RÉSEAU SOL(ID)AIRE DES ÉNERGIES !
Les "ER" au service du développement
Désertification (lutte contre la)
L'accès à l'eau potable dans le monde (image 2008)
· Sources ADIT:
    · · Lancement à Madrid d'une conférence de l'ONU contre la désertification et Un tiers de la population mondiale menacé par les conséquences de la désertification:
LE MONDE | 04.09.07
     La désertification des terres progresse à un rythme alarmant. Aujourd'hui, 250 millions de personnes en subissent les conséquences, et un tiers de la population mondiale sera affecté à l'avenir si rien n'est fait. Ce constat sera au coeur de la huitième conférence internationale des 191 pays signataires de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, qui a lieu du 3 au 14 septembre à Madrid.
     La désertification n'est pas un phénomène naturel, synonyme d'expansion des déserts. Le terme désigne la dégradation des terres arides ou semi-arides, qui perdent progressivement leur fertilité. Cette détérioration est causée par une mauvaise exploitation des sols (cultures intensives, surpâturage, déforestation pour gagner de nouvelles terres cultivables), et par une irrigation incontrôlée, qui peut aboutir à l'assèchement de cours d'eau ou de lacs. "La couche supérieure des sols, si elle est surexploitée, peut être détruite en quelques années, alors que des siècles ont été nécessaires à sa constitution", relève le secrétariat de la convention. Le réchauffement climatique, en accroissant les besoins en eau des sols et en modifiant le régime des pluies, aggrave le phénomène.
     Selon les Nations unies, un tiers des terres émergées est menacé. Les deux tiers des terres cultivables pourraient disparaître d'ici 2025 en Afrique, un tiers en Asie, et un cinquième en Amérique du Sud. Les pays en développement ne sont pas les seuls concernés. Un tiers des Etats-Unis est affecté. En Europe, l'Espagne est particulièrement touchée: un tiers du pays est en voie de désertification.
MIGRATIONS DE MASSE
     Les populations locales sont à la fois les agents et les premières victimes de cette situation. "La désertification est à la fois la cause et la conséquence de la pauvreté, relève le secrétariat de la convention. C'est la pauvreté qui pousse les habitants des zones sèches à exploiter au maximum les terres, les conduisant à privilégier leur survie à court terme, et ne leur donnant d'autre choix que d'agir au détriment de leurs intérêts à long terme."
     "L'appauvrissement des terres est l'une des causes des migrations de masse, notamment de l'Afrique subsaharienne vers le Maghreb et l'Europe", explique Zafar Adeel, l'un des auteurs d'un rapport consacré par l'ONU à cette question.
     Bien que le phénomène soit connu, et la gravité de ses conséquences mesurée, le problème empire. La convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, entrée en vigueur en 1996 et signée par 190 pays, a peu d'effets sur le terrain. Lancée au sommet de Rio, en 1992, elle a connu des développements bien moins favorables que les conventions sur le climat et la biodiversité.
     Selon les Nations unies, les Etats concernés se désintéressent de la question, voire privilégient des politiques de développement économiques contraires à l'objectif. Pour expliquer cet échec, l'ONU cite également "l'insuffisance des financements consacrés (à cette convention) au regard des deux autres adoptées à Rio" ou "le manque de sensibilisation des divers groupes d'intérêts". La conférence de Madrid doit aboutir à un nouveau plan d'action sur dix ans.
Gaëlle Dupont
    ·· La lutte contre la désertification, une "urgence oubliée":
    La désertification qui touche près d'un tiers des terres émergées de la planète reste une cause négligée, bien qu'accentuée par le changement climatique qu'elle contribue aussi à accélérer, rappelle l'Onu à l'occasion de la journée qui lui est consacrée dimanche.
    Depuis l'entrée en vigueur de la Convention des Nations unies sur la désertification en 1996, le 17 juin est l'occasion d'attirer l'attention sur un phénomène qui affecte plus de 1,2 milliard d'humains, en Chine, en Inde et au Pakistan, en Asie centrale, au Moyen-Orient et dans une majeure partie de l'Afrique ainsi qu'en Amérique du Sud (Argentine, Chili, Brésil), selon l'Onu.
    En 2000, 70% des terres arides étaient touchées, soit 3,6 milliards d'hectares, répartis dans une centaine de pays qui accueillent les deux tiers des populations les plus pauvres du monde.
    Les dernières perspectives des experts du Giec, le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat, sont alarmantes: recrudescence des sécheresses et des crues (qui érodent les sols), diminution du débit des grands fleuves et des précipitations annuelles moyennes.
    Autant de facteurs propres à accroître la désertification, notamment en Afrique, où la sécurité alimentaire devrait être "sérieusement compromise", avec 80 à 200 millions de personnes supplémentaires confrontées aux famines d'ici 2080.
