RÉSEAU SOL(ID)AIRE DES ÉNERGIES !
Les "ER" au service du développement
technologies spécialement adaptées:
Dépollution

· Sources ADIT:
     · · septembre 2007, Un nouveau site multilingue sur l'eau: L'eau potable salubre est essentielle
http://www.drinking-water.org/flash/splash.html
http://nationalacademies.org/morenews/20070912.html
On en parle sur http://www.scidev.net/News/index.cfm?fuseaction=readNews&itemid=3895&language=1
     · · juillet 2007: Kenya: comment désinfecter l'eau en utilisant le soleil? (video et site):
     Les rayons ultraviolets du soleil et la chaleur permettent d'inactiver certaines bactéries contenues dans l'eau. Une méthode très simple, à base de bouteilles en plastique, est aujourd'hui utilisée en Afrique. Des chercheurs européens travaillent aussi au développement de nouvelles méthodes qui permettront de désinfecter de plus grands volumes d'eau à des coûts très faibles...
     Pour plus d'informations vous pouvez consulter ces sites: www.rcsi.ie/sodis/ et www.icross.ie
     · · juin 2007: Suisse, SODIS est une méthode simple de désinfection de l'eau par irradiation solaire:
http://www.enviro2b.com/info/3168/article.html
http://www.sodis.ch/French/index_f.htm
"Avec cette méthode, on obtient une désinfection de l'eau à 99%"
Au sein de l'Eawag, l'Institut fédéral suisse pour l'aménagement, l'épuration et la protection des eaux, SODIS, est une méthode simple de désinfection de l'eau par irradiation solaire.
Comment est né le projet SODIS?
    Au sein de l'Eawag, il y a une division, SANDEC, qui est spécialisée dans les problématiques de l'eau, assainissement, dans les pays en développement. C'est au sein de cette division qu'est né le projet SODIS.
    Au départ, c'est un libanais qui a découvert par hasard que la qualité de l'eau s'améliorait lorsque on l'exposait au soleil. L'Eawag a repris les recherches de ce libanais en 1991 et a alors réalisé divers tests et expériences de laboratoires afin de comprendre exactement ce phénomène de désinfection de l'eau par irradiation solaire, et obtenir des résultats fiables et précis. A partir de 1999, l'EAWAG a donc commencé à diffuser le programme auprès des populations des pays en développement et monter des projets.
    Il existe des projets SODIS dans plus de 20 pays, notamment en Amérique latine, mais aussi en Asie du Sud et quelques uns en Afrique. On n'a pas encore beaucoup de projets en Afrique mais on essaie de mettre l'accent sur cette région du monde.
En quoi consiste cette méthode?
    La méthode consiste à remplir une bouteille en PET transparent d'eau. Ensuite on expose cette bouteille durant 6 heures au soleil et, grâce aux UVA des rayons du soleil et à la forte élévation de température, les micro-organismes pathogènes sont détruits. On a donc une désinfection de l'eau à 99% et cette eau devient alors potable.
Comment se fait-il que ce programme ne soit pas plus développé, notamment en Afrique?
    Cette méthode améliore la qualité de l'eau mais il faut donc au préalable qu'il existe dans le village ou dans la région une source d'eau. Il est donc parfois nécessaire que ce programme soit associé à d'autres opérations de pompage par exemple ou de construction de puits.
    De plus, le système est parfois peut-être trop simple et cette simplicité fait penser qu'aucune formation n'est nécessaire. Or, l'expérience a montré qu' il est indispensable que les autorités produisent les efforts suffisants afin de former la population et la persuader du bienfait de la méthode. 
Il faut avoir conscience de l'importance de traiter l'eau avant la consommation. Ce savoir n'est pas toujours présent dans l'esprit de populations retirées et peu habituées aux notions d'hygiène et de santé. Il faut également bouleverser certaines habitudes ou traditions, ce qui n'est pas toujours facile.
    Les promoteurs SODIS sont donc des membres de la communauté, agents de santé, infirmiers ou encore enseignants qui ont la responsabilité de former la population locale. De ces personnalités dépendra l'acceptation du projet dans la communauté et l'évolution des comportements qui doit en découler.
    Enfin, la méthode ne détruit que les organismes pathogènes. Si l'eau est impure, ou si elle a fait l'objet de pollution chimique, les résultats seront alors nuls. De plus si l'eau est trouble, les radiations solaires ne pourront pénétrer pleinement dans l'eau et des micro-organismes pourront se cacher derrière cette turbidité et résister aux rayons solaires. Dans ce cas, l'eau doit d'abord être filtrée.
Axes de développement?
    On souhaite développer les formations et la promotion de notre méthode dans toutes les régions en développement. Pour se faire il est nécessaire d'établir des relations avec les gouvernements et leurs ministères responsables de l'eau. Il faut impérativement qu'ils soient convaincus de l'efficacité de la méthode afin qu'ils la soutiennent et lui donne une crédibilité auprès des populations. Dans certains pays, nous avons déjà établi de bonnes collaborations.
