Voici quelques dossiers techniques,
juste pour que nous restions tous vigilants. Bien sûr il y a du travail
de fait, bien sûr personne parmi le personnel ne se bat pour un accident
mais pour les éviter. Reste que, pour que justement ce personnel
puisse se faire entendre nous devons poser des questions.
Notre rôle est ingrat et souvent on a l'impression de faire du sur place mais on grignote petit à petit. Prenons le dossier "cuve du réacteur". Plus on a examiné cet ennui générique plus on s'est rendu compte qu'EDF ne maîtrisait pas les aciers ainsi que certaines conceptions de pièces héritées des USA. Ce dossier est important sur plus d'un point. Certes on va finalement changer les couvercles mais sans rien changer à leur design. Conclusion: les mêmes causes produisant les mêmes effets, l'inconel 690 ne fera que reculer la prochaine échéance. Framatome n'aura peut-être plus beaucoup de réacteurs à foumir pendant 20 ans mais elle aura un stock de générateurs de vapeurs, de pressurisseurs, de couvercles, le pied quoi!! Ce dossier nous fixe quelques enjeux: - l'examen de tous les couvercles est indispensable pour déceler les fissures, d'où la construction des robots pour éviter les doses peut-être, pour déceler les fissures avant problème sûrement, - l'industrie ne pourra pas fournir, il faut donc faire un suivi, réparer provisoirement avant changement et la réparation n'est pas un gage de tenue car elle induit des contraintes et risque d'accélerer le processus, - l'inconel 600 bien que d'emploi généralisé est connu pour son manque de tenue sous irradiation et pour sa sensibilité à la corrosion. Il n'est pas sûr que l'inconel 690 soit vraiment meilleur, - la recherche de fissures circonférentielles est indispensable. Ce dossier affirme n'en avoir pas vu mais depuis on en a mis une en évidence sur Bugey 3, là où on avait décelé la première fuite. La partie synthèse nous apprend quelques faits: - les conditions de soudages ont été non évolutives pour le palier CP0 mais "les séquences de soudage n'étaient ni spécifiées, ni documentées et ne faisaient pas l'objet d'une attention particulière" - l'examen des fiches de non-conformité "a mis en évidence quelques anomalies susceptibles d'affecter la résistance à la corrosion sous contrainte" et l'examen détaillé des conditions d'approvisionnement apprend que: - l'élaboration des coulées est différente, - les traitements thermiques sont différents - le nombre de barres issues de chaque coulée est inconnu, - le nombre d'adaptateurs usinés est inconnu (suite)
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La conclusion est sans équivoque: "...il ressort des différents éléments recensés que les barres issues de différentes coulées peuvent présenter des caractéristiques mécaniques individualisées et une structure variable y compris dans une même barre." Evidemment ceci induit "des sensibilités à la corrosion sous contrainte différentes entre adaptateurs". Enfin pour conclure c'est le foutoir!! D'autant plus qu'on avait tout prévu sauf qu'une barre pourrait servir de missile. On va donc installer des dispositifs anti-éjection. De toute façon sur les paliers où on avait prévu une dalle anti-missile le remède est pire que le mal car l'éjection de la barre vers cette dalle ferait retomber les portions qui risquerait d'endominager les autres mécanismes. On est donc condamné au mécanisme anti-éjection!! Sauf que ça ne va pas être très facile à mettre en oeuvre et qu'on testera l'efficacité sur le terrain si... Quant aux lignes de vapeur principales ce n'est pas mieux. Tous les paliers sont affectés chacun à leur manière: " - Très nombreuses inclusions et arrachement lamellaire sur le CP0, attribuables à la qualité insuffisante des matériaux et au mode de fabrication (laminage); - fissuration à froid remontant à la fabrication sur le palier CPY attribuable à une maîtrise insuffisante des conditions de soudage; - très nombreux collages et inclusions sur le réacteur Saint Alban (1.300 MWé), remontant à la fabrication." Et voilà: difficile de faire plus mauvais. Sur CP0 on a utilisé du lamellé au lieu de forgé. Au fait quelles étaient les spécifications américaines? Les a-t-on contournées et pourquoi? Sur les paliers suivants comme il est écrit dans le rapport: "La découverte de ces anomalies conduit à s'interroger sur la qualité de la fabrication... d'une part et d'autre part sur les raisons pour lesquelles les défauts de fabrication n'ont pas été détectés plus tôt en particulier pendant les contrôles qui précèdent la mise en service des réacteurs." Le "tronçon protégé" est surtout protégé des contrôles; pas vraiment ce qui était prévu. Quand on vous dit que l'accident nous guette. Le deuxième dossier technique est encore plus inquiétant. Peut-être parce que de toute façon il s'agit d'erreurs humaines mais dans un cas c'est au niveau conception réalisation, dans l'autre c'est au niveau conduite. On peut plus facilement trouver un coupable à Paluel mais finalement qui a supervisé les lignes principales de vapeur? Enfin à Paluel on ajoué avec le feu, on a voulu se payer notre petit Tchernobyl et on a viré le directeur du site. C'est bien sauf que si on n'étudie pas ce qui c'est passé on recommencera. p.16
