellement, on parle de 70% pour
un réacteur et de 30% pour un autre, mais c'est de l'estimation.
Il faudra attendre quelques mois ou années avant de pouvoir envoyer
une caméra dans les cuves.
A noter que la CRIIRAD utilise
pour ses balises des filtres à aérosols qui retiennent les
poussières (césium, strontium, uranium, plutonium,
cobalt etc..). La procédure permet de détecter des contaminations
de l’air de l’ordre de 10 à 100 fois moins élevées
que celles enregistrées en mai 1986 dans l’est de la France. |
samedi 19
jeudi 17
mardi 15
Schéma du réacteur BWR:
Voici un dessin réaliste du réacteur BWR type Mark-1
de GE.
On peut y voir la piscine de stockage des combustibles irradiés,
au dessus de l'enceinte du réacteur.
Ceci expliquerait le gros panache noir lors de l'explosion de lundi.
Par ailleurs, ces les piscines doivent être
refroidies en permanence en raison de la puissance résiduelle provenant
des produits de fission. Même si les combustibles ont été
sortis du réacteur depuis quelque temps, ils sont encore chauds
et au bout de 3 jours sans appoint d'eau ils peuvent être dénoyés
et leur température peut atteindre le point de démarrage
de la réaction Zr-eau, d'où une production d'hydrogène,
voire aller jusqu'à une fusion.
N'oublions pas que les combustibles irradiés
extraits des BWR étaient, dans cette génération de
réacteurs, stockés sur place pendant plusieurs années.
|
lundi 14
23h: mise à jour
Il y a aussi un problème de séisme
éventuel parce que la faille au niveau des plaques était
active sur 500km et que finalement 250 km se sont effondrées; reste
une faille active de 200 à 250 km plus proche du rivage d'où
un éventuel épicentre plus proche de Tokyo. Ceci fait partie
de la série séisme vers le 6/7 mars puis vers le 11/12 puis...
Les nouvelles sont très peu rassurantes:
le coeur est bien abîmé; est-ce que la cuve serait onverte?
En effet les grappes de contrôle sont injectés par le fond
de la cuve d'où des orifices possibles en fond de cuve...
|
15h: détails techniques
Quelques remarques techniques
La production d'hydrogène est consécutive
à la formation d'oxyde de zirconium due à l'action
de la vapeur d'eau sur la gaine en "zircaloy" portée à environ
1.300°C, réaction chimique qui libère de l'hydrogène.
Cette réaction chimique (par ailleurs exothermique) n'est possible
donc que si la survenue de problèmes dans le réacteur a conduit
à cette montée anormale de la température de la gaine.
Les dispositions de l'Autorité de sûreté
japonaise conduisent à la mise à l'arrêt automatique
des réacteurs lorsqu'un séisme détecté dépasse
un certain niveau. Dans le cas présent, les réacteurs avaient
été mis automatiquement à l'arrêt. |
Les calculs de "dimensionnement" d'un réacteur
consistent notamment à étudier les séismes et les
inondations historiques (en France, les SMHD = Séismes maximaux
historiquements vraisemblables) et à prendre des valeurs "majorées"
de ces séismes et inondations. Il faudrait donc connaitre la "surcôte"
du tsunami historique retenue par les autorités de sûreté
japonaises pour porter un jugement sur la protection retenue contre les
tsunamis. Il est clair que l'inondation est un risque important car la
submersion des pompes, mues par un moteur électrique, les met hors
d'usage. |
dimanche
13
15h: mise à jour
Dimanche soir (heure japonaise),
des préparatifs sont en cours pour injecter de l'eau de mer dans
le réacteur n°2 de la centrale de Fukushima dai-ichi.
La magnitude du séisme a été
réévaluée à 9,0 dimanche 13. Il s'agit d'un
des plus fort tremblement de terre jamais enregistré. La probabilité
d'une réplique de degré 7 est de 70% dans les 3 jours à
venir. |
Les autorités japonaises ont présenté
dimanche soir un plan drastique de gestion de la pénurie d'électricité,
annonçant des coupures programmées à partir de lundi.