    Notre stratégie est toujours de commencer sur une petite échelle, avec un village par exemple. Ensuite, lorsque les personnes sont convaincues, on peut alors en faire un site de démonstration et faire passer l'information auprès d'autres populations et des responsables dans ce domaine.
Quel retour avez-vous de cette méthode?
    Nous avons obtenu de bons résultats auprès des familles utilisant la méthode SODIS. La diarrhée a été réduite dans les villages de 30 à 50%. Ces résultats sont plutôt bons alors même que l'on sait pertinemment que certaines familles continuent d'utiliser de temps en temps de l'eau non traitée.
    Le seul problème que l'on rencontre en réalité est parfois le manque de nouvelles bouteilles PET, surtout dans les régions rurales. Il faut donc établir un bon système de ravitaillement de bouteilles sur place sinon la méthode n'est plus valable.
février 2007:   · · Allemagne, Un procédé innovant pour éliminer simultanement les pesticides et les nitrates de l'eau potable:
    "La semaine de l'environnement" a lieu en ce moment à Berlin: 180 exposants ont été sélectionnés parmi 400 postulants pour prendre part à ce rendez-vous et présenter leurs innovations environnementales.
    L'Institut de génie hydraulique urbain, de gestion des déchets et de qualité de l'eau (ISWA) de l'Université de Stuttgart présente son projet de développement d'un procédé d'élimination simultanée des polluants organiques et des nitrates de l'eau potable. Ce projet est volontairement basé sur une technologie simple et économique accessible aux plus petites stations de traitements des eaux. A l'aide de polymères biodégradables et insolubles dans l'eau, les ingénieurs de l'ISWA ont développé un système permettant d'éliminer les nitrates et les pesticides. Des billes de ce polymère servent à la fois de substrat pour les microorganismes réducteurs de nitrates et de support pour l'adsorption des produits phytosanitaires.
    Cette technologie a d'ores et déjà été adaptée pour une utilisation en aquaculture et l'application au traitement de l'eau potable est en cours de mise en place.

Pour en savoir plus, contacts:
- Dr. Wolf-Rudiger Muller - tel : +49 711 685 65411 - email : w-r.mueller@iswa.uni-stuttgart.de
- Dr. Angela Boley - tel : +49 711 685 65441 - email : angela.boley@iswa.uni-stuttgart.de -
http://www.iswa.uni-stuttgart.de/bio/index.htm
Source: Dépêche idw, communiqué de presse de l'Université de Stuttgart - 01/06/2007

    · · Du soleil pour la soif (http://www.courrierinternational.com/)
Dans le village de Panjkosi (Penjab)
     Un petit village indien utilise une nouvelle technologie de désinfection de l'eau fonctionnant à l'énergie solaire. Si ce système se généralise, il pourra sauver des milliers de vies.
Fiche technique
     Naïade est un appareil de filtrage de l'eau créé par la société néerlandaise Nedap. Il pèse 75 kilos et ne requiert ni combustible ni raccordement au réseau électrique. Il purifie en dix heures 2.500 litres d'eau. La filtration de l'eau polluée s'effectue grâce à deux sacs-filtres lavables et la désinfection de l'appareil se fait au moyen d'une lampe UV qui fonctionne à l'aide d'un panneau solaire générant 75W d'électricité. En cas de temps nuageux, une batterie de voiture intégrée à l'appareil prend la relève.
     La révolution est en cours, n'est-ce pas, Mini?” “Oh oui! Et nous en sommes très heureux!” répond, sourire aux lèvres, notre ingénieur quinquagénaire, après avoir démontré aux villageois attroupés comment faire fonctionner l'appareil néerlandais qu'il est venu présenter. La révolution dont il est question ici prend la forme d'une technologie, dénommée Naïade, qui purifie l'eau à l'aide de l'énergie solaire et qui est sur le point d'être implantée en Inde. Et cela grâce à la persévérance et à l'entremise de Mini Puri, que nous avons suivi jusqu'au fin fond du Pendjab indien.
     Cet Etat, l'un des plus riches, appelé aussi le grenier à grains du pays, est situé à quelques dizaines de kilomètres de la frontière pakistanaise. La visite d'aujourd'hui se déroule à Panjkosi, village de 4.500 habitants, et répond à un double objectif. Le premier est de former Ritu, une jeune assistante sociale qui sera chargée de convaincre les villageois – ou plutôt les villageoises, “plus intelligentes”, selon Mini – d'adopter la technologie Naïade. L'autre intérêt de cette visite réside dans la rencontre prévue avec le “roi” de la place, c'est-à-dire le plus gros propriétaire terrien, qui détient plus de 500 hectares de terres. L'idée est de lui vendre le projet Naïade, de façon à en faire une success story susceptible d'être développée à travers tout le pays, mais aussi au Sri Lanka, au Népal et au Bangladesh.
     Mini et les deux collègues qui l'accompagnent, tous ingénieurs mécaniques de formation, débordent d'optimisme vis-à-vis du potentiel de cette technologie. Ils ne sont pas les seuls, leur projet capte de plus en plus d'attention. Anciens camarades d'école, les trois amis ont jadis travaillé pour de grosses firmes locales et étrangères. Aujourd'hui, ils sont chacun à la tête de leur propre entreprise, mais également consultants indépendants.