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Introduction-présentation du dossier
1.1 Objet de la note L'inétanchéité de la traversée T54 du couvercle de la cuve de Bugey 3 a été détectée le 23/09/91 lors de l'épreuve hydraulique décennale réglementaire du Circuit Primaire Principal (CPP). Electricité de France a décidé de réaliser des contrôles sur les tranches CP0 en arrêt pour rechargement (Bugey 4 et Fessenheim 1); ceux-ci ont montré la présence de fissurations longitudinales sur certains adaptateurs. Le but de la présente note est de faire une synthèse des actions entreprises ou prévues pour comprendre et expliquer ce phénomène. Ces actions concement en priorité les tranches du palier CP0, et en particulier les tranches de Fessenheim 1 et 2. 1.2 Position d'EDF pour les tranches CP0 L'ensemble des éléments disponibles à ce jour: - contrôles non destructifs et expertises, - calculs mécaniques, - mesures de contraintes résiduelles, montre que le phénomène, à l'origine des dégradations constatées sur les adaptateurs du palier CP0, est un phénomène générique de corrosion sous contrainte de l'alliage 600 en milieu primaire. Bien que les dégradations constatées à ce jour ne comportent pas de risque pour la sûreté, la possibilité d'une fuite d'un adaptateur ne peut être exclue, ce qui serait de nature à hypothéquer significativement la disponibilité. Ce risque industriel a conduit EDF à la décision de Remplacer tous les couvercles CP0 dans un délai de 2 ans pour le premier et 3 ans pour le dernier. Dans cette période transitoire, les dispositions complémentaires suivantes sont mises en oeuvre: - installation de dispositifs anti-éjection sur les couvercles des six tranches CP0; en ce qui conceme Fessenheim, le pro-gramme d'installation est le suivant: - Tranche 1: lors d'un arrêt intermédiaire à l'automne 92, - Tranche 2: avant redémarrage (arrêt en cours). - installation de systèmes de détection de fuite sur les couvercles des six tranches CP0; en ce qui conceme Fessenheim, le programme d'installation est le suivant: - Tranche 1: réalisé au précédent arrêt pour rechargement, - Tranche 2: avant redémarrage (arrêt en cours). - contrôle complet à l'aide du robot des couvercles des tranches CP0; en ce qui concerne Fessenheim, le programme est le suivant: - Tranche 1: au prochain arrêt pour rechargement,un contrôle partiel ayant été réalisé au précédent arrêt, - Tranche 2 : avant redémarrage (arrêt en cours), sauf en cas d'indisponibilité du robot de contrôle (dans ce cas, un programme de repli serait mis en oeuvre portant sur les zônes les plus potentiellement affectées). - pas de réparation de traversée sauf Si elle est fuytarde ou avec une fissure traversante au dessus de la soudure. 2. Description des matériels
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Températures de fonctionnement à pleine puissance
2.1 Affectation des adaptateurs
2.2 Soudure bimétallique adaptateur-tête
2.3 Frettage
2.4 Soudure de liaison adaptateur-calotte
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2.5 Filetage
Tous les adaptateurs comportent à leur base, un filetage extérieur de diamètre 95,25 mm au pas de 3,2 mm. 2.6 Dégagement à la base interne des adaptateurs
2.7 Manchettes thermiques (Figure 2.1.)
3. Retour d'expérience internationale
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3.1.3 Frettage La valeur de l'interférence du diamètre et la géométrie de l'alésage varient selon les constructeurs (non spécifié par W): - FRA: 0,08 -0+0,01 mm (toute la hauteur) - CE: 0 à 0,13 mm (toute la hauteur) - B.W.: 0,013 à 0,038 mm (toute la hauteur pour les réacteurs W, de révolution pour les réacteurs B.W.) - MHI: 0,03 à 0,05 mm (de révolution) 3.1.4 Soudure adaptateur-calotte
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3.2.3 Pratique hors France et Etats-Unis
La pratique française n'est pas utilisée à l'étranger. La pratique ASME XI est largement utilisée sauf en Allemagne où, à l'exception d'Obrigheim, les adaptateurs sont de conception différente (adaptateur en acier ferritique revétu intérieurement d'acier inoxydable, assemblé par vissage et soudure d'étanchéité). 4 Bilan des contrôles non destructifs
