Retraitement: état d'avancement des extensions
de la Hague
Autorisées par décret du 12 mai 1981, les extensions de l'usine de la Hague comportent 3 sous-ensembles: - l'usine UP3 (traitement des combustibles de type eau ordinaire) - 800 t/an destinée à exécuter les contrats de Cogema avec les électriciens étrangers, et entièrement préfinancée par ceux-ci; - l'usine UP2-800, d'une capacité de 800 t/an en combustibles de type eau ordinaire, également, destinée à couvrir les besoins d'EDF; - la station de traitement STE 3, conçue pour traiter les effluents liquides d'UP3 et UP2-800 sans remettre en cause les limites fixées par les autorisations de rejet actuelles. Les extensions de l'usine de la Hague représentent un investissement de 50 milliards de francs engagé sur une dizaine d'années. La capacité de retraitement des combustibles de type eau ordinaire de la Cogema passera ainsi de 400 à 1.600 tonnes/an. Les premières unités à être mises en service ont été les installations de réception, déchargement de stockage de combustibles (nouvelles piscines de la Hague - NPH - en 1981, Piscine C en 1984, Piscine D et l'atelier de déchargement à sec TO en 1986). La mise en service de la dernière piscine (piscine E) a été réalisée en juillet 1988. L'atelier de vitrification des solutions de haute activité de produits de fission (R7), rattaché à l'usine UP2-800, a été mis en service actif à partir du 29 mai 1989. L'usine UP3
L'usine UP2-800
(suite)
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Le 28 décembre 1987, le ministre de l'industrie, des P et T et du tourisme a autorisé la compagnie générale des matières nucléaires à mettre en œuvre dans la STE 3 des effluents radioactifs provenant de l'usine UP2-400. Cette autorisation est assortie de prescriptions techniques provisoires relatives à la sûreté de l'installation et à la qualité des déchets produits. En particulier, l'activité contenue dans les fûts de déchets (boues de coprécipitation enrobés dans du bitume) est limitée à 3,7 TBq (100 Ci) b-g, hors 241 Pu, et à 18,5 GBq (0,5 Ci) a. La présence de fissures sur les cuves en zirconium ayant été mise en évidence lors de contrôles complémentaires, la Cogéma a rebuté ces cuves et commandé une chaîne complète en acier inoxydable. Le procédé chimique de traitement des effluents a été adapté à ce matériau, le procédé utilisé dans la STE 2 a été reconduit après s'être assuré qu'il était compatible avec les objectifs fixés (décontamination, bitumages...). Le 29 mars 1989 le chef du SCSIN a autorisé la Cogéma à effectuer des essais d'enrobage des boues de coprécipitation actives en provenance de la STE 2 sur les chaînes d'enrobage de la STE 3. Trois campagnes portant sur 45 fûts de 200 1 chacune se sont déroulées à partir de fin mai 1989. Ces opérations visaient à essayer les chaînes de bitumage en actif avant l'arrivée des flux principaux d'UP3. Compte tenu de la nécessité de traiter en ligne les effluents en provenance d'UP3 et de leur niveau d'activité, il est indispensable de pouvoir enrober les boues de coprécipitation de ces effluents dans du bitume avec un niveau d'activité volumique d'enrobé sensiblement supérieur à celui actuellement autorisé. Pour permettre à la Cogéma d'étayer son dossier dans ce sens, le chef du service central de la sûreté des installations nucléaires a accordé le 28 juin 1989 une dérogation autorisant la Cogéma à effectuer des essais d'enrobage avec des boues dont les activités a et b-g sont voisines respectivement de 81.4 GBq (2.2 Ci) et 20.35 TBq (550 Ci), hors 242 Pu. L'objectif est de produire des fûts représentatifs des futurs fûts de boues enrobées dans du bitume de la STE 3 afin d'acquérir sur le comportement du bitume les connaissances complémentaires nécessaires à l'établissement des spécifications définitives des déchets conditionnés de cette façon. L'approbation de ces spécifications définitives est nécessaire avant le démarrage complet de l'usine UP3. ANNEXE I
Des défauts (fissuration, rupture de
cordons de soudure) ont été observés en août
1986 sur la cuve d'un dissolveur* de l'usine UP3 après l'examen
effectué à la suite de sa chute lors des opérations
de manutention.
p.17
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Le projet de l'agence nationale
pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) du centre de stockage
en surface de déchets radioactifs de l'Aube (Soulaines-Dhuys) a
été l'objet d'une enquête publique à la suite
de laquelle la commission d'enquête a émis un avis favorable.