     “Nous gagnons beaucoup moins que si nous travaillions pour une multinationale, explique Jamil Ahmed, mais, en revanche, nous trouvons beaucoup plus de sens à notre action.” Dans ce cas précis, le sens de Naïade est le suivant: une formidable capacité à tuer toutes les bactéries et tous les virus contenus dans l'eau, et ce au moyen de l'énergie solaire. Une aubaine dans un pays où, selon les chiffres du gouvernement, 80.000 des quelque 600.000 villages ne sont pas électrifiés et qui, en conséquence, ne peuvent recourir aux filtres électriques pour rendre potables leurs eaux de canaux ou de puits. En réalité, le nombre de villages indiens où l'on s'éclaire toujours à la chandelle serait plus proche des 300.000. “Du moment qu'il y a dans le village une ampoule qui fonctionne une heure par jour, les autorités le classent comme électrifié”, explique Raymond Myles, actif depuis près de quarante ans dans le secteur des énergies renouvelables non conventionnelles.
     Pour Mini, l'aventure Naïade a commencé il y a environ un an, lorsque le gouvernement l'a invité à une réunion de réflexion pour élaborer des stratégies à même de répondre au lancinant problème de l'accès à l'eau potable dans les villages indiens non électrifiés. A la suite de cette rencontre, la plus grosse coopérative au monde, l'Indian Farmer's Fertilizer Cooperative Limited (IFFCO), a lancé un concours invitant les ONG et les entreprises à soumettre des projets en faveur du développement dans le secteur agraire. Mini a déposé un dossier présentant la technologie Naïade. Parmi 1.000 candidatures, sa proposition a été retenue. C'est ainsi que le village de Panjkosi, où est situé le siège de la IFFCO, a été choisi comme village-pilote pour tester Naïade.

L'eau polluée tue 2 millions de personnes chaque année
     Figurant parmi les nations où la mortalité (notamment infantile) liée à l'eau est la plus élevée, l'Inde a toutes les raisons de s'intéresser à cette technologie. Certes, la pollution industrielle, le fer, le fluorure, l'arsenic, les pesticides et les fertilisants chimiques sont responsables de la contamination de l'eau. Mais le mal provient aussi pour une large partie des bactéries et des virus. Ainsi, Naïade, en éliminant toute trace bactérienne et virale dans l'eau, doit permettre de réduire de manière significative les risques pathogènes que représente l'eau contaminée.
     Avec cette technique, l'Inde des villages pourrait faire un bond prodigieux. Sans compter les bénéfices potentiels pour les autres personnes comptant parmi les 1,2 milliard d'habitants de la planète qui n'ont pas accès à l'eau potable. Toutefois, la partie n'est pas encore gagnée. L'obstacle numéro un est le coût de la technologie: l'appareil coûte 400.000 roupies [environ 7.000 €]. Un montant colossal. “Ils ont les moyens de s'acheter des Coca, mais, lorsqu'il s'agit d'eau potable, les villageois resserrent les cordons de la bourse”, ironise Jamil. Dans les faits, ces habitants ont du mal à croire à ce progrès: les politiciens en mal de votes ruraux les ont trop souvent abreuvés de promesses d'eau gratuite.
     “Les engagements préélectoraux ne sont jamais tenus et les habitants doivent se rendre à l'évidence : pour avoir accès à l'eau potable, ils devront en payer le prix”, estime Mini. Si l'on considère l'économie du bois et du kérosène nécessaires pour faire bouillir l'eau polluée, ce prix est cependant abordable: moins de 1 roupie par litre, c'est-à-dire environ trois fois moins que l'eau embouteillée par les multinationales de l'or bleu.
     D'ailleurs, celles-ci ne craignent-elles pas la compétition de cette technologie révolutionnaire? “Pas pour le moment, prétend Raymond Myles. Pour l'heure, elles préfèrent dépenser 1 dollar là où elles en gagneront 10. Avec Naïade, ce n'est pas encore le cas.” Pour parvenir à vendre un appareil Naïade – qui servira 1.000 personnes à raison de 2,5 l d'eau par personne et par jour –, Mini mise sur le soutien de Jhakkar Ji, le chef du village, et sur les subsides gouvernementaux. Outre la consommation d'eau potable pour les villageois, un autre bon argument est servi à Jhakkar Ji pour le convaincre de la pertinence de l'initiative. Si le projet-pilote se révèle un succès, son village sera connu de par le monde comme le pionnier en matière de purification d'eau par l'énergie solaire.
     Quant aux aides de l'Etat, celles-ci pourraient représenter jusqu'à 50% du prix de l'appareil. Mini sait fort bien que, pour les décrocher, il n'échappera pas à l'obligation de soudoyer les fonctionnaires responsables. Mais rien ne l'arrête. “Je n'encourage pas cela, évidemment, mais pour le bien général je suis prêt à contribuer de ma poche pour faire démarrer l'initiative”, explique-t-il. Il serait en effet dommage de voir le projet capoter quand on sait qu'en raison de l'eau polluée un enfant meurt toutes les huit secondes et 2 millions de personnes décèdent chaque année.