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4.1.4 Contrôle télévisuel de l'intérieur de l'adaptateur 4.1.4.1 Inspection générale Cet examen précède les autres techniques (CF, US) et est utilisé comme contrôle systématique en paroi interne de tous les adaptateurs libres de manchettes, sur une hauteur d'environ 450 mm (maxi 600 rnm) depuis la partie inférieure. Le parcours type de la tête de visée est une rotation complète suivie d'une translation au pas de 15 mm. Caractéristiques techniques: - Accès sous couvercle, déplacement par char Dralle - Caméra "bioptique" dotée d'une visée axiale de positionnement et d'une visée radiale d'inspection (par miroir tournant) - Capteur: CCD couleur 1/2" (579 x 583 pixels) Le champ couvert en inspection est de 20 mm (sens longitudinal de l'adaptateur) x 15 mm (sens circonférentiel de l'adaptateur). - Résolution : Détection d'une rayure étalon de 0,1 mm 4.1.4.2 Expertise Le matériel a été développé pour aider à l'analyse d'indications de surface relevées lors des examens par courants de Foucault ou ultrasons en tout point de l'adaptateur. Caractéristiques techniques: - Accès sur couvercle, déplacement par porteur en rotation translation - Tête de visée radiale "MORBAC 90" (développement EDF/SPT/GDL/SCM) équipée d'un prisme à double renversement (non inversion droite-gauche) - Capteur: CCD couleur 1/2" (579 x 583 pixels) - Champ couvert:16 mmx 13 mm - Résolution: 0,05 mm NB: Pour les adaptateurs comportant un chambrage, une tête spéciale "MORBAC 150" - visée rétrograde a été développée, qui permet l'observation de l'angle rentrant du lamage et des surfaces connexes. 4.1.5 Mesure des déformations de l'adaptateur 4.1.5.1 Prise d'empreintes Des empreintes avec une pâte élastomère sont réalisées par injection à l'intérieur de l'adaptateur. La profilométrie de ces empreintes est réalisée à l'aide d'une double nappe laser effectuant les mesures sans contact tous les 5° dans un plan horizontal. Ces mesures sont répétées sur des sections distantes de 1 ou 5 mm suivant la finesse de mesure désirée. Les mesures sont traitées par le logiciel VIDOC fournissant les résultats sous les formes suivantes: - le profil axial du diamètre moyen de l'ovalisation calculée comme la différence entre le diamètre maximal et le diamètre minimal de chaque section, - des coupes radiales où un effet d'échelle permet une appréciation visuelle des variations polaires de rayon. La précision de la méthode est de l'ordre de 0,01 mm. Toutefois cette méthode ne permet pas de mesurer la flexion de l'extrémité inférieure libre de l'adaptateur. 4.1.5.2 Relevés par ultrasons La mesure est effectuée en palpeur droit. La restitution diffère selon les intervenants. Pour Intercontrôle, les sorties graphiques de profilométrie sont réalisées: - soit en section droite à une altitude donnée, - soit selon une génératrice à une position angulaire. La mesure d'ovalisation sur le rayon est donnée par fourchette, car le logiciel ne permet pas de dissocier l'incidence du désaxage de l'outil sur la mesure d'ovalisation. p.19
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Pour Framatome, la mesure de l'ovalisation
est réalisée sur l'enregistrement de profilométrie
radiale corrigée de l'effet de l'excentrement. Elle correspond à
la différence maximale de diamètre mesurée sur deux
axes orthogonaux passant par le centre de rotation de la sonde. La précision
de mesure est inférieureà ± 0.l mm.
4.1.6 Contrôle de la surface interne du tube d'évent par sonde tournante à courants de Foucault L'objectif de ce contrôle est de rechercher des fissures amorcées côté primaire. Zones inspectées: - Le tube a été examiné sur une longueur de +5 mm à +250 mm à partir de la face interne du couvercle, - La pénétration des courants de Foucault permet d'inspecter la peau interne du tube sur une épaisseur d'environ deux millimètres. Sensibilité du contrôle: Les conditions de réglage et le seuil de notation retenus permettent de garantir la détection de fissures longitudinales et circonférentielles initiées en paroi interne de 0,3 mm de profondeur. 4.2 Contrôles effectués sur Bugey 3 1) Traversée de l'évent Le contrôle par courants de Foucault de la peau interne a été effectué et n'a montré la présence d'aucun défaut. 2) Traversées des mécanismes de commande - Les 65 traversées sont contrôlées: · Examens télévisuels internes de chaque adaptateur, · Examens par courants de Foucault de la peau interne de chaque adaptateur, · Examens par ultrasons internes de la peau externe de chaque adaptateur, · Examens complémentaires par courants de Foucault de l'angle du lamage de 7 adaptateurs, · Examen par ressuage de la soudure et de la paroi interne de l'adaptateur 54, · Examen par réplique d'une indication de ressuage sur la soudure de l'adaptateur 54, · Examen télévisuel global de l'intérieur du couvercle, · Examen complémentaire télé-endoscopique de quelques adaptateurs pour expertises des indications, · Examen par ressuage de la paroi interne de l'extrémité