L'ambassade de France à Tokyo a conseillé aux Français
sur place de quitter la région. |
10h30: communiqué
La situation est aussi devenue
inquiétante dans le réacteur n°3 dimanche matin (heure
japonaise). L'eau de refroidissement a aussi manqué. Le niveau d'eau
aurait ensuite été rétabli. Ce réacteur est
chargé en MOX,
combustible contenant du plutonium. Un nouveau chargement de Mox devait
quitter prochainement la France pour ce réacteur. Lors d'une conférence
de presse qui a eu lieu vers 17h30 heure japonaise, l'autorité de
sûreté a annoncé que de l'eau de mer a aussi été
injectée dans ce réacteur et des gaz relargués. Elles
n'excluent pas la présence de poches d'hydrogène pouvant
entraîner une explosion comme pour le réacteur n°1. |
Les autorités japonaises ont déclaré
dimanche, en début d'après midi (heure japonaise), qu'elles
considéraient comme fort probable que la fusion du coeur ait eu
lieu dans les réacteurs n°1 et 3 de la centrale de Fukushima
dai-ichi. Même si elles ne peuvent pas le vérifier, elles
travaillent actuellement avec cette hypothèse. Les informations
ne sont pas claires: mais il est probable que de l'eau de mer borée
ait aussi été injectée dans le coeur même de
ces deux réacteurs. Le bore absorbe les neutrons et est injecté
pour éviter un accident de criticité (réaction nucléaire
en chaîne explosive). |
9h30: définitions de l'accident
grave!
Définition de l'accident grave cher à Mr Besson
Selon EDF:
«On appelle accident grave, tout
accident allant jusqu’à la fusion du cœur et susceptible de conduire
à la perte des trois barrières de confinement avec des rejets
significatifs dans l’environnement».
Source: REFERENTIEL ACCIDENTS GRAVES du Parc en exploitation (2007) |
Selon l’IRSN:
«Un accident grave est un accident
au cours duquel le combustible est significativement dégradé
par une fusion plus ou moins complète du cœur du réacteur».
Source: Rapport scientifique et technique 2008
A noter d'un accident grave se situe au
niveau 6 de l'échelle INES. |
samedi
12
23h: communiqué
L’accident de
fusion du cœur est le plus craint par l’industrie nucléaire. Après
le tremblement de terre d’une magnitude exceptionnelle et le tsunami qui
ont frappé le Nord Est du Japon, la situation est encore incertaine
dans la centrale nucléaire de Fukushima.
Notre pensée va d’abord aux nombreuses
victimes et leurs proches. Nous saluons aussi le courage des employés
de la centrale qui font le maximum pour éviter le pire dans une
situation de désastre. Outre les problèmes personnels qui
doivent les frapper dans ces circonstances, les employés de la centrale
prennent des risques. En cas d’explosion, ils seraient les premiers touchés.
Il a aussi été relevé aussi un taux d’irradiation
d’un millisievert par heure (soir de l’ordre de 10.000 fois le bruit de
fond radioactif naturel), alors que la dose admissible pour la population
est d’un millisievert par an.
Dans un communiqué, TEPCO reconnait
qu’un de leur salariés a reçu une dose de 106,3 mSv (soit
plus de 5 fois la dose maximale admissible durant une année entière
pour les travailleurs les plus exposés) |
La situation est grave.
D’après les informations diffusées en boucle à la
télévision japonaise, le système de refroidissement
de secours du réacteur n°1 à l’arrêt n’a pas démarré.
Le cœur a commencé à s’échauffer et la pression a
augmenté. Les populations riveraines ont été évacuées,
d’abord dans un rayon de 3 km, puis 10 et maintenant 20 km en fonction
de l’évolution. Et cela dans des conditions extrêmement difficiles.
Afin de conserver l’intégrité de l’enceinte de confinement,
qui doit garantir le confinement du combustible, des relargages de gaz
radioactifs ont été effectués. Une contamination en
iode et césium a été relevée. Une explosion
d’hydrogène a soufflé le toit du bâtiment réacteur,
mais l’enceinte de confinement serait intègre.
Dans la soirée du samedi 12 mars, les
autorités ont autorisé le noyage du bâtiment réacteur
avec de l’eau de mer afin de refroidir le cœur. L’eau n’est pas en contact
direct avec le combustible extrêmement radioactif, mais est certainement
contaminée. Il s’agit là d’un moindre mal dans les circonstances
actuelles.
En l'état nous n'avons pas plus d'informations,
mais nous les complèterons dans les jours qui viennent et nous espérons
que la situation ne va pas se dégrader. |
20h:
Dossier
Réseau Sortir du nucléaire
vendredi 11
Pourquoi?
(image)
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