La distribution de la chaleur dans les locaux à partir d'un circuit d'eau chaude devra être adaptée à la température de l'eau géothermique. La régulation peut être centralisée au niveau de l'ensemble et même de la façade, ou décentralisée au niveau de l'appartement ou du local. Par ordre de température d'eau chaude décroissant, on peut envisager: 1. Le chauffage par convecteurs où l'eau chaude passe dans des tubes à ailettes sur lesquels l'air du local circule en convection naturelle. Dans les systèmes centralisés, la température de l'eau chaude envoyée dans les convecteurs est régulée selon la température extérieure et l'insolation de la façade. Dans les systèmes décentralisés, le régulateur tient compte de la température extérieure pour régler la température d'eau. La température intérieure de chaque local agit sur le débit d'eau traversant le convecteur correspondant (robinet thermostatique). 2. Le chauffage par radiateurs. Ces corps de chauffe bien connus cèdent de la chaleur au local à la fois par convection et par rayonnement. Les principes de régulation sont comparables à ceux mis en oeuvre avec les convecteurs. Les radiateurs, et surtout les convecteurs, exigent des température d'eau relativement élevées si l'on ne veut pas utiliser des corps de chauffe de grandes dimensions encombrants et coûteux. Dans les installations classiques, pour les puissances de chauffe maximale, par - 7°C extérieurs, on admet généralement une température d'arrivée d'eau dans les corps de chauffe de 90°C et une température de départ de 70°C. 3. Le chauffage par panneaux de sol (plancher chauffant). L'eau circule dans les tubes noyés dans l'épaisseur du plancher. Là encore, on peut rencontrer deux types de régulation: * centralisée: les températures d'arrivée d'eau dans les échangeurs de plancher sont sous la dépendance du régulateur qui tient compte des données extérieures, température et insolation de la façade. * décentralisée: la température de l'eau est réglée par le régulateur principal. Un autre système de régulation surveille la température intérieure et agit en fonction de celle-ci sur le débit d'eau circulant dans l'échangeur. Le second régulateur tient également compte de la température de sortie d'eau de 1'échangeur. Pour les panneaux de sol, la régulation est plus délicate en raison de l'importante inertie thermique du plancher lui-même. Ce mode de chauffage requiert par contre, des températures d'eau sensiblement plus basses que les radiateurs ou convecteurs. Dans les installations classiques, pour les puissances calorifiques maximales à fournir, la température d'entrée d'eau dans les échangeurs de plancher est généralement 55°C et la température de sortie de 45°C. (suite)
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suite:
4. Le chauffage par air chaud, avec circulation forcée d'air sur les batteries constituées de tubes à ailettes parcourus intérieurement par l'eau chaude (aérothermes ou ventiloc-onvecteurs). On peut, selon le cas, faire appel: * au chauffage par batterie centralisée, avec distribution d'air chaud par gaines. Avec ce système on peut mettre en marche, dans le local ou l'appartement, la ventilation mécanique contrôlée (V.M.C). L'air neuf est distribué avec l'air recyclé, une extraction mécanique est prévue. La régulation agit sur la température d'entrée d'eau dans la batterie en fonction des conditions extérieures. * au chauffage par batteries décentralisées. Chaque local ou appartement dispose de son propre ventilo-convecteur. Là encore, la ventilation mécanique contrôlée s'impose. Le régulateur général agit sur la température d'alimentation en eau des ventilo-convecteurs. Le débit de cette eau est sous la dépendance de la température intérieure du local à chauffer (robinet thermostatique). Ce mode de chauffage s'accomode très bien de températures d'eau assez basses (de 25 à 45°C) en raison des coefficients d'échange assez élevés que l'on peut obtenir par la circulation forcée d'air, et de surfaces importantes que l'on peut employer grâce aux tubes à ailettes serrées. 5. Le chauffage par pompe à chaleur eau/air. Le système peut être: * centralisé: la pompe à chaleur centrale extrait, par son évaporateur, de la chaleur au circuit d'eau. L'air à échauffer circule sur le condenseur de cette pompe qui fait office de batterie chaude, Le régulateur commande la puissance calorifique de la pompe de chaleur en fonction des conditions extérieures. * décentralisé: chaque appartement ou local comporte sa propre pompe de chaleur dont le fonctionnement est sous la dépendance directe de la température intérieure. Ces systèmes, plus coûteux, s'accomodent très bien d'eau à basse température, 20 à 30°C par exemple: eau géothermale extraite d'un acquifère peu profond (géothermie très basse énergie). Ce mode de chauffage se prête bien à l'emploi de la ventilation mécanique contrôlée. Lorsque les modes de chauffage exposés en 3, 4, 5 sont utilisés pour le chauffage de base, on doit alors faire usage de dispositifs de chauffage d'appoint centralisés ou non. La grande variété de ces dispositifs permet d'obtenir, en conjonction avec les modes de chauffage de base, de nombreuses combinaisons. p.8