    · · Une solution peu chère contre l'eau empoisonnée à l'arsenic (La Newsletter du Journal de l'Environnement), par Claire Avignon:
filtration lab
    Selon le Washington Post, un professeur de l'université George Mason (Etats-Unis) va gagner, le 20 février, un prix d'un million de dollars pour avoir développé un moyen simple et bon marché de filtrer l'arsenic de l'eau des puits. Cette invention devrait permettre d'éviter de sérieux problèmes de santé (cancer du poumon, de la vessie et du rein) à des centaines de millions de personnes, notamment du pays dont le scientifique est originaire, le Bangladesh. 55 millions d'habitants y sont exposés à des teneurs en arsenic trop élevées.       Abul Hussam a gagné le prix Grainger challenge pour la durabilité de 2007, de l'Académie nationale de l'ingénierie. Chaque filtre contient 10 kilogrammes de fer poreux qui forme une liaison chimique forte avec l'arsenic. 30.000 ont déjà été distribués, permettant à 400.000 personnes de boire de l'eau saine. Outre le Bangladesh, le filtre pourrait être utilisé dans des régions sud-américaines et du sud-ouest des Etats-Unis.
· Voir une expérience de "lagunage" en France, mais adaptable au "développement"!
· Source ADIT, juin 2006: Pays - Bas, Delft water-purification method promises radical improvement:
    Delft University of Technology research has discovered a method that could drastically change the way we purify water within a few years. Delft, in partnership with DHV engineering bureau, has developed a compact and environmentally-friendly purification method, in which aerobic bacteria form granules that sink quickly. An important part of the project's success was the work of Delft researcher Merle de Kreuk, who, on Tuesday, 27 June, will receive her PhD degree based on this research subject.
    With the new aerobic granular sludge technology (Nereda TM), aerobic (thus oxygen using) bacterial granules are formed in the water that is to be purified. The great advantage of these granules is that they sink quickly and that all the required biological purifying processes occur within these granules.
    The technology therefore offers important advantages when compared to conventional water purification processes. For example, all the processes can occur in one reactor. Moreover, there is no need to use large re-sinking tanks, such as those used for conventional purification. Such large tanks are needed for this because the bacteria clusters that are formed take much longer to sink than the aerobic granule sludge.
    According to Delft PhD researcher Merle de Kreuk, a Nereda TM purification installation needs only a quarter of the space required by conventional installations. Moreover, Nereda TM uses 30% less energy than the normal purification process. This Nereda TM purification process is suitable for both domestic and industrial waste water.
    Delft University of Technology has a long tradition in researching the possibilities of water purification with aerobic granular sludge. The maturation of the technology is largely due to the research conducted by De Kreuk. During her PhD research with Prof. Mark van Loosdrecht, De Kreuk – working together with DHV engineering bureau and supported by STOWA and STW grants – solved various technological bottlenecks and expanded the capacity of the test installation from 3 litres per hour to 1,500 litres per hour. DHV now has the final design, which is ready for practical implementation.
    The aerobic granular sludge technology is very promising, and has been nominated for the Dutch Process Innovation Award 2006. The technology is now in the commercialisation phase. In the coming years, De Kreuk will continue to contribute to the project's trajectory as a Delft researcher. DHV is currently negotiating with water purification companies to test this purification method on a larger scale. The first installations are already in use in the industrial sector.
    With the new aerobic granular sludge technology (Nereda TM), aerobic (thus oxygen using) bacterial granules are formed in the water that is to be purified. The great advantage of these granules is that they sink quickly and that all the required biological purifying processes occur within these granules.
· Source ADIT, juillet 2006: Brésil, Du charbon pour épurer les eaux polluées:
    Denise Alves Fungaro, docteur en chimie analytique et chercheur au Centre de Chimie et de l'Environnement de l'IPEN (Institut de Recherches sur l'Energie Nucléaire) a réussi à obtenir, à partir des résidus du charbon provenant des usines thermoélectriques, un produit efficace pour épurer les eaux industrielles polluées.
    Sa recherche, essentielle pour la conservation des ressources hydriques, a reçuu le 29 juin le prix du Réseau Méditerraneen UNITWIN / Chaires Unesco à Cannes. Cet événement a lieu dans le cadre du 8ème Symposium International de l'Eau.
    A partir des cendres de charbon de l'usine thermoélectrique de Figueira dans l'Etat du Parana (Region Sud), Denise Alves a produit de la zéolite, matière dont les propriétés d'absorption servent à dépolluer l'eau résultant de la galvanoplastie, procédé industriel qui consiste à déposer une couche de métal sur la surface d'un objet métallique. En moyenne, 88% du zinc présent dans les eaux polluées a été éliminé, respectant ainsi les limites de concentration autorisées par la législation de protection de l'environnement.