    Mais à son tour, la désertification risque d'accélérer et d'amplifier le réchauffement: au lieu de capter le CO2 grâce au couvert végétal, les sols deviendraient émetteurs.
    Pour autant, la désertification reste une "urgence oubliée", selon SOS-Sahel, fédération d'ONG impulsée après les grandes sécheresses des années 70 par le président sénégalais Leopold Sedar Senghor.
    Il avait alors lancé: "Il faut arrêter le désert, sinon il chassera de chez eux 30 millions d'Africains".
    A l'horizon 2025, ce sont "65 millions de réfugiés africains (qui) viendront frapper aux portes de l'Occident, poussés par la désertification", estimait récemment le ministre algérien de l'Aménagement du territoire Chérif Rahmani.
    "La cause n'avance pas", déplore Marc Bied-Charreton, président du Comité scientifique français de la désertification (CSFD). Pourtant, le phénomène est réversible, et le combattre coûterait moins cher que d'en subir les conséquences, insiste-t-il.
    Il faudrait 10 à 12 milliards de dollars par an pendant dix ans pour restaurer la fertilité des terres affectées, selon les estimations présentées en décembre par des économistes et la Banque mondiale. Alors que le coût actuel direct de la désertification, mesuré uniquement en perte de productivité agricole, est évalué à 60 mds USD par an, rappelle-t-il.
    Depuis le sommet de la Terre de Rio en 1992, la communauté internationale s'est dotée de trois outils largement ratifiés par les Etats: la Convention de l'Onu sur les changements climatiques, celle sur la désertification et une autre sur la protection de la biodiversité.
    Les Nations unies, qui veulent réaffirmer avec la Journée mondiale que la désertification "n'est pas une fatalité", appellent à davantage de synergie dans les trois combats menés encore séparément.
    "Qu'on parle d'adaptation au titre de la Convention sur le climat ou de celle contre la désertification, c'est la même chose: il s'agit d'améliorer les conditions de vie d'un milliard d'individus qui vivent dans les terres arides. Ce qu'il faut, c'est renforcer les investissements", indique également M. Bied-Charreton.
· Source http://users.skynet.be, novembre 2006: Le cèdre, le mouton et la désertification
· Source info@actu-environnement.com, Les scientifiques réunis à Tunis proposent des mesures pour aider à contenir la désertification (juin 2006):
    Réunis dans le cadre de la conférence internationale sur «l'avenir des terres sèches», plus de 300 experts ont adopté la Déclaration de Tunis pour promouvoir le développement durable dans les zones arides et lutter contre la désertification.
    En début de semaine et pendant trois jours, 300 experts et décideurs se sont réunis à Tunis pour la conférence internationale sur l'avenir des terres sèches. Inaugurée par le ministre tunisien de l'Environnement et du Développement durable, Nadhir Hamada, cette conférence est le principal événement de l'année internationale des Nations Unies dédiée aux Déserts et à la Désertification.
    Dès l'ouverture de la conférence, les participants ont demandé aux dirigeants politiques de mettre en œuvre au plus tôt les solutions techniques existantes pour endiguer l'inquiétante avancée des déserts et ses conséquences économiques, sociales et humaines. Pour Hama Arba Diallo, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), des solutions techniques existent et les connaissances sont disponibles pour le bénéfice du plus grand nombre. Pourtant dix ans après l'entrée en vigueur d'une Convention de l'ONU sur la lutte contre la désertification, on n'a que très peu avancé et Hama Arba Diallo déplore que l'avenir des terres arides ne soit pas mieux appréhendé par les acteurs et décideurs concernés.
    Pendant les trois jours de conférence, tous les participants provenant des zones arides du monde entier ont fait le point sur les connaissances des terres arides et semi-arides et de leur avenir afin d'élaborer des propositions pour préserver ces écosystèmes particulièrement vulnérables. Leur réflexion a abouti à l'élaboration et à l'adoption de la Déclaration de Tunis sur les recherches à mener en priorité en vue de promouvoir le développement durable dans les zones arides et de lutter contre la désertification.
Parmi les domaines de recherche considérés comme prioritaires par la Déclaration, on peut citer : l'interdépendance et la conservation de la diversité culturelle et biologique, la gestion intégrée des ressources en eau, l'identification de moyens d'existence durables pour les habitants des zones arides, les énergies renouvelables convenant au développement des terres sèches, la gestion des catastrophes naturelles et de celles causées par l'Homme et le coût de l'inaction en matière de dégradation des sols.
    Dans son discours de clôture, Walter Erdelen, Sous-Directeur général pour les Sciences de l'UNESCO, a déclaré qu'il espérait que la Déclaration constituerait pour la communauté scientifique et les décideurs un grand pas en avant sur la route commune vers la promotion du développement durable dans les zones arides et vers les objectifs du Millénaire.
