La G@zette Nucléaire sur le Net! 
N°58

NOUVELLES BREVES

A. «Un échec pour les écologistes américains. La centrale atomique de Three Mile Island pourrait reprendre ses activités.»
titre Le Monde (8 février 1984)
     Le Monde avait une réputation d'objectivité que ce titre contredit une fois de plus.
     Il faut lire l'article avec attention et alors on s'aperçoit qu'il s'agit du réacteur non accidenté, bien sûr! Il en est tout autrement pour le réacteur accidenté qui, lui, est toujours arrêté et toujours non décontaminé. L'industrie nucléaire américaine a d'ailleurs du mal à se remettre de l'accident car, depuis 1978, aucune commande de réacteur n'a été passée et il apparaît qu'un nombre assez grand de réacteurs parmi les 48 en cours de construction ne seront pas achevés. Actuellement il y a 80 réacteurs qui assurent 13% de l'électricité des USA, ce qui est évidemment beaucoup moins qu'en France où on atteint 50%.

B. Des déchets nucléaires stockés en Chine?
(Le Monde du 8 février 1984)

Commentaire
     Les puissances industrielles désireuses de pouvoir exporter leurs réacteurs nucléaires concoctent pour trouver des solutions pour le stockage des déchets.
     Une des solutions envisagées, qui actuellement fait l'objet de recherches importantes (et de négociations dans le cadre de la Convention de Londres) est le projet SEABED. Cela consisterait à effectuer des enfouissements (et non des immersions - c'est toute la subtilité juridique) dans une zone océanique sous contrôle international. Comme cela, en plus du réacteur, on pourrait offrir à d'éventuels clients le retraitement et l'élimination des déchets. Le pied quoi! Les marchés potentiels de San Marin et du Lichtenstein sont enfin ouverts.
     Vu l'importance économique et stratégique de l'enjeu, on comprend pourquoi les Chinois se sont mis sur les rangs en proposant d'effectuer du stockage dans le désert de Gobi. Connaissant la patience légendaire des Chinois, on peut aussi leur prêter des vues sur le gisement de plutonium que représenterait pour eux un stockage des combustibles non retraités, au bout d'un siècle de refroidissement.
     Avec ces considérations, on apprécie mieux la réaction rapide du gouvernement fédéral allemand de Bonn (Le Monde du 9 février 1984) qui conteste la validité dé l'accord signé le 15 janvier entre des sociétés nucléaires ouest-allemandes et la China Nuclear Energy Industry Corporation sur le stockage des déchets nucléaires européens en Chine, car «la question du retraitement des combustibles irradiés et du stockage des déchets nucléaires est du domaine du gouvernement et leurs explorations nécessitent donc un accord entre les gouvernements

suite:
C. Nouvelles de la R.F.A.
La bataille de Whyl n'aura pas lieu...

Les Allemands de l'Ouest
ont trop d'électricité

     Il semble que les récentes informations divulguées par le Premier ministre du land Baden-Württemberg, Lothar Spath, aient balayé d'un coup de baguette magique les préparatifs d'occupation du site de Whyl par 50.000 personnes et ceux de la police qui comptait mettre en branle 5.000 hommes armés de fusils à balles caoutchouc, hélicoptères lourds... Il y a un an seulement, ce même Premier ministre était encore persuadé de la nécessité de construire la centrale nucléaire de Whyl. Maintenant, les Allemands ont trop d'électricité, ils ont construit trop de centrales nucléaires. Les prévisions d'augmentation de courant électrique ont été largement surestimées, comme on peut le voir sur le tableau ci-dessous:

Année
GWh
comparaison année
précédente
1972
205.485
+ 8.6%
1973
225.856
+ 9.9%
1974
232.891
+3.1%
1975
233.050
+0.1%
1976
252.498
+8.3%
1977
261.719
+3.7%
1978
275.692
+5.3%
1979
286.926
+4.1%
1980
291.146
+1.5%
1981
295.551
+1.5%
1982
195.512
~0%
(1 GWh = 1 million de kilowatt heures)