 Chaque kilo de zéolite a permis d'éliminer pres de 36 g de métal présent dans ces eaux. L'usage des cendres rejettées par les usines pour produire de la zéolite remplace le proceédé particulièrement polluant que les industries minières appliquent dans le traitement des métaux.
    Le 8ème Symposium International de l'Eau favorise l'échange d'information sur les problèmes liés à l'eau entre des professeurs, des chercheurs et des décideurs de la collectivité et de l'industrie provenant de plus de 60 pays.
    A cette occasion sont remises des récompenses aux personnes physiques et morales qui ont accompli une oeuvre majeure dans le domaine de l'eau.
Pour en savoir plus, contacts:
http://agenciact.mct.gov.br/index.php/content/view/40077.html
http://www.cannes-water-symposium.com
Source: Agencia CT - 23 juin
· Source ADIT, mai 2006: Pays - Bas, Un autre système de purification de l'eau à l'énergie solaire:
    L'ingénieur Dick van Dijk de l'entreprise haguenoise Clean Water Now en collaboration avec Nedap, usine de fabrication néerlandaise, a développé un système de purification des eaux provenant de sources telles que les rivières, les puits et les lacs. Il fonctionne à l'energie solaire et utilise une lampe à rayonnement ultraviolet (UV) pour éliminer les organismes pathogènes à l'origine notamment du typhus, du choléra, de la polio et de l'hépatite.
    Ce système d'épuration se compose de réservoirs, d'une lampe à rayons UV et de filtres. Après avoir rempli le réservoir, l'eau à traiter passe à travers trois filtres qui retiennent successivement graviers, matières en suspension et particules. Une fois l'interrupteur enclenché, la lampe se chauffe en deux minutes et le rayonnement ultraviolet permet de désinfecter cinq litres d'eau par minute au maximum.
    Cet appareil fonctionne à l'energie solaire: un panneau solaire photovoltaïque d'une puissance maximum de 80 W alimente une lampe de 18 W.
    Selon M. Van Dijk, l'appareil fonctionne donc aussi par temps couvert. Une batterie permet de fournir l'énergie la nuit. La lampe UV a une durée de vie de 12.000 heures ce qui devrait permettre une utilisation pendant environ 10 ans. L'appareil nécessite peu d'entretien: il suffit de nettoyer les filtres régulièrement.
    Le prix de cette unité est de 4.000 €. Cet appareil a été testé en 2004 et depuis, une centaine ont déjà été installés dans plusieurs pays, dont le Pakistan après le tremblement de terre.
Source: De Ingenieur, 20 janvier
· Sources ADIT, février 2006:
    · · Canada, Une technologie permettant de produire de l'électricité et de l'eau potable à partir de coques d'arachide annonce une ère nouvelle pour les régions rurales:
    Une entreprise canadienne, Surya Ventures, a construit une usine pilote (demande de brevet déposée) qui produit de l'électricité et de l'eau potable, tout en transformant des arachides non grillées et non décortiquées en huile et en tourteau protéique. Puisque l'usine produit sa propre électricité, elle peut être construite partout, même dans les régions éloignées qui ne sont pas alimentées en énergie. Elle n'a pas non plus besoin de carburant diesel ou d'un réseau électrique pour produire de l'énergie.
    Les coques d'arachide (une ressource énergétique renouvelable) sont brûlées dans une chaudière où la vapeur sert à produire de l'électricité et de la chaleur. La chaudière peut aussi brûler des copeaux et de la sciure de bois, ainsi que des tiges de maïs.
    Spécialement conçu pour les petits entrepreneurs dans des pays en développement, ce système permet de traiter en 24 heures 6 tonnes d'arachides en coques, ce qui ouvre la voie à des applications industrielles ou dans des micro-entreprises. Il offre en outre de nombreux avantages.
    Rajan Patel, chef de la direction de Surya, a expliqué : "Le principal avantage du système est qu'il peut produire de l'eau potable pour jusqu'à 10.000 personnes et de l'eau chaude pour 500 personnes. Il peut immédiatement fournir une infrastructure électrique et hydraulique à des régions rurales et pourrait permettre d'y améliorer considérablement la santé et la qualité de vie. Chaque système pourrait créer jusqu'à 100 emplois en milieu rural".
    Les arachides font l'objet d'une culture extensive en Chine, en Inde, en Indonésie, au Nigeria, au Sénégal, au Soudan, au Brésil, en Argentine, ainsi que dans plusieurs autres pays africains. Ces pays tireront sûrement de grands avantages d'un système aussi polyvalent. Le système agro-industriel intégré de Surya renforce l'autonomie des populations en leur permettant de prendre leur croissance et leur richesse en main. C'est un produit multifonctionnel vraiment unique conçu pour les régions rurales et une entreprise très rentable et durable.
    En plus des arachides, le système peut servir à traiter le bois en grume, les graines de tournesol, le riz et le coton. Compte tenu des immenses volumes de production de ces matières premières agricoles, même une adoption à petite échelle du système de Surya entraînerait une transformation générale du niveau de vie dans les régions rurales... un miracle moderne sur le point de se produire.
