La majeure partie de l'eau potable
de l'agglomération parisienne provient d'usines situées sur
la Seine et la Marne EN AMONT de Paris (Seine et Marne: 3 millions de m3
par jour; eaux souterraines: plus d' 1 million de m3; Oise:
300.000 m3).
En cas d'accident majeur à Nogent-sur-Seine, il n'est pas difficile d'imaginer une contamination des bassins versant de la Seine et de la Marne. Dans ce cas, l'alimentation en eau de Paris pourrait être compromise pendant plusieurs jours ou plus. Les travaux d'interconnection des différentes usines sur la Seine et la Marne financés pour le compte de l'Agence Financière de Bassin Seine-Normandie risquent de ne pas être suffisants pour assurer la continuité de l'alimentation en eau de l'agglomération parisienne. Or aucune étude à ce sujet n'a été rendue publique par EDF. En cas d'accident majeur une des procédures dite «ultime» (procédure U 5) consiste à dépressuriser l'enceinte de confinement à travers un «filtre rustique». Ceci est rendu nécessaire car d'après les experts de l'IPSN (Rapport de Mr Bussac, Cogné, Pelcé; février 1986)[1] le dôme de confinement des PWR ne résiste pas à la phase finale de l'accident majeur, attaque du radier (plancher) du bâtiment par le corium (coeur en fusion). Ils indiquent clairement que la traversée du radier est un phénomène concevable au sens de l'ingénieur et que les effets sur les eaux souterraines sont difficiles à prévoir. Il est loin d'être évident d'ailleurs que le dôme puisse résister à la phase initiale (rupture des canalisations primaires suivie d'une explosion d'hydrogène). Les organismes de Sûreté ne donnent aucune précision sur les quantités de radioactivité relâchées dans l'atmosphère et de leur effet sur la contamination des eaux de surface. En cas d'accident majeur le site de Nogent est loin d'être le plus favorable. En effet la traversée du radier par le corium étant un phénomène concevable au sens de l'ingénieur, il aurait été extrêmement important que la nappe phréatique sous le bâtiment soit à une grande profondeur ce qui n'est pas le cas. Problème des agressions externes
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La qualité de l'eau à Paris Qui est responsable de la qualité de l'eau à Paris? D'après les règlementations officielles, seul le SCPRI du Pr Pellerin est habilité à effectuer des mesures significatives. Son manque de crédibilité à la suite des événements de Tchernobyl doit susciter l'inquiétude. Il est nécessaire que les organismes chargés de la gestion du Bassin ainsi que les producteurs d'eau aient les moyens d'effectuer des contrôles en continu, sous leur propre responsabilité, sans l'imprimatur du SCPRI. Le problème des rejets des substances chimiques
Paris, le 5 novembre 1986
GSIEN 1. Rapport de l'Institut de protection et de Sûreté nucléaire (IPSN), J. Bussac, F. Cogné et J. Pelcé. Approche française en matière d'accidents graves et de problématique du terme source. 2. Rapport EDF. Département Fonctionnement des centrales. A. Lannoy. Estimation du risque toxicité présenté par le transport ferroviaire d'ammoniac au voisinage du site de Nogent (mai 1981). Comité Stop-Nogent, 14 rue des Goncourt, 75011 Paris. suite de la BD p.5
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