     Les arguments principaux des électriciens allemands, comme quoi les centrales nucléaires modernes remplacent bon nombre de vieilles centrales polluantes et que le courant nucléaire est plus économique, sont également mis en doute à un haut niveau politique. Car il y a lieu de prendre en considération toute la chaîne du combustible, de la mine jusqu'au stockage des déchets (notez que ce refrain est bien connu des anti-nucléaires irresponsables et chevelus). Quant au coût du kW nucléaire, une étude du ministère de l'Energie américain prouve qu'il n'est pas forcément moins cher que le kW charbon; et les commandes pour 91 réacteurs ont été suspendues.
     Transposé à l'économie allemande, le kW nucléaire coûte 30,1 pfennigs (1,08 F), contre 15,6 pf (0,58 F) pour le kW charbon. Si les politiciens allemands continuent cependant à miser sur le tout-nucléaire, ce serait plutôt pour ne pas avoir à reconnaître, comme l'a fait courageusement Lothar Spath, qu'ils se sont trompés (ou qu'ils ont été trompés) et que finalement, ce sont les «chevelus» qui avaient raison. (Quick 71)

p.11

D. Nos correspondants font parfois d'heureuses trouvailles

     Voici un «vieux» papier datant d'août 1977. Il s'agit d'un courrier envoyé par le professeur Pellerin, directeur du SCPRI au secrétaire général du CTI-EURATOM

MINISTERE DE LA SANTE
Service Central de Protection
contre les Rayonnements Ionisants
B.P. n° 35, 78110 Le Vésinet

le 22 août 1977
Le Directeur du SCPRI
 à
 Monsieur RENOU
Secrétaire Général du CTI
EURATOM
29-33, rue de la Fédération
 75015 PARIS
Objet: Déclaration de la Centrale Nucléaire de Fessenheim au titre de l'article 37 du traité d'EURATOM.

Réf. 1. Lettre CTI n° 77159- PS/TM du 13 janvier 1977
2. Lettre SCPRI n° 10622- D/JPM/MC du 15 avril 1977
3. Lettre SCPRI n° 63169- I/JPM/MC du 26 avril 1977
4. Lettre CTI n° 771849 - PS/TM du 29 juillet 1977

Monsieur le Secrétaire Général,
     Par votre lettre rappelée en référence 4, vous avez bien voulu me faire parvenir un exemplaire du document concernant les rejets radioactifs de la Centrale Nucléaire de Fessenheim que vous avez adressé aux instances de la Communauté Européenne, à Bruxelles, en application de l'article 37 du Traité d'EURATOM, et je vous en remercie.
     Par votre lettre rappelée en première référence, vous m'aviez soumis un projet de ce document.
     Par ma lettre rappelée en deuxième référence, je vous avais adressé un contre-projet du document en cause et, par ma lettre en référence 3, je vous avais précisé la portée de ce contre-projet.
     Le texte que vous venez de transmettre à Bruxelles diffère très sensiblement du contre-projet que j'avais établi. Il reprend, sous une pagination et une numérotation différentes, la plus grande partie du premier document.
     En fait les deux rapports ne diffèrent que par le remplacement de la notion de «dose», ce que je constate avec beaucoup de satisfaction, par celle de «concentration». Certes, cette dernière est plus conforme à l'esprit et à la lettre de l'article 37, mais les renseignements donnés sont encore beaucoup trop détaillés.
     Le texte que vous avez transmis aux instances de Bruxelles appelle donc de ma part les plus grandes réserves pour les raisons essentielles suivantes:
     1. L'ampleur de ce document est sans commune mesure avec le texte de l'article 37 du traité d'EURATOM.
     2. Le texte transmis est très différent, dans sa forme et dans son esprit, du contre-projet que je vous avais transmis.
     3. Du fait même de l'abondance des renseignements fournis par ce document, une bonne partie de ceux-ci ne manqueront pas de susciter ou d'alimenter des controverses nuisibles, qui se développeront à tous les niveaux et ceci d'autant plus qu'un bon nombre des renseignements fournis inutilement reposent sur des hypothèses qui pourraient être discutées.
     4. Il n'est pas fait état, dans ce document - ou très insuffisamment - de la réglementation française en vigueur alors qu'il faudrait montrer, au contraire, que le respect de cette réglementation conduit à donner aux instances européennes tous les apaisements souhaitables et que la poosition française, loin de manquer de rigueur, devrait au contraire servir d'exemple aux autres pays de la communauté.