inférieure de l'adaptateur 17, · Prise d'empreinte sur 2 adaptateurs (54, 57). - Résultats · L'examen télévisuel global a mis en évidence une tache de bore sur la traversée 54. Il a été suivi d'un examen par ressuage coloré qui a confirmé la présence d'une fissure débouchante dans la partie libre de l'adaptateur, et révélé 3 petites indications linéaires sur la soudure (1<3 mm). · L'examen par réplique effectué sur l'une de ces trois indications a montré qu'il s'agit d'un défaut de soudage. · L'adaptateur 54 présente des fissures longitudinales situées au droit ou au dessus de la zone soudée réelle dont la longueur maximale est de 75 mm. · L'adaptateur 63 présente 3 fissures longitudinales dont aucune ne dépasse la zone soudée. Aucune fissure circonférentielle amorcée en paroi interne ou externe n'a été observée. - Les ovalisations mesurées sur empreinte donnent 1,38 et 1,46 mm pour les adaptateurs 54, 57. (suite)
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4.3 Contrôles effectués sur Bugey 4 1) Traversée de l'évent Le contrôle par courants de Foucault de la peau interne a été effectué et n'a montré la présence d'aucun défaut. 2) Traversées des mécanismes de commande Les 65 traversées ont été contrôlées. Contrôles non destructifs effectués: - Examen télévisuel interne de chaque adaptateur, - Examen par courants de Foucault de la peau interne, - Examen par ultrason interne de la peau externe, - Examen complémentaire par courants de Foucault de l'angle du lamage pour tous les adaptateurs présentant des indications (7 adaptateurs - le 8ème est inaccessible), - Examen complémentaire par télé-endoscopie pour expertiser certaines indications, - Examen par ressuage sous dôme de la soudure de l'adaptateur 65, - Examen par ressuage de l'intérieur de l'adaptateur 65, - Examen télévisuel global de l'intérieur du couvercle, - Prise d'empreinte sur 6 adaptateurs (14, 17, 46, 50, 53, 65). Résultats - L'examen télévisuel global a mis en évidence la tache de bore sur la traversée 65. Il a été suivi d'un examen par ressuage coloré qui a confirmé la présence d'une fissure débouchante dans la partie libre de l'adaptateur. Cet examen par ressuage a aussi revélé 3 petites indications arrondies sur la soudure (j <3 mm) - Les examens télévisuels et courants de Foucault ont mis en évidence 8 adaptateurs avec fissures longitudinales dont 2 avec fissures longitudinales courtes dans ou sous le lamage (longueur maximale 7 mm) (adaptateurs 50 et 54), 5 avec fissures longitudinales localisées au droit, ou en dessous de la zone soudée (adaptateurs 55, 61, 62, 63, 65) et 1 adaptateur (57) dont 1 des 6 fissures longitudinales dépasse la zone soudée. Aucune fissure circonférentielle amorcée en paroi interne ou externe n'a été observée. - Les ovalisations mesurées sur empreinte sont résumées dans le tableau ci-dessous: N° adaptateur 14 17 46 50 53 65 Ovalisation (mm) 0,56 0,67 1,86 1,42 1,13 1,61 4.4 Contrôles effectués sur Fessenheim 1 1) Traversée de l'évent Le contrôle par courants de Foucault de la peau interne a été effectué et n'a montré la présence d'aucun défaut. 2) Traversées des mécanismes de commande Nombre de traversées contrôlées: 26 4 thermocouples 8 réserves Pu 14 traversées démontées dont 12 périphériques (les 2 traversées non périphériques sont la 11 qui avait été redressée (cf 5.2) et la 28 pour permettre l'accès à cette traversée 11). Contrôles non destructifs effectués sur les 26 traversées - Examen télévisuel interne - Examen par courants de Foucault de la peau interne - Examen par ultrason de la peau externe - Examen complémentaire par télé-endoscopie pour expertiser certaines indications - Prise d'empreinte sur 12 adaptateurs (14 à 17, 46 à 53) p.20
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Résultats
Seule la traversée 53 présente une fissure longitudinale dans la zone hors soudure (partie libre de l'adaptateur) Aucune fissure circonférentielle en paroi interne ou externe n'a été observée. 4.5 Synthèse des contrôles des 3 couvercles CPO (FESI, BUG3,BUG4) 4.6.1 Events Sur les 3 évents contrôlés aucune indication de type fissure n'a été relevée en peau interne du tube. 4.6.2 Adaptateurs Aucune fissure circonférentielle en paroi interne ou externe n'a été observée sur les 156 adaptateurs contrôlés. Onze d'entre eux, situés sur les cercles les plus périphériques, sont affectés de fissures longitudinales. La répartition des adaptateurs contrôlés en fonction de leur position sur le couvercle est illustrée par le graphe 4.6.2.1: La répartition des adaptateurs fissurés est illustrée par le graphe 4.6.2.2: Ces fissures se développent préférentiellement
dans deux zones diamétralement opposées: 0° (côté
bride) et 180° (côté axe du couvercle). Cette localisation
est cohérente avec les arguments développés au chapitre
6.