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La Société Centrale pour l'Utilisation des Énergies
Calorifiques (SCETECAL) a été officiellement constituée par la première
réunion de son Conseil d'Administration, le 19 septembre 1977. Cette société, créée à l'initiative du Ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, sur la recommandation de la Commission Leroy sur l'utilisation de la chaleur, a pour objet de faciliter la réalisation de projets d'utilisation de la chaleur fournie par les installations industrielles des centrales électriques ou des sources géothermiques. Elle assure la coordination des études technico-écono¬miques au niveau local, et met en place les montages juridiques et financiers propres à chaque projet. La SCETECAL est une filiale du groupe de la Caisse des Dépôts et Consignations. Ses autres actionnaires sont le Crédit Lyonnais, la Société Générale, la Banque Nationale de Paris, le Crédit Foncier de France, le Crédit National, la Société Union d'Études et d'Investissements et l'Agence pour les Économies d'Énergie. |
Le Bureau de Recherche Géologique et Minière (B.R.G.M.) est un service
public à caractère industriel et commercial placé sous tutelle du
Ministère de l'Industrie. Il est divisé en deux directions: la
Direction des Mines et la Direction du Service Géologique National.
Cette dernière assure un certain nombre de services publics: cartes
géologiques, inventaire des ressources en eau, en matériaux, etc., et
de recherches: traitement des minerais et des déchets, recherche de
minerais et de matériaux, recherches géothermiques, etc. p.11Le service géologique national comporte quatorze services géologiques régionaux couvrant l'ensemble du territoire national et quinze dépattements thématiques dont le département géothermie. Le B.R.GM. emploie plus de 2.000 personnes (essentiellement des ingénieurs), 40% de ses activités se situent à l'étranger. Le centre scientifique et technique est à Orléans. |
Le rapport MESNIN, consacré à la Recherche, de la commission de Finances (n°3131 Annexe n°39) déclare: «Le budget concernant les recherches sur la géothermie s'élève à 13 MF en 1977 Il sera maintenu à 13 MF en 1978. Des études ont été engagées en vue de réaliser l'évaluation des ressources nationales dans les diverses régions. Plusieurs opérations de démonstration sont en cours. Celle de Creil est devenue opérationnelle au cours de l'hiver: dernier. D'autres ont été engagées à Villeneuve-la-Garenne, Mont-de-Marsan et Blagnac. Si l'on considère l'importance des ressources géothermales déjà inventoriées sur le territoire métropolitain, on ne peut qu'être surpris par la modicité des moyens budgétaires consacrés à la mise en oeuvre de cette énergie et par le peu d'ampleur des opérations engagées. On peut également se déclarer surpris d'informations récentes, selon lesquelles le programme de la géothermie, qui avait été fixé, bien timidement, à un objectif d'équipement de 500.000 logements en 1985, serait désormait réduit à 300.000 logements seulement. |
Les
ressources disponibles sur le territoire national et l'expérience
acquise au cours des opérations déjà réalisées auraient dû
conduire, semble-t-il, à réviser plutot en hausse, compte tenu des
besoins énergétiques, les prévisions faites lors d'un conseil de
planification en 1975.» p.12Ce recul dans les ambitions d'équi-pement géothermiques serait-i1 dû a des difficultés techniques? Certainement pas; les réalisateurs d'installations géothermiques s'accordent à dire que beaucoup de choses sont actuellement techniquement réalisables... Ils n'attendent en fait qu'une expression ferme et claire de la volonté de développer la géothermie. Quant à la stagnation des crédits budgétaires en matière de recherche pour il ne semble pas que se soit pas ce moyen que les améliorations à étudier pour mieux extraire les calmis contenus dans les fluides caloporteurs, aussi bien que les recherches pour une meilleure connaissance des ressources géothermiques seront effectuées. En bref, on est loin de la politique volontariste souhaitable dans ce domaine. |