suite:
     La responsabilité du ministère de la Santé, que je représente, étant engagée au premier chef par un tel texte, j'ai l'honneur de vous faire connaître que je ne verrais que des avantages à ce que le document remis à Bruxelles soit retiré et remplacé par une autre version sur laquelle il serait indispensable que je vous donne préalablement mon accord, comme cela devra être systématiquement le cas à l'avenir.
     Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l'expression de mes sentiments très distingués.
Professeur Pierre PELLERIN
Directeur du SCPRI
     Cette lettre donne une image parfaite de Pellerin. Ce n'est même pas une caricature. On y retrouve cette prétention à être le seul habilité à pouvoir édicter des règles, cette illusion d'être le seul compétent et ce mépris pour le vulgum pecus, cet être ignare qui ose poser des questions.
     Ce cher homme n'a pas changé depuis 1977. Il est même si cher que le J.O. du 1er février 1984 vient d'annoncer que son budget 83 avait eu une rallonge de 22,7 millions de francs. Peut-être qu'avec cette somme il pourra financer la publication des rapports d'activité (ou d'inactivité) des années 1981 et 1982 du SCPRI.

Budget du service central de protection contre les rayonnements ionisants

     Par arrêté du ministre des affaires sociales et de la solidarité nationale et du secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie, des finances et du budget, chargé du budget, en date du 18 janvier 1984, les recettes et les dépenses du budget du service central de protection contre les rayonnements ionisants (S.C.P.R.I.) pour 1983 sont majorées d'une somme nette do 22.752.061,08 F (décision modificative n°1).

E. A propos du démantèlement des centrales

TLX N. 114868-QE
     Cette réponse sera adressée au parlement européen si à la date spécifiée ci-dessous aucune délégation n'a demandé à son sujet la réunion du groupe des affaires générales du Conseil.

John Peters
Échéance à 12 h le: 06.07.83

Réponse donnée par M. Narjes, au nom de la commission à la question écrite n° 434183 de Mme Dury
     Les coûts relatifs au déclassement des installations nucléaires désaffectées sont en principe à la charge des exploitants et sont généralement prévus dans leurs réserves financières.
     La commission n'a pas connaissance de réglementations ou de projets de réglementation existant dans les États membres, visant à assurer la disponibilité de fonds suffisants pour le démantèlement des installations nucléaires. De même il n'y a pas de réglementation communautaire dans ce domaine.
     Il convient de noter que la question de la disponibilité de fonds suffisants, y compris pour des cas exceptionnels tels que l'arrêt définitif précoce et/ou la contamination accidentelle importante d'une installation, se pose différemment selon l'importance et la forme de société, notamment en fonction du caractère public ou privé de l'exploitant.

Commentaire: ce n'est donc pas si simple. La question reste: qui paiera?

 p.12

F. Nouvelles d'Amérique
(Origine: Times, 30 janvier 1984)
     Marble Hill vient juste d'être abandonnée à moitié construite Elle aura coûté 2,5 milliards de dollars. Cette décision porte à 100 le nombre de réacteurs abandonnés aux USA depuis 1974. Marbie Hill a été commencée en 1978, le prix de ce réacteur situé près de Madison était estimé à 1,4 milliards. Mais Marbie Hill a été soumise à la campagne de contrôle.
     Le constructeur devait réparer les poches d'air qui s'étaient formées dans le béton. Ceci montait le prix à environ 7,7 milliards ou plus...
     Trois jours plus tôt, la N.R.C. (Nuclear Regulator Commission) a refusé l'autorisation au réacteur Byron de Rockford dans l'Illinois. Les contrôleurs ont dit qu'ils n'avaient aucune confiance dans les procédures de contrôle-qualité.
     La décision est surprenante parce que le constructeur de Byron est la firme Chicago's Commonwealth Edison qui est considérée comme le plus expérimenté des constructeurs de réacteurs aux USA.
     Les décisions de Byron et Marble Hill semblent avoir déclenché une réaction de panique en chaîne à propos des coûts du nucléaire.
     Le réacteur Zimmer, construit par Cincinnati Gaz et Électricité, proposé en 1969 à 240 millions de dollars, atteint maintenant 1,4 milliard de dollars et ne sera pas terminé avant 1986 (en retard de 11 ans). Zimmer sera converti en une centrale à charbon compte tenu de ces coûts, ont annoncé les constructeurs.
     Dans le Michigan, l'Attorney général Frank Keller a demandé à la Consumers Power de suivre l'exemple de l'Indiana et d'abandonner la construction de la centrale Midland. Proposée en 1967 pour 620 millions de dollars, Midland va atteindre les 6 milliards de dollars. De plus il a été annoncé par les agents fédéraux que les planchers d'un des bâtiments de Midland sont fissurés. Ces fissures semblent le symbole de toute l'industrie nucléaire.