5 Bilan de l1analyse des dossiers de fabrication
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· traitement thermique après forgeage, - l'usinage, - le frettage, - le soudage des adaptateurs sur la calotte, - les contrôles en fin d'assemblage (de la géométrie et du libre passage) - l'examen des non conformités. Les investigations, commencées sur Bugey 3, ont été étendues ensuite à l'ensemble du palier CP0. Les manchettes d'adaptateurs sont usinées dans des barres forgées. De nombreuses coulées ont été utilisées pour fabriquer les manchettes d'adaptateurs des couvercles CP0 avec des modes d'élaboration allant de l'élaboration à l'air au four électrique jusqu'à la refusion sous vide ou sous laitier. 5.2 Synthèse Il n'y a pas eu de modification fondamentale dans les spécifications d'approvisionnement, ainsi que dans les conditions de frettage. Pour ce qui concerne les conditions de soudage des adaptateurs sur la calotte, on ne relève pas d'évolution de forme du lamage et de changement de type d'électrodes utilisées, pour le palier CP0. On relève surtout que les séquences de soudage n'étaient ni spécifiées, ni documentées et ne faisaient pas l'objet d'une attention particulière à l'égard des déformations des adaptateurs. Les conséquences des géométries variables, présence ou non d'un chambrage usiné en partie basse des adaptateurs, sont appréciées par le calcul (voir paragraphe 6). L'examen des fiches de non conformité a mis en évidence quelques anomalies susceptibles d'affecter la résistance à la corrosion sous contrainte: correction d'altitude des adaptateurs, frettage non homogène, coup d'outil, redressage de la partie supérieure des adaptateurs. Certaines ont été prises en compte dans le programme de controle (par exemple, l'adaptateur 1 de Fessenheim 1 qui a été redressé, voir paragraphe 4.4). L'examen détaillé des conditions d'approvisionnement des adaptateurs du palier CP0 a conduit à constater les points suivants: - différents types d'élaboration des coulées ont été utilisés, - les taux de corroyage ne sont pas identiques selon les coulées, - les traitements thermiques subis par les barres après forgeage ne sont pas identiques (deux types de traitement), - les spécifications contractuelles de recette sont respectées, - les caractéristiques mécaniques sont relativement dispersées, Le nombre de barres issues de chaque coulée n'est pas connu. De même, le nombre d'adaptateurs usinés dans chaque barre n'est pas connu (seule la filiation adaptateurs/coulées est connue). Compte tenu de ce qui précède et du mode de fabrication adopté (manchette forée à partir de barres forgées unitairement), il ressort des différents éléments recensés que les barres issues des différentes coulées peuvent présenter des caractéristiques mécaniques individualisées et une structure variable y compris dans une même barre, qui peuvent se traduire par des sensibilités à la corrosion sous contrainte différentes entre adaptateurs. p.21
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8. Dispositions particulières à court
et moyen termes pour le palier CPO
8.1 Détection de fuite en fonctionnement 8.1.1 Généralités Plusieurs méthodes peuvent être avancées pour réaliser un système de surveillance en fonctionnement des fuites des traversées des couvercles de cuve, et notamment: - l'utilisation de traceur, - la détection acoustique, - la mesure de températures locales. Les qualités recherchées pour ce dispositif de surveillance: - marche en continu avec une maintenance réduite, - grande fiabilité du système, - emploi simple par l'exploitant, - mise en oeuvre celui-ci dans les délais les plus courts, ont conduit à retenir la solution avec utilisation de traceur radioactif. 8.2 Dispositifs anti-éjection 8.2.1 Généralités En ce qui concerne les mécanismes de barres du CP0, les fonctions anti-sismique et anti-missile ont été prises en compte dès l'origine. Par contre, la fonction anti-éjection n'avait pas été étudiée et donc pas mise en oeuvre. Cette fonction anti-éjection a pour objet de limiter le déplacement axial des parties mobiles créées après une rupture brutale au-dessus de la soudure adaptateur-calotte, de manière à éviter un déboîtement en pied de l'adaptateur hors de la traversée. 8.2.2 Description du dispositif
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Ce jeu à chaud ajouté au coulissement de la butée amortisseur limite le déplacement axial de l'adaptateur rompu à 50 mm, et donc garantit une protection pour tous les cas de rupture qui se développeraient au-dessus de la partie la plus haute de la soudure adaptateur-couvercle. 8.3 Contrôles génériques en arrêt pour rechargement 8.3.1 Configuration de contrôle 8.3.1.1 Adaptateurs non équipés de manchettes thermiques (MT) C'est le cas des thermocouples et des réserves Pu. Les techniques de contrôles réalisées télévisuel (ITV), courants de Foucault (CF) et ultrasons internes (US), seront à l'identique de la pratique actuelle et décrits au chapitre 4. 