Lors de la dernière conférence
sur le réchauffement climatique à La Haye, la communauté
internationale n'a pas trouvé d'accord sur la stratégie à
adopter dans la lutte contre l'émission de gaz à effet de
serre. Les climatologues sont pourtant catégoriques : si rien n'est
fait, l'augmentation de la température de 1,4°C à 5,8°C
prévue d'ici 2100 pourrait avoir de graves conséquences pour
la planète.
Rio 1992, Kyoto 1997, La Haye 2000, Bonn 2001. De fait, ce sont de véritables matchs que se livrent les états aux conférences sur le réchauffement climatique. La dernière s'est tenue à La Haye en novembre 2000, où les 181 pays présents n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur les modalités d'application du protocole de Kyoto, qui avait fixé les quantités de rejets de gaz à effet de serre autorisées pour chaque pays industrialisé. Les “négociations climatiques” reprendront en juillet 2001 à Bonn (commentaire, ça n'a pas marché non plus). Mais revenons en 1992, lorsque les états alors réunis à Rio décident de ramener leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) aux niveaux de 1990. Ce premier traité, ne représentant que de simples recommandations, restera sans effet. D'où la décision des membres de l'ONU de fixer “des objectifs quantifiés et légalement contraignants”. C'est ainsi qu'en 1997, les 159 pays présents à Kyoto signent un protocole obligeant 38 pays industrialisés à réduire leur émission de CO2 d'en moyenne 5,2% par rapport à leurs niveaux de 1990, d'ici 2008-2012. Les pays du Sud ne sont pas impliqués dans cet engagement, pour ne pas compromettre leur chance de développement. L'objectif de réduction est proportionnel au taux d'émission initial de chaque pays: 0% pour la France (en raison de son parc électronucléaire), 21% pour l'Allemagne, 12% pour le Royaume-Uni (au total 8% pour l'Union européenne), 6% pour le Japon et le Canada, 7% pour les États-Unis. Ces derniers qui produisent à eux seuls un quart des GES mondiaux, ont néanmoins exigé la mise en place d'un "permis d'émission", un dispositif permettant aux pays qui ne remplissent pas leurs objectifs d'acheter aux moins pollueurs le droit d'émettre davantage de GES. En novembre 2000 à La Haye, devaient être arrêtées les modalités d'application du protocole de Kyoto: contrôle des émissions de GES, sanctions en cas de non-respect des engagements, principe des permis d'émissions. L'échec de cette conférence est inquiétante. Car les scientifiques sont pratiquement unanimes: il faut lutter contre l'augmentation de l'effet de serre. Les différends entre pays ont porté sur les moyens à mettre en oeuvre : faut-il lutter prioritairement contre les émission de CO2, ou également contre celles d'autres gaz à effet de serre, comme le méthane? Les puits de carbone doivent-ils être pris en compte de façon prépondérante? Certains pays peuvent-ils investir dans les pays en développement pour limiter les émissions de gaz, au détriment d'actions chez eux? Faut-il valoriser les économies d'énergie ou mettre en place des technologies propres? Chaque question a fait l'objet d'âpres discussions, pas toujours basées sur des considérations scientifiques. Deux conceptions s'affrontent pour lutter contre l'effet de serre. L'Europe plaide contre l'effet de serre. L'Europe plaide pour une diminution notable des rejets de CO2, avec des mesures contraignantes, en particulier des sanctions financières, pour les pays dépassant leurs quotas. Les États-Unis, rejoints par le Canada et l'Australie, souhaitent la mise en place de régulations plus souples: prise en compte des puits de carbone, par exemple les forêts qui captent le CO2, instauration des permis d'émission. Ces pays souhaitent aussi que le financement de reforestations de pays en développement donne droit à des crédits d'émission de carbone. Les Européens ont rejeté la prise en compte de ces “puits”, actuellement difficiles à quantifier, constituant une solution transitoire : les forêts finissent par rejeter le carbone qu'elles ont capté, rejets qui ne sont pas pris en compte. "Les puits de carbone permettent de gagner du temps, de capturer le CO2 pendant dix, cinquante voire