    L'enjeu du développement des terres arides est évident quand on sait que la désertification menace plus du tiers de la surface de la Terre, qu'elle affecte directement la vie de plus de 250 millions d'êtres humains et en menace 1,2 milliards d'autres dans 110 pays. Parmi les personnes affectées dans l'Afrique sub-saharienne, on estime que 60 millions se déplaceront vers l'Afrique du Nord et l'Europe d'ici 2020.
    L'impact économique est également considérable. Les pertes agricoles du fait de la sécheresse et de la désertification sont estimées à 42 milliards de dollars par an. Et 2,4 autres milliards de dollars sont dépensés chaque année pour combattre la dégradation des sols. Les experts pensent que le problème est susceptible d'empirer.
    Le prochain rendez-vous est prévu en octobre 2006 en Algérie où un sommet réunira les chefs d'État et de gouvernement sur ce thème.
F.LABY
· Sources ADIT:
    · · Sénégal, Thies: promotion de l'énergie solaire pour lutter contre la désertification (http://fr.allafrica.com/):
Le Soleil (Dakar)
5 Juillet 2006
Mbaye Ba
    Amener le solaire dans les foyers sénégalais, et particulièrement dans les cuisines, tel est le défi que l'Association des Femmes pour la promotion des sciences et de la technologie, sous la conduite de sa présidente, Mme Rufina Dabo Sarr, entend relever.
    Vendredi dernier, profitant de la seconde édition de la célébration de la Journée de renaissance scientifique de l'Afrique à Thiès, des fours et des cuiseurs solaires ont été présentés au public; puis une séance de démonstration culinaire et de dégustation organisée devant beaucoup de femmes, membres de cinq groupements réunis dans une association dénommée «Yaayu Jaboot», appartenant à la protection maternelle et infantile Saint Joseph de Cluny.
    Selon elle, avec un ensoleillement de plus de 8 mois l'année, le Sénégal dispose d'une matière première renouvelable qui est à même de réduire considérablement l'utilisation des énergies fossiles découlant du pétrole et surtout la destruction du couvert végétal. Car, les ressources ligneuses comme le bois de chauffe, le charbon de bois pour la cuisson des aliments et le bois d'oeuvre, exploitées à outrance, entraînent une dégradation des sols et de la biomasse animale, provoquant la faim.
     Alors, pour lutter efficacement contre la désertification, il faut arriver à veiller sur la préservation d'un environnement équilibré, gage d'une fixation des jeunes dans leur terroir afin de couper court à l'exode rural et à l'émigration massive, aujourd'hui clandestine, de la jeunesse des pays en voie de développement.
Pour Mme Rufina Dabo Sarr, la corvée d'eau et celle du bois dans certaines zones rurales freinent la scolarisation des filles dont le maintien à l'école équivaut à une perte de bras devant assurer ces travaux pénibles.
    Alors, «en adoptant les fours solaires dans les foyers sénégalais, la femme sera libérée de beaucoup de contraintes liées à la préparation des mets et pourra utiliser ce gain de temps pour vaquer à d'autres activités de développement», soutient Rufina Dabo Sarr. C'est pourquoi dans six localités à travers le Sénégal où 20 familles ont été sélectionnées vont être formées et suivies pour la vulgarisation et l'intégration des fours solaires et cuiseurs solaires dans leur environnement immédiat. D'après Abdoulaye Touré, le concepteur, ce matériel solaire a une durée de vie de 10 ans et va coûter environ 12.000 Fcfa l'un. Selon lui, à part la partie concernant la cuisson à l'huile chaude, «raussi» en wolof, ou à vapeur, «taï», toutes les autres étapes peuvent être assurées par les fours solaires. En guise d'exemple, des brochettes et des oeufs ont été cuits puis dégustés par les participantes à la journée.
    Toute cette activité s'est déroulée en présence de la division de la recherche technologique du ministère de la Recherche scientifique, du représentant de la Francophonie.
    · · Espagne: Pluie "artificielle" sur le littoral méditerranéen (Source: El Mundo, 28/06/2005):
    Une équipe de scientifiques, des Universités de Salamanque, de Madrid et de Bruxelles, travaille sur un projet dont l'objectif est de créer artificiellement des précipitations dans des régions rencontrant des problèmes de sécheresse.
    Le système étudié par les chercheurs repose sur l'utilisation d'une toile asphaltique, produit formé à base de copolymères en émulsion et pouvant remplacer l'asphalte ou les toiles goudronnées. Placée dans des zones spécifiquement choisies, chaudes et sèches, cette toile d'environ deux kilomètres carrés de superficie devrait favoriser la génération du phénomène nommé "ilot de chaleur".
    Ce processus est lié à l'apparition de précipitations. Il se forme, en général, naturellement au-dessus des villes.