8.5.1.2 Adaptateurs équipés de leur MT Plusieurs méthodes de contrôles développées ou en cours de développement pourraient être mises en oeuvre. Elles seront qualifiées sur des maquettes, voire des défauts réels. Contrôle par ultrasons externe Le palpeur est posé sur la partie dépassante de l'adaptateur. La seule méthode actuellement disponible met en oeuvre des palpeurs classiques et sera testée lors de la qualification au CETIC en cours. Suivant le même principe, on pourrait être amené à utiliser des capteurs à focalisation électronique dont l'étude se poursuit actuellement. Il est à noter que ces méthodes sont très bien adaptées pour détecter des fissures d'orientation circonférentielles. Contrôle par courants de Foucault pulsés EDF/DER continue son développement pour évaluer les performances de la méthode et pour la rendre plus industrielle quant à l'acquisition et au dépouillement. Elle a été testée avec succès sur l'adaptateur 54 de Bugey 3. Contrôle par courants de Foucault classique Plusieurs sociétés développent des sondes CF adaptées au problème des adaptateurs équipés de leur MT. Les premiers résultats sur maquettes sont encourageants, mais nécessitent une optimisation de la sonde. Dans le cas des méthodes CF (pulsés ou classiques) le contrôle est effectué, la sonde étant à l'intérieur de la MT. Contrôle US et CF palpeurs entre manchette et adaptateur Plusieur sociétés développent des palpeurs "sabres" qui intrinsèquement donnent de bons résultats. Leur phase d'industrialisation est en cours d'étude, et sera un peu plus longue pour intégrer la géométrie réelle de l'espace entre MT et adaptateur. 8.3.1.3 Adaptateurs équipés de MT ayant une lumière Les études de faisabilité CND (CF, US, 'TV) sont en cours. Dans ce cas, on se rapprocherait (aux capteurs près) aux méthodes de contrôles sans MT. 8.3.1.4 Event Les contrôles prévus sont là aussi ITV, CF et US. Les CF seront à l'identique de ce qui a été pratiqué (Chapitre 4). L'ITV et les US sont directement dérivés des techniques appliquées aux tubes de générateur de vapeur. 8.3.2 Outillages Trois robots sont en cours de fabrication (deux par la société ACB et un par Framatome) en France; par ailleurs, des sociétés étrangères développent aussi de tels outils (ABB Allemagne, Westhinghouse,...). - La qualification du robot N 1 d'ACB est en cours de finalisation. - La qualification du robot N 2 d'ACB et du robot de Framatome est en cours. p.22
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8.4 Réparation provisoire d'une traversée
Les interventions envisagées consistent à réparer un adaptateur présentant une ou des indications caractérisées par CND comme traversantes au dessus de la soudure. Les fissurations situées au voisinage de telles indications feront l'objet d'une réparation par affouillement et rechargement éventuel. Cette intervention prévue normalement couvercle de cuve, partiellement déséquipé, entreposé en position "casque" sur son stand, se décompose selon les phases suivantes: - élimination par coupe biaisé de la partie inférieure de l'adaptateur, - élimination des défauts par affouillement et acceptation en l'état en fonction des contrôles et de la profondeur atteinte, - élimination par affouillement des défauts subsistants et rechargement "à froid" de la cavité en fonction des contrôles et de la profondeur. Ce procédé doit être mis en oeuvre sur quatre adaptateurs du couvercle de Bugey 4 en juin 92 (à noter toutefois que dans le cas d'espèce le couvercle a été complètement déséquipé et décontaminé). La définition des limites géométriques des configurations correspondant aux 3 phases de réparation citées ci-dessus (dimension des affouillements et définition des profils à reconstituer) ont fait l'objet d'une justification. |
9. Synthèse pour le palier CP0
Il résulte de ce qui précède que les dommages constatés sur certains adaptateurs des tranches de Bugey 3 et 4 et de Fessenheim 1 ne remettent pas en cause la sûreté de fonctionnement du palier CP0, en particulier pour les raisons suivantes: - improbabilité du développement axial des fissures longitudinales au delà de l'épaisseur de la calotte et impossibilité d'atteindre le défaut critique sans une fuite très importante qui sera détectée à coup sûr, - très faible probabilité d'amorçage et quasi impossibilité d'un développement significatif d'éventuelles fissures circonférentielles - dont la taille critique est par ailleurs très importante. Il subsiste néanmoins un risque résiduel - faible - de voir apparaître une fuite en fonctionnement, ce qui est potentiellement préjudiciable sur le plan de la disponibilité des tranches CP0. C'est pourquoi, afin de limiter ce risque, on procèdera, dans l'attente du remplacement des couvercles à: - la réparation des adaptateurs ayant des fissures traversantes au dessus de la soudure, - la mise en place progressive de systèmes de détection de fuite performants, - au contrôle des couvercles à l'aide d'un robot (contrôle global) ou limité aux traversées périphériques les plus potentiellement affectées dans l'attente de ces robots. De plus, dans le cadre de la défense en profondeur, des dispositifs anti éjection seront mis en place à brève échéance sur toutes les tranches. p.23
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Introduction
Les contrôles réalisés au cours des dernières années ont révélé des défauts dans certaines soudures des tuyauteries de vapeur principales des réacteurs à eau sous pression. Ces tuyauteries assurent la circulation de la vapeur entre les générateurs de vapeur situés à l'intérieur du bâtiment du réacteur et la turbine située dans la salle des machines. Elles sont au nombre de trois sur les réacteurs de 900 MWé et de quatre sur les réacteurs de 1.300 MWé. Elles comportent chacune immédiatement à l'extérieur du bâtiment du réacteur plusieurs soupapes de sûreté destinées à les protéger contre les surpressions ainsi qu'une vanne d'arrêt. La partie de ce circuit qui se trouve entre le mur de l'enceinte de confinement et la vanne d'arrêt doit faire l'objet d'une vigilance particulière et ce pour deux raisons: 1) D'une part une rupture de tuyauterie à cet endroit entraînerait un brutal appel de vapeur et donc une augmentation de la puissance demandée au coeur du