    "Le système de Surya pourrait permettre d'atteindre de nombreux objectifs de développement du millénaire (ODM) et de réduire considérablement la pauvreté dans les régions rurales, tout en remplaçant les combustibles fossiles par des ressources énergétiques renouvelables, ce qui contribuerait à ralentir le réchauffement de la planète", a conclu Rajan Patel.
Christophe Casalegno
    · · LE MONDE 05/02: Des iris jaunes et des roseaux recyclent l'eau polluée:
     Plus de la moitié de l'eau utilisée à la maison et au travail n'a pas besoin d'être potable. Partant de ce constat, le Britannique Chris Shirley-Smith, directeur de l'entreprise Water Works, a conçu un système de recyclage écologique des eaux usées : un jardin, installé sur le toit d'immeubles de bureaux ou d'habitation, récupère et "filtre" l'eau provenant du lavage (vaisselle, linge...), des bains ou des douches. L'installation, appelée Green Roof Recycling System (GROW), a été développée en collaboration avec l'Imperial College de Londres.
    Les végétaux, plantés dans des bacs inclinés, reliés entre eux, se nourrissent, sans être victimes des polluants dilués qu'elle contient, de l'"eau grise" qu'on y verse . Celle-ci ressort "eau verte", certes non potable, mais réutilisable pour les chasses d'eau ou l'arrosage de jardins classiques, avant d'être évacuée dans le réseau public. Afin d'éviter tout risque d'erreur, l'eau ainsi recyclée est teintée à l'aide d'un colorant végétal pour avertir qu'elle n'est pas potable.
    "Nous avons soigneusement sélectionné des plantes semi-aquatiques, explique le professeur David Bultler, qui supervise le projet à l'Imperial College. L'une des plus adaptées est la menthe d'eau, dont les racines ont des capacités désinfectantes.
    D'autres espèces, comme l'iris jaune, le souci d'eau et le roseau commun, sont capables de résister à une alimentation a priori toxique. En diversifiant la plantation, les ingénieurs protègent le système contre les effets dévastateurs d'une eau chargée en polluants dépassants le seuil de tolérance de certaines espèces. Si certaines n'y survivent pas, les autres poursuivent leur travail de filtrage. En attendant le remplacement des victimes...
    "Le jardin ne requiert pas de maintenance sophistiquée, mais juste un entretien ordinaire", indique David Bultler. Les concepteurs cherchent désormais à réduire la taille du système, pour qu'il puisse être installé sur une citerne, afin d'être utilisé dans des maisons individuelles. Les chercheurs explorent également le recours à de la lumière ultraviolette pour améliorer la désinfection de l'eau.
    Ces travaux s'inscrivent dans un programme plus large de traitement des eaux usées (Water Management Program) financé par le Conseil pour la recherche en sciences physiques et en ingénierie anglais. Les chercheurs espèrent mettre le GROW sur le marché au cours du second semestre 2006.
Michel Alberganti
Voir aussi:
http://www.epsrc.ac.uk/PressReleases/
GROWingTheNextGenerationOfWaterRecyclingPlants.htm
· Source ADIT, novembre 2005, Danemark: une paille qui rend l'eau potable:
    Le Danois Torben Vestergaard Frandsen, en collaboration avec Rob Fleuren (Pays Bas) et Moshe Frommer (Israel), a inventé un nouveau type de paille, appelée LifeStraw, permettant, grâce à différents filtres textile et sans electricité, de filtrer l'eau à faible coût (3 $ l'unité).
    A tout moment, environ la moitié de la population mondiale vivant en dessous du seuil de pauvreté souffre de maladies d'origine hydrique, entraînant chaque jour la mort de plus de 6.000 individus - principalement des enfants - lorsqu'ils boivent de l'eau insalubre.
    LifeStrawMD est un moyen portatif de purification de l'eau qui assainit l'eau de surface et la rend saine pour une consommation par l'homme. Elle ne mesure que 25 cm de long et 29 mm de diamètre et peut être accrochée autour du cou. Son utilisation ne nécessite ni courant électrique ni pièce de rechange. Elle permet de filtrer par aspiration jusqu'à 700 litres d'eau (elle a donc une espérance de vie d'environ un an, sur la base d'une consommation journalière de 2 litres) et d'éliminer de manière efficace la plupart des micro-organismes responsables des maladies hydriques telles que diarrhée, dysenterie, typhoïde et choléra. Par contre, elle ne permet pas de filtrer l'arsenic, le fer, ou les autres métaux lourds.
    LifeStrawMD contient de la résine antiseptique PuroTech (PDR) - un matériau breveté et particulièrement efficace, tuant les bactéries par simple contact. Des pré-filtres textiles sont utilisés afin d'éliminer les particules de moins de 15 microns. Le charbon actif retient les particules telles que les parasites.
    LifeStraw vient de remporter le prix du design 2005 (INDEX 2005) dans la categorie "Body" (corps).