Les travaux de construction de cc centre ont été déclarés
d'utilité publique par décret du 22 juillet 1987.
Le rapport préliminaire de sûreté du projet de centre de stockage en surface de déchets radioactifs dans le département de l'Aube a été examiné par le SCSIN et ses appuis techniques, notamment par le groupe permanent d'experts chargé des installations destinées au stockage à long terme des déchets radioactifs (GPD), les 26 janvier et 4 février 1987. Le chef du SCSIN a fait savoir au directeur de l'ANDRA que les résultats de cet examen confirment que le site de Soulaines-Dhuys est acceptable pour la création d'un centre de stockage, mais que certains points du rapport préliminaire de sûreté doivent être révisés avant que l'autorisation de création de l'installation ne soit accordée. Cette révision porte, en particulier, sur la justification de la capacité radiologique proposée par l'ANDRA basée sur une étude des conséquences des différentes situations plausibles au cours de la phase de banalisation, notamment l'hypothèse de l'exploitation d'un puits d'alimentation en eau, et sur la démonstration, qu'en situation normale, l'étanchéité des radiers est suffisante et compatible avec l'option retenue par l'ANDRA de ne pas solliciter d'autorisation de rejets d'effluents radioactifs liquides. Une révision du rapport préliminaire de sûreté a été examiné par le SCSIN et ses appuis techniques, notamment par le GPD, le 5 octobre 1987. La principale difficulté rencontrée au cours de cet examen, provient des incertitudes qui affectent les paramètres ou mécanismes de transfert de certains radionucléides et de leur influence sur les résultats du calcul de l'impact radiologique du scénario «creusement d'un puits après la banalisation du site» et, par conséquent, sur l'évaluation de la capacité radiologique du site. Ces radionucléides sont: 14C, 94Nb, 241Am, 237Np. La capacité radiologique pour ces radionucléides sera fixée au moment de la mise en service du centre, lorsque les incertitudes évoquées plus haut auront été levées. A la suite de cet examen, l'ANDRA a adressé un complément au rapport de sûreté dans lequel 1'inventaire en 60Co et 63Ni est réduit d'un facteur 10. Ce document a été examiné par le groupe permanent le 7 novembre 1988 qui a confirmé son avis favorable à la création du stockage. Le décret d'autorisation de création a été publié au Journal officiel de la République le 6 septembre 1989. L'ouverture du centre de stockage et la réception de premiers colis est prévue pour début 1991, apres examen du rapport provisoire de sûreté. (suite)
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Le programme de recherche de site pour un laboratoire souterrain Après l'annonce publique en février et mars 1987 de la présélection de quatre zones du sous-sol français situées dans quatre formations géologiques différentes, l'ANDRA a adressé au SCSIN un programme de travaux de reconnaissance géologique, prévus pour une durée de 3 ans, ayant pour objectifs: - de confirmer par des données de terrain que le site possède bien les caractéristiques attendues, et ne présente pas de défauts rédhibitoires, - d'évaluer la faisabilité du stockage, - d'évaluer sa capacité d'isolement et de préparer une première modélisation des phénomènes de transfert, - de définir les opérations à entreprendre pendant la phase de qualifïcation et, en particulier, au niveau du laboratoire souterrain. Ce programme de travaux conduira au choix d'un site dans lequel sera implanté un laboratoire souterrain; il sera réajusté, au fur et à mesure de son déroulement, en fonction des résultats acquis. Il comprendra des investigations menées depuis la surface, de type géophysique minière ou pétrolière, et quelques forages profonds. A la suite de cet examen, l'ANDRA a transmis au SCSIN les rapports de synthèse des sites profonds concernant: - le massif granitique de Neuvy-Bouin (Deux-Sèvres) - les schistes briovériens de Segré (Maines-et-Loire) - la formation argileuse de la Champagne septentrionale (Aisne) - la formation saline du bassin bressan (Ain). Ces documents présentent l'état des connaissances en mai 1987 ainsi que la stratégie d'acquisition des données pendant la phase de reconnaissance géologique. Après un premier examen de ces dossiers, il apparaît que le programme d'acquisition des connaissances semble cohérent et conforme aux objectifs prioritaires de la phase de confirmation. Afin de déterminer les événements à prendre en compte et définir "les scénarios" d'évolutions à retenir pour des calculs préliminaires d'impact radiologique, le SCSIN a mis en place un groupe de travail «scénario relatif au stockage en formation géologique» comprenant des représentants de l'IPSN, du SCSIN, de l'ANDRA et d'un géologue de l'Ecole des Mines de Paris; ses conclusions seront remises au chef du SCSIN à la fin de l'année 1989. p.18
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