    A cause de la présence d'asphalte, ces lieux constituent "des points noirs", absorbant en grande quantité les rayons solaires. Ces noyaux urbains enregistrent alors des températures plus élevées que les zones limitrophes rurales. Cette différence de valeurs provoque une accélération des courants atmosphériques et une augmentation de la vapeur d'eau, engendrant la formation de nuages et favorisant ainsi les précipitations.
    Diverses données, obtenues à partir de satellites de la NASA, confirment que dans les territoires situés en périphérie des villes, les précipitations sont souvent supérieures à la moyenne, jusqu'à 28% d'augmentation enregistrée dans certaines zones.
    Le système pensé par les scientifiques est spécialement recommandé pour les régions soumises à des restrictions d'eau et enregistrant une forte contamination atmosphérique, faute de pluies.
    Selon Jesus Vigo Aguiar, l'un des responsables du projet, la côte méditerraneenne espagnole est un endroit favorable pour la mise en place de cette toile, s'agissant d'une zone caractérisée par de fortes chaleurs et une humidité élevée.
    La technique, mise au point durant 18 mois, est actuellement en phase d'expérimentation dans le désert de Neguev (Israel), dans le cadre du projet Geshem. Les scientifiques espagnols espèrent pouvoir l'appliquer, prochainement, dans la Péninsule.
    L'un des avantages du système repose sur son coût bas en comparaison avec d'autres techniques mises en place pour subvenir aux besoins des populations, tels que le dessalement d'eau de mer.
    Si l'utilisation de la toile asphaltique se révèle efficace, la méthode pourrait représenter une alternative intéressante afin de pallier la pénurie d'eau dans certaines régions.
Contacts:
    - Jesus Vigo Aguiar, Depatamento Matematica Aplicada, Facultad de Ciencas, Universidad de Salamanca, Plaza de los Caidos, S/N, 37008 Salamanca, tel : +34 932 291 552, fax : +34 932 294 514, courriel : jvigo@usal.es
http://www.usal.es/web-usal/
    - Regino Criado Herrero, Escuela Superior de Ciencas Experimentales y Tecnologia, Universidad Juan Carlos de Madrid, C/Tulipan, S/N, 28933 Mostoles (Madrid), tel : +34 916 647 445, fax : +34 914 887 338, courriel: rcriado@escet.urjc.es,
http://www.urjc.es
    · ·Fixation des déserts par des végétaux inférieurs (septembre 2004)
    Une équipe de chercheurs de l'Institute of Ecology and Geology de l'académie des Sciences au Xinjiang (Nord-Ouest de la Chine) a mis au point des techniques de fixation du sable par des cyanobactéries (algues bleues), des lichens et des mousses. Ces organismes résistent mieux à la sécheresse que les herbes et les arbres habituellement plantés pour stabiliser le sol dans les régions désertiques. Ils se déshydratent sans dommage et prolifèrent rapidement durant les courtes périodes de pluie, ce qui leur permet de survivre dans des zones où la pluviometrie est inférieure à 150 mm.
    Durant les 7 dernières années, 3% de la surface agricole utile chinoise ont été utilisés à des fins de protection de l'environnement et principalement en plantation d'arbres et d'herbes luttant contre l'érosion du sol et la désertification.
    Source: Newsletter du Ministère des Sciences et Technologies, 30/06/2004,
http://www.most.gov.cn/English/newletter/q371.htm
    ·· "Apprendre à lutter contre la désertification"  (261 pages), un document ("kit" pour enseignants) de l' UNESCO:
http://unesdoc.unesco.org/images/0012/001258/125816f.pdf
    La désertification est un problème de grande envergure, aux dimensions à la fois naturelles et humaines. La dégradation de l'environnement et la diminution des ressources naturelles qu'elle engendre provoquent partout pauvreté et famine. Lutter
contre la désertification, c'est contribuer à l'éradication de la pauvreté.
    Nous pouvons tous agir, à notre niveau, pour combattre la désertification.
    Les enfants, du fait de leur sensibilité particulière et de leur intérêt spontané aux questions touchant à la nature et à l'environnement, peuvent être des acteurs de premier plan dans ce combat collectif. Pour les aider à mieux comprendre les problèmes environnementaux et à stimuler leur recherche de solutions possibles, les systèmes éducatifs doivent promouvoir la notion de développement durable.
    Ce kit pédagogique, destiné aux éducateurs et à leurs élèves de la fin du primaire (et des collèges), a pour objectif de clarifier les connaissances scientifiques sur la désertification. Les problèmes environnementaux sont présentés comme autant de défis devant conduire à des actions socialement responsables et imaginatives afin de conserver et restaurer la fertilité des régions arides du monde.
· Reverdir le Sahel, un rêve qui devient réalité!