G. A propos du rapport Castaing

     La circulaire sur «Les services offerts par la documentation française» - circulaire qui souligne que ce service est là pour éditer les documents émanant des sciences des ministères et qu'il faut absolument l'utiliser pour lui permettre d'être plus efficace - oblige à se poser des questions sur la non-publication des rapports Castaing.
     Il est, en effet, inadmissible d'avoir parlé des coûts de publication de la Documentation Française pour expliquer le refus de publication puisque dans le même temps il est déploré qu'on ne l'utilise pas assez.
     Enfin, on constate qu'il y a deux poids deux mesures, tout dépend de la nature du document.
     A toutes fins utiles, nous vous signalons que vous pouvez vous procurer les rapports Castaing en vous adressant directement au ministère de l'Industrie et de la Recherche. Un tirage limité a été fait  il faut donc les demander pour éviter que ces documents restent quasi confidentiels; sur un sujet aussi brûlant, ce serait inadmissible.

suite:
H. Centrales nucléaires
programme prévu

     Le communiqué du 27 juillet 1983 a fixé le nombre de tranches nucléaires à:
     2 en 1983, soit Penly 1 et Golfech 1
     2 en 1984, soit Cattenom 4 et Chooz B1
     1 en 1985, soit Penly 2 et Golfech 2 en option.
     Dans les prograrnmes futurs, après 1985, il est prévu l'ouverture de 2 nouveaux sites: Civaux et le Carnet.
     Voici le calendrier prévu pour la mise en service des tranches nucléaires décidées avant 1983:

Programme de mises en service des tranches nucléaires
engagées antérieurement à l'année 1983

Programme de mises en service de tranches nucléaires
engagées en 1983-1984-1985



BIBLIOGRAPHIE

1. Erratum
The Islamic Bomb
     Nos excuses aux auteurs de «The Islamic Bomb», Steve WEISSMAN et Herbert KRUSNEY. Leurs noms ont été omis dans la dernière Gazette.
     D'autre part, vous ne pouvez vous procurer «The Islamic Bomb» qu'en librairie spécialisée car il n'est pas traduit en français.
     (Éditeur «Times Book USA», prix 15,50 dollars).
 
 
 
 
 
 

p.13

2. Éviter la guerre
     Réponses à quelques questions sur les risques de guerre, sous la direction de Philippe Lacroix, PCM/petite collectin Maspero:

Éviter la guerre?
     Entre les discours d'experts inintelligibles et les affirmations péremptoires - actes de foi? - des idéologues de tous bords, il est bien difficile au grand public de comprendre les causes et les effets de la dynamique de guerre qui se développe en Europe. Et plus difficile encore de savoir quelles actions entreprendre ou soutenir pour l'enrayer.
     C'est pour aider a surmonter ces difficultés que ce livre a été conçu. En termes clairs et accessibles, les auteurs y répondent à quatorze questions qui résument les craintes, les préjugés ou les doutes du plus grand nombre.

· Philippe Lacroix, Y a-t-il suprématie militaire soviétique?
· Jacques Sapir, Comment apprécier la menace soviétique?
· Marek Thee, Pourquoi la course aux armements?
· Alain Joxe, Jacques Sapir, Quelles sont les doctrines stratégiques à l'Est et à l'Ouest?
· Antoine Sanguinetti, Quel rôle jouent les États-Unis dans la défense de l'Europe?
· Christian Mellon, La force de frappe française assure-t-elle efficacement la défense de la France?
· Antoine Sanguinetti, Quels sont les risques de déclenchement d'une guerre nucléaire?
· Monique Séné, Quelles seraient les conséquences d'une guerre nucléaire?
· Yves Le Hénaff, La défense civile peut-elle protéger des effets d'une guerre nucléaire?
· Jean Klein, A quoi servent les négociations Est-Ouest?
· Sylvie Mantrant, Les mouvements pour la paix sont-ils manipulés par Moscou?
· Philippe Lacroix, Y a-t-il un «national-neutralisme» allemand?
· Sylvie Mantrant, Que proposent les mouvements pour la paix?
· Philippe Lacroix, Y a-t-i1 une alternative à l'actuelle doctrine stratégique occidentale ?