Pour en savoir plus, contacts:
- consultez le site web (anglais et francais) :
http://www.lifestraw.com/
- Torben Vestergaard Frandsen, directeur de Developpement de la societe Vestergaard Frandsen, tel : +45 29 99 20 94, courriel : TVF@vestergaard-frandsen.dk
Source: - Berlingske Tidende (24/09/05)
- Exposition de design Index 2005: http://www.index2005.dk
· Source ADIT, octobre 2005: Israël, l'entreprise israélienne Atlantium développe une technologie innovante pour désinfecter l'eau:
     Il existe trois grandes méthodes pour désinfecter l'eau. La plus connue (qui représente plus de 50% du marché mondial) utilise différents produits chimiques tels que le chlore qui tue les agents biologiques. Mais le chlorure présente de nombreux inconvénients, dont sa toxicité et son incapacité à tuer certaines formes de bactéries dangereuses. Un autre inconvénient est que ces produits chimiques sont dangereux à manipuler.
     Une autre méthode de traitement de l'eau est la microfiltration qui bloque le passage de certaines bactéries. Bien que cette méthode soit plutôt efficace, son coût d'utilisation reste considérable (les filtres doivent être nettoyés ou remplacés très souvent). De plus, de nombreux systèmes de filtres nécessitent une pression très forte afin de forcer le passage de l'eau à travers le filtre: les coûts d'énergie rendent ce système d'autant moins attractif.
     Enfin, la troisième méthode de désinfection de l'eau utilise la lumière UV. Les UV ne tuent pas ou ne retiennent pas les bactéries mais ils inactivent leur ADN, les empêchant ainsi de se reproduire. En général, les systèmes à UV ne consomment pas de grandes quantités d'énergie et sont considérés comme écologiques.
     Les systèmes actuels utilisent des lampes à UV qui sont plongées dans l'eau. Ceci entraîne plusieurs problèmes dont la mauvaise répartition des rayons UV, et donc des inactivations faibles et une augmentation de la température à proximité de la lampe, d'où des coûts de maintenance élevés (détartrage).
     Atlantium, une entreprise israëlienne, a trouvé une alternative à ces inconvénients en développant un nouveau système à UV plus avancé, le "Rayo": une source lumineuse externe est appliquée sur le flux d'eau. Afin d'obtenir une inactivation efficace, l'eau s'écoule dans un tube de quartz: selon le même principe que la technique des fibres optiques, les parois de quartz du tube réfléchissent la lumière UV qui atteint ainsi efficacement chaque goutte d'eau. De plus, la présence de chaleur locale et donc le dépôt de tartre et l'encrassement sont évités. Il est également possible de contrôler la température de la lampe UV, ce qui réduit les coûts de maintenance et de fonctionnement.
     Au cours de plusieurs tests réalisés par l'entreprise sur différentes espèces de microbes, spores et autres formes de vie microscopique, le système a été capable d'inactiver la reproduction d'organismes quatre fois plus efficacement que les systèmes UV existants, ce qui signifie qu'en moyenne, seulement un sur 10.000.000 organismes échappe à l'inactivation.
     Le système proposé par Atlantium possède de nombreux marchés potentiels: les sociétés nationales d'eau à travers le monde, les industries agroalimentaires qui nécessitent de grandes quantités d'eau désinfectée, etc.
     Le marché actuel des systèmes de purification à UV ne représente que 30% du marché total des technologies de traitement de l'eau potable. Ce chiffre devrait augmenter considérablement dans les prochaines années.
Pour plus d'information: http://www.atlantium.com
Source: Isracast.com, le 24 août 2005
· Source ADIT, octobre 2004: Espagne, utilisation de lumière solaire pour épurer des eaux résiduelles:
    L'entreprise Albaida Ressources Naturelles et Environnementales, se consacrant depuis quatre ans à la gestion des résidus provenant de l'agriculture sous serre, vient d'utiliser pour la première fois un système revolutionnaire conçu par des scientifiques espagnols pour laver ses eaux résiduelles.
    Elle a récemment inauguré, dans la commune de la Mojonera, une usine de lavage d'emballages de produits phyto-sanitaires pour le domaine agricole qui utilise la lumière solaire pour décomposer les restes phyto-sanitaires et épurer l'eau provenant du nettoyage de ces emballages, devenant ainsi réutilisable par les agriculteurs.
    Un des problèmes pour recycler les emballages d'engrais chimiques et de pesticides vient du fait qu'ils contiennent généralement des restes de produits très dangereux pour l'environnement. Dans la région d'Almeria, avec le développement de l'agriculture intensive, environ un million d'emballages de ce type sont produits chaque année.
    Dans cette nouvelle usine, les bidons, déposés par les agriculteurs dans les coopératives, sont lavés et triturés. L'eau contaminée va se faire traiter par photocatalyse solaire, en lui ajoutant un catalyseur chimique et en la faisant passer par des tubes transparents situés sur des plaques concaves réfléchissantes qui augmentent la radiation solaire. 
L'eau reçoit des rayons ultra-violets et l'action conjointe du catalyseur et de la lumière du soleil décompose les molécules constituant les pesticides et les engrais. L'usine dispose d'une capacité pour épurer 750 l/h. A la fin de ce processus, l'eau est parfaitement réutilisable pour l'irrigation. Ensuite, le processus habituel de traitement des matières plastiques se poursuit.