réacteur. La vanne d'arrêt ne pourrait stopper ce débit de vapeur car il s'échapperait à son amont. L'arrêt d'urgence du réacteur ainsi que le déclenchement automatique de l'injection de sécurité permettraient de ramener le réacteur dans son état sûr. 2) D'autre part cette portion de circuit est une partie de la troisième barrière de confinement. Les réacteurs à eau sous pression disposent de trois barrières physiques entre les produits de fission issus de la réaction nucléaire et l'environnement: la gaine des crayons de combustible (1ère barrière) le circuit primaire (2ème barrière) et l'enceinte de confinement (3ème barrière). Les tuyauteries de vapeur traversant la paroi du bâtiment du réacteur jusqu'aux vannes d'arrêt situées à l'extérieur du bâtiment constituent donc une partie de la troisième barrière. Les défauts rencontrés affectent les soudures entre la tuyauterie principale et les tuyauteries des soupapes. Les paliers CP0 (réacteurs de 900 MWé de Fessenheim et Bugey), CPY autres réacteurs de 900 MWé) et 1.300 MWé présentent des anomalies différentes. 1 - Défauts rencontrés sur le palier
CP0
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Les premières expertises réalisées sur le tronçon de tuyauterie incriminé montrent que cette fissure ne s'était pas développée par un vieillissement du type fatigue mécanique ou corrosion. Plus vraisemblablement une sollicitation unique et importante a dû lors d'une opération de maintenance agrandir un ou des défauts préexistants de petite taille. Cette hypothèse n'a toutefois pas encore été démontrée. Cette fissuration est de l'arrachement lamellaire développé à partir de nombreuses inclusions présentes dans le métal de base et laminées lors de la fabrication. En effet les tuyauteries des lignes de vapeur du palier CP0 ont été fabriquées par mise en forme et soudage de tôles laminées. Cette anomalie importante avait été classée au niveau 2 de l'échelle de gravité. Les autres réacteurs de Fessenheim et Bugey présentent de nombreuses inclusions parfois accompagnées d'amorces d'arrachement lamellaire. Aucun défaut rédhibitoire n'a cependant été constaté à ce jour. Etant donné le nombre des défauts présents dans ces matériels qui rendent contrôles et études de sûreté lourds et difficiles l'exploitant a engagé le remplacement d'ici fin 1993 de toutes les portions de tuyauteries concernées des six réacteurs du palier CP0. 2- Palier CPY
3- Le palier 1.300 MWé
p.24
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A la demande de l'autorité
de sûreté, l'exploitant a contrôlé les trois
autres circuits de vapeur de ce réacteur sur lesquels il a également
découvert un grand nombre de défauts. Au total plus
de deux cents défauts non conformes aux critères de fabrication
ont été recensés.
Il s'agit de défauts de soudage de type "inclusion" ou "collage". Une fissure attribuée à une fissuration à chaud pendant la fabrication a aussi été détectée. Les plus importants de ces défauts au nombre de deux ont fait l'objet d'une réparation avant le redémarrage du réacteur. En effet les calculs de mécanique n'ont pas permis de justifier l'innocuité de leur maintien en l'état. Par ailleurs l'exploitant s'est engagé à réparer les autres défauts lors du prochain arrêt. Il a aussi engagé le contrôle et le cas échéant la réparation de l'ensemble des lignes de vapeur du palier 1.300 MWé. Ces opérations doivent être terminées avant la fin de l'année 1993. D'ores et déjà les contrôles effectués début novembre sur le réacteur de Paluel 3 ont permis de mettre en évidence des défauts de même nature que ceux qui affectent le réacteur Saint-Alban 1. |
Conclusion
Chacun des trois paliers du parc de réacteurs à eau sous pression a présenté des défauts dans les soudures des lignes de soupape sur les tuyauteries principales de vapeur ou à leur proximité. Chaque palier présente des défauts particuliers: - très nombreuses inclusions et arrachement lamellaire sur le CP0 attribuables à la qualité insuffisante des matériaux et au mode de fabrication (laminages); - fissuration à froid remontant à la fabrication sur le palier CPY attribuable à une maîtrise insuffisante des conditions de soudage. - très nombreux collages et inclusions sur le réacteur de Saint-Alban (1.300 MWé), remontant à la fabrication. L'exploitant a engagé un programme de contrôle systématique et le cas échéant de réparations sur l'ensemble du parc. La découverte de ces anomalies conduit à s'interroger sur la qualité de la fabrication des lignes principales de vapeur d'une part et d'autre part sur les raisons pour lesquelles les défauts de fabrication n'ont pas été détectés plus tôt en particulier pendant les contrôles qui précèdent la mise en service des réacteurs. Concernant le premier point, la DSIN a demandé à l'exploitant de lui présenter tous les enseignements qu'il tire pour les fabrications des matériels de rechange ainsi que des réacteurs à venir des anomalies observées. Concernant le second point, les contrôles ont fait l'objet de progrès significatifs au cours des dernières années, les améliorations concernant les appareils de mesure, les procédures et le contrôle de la qualité permettent de détecter des défauts passés inaperçus auparavant. p.25
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Libération du 29 janvier 1993 a signalé, sous la plume de D.Leglu: "Centrale de Paluel: des pépins dans la sûreté" Un incident avait eu lieu le 20 janvier et
c'est Libération qui le révélait au niveau
central d'EDF, la DSIN ayant été prévenu le 27 janvier.
Voici d'ailleurs comment le "Parc" c'est-à-dire le niveau parisien
a vécu les événements.
