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N°98/99

ABAISSEMENT DES LIMITES DE DOSES PAR LA CIPR:
ENQUÊTE IRPA AUPRÈS DES SOCIÉTÉS NATIONALES DE RADIOPROTECTION
 
     Un document de synthèse a été préparé par J. LAKEY, président de f'IRPA, regroupant les premiers résultats de l'enquête effectuée par l'International Radiation Protection Association, concernant l'éventuel abaissement des limites de doses par la CIPR. Une première analyse des réponses adressées par vingt sociétés nationales de radioprotection (sur les trente-et-une affiliées actuellement à  l'fRPA) fait apparaitre le point suivant: 

- quinze sociétés se déclarent opposées à une diminution des limites de doses: Afrique du Sud, Australie, Autriche, Belgique, Corée, France, Hongrie, Inde, Italie, Japon, Pays-Bas, Pologne, RFA. Suisse, TChécoslovaquie: 

- trois sociétés se déclarent favorables à une réduction des limites de doses: Argentine, Grèce, Luxembourg; 

- les sociétés britannique et nordique font état d'avis partagés de leurs membres. 

Ce document qui confirme bien l'opposition de la grande majorité des Sociétés de radioprotection à un abaissement des limites de doses a été présenté à la dernière réunion du Comité IV de fa CIPR. 

G. UZZAN
membre du Conseil exécutif de l''lRPA
secrétaire général de la SFRP

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE RADIOPROTECTION
organigramme SFR

     Pour votre gouverne personnelle, voici ce à quoi notre «Société Française de Radioprotection» est en train de rêver.
     D'une part, cela se fait sans consultation des gens vraiment intéressés: travailleurs et population. D'autre part, la composition du bureau de la SFRP permet de comprendre que ses intérêts sont en quadrature avec ceux des gens vraiment intéressés. Ce serait quand même mieux si ce n'était pas EDF et le CEA qui formulaient les normes. Nous ignorons si dans les autres pays c'est pareil qu'en France, mais compte tenu de ce que nous savons, nous avons des gros doutes. Heureusement, lors de l'établissement des fameuses normes, les travailleurs et la population des autres pays ont apparemment plus de moyens d'action.

suite:
     Répétons ce que nous avons déjà écrit dans l'éditorial, nous avons intérêt à nous battre pour que le droit change, sinon nous finirons laminés. Et pour illustrer notre propos:

Dernière nouvelle d'URSS
On a parié. On a gagné.
Les Biélorusses et les Ukrainiens ont perdu

     Les scientifiques biélorusses et ukrainiens recommandent l'évacuation de la population de certaines régions contaminées sur des critères qui correspondent aux limites de dose acceptable de la CIPR. Le responsable de la radioprotection d'URSS, L. Iline, s'y oppose en voulant imposer des limites plus élevées.
     Dans la dernière Gazette, nous avions fourni une liste d'experts français susceptibles de venir à sa rescousse. Nous avions visé juste. P. Pellerin, l'homme qui a réussi à stopper net le nuage de Tchernobyl sur nos frontières, est l'un des trois délégués de l'Organisation Mondiale de la Santé qui sont intervenus à l'Académie des Sciences de Biélorussie pour préconiser des limites 2 à 3 fois plus élevées que celles d'Iline. Ainsi, P. Pellerin de l'OMS ne reconnaît pas les recommandations de P. Pellerin de la CIPR. Plus, ce haut fonctionnaire du ministère de la santé, en préconisant de telles limites, ne reconnaît pas la validité de la législation française.
     Des manifestations importantes ont eu lieu à Minsk. Des gens ont été arrêtés. P. Pellerin vient d'apporter son aide au pouvoir central qui veut interdire le droit des habitants à choisir leur lieu de résidence en dehors des territoires contaminés.

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