    Pour la mise en marche de l'usine, il a fallu trois années de travaux effectuées en collaboration avec le Centre de Recherches Energetiques, Environnementales et Technologiques (CIEMAT) et la Plateforme Solaire d'Almeria plus un million € d'investissement, dont 20% provenant de l'Union Européenne à travers un projet LIFE-Environnement.
Contact:
Albaida Recursos Naturales y Medioambientales, Residuos industriales: tratamientos, Prje. La Huerta (San Nicolas Bajo), S/N, 04745 La Mojonera, Almeria, tel: +34 95 016 01 00
Source: La Razon digit@l, 09/09/04
· Purification de l'eau pour 2 dollars/j/habitant: De l'eau potable pour tous
    Selon une étude menée dans l'Etat mexicain de Guerrero, l'utilisation d'un purificateur d'eau aux rayons ultra-violets permet de fournir dix litres d'eau potable par jour et par habitant pour moins de 2 dollars par an.
Etats-Unis: 18/02/2004 - En direct du congrès de l'AAAS à Seattle.
    Ashok Gadgil est chercheur au ministère américain de l'Energie, à Berkeley en Californie. Il a mis au point un purificateur d'eau aux rayons UV. L'eau à décontaminer est pompée et passe sous une lampe dont les rayons dénaturent l'ADN des pathogènes nocifs pour la santé.
    Les essais d'Ashok Gadgil se sont poursuivis de 1999 à 2003 au Mexique dans 60 petites communautés qui n'avaient jusque là aucun accès régulier à de l'eau potable pour subvenir à leurs besoins sanitaires et alimentaires.
    Selon le chercheur, le système demande peu d'entretien et ses composants sont solides. "La lampe est la pièce avec la plus courte durée de vie, et elle peut fonctionner 10.000 heures d'affilée", a-t-il expliqué lors du congrès annuel de l'Association américaine pour l'avancement des sciences qui s'est conclu le 16 février à Seattle. Les coûts de 1,50 dollars américains par an sont essentiellement liés à l'énergie nécessaire pour pomper l'eau.
    Les scientifiques réunis à l'occasion d'un symposium sur l'accès à l'eau potable ont rappelé qu'en 2000, l'Organisation des Nations Unies s'est donné pour objectif de doubler la proportion de la population mondiale ayant accès à l'eau potable d'ici 2015. "Si on tient compte de l'accroissement prévu de la population, cela signifie qu'il faudrait que 300.000 personnes de plus aient accès à de l'eau propre chaque jour pendant les 11 prochaines années", a expliqué Ashok Gadgil.
Des fougères pour purifier l'eau
    Alors que l'on parle de plus en plus des problèmes de dépollution de  l'eau, le coût peut s'en avérer prohibitif pour les pays en voie de développement, car pour débarrasser l'eau des métaux lourds qui la polluent, les techniques classiques reposent sur l'utilisation de matériaux de structures comme des zéolites et des résines à échange d'ions.
    Mais un groupe du département de génie chimique de l'université de Loughborough vient de mettre en évidence les propriétés intéressantes de l'azolla (ou azolla filiculoides), une fougère aquatique flottante, ouvrant ainsi des perspectives vers un procédé de dépollution à faible coût. La plante se lie aux traces de métaux et, si ses propriétés d'adsorption des métaux comme le cadmium, le mercure et le nickel s'avèrent plus faibles d'un ordre de grandeur que celles des résines synthétiques, son abondance dans le milieu naturel en fait un candidat de choix pour la décontamination de l'eau polluée. Une fois les métaux absorbés par la plante, celle-ci serait incinerée et les métaux pourraient être recueillis dans les cendres.
    Toutefois, le mécanisme d'adsorption n'est pas clair et l'équipe de Loughborough s'efforce de l'élucider; des travaux préliminaires sur la cinétique de l'adsorption suggèrent que l'échange d'ions joue un rôle de même que d'autres mécanismes de liaison. 
En particulier, les chercheurs imaginent que, du fait de la grande quantité d'azote présente dans les tissus des plantes, la chélation par des ligands contenant de l'azote pourrait se produire.
    L'équipe travaille également à la mise au point d'un procédé de traitement des fougères permettant de les transformer en matrice pour la décontamination de l'eau: plusieurs méthodes de sechage et de traitement ont été développées, en particulier la lyophilisation et la macération des tissus dans un matériau qui peut ensuite être encapsulé dans des récipients.
    Par ailleurs, l'équipe avait déjà démontré que certaines algues marines pouvaient également être utilisées comme adsorbants pour des métaux lourds. Ainsi, les algues brunes sont communément utilisées comme source d'émulsifiants pour divers produits, comme des shampoings, et les résidus de leur traitement, jusqu'ici jetés, pourraient être utilisés comme dépolluants.

Sources: Chemistry & Industry, 2/06/2003, No 11, p.8, http://www.chemind.orghttp://www-staff.lboro.ac.uk

http://www.watercone.com/: De l'eau pure grâce au soleil