(extraits de EDF Production Transport,
Quelques documents EDF vont vous éclairer
un peu plus sur cet incident. Rappelons ce qu'EDF déclarait le 1er
juillet 1991 en réponse au dossier de Greenpeace mettant
en cause le programme nucléaire français:
l'incident de Paluel du 20 janvier 1993 - 10 2 1993) "EDF précise que "tous les incidents même les plus mineurs (...) sont systématiquement signalés aux médias" et elle plaide pour "cette pratique de la transparence de l'information" bien qu'elle "amène parfois le public à s'interroger". "La confiance du public repose sur la transparence", estime l'entreprise." Info EDF
Le 20 janvier 1993 à 19 h 30, au cours
de ses essais de redémarrage, la Tranche 2 a connu un refroidissement
excessif du circuit primaire.
(suite)
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suite:
Cependant, le refroidissement a continué. Au cours de l'analyse de cette situation, l'Equipe a découvert une vanne ouverte à 50% qui était une cause de refroidissement. Cette vanne a été isolée. L'incident était maîtrisé. A 20h 47, la Tranche retrouvait son fonctionnement normal. Cet incident est relaté dans un article de Libération de ce jour. Un reportage de France 3 est réalisé aujourd'hui. Des analyses complémentaires sont en cours et feront l'objet d'informations ultérieures. Le Directeur du Centre.
5 février 1993 Communiqué de Presse Classement au niveau 2 d'un incident intervenu au cours des essais de redémarrage de la centrale nucléaire de Paluel L'incident survenu le 20 janvier dernier au
cours de essais de redémarrage de la Tranche 2 de la Centrale Nucléaire
de Paluel (Seine Maritime), a fait l'objet d'analyses approfondies pour
en comprendre le déroulement et les raisons.
Force Ouvrière
La direction d'EDF poursuit son inquiétante
politique. Après avoir licencié, fin 92, un agent de
Paluel qu'elle avait poussé à bout, la Direction vient cette
fois, de relever de ses fonctions le chef de la centrale 1-2 de Paluel.
p.26
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- Réduction d'effectifs
injustifiée,
- Course effrénée à la productivité, - Injustices volontaires, ne peuvent qu'être préjudiciables à la sûreté des installations nucléaires. Force Ouvrière appelle le personnel à dénoncer en tout lieu et à tout niveau ces méthodes qui découlent de croyances incompatibles avec la notion de sûreté et de service public. Ensemble, agissons pour la défense du service public, avant que des accidents plus graves ne le mettent en péril. Communiqué de presse
La direction d'EDF vient de relever de ses
fonctions le chef de la centrale 1-2 de Paluel, pour non-déclaration
de l'incident significatif survenu le 20 janvier dans cette centrale.
Paluel Info hebdomadaires
Le 20 janvier 1993, lors d'un essai périodique
à faible puissance sur le réacteur 2, un refroidissement
trop rapide du circuit primaire, au-delà des normes prescrites par
les spécifications techniques d'exploitation, a été
observé.
(suite)
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suite:
L'exploitant a aussitôt pris des mesures visant à stopper le sur-refroidissement (par l'arrêt de l'alimentation des générateurs de vapeur), et à ramener le réacteur à une puissance nulle. De plus, compte tenu des mesures prises, il a décidé de bloquer les automatismes de déclenchement de l'injection de sécurité et d'isolement vapeur, qui lui paraissaient inutiles. L'injection de sécurité envoie, en cas de besoin, de l'eau borée dans le circuit primaire afin d'étouffer la réaction nucléaire. L'isolement vapeur est un signal automatique entraînant la fermeture des vannes vapeur principales qui isole les générateurs de vapeur du circuit secondaire. Lors d'un incident ou d'un accident de sur-refroidissement du circuit primaire, pouvant accélérer la réaction nucléaire, le rôle de l'injection de sécurité est de garantir que la réaction nucléaire ne peut redémarrer et le rôle de "l'isolement vapeur" est de supprimer une des causes de refroidissement. Ces automatismes ayant été inhibés, le sur-refroidissement n'a été stoppé que 1h 15 après le début de l'incident, par fermeture manuelle du robinet "vapeur" du circuit secondaire qui était resté bloqué ouvert. L'indicateur de position de ce robinet en salle de commande indiquait bien depuis le début de l'anomalie, qu'il n'était pas fermé: cette indication n'a cependant pas été prise en compte. Cet incident, survenu le 20 janvier, n'a été déclaré à l'autorité de sûreté que le 27. La DSIN et la DRIRE-Basse Normandie ont effectué une inspection sur le site le mardi 2 février. A cette occasion, des dysfonctionnements importants ont été constatés: - le blocage de certains automatismes, - la non-sollicitation de l'ingénieur "sûreté radioprotection", - la non-prise en compte d'alarmes importantes, - la non-transparence vis à vis de l'autorité de sûreté. Cet incident n'a pas eu de conséquence sur l'installation et sur l'environnement. Mais en raison du non respect des spécifications techniques d'exploitation et de l'inhibition d'actions de sauvegarde sans justification appropriée, cet incident est néanmoins classé au niveau 2 de l'échelle de gravité. Commentaire GN
p.27
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