3. Armer ou Désarmer
· Brochure 1983 du SIPRI (10 F l'exemplaire). Diffusion en France: Jean Picard, 49 rue de Châtenay / G3, 92160 Antony.

suite:
4. La bombe
· La bombe, Edition Autrement (99 F l'exemplaire).

5. Payer pour la paix
     La question du choix entre «payer pour la paix» et «payer pour la guerre» attire de plus en plus la réflexion du public. C'est un sujet qui touche tout contribuable, et chacun devrait pouvoir prendre une décision bien informée concernant les conséquences de payer des impôts qui servent en partie à soutenir des guerres.
     L'objection de conscience au service militaire est gênéralement reconnue, mais non celle aux impôts à but militaire. Il est fondamentalement paradoxal de payer d'autres pour tuer en notre nom alors que nous avons des scrupules religieux ou philosophiques vis-à-vis de la guerre.
     Dans la préface, l'ancien directeur de la division «Droits de l'Homme» à l'O.N.U., Théo C. van Boven, déclare: «J'espère voir ce rapport entre beaucoup de mains afin qu'il amène de nombreux hommes à devenir des défenseurs responsables de la cause de la paix
     Nous sommes très désireux de voir «Payer pour la Paix» atteindre un grand public, aussi nous vous demandons d'en aviser le plus de monde possible.
     Des exemplaires en anglais, allemand, néerlandais et français peuvent être obtenus de QCEA, Bruxelles, pour une contribution de 75 FB par exemplaire, poste comprise.
     Les opinions exprimées dans le livre sont celles de l'auteur.
     QCEA (Quaker Council for European Affairs), 50 square Ambiorix, B-1040 Bruxelles, tél. (02) 230.49.35.

6. Quelques livres en vrac
· A. Sanguinetti «Le devoir d'en parler» (300 pages, Nathan, 1981).
· Cahiers du forum pour l'indépendance et la paix (23 rue Bréa, 75006 Paris): «Course aux armements, course aux pacifismes» (96 pages, été 83, 40 F).
· G.R.I.P.:  «Le dossier  des  Euromissiles» (278 pages, Ed. du GRIP, 22 avenue Foch, B1030, Bruxelles).
· B. de Launay: «Le poker nucléaire» (239 pages, Syros, juin 83, 49 F).
· Revue «Alerte Atomique» (M.D.P.L., BP 2135, 34026 Montpellier), en particulier les numéros 65, 71, 85-86 et 87.

p.14

ERRATUM
     Rendons à César ce qui est à César. Comme le «Pan sur le bec» du Canard, nous avons droit à un pan sur la plume pour avoir mélangé, dans un raccourci saisissant:
· Auriat: forage profond pour tester les conditions d'un stockage en formation géologique profonde.
· Villechabrolle, commune de Chatelus-le-Marcheix: forage effectué par ENERGEROC, association qui comporte les membres suivants EDF, INAG, CFP.

EDF: Electricité de France.
INAG: Institut National d'Astronomie et de Géophysique.
CFP: Compagnie Française des Pétroles.

avec le soutien éventuel de l'AFME (Agence Française pour la Maîtrise de l'Energie) et des communautés européennes. Ce dernier forage est destiné à tester les possibilités de géothermie profonde.

     Nos excuses à nos lecteurs pour cette confusion. Mais cela ne retire rien ni à l'article cité, ni à nos demandes de concertation, ni à nos conclusions.
     Et comme l'écrivait le chef du Projet d'ENERGEROC, en réponse à une question d'une habitante de Villechabrolle:
     «... Si nous travaillons bien, nos méthodes géophysiques permettront de mieux maîtriser l'étude in-situ de la fracturatian naturelle des massifs rocheux, de mieux connaître comment se font les écoulements d'eau en profondeur, de mieux apprécier les transferts de chaleur associés à des circulations d'eau. Et il est vrai que ce sont des résultats qui intéressent d'autres chercheurs et ingénieurs.
     La science est un tout, Madame, et il n'est pas possible d'assurer que le travail effectué dans tel domaine n'aura jamais de retombées dans tel autre domaine...»

     Voici ce qui inquiète les habitants et il faut essayer de les comprendre car ils ont subi trop d'enquêtes bidons.

p.15

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