cent ans. Mais ils ne doivent pas servir à éviter la diminution des rejets de CO2" précise Philippe Ciais, spécialiste du cycle du carbone au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE). "Le problème de l'effet de serre me fait penser à une fuit dans un bateau. Favoriser les puits de carbone revient à pomper l'eau: c'est utile, mais il faut e, même temps colmater la brèche, c'est-à-dire dans notre cas réduire nos émissions". De plus, si les puits de carbone sont trop importants pour être totalement ignorés comme le souhaitent certains Européens, ils sont, par ailleurs, trop transitoires et incertains pour être facilement pris en compte. Énergie nucléaire et effet de serre La France produit trois fois moins de CO2 par habitant que les États-Unis. Pourtant, le niveau de vie des Français n'est pas trois fois moins élevé que celui des Américains. Plusieurs raisons expliquent cette différence. La France est habituée à réduire sa consommation d'énergie. Deux crises pétrolières, des campagnes publicitaires antigaspillage et de lourdes taxes sur l'énergie sont passées par là. (suite)
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Mais la raison principale des faibles émissions de CO2 est le poids de sa filière électronucléaire. En effet, 76% de l'électricité produite dans notre pays provient du nucléaire, 13% sont d'origine hydraulique. Seulement 7% sont obtenus par la combustion de carbone fossile et produisent du CO2. Le nucléaire ainsi que les énergies hydrauliques et géothermiques sont celle qui émettent le moins de CO2. Pour diminuer encore nos rejets, il faut nous attaques aux deux sources restantes: l'industrie, et surtout les transports. Coût global d'un kWh électrique en terme d'émission
de carbone
Commentaire
Enfin bonne lecture et écrivez au CEA pour demandez quelques explications... Ce que le webmaistre a fait:
2) Néanmoins, EDF écrit, dans la Revue Générale Nucléaire de janvier-février 2000, pages 22 à 24, que les émissions de CO2 de la filière nucléaire, pour: la construction, l'extraction, la conversion, le transport et le stockage des déchets nucléaires, se montent à 6 grammes par kWh produit. L'Öko-institut arrive, lui, à 35 grammes de CO2 par kWh, ce qui représenterait, pour la France, en 1999, 13,125 millions de tonnes de CO2 alors que les calculs d' EDF ne font état que de 2,25 millions de tonnes. (source T-T ) p.19
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Tous les espoirs étaient permis mais
il n'y aura pas de grosses surprises. Les débats officiels se succèdent
et ne laissent pas de doute. Le niveau politique pense et appuie la relance
d'un programme. Les questions pour quoi faire et surtout en avons-nous
besoin?, ne sont pas d'actualité.
Force est de constater que la mise en place
de l'idée d'une discussion sur la politique énergétique,
ne se fait pas du tout. Voici 25 ans qu'on le demande mais rien. De plus
nul n'analyse le nucléaire en faisant une vérité des
coûts et surtout une vérité sur la sûreté.
Je vous livre les conclusions d'un colloque qui a eu lieu en nov 2001.
et j'y ajoute les commentaires de Stop-Civaux et ceux d'une association
qui se bagarre contre l'enfouissement des déchets ainsi que le communiqué
"rézo".
Je ne suis pas allée à ce
colloque parce que les intervenants prévus et les sujets m'ont rebutée.
J'ai pensé que ce serait comme d'habitude, un colloque où
on ne peut pas parler et surtout où les arguments sont des arguments
d'autorité et sans analyse réelle.
Je déplore, depuis des années
ce manque de débat, ce manque d'écoute.
Si des rapports un peu déviants
tels celui "Charpin, Dessus, Pellat" sont publiés, ils disparaissent
aux oubliettes. Il y a eu aussi un rapport relativement critique sur le
MOX (rapport Vesseron-Mandil) au plan coûts, qui a pu le lire et
en discuter ?
Wise vient de réaliser pour le Parlement
européen un rapport sur le retraitement Français et Anglais.
Crime de lèse-majesté, ce
rapport faisait le point non seulement sur le retraitement mais sur les
rejets. Il a tellement déplu qu'il a fallu que la commission le
défende contre ses détracteurs.
Il ne fait pas bon être dans l'autre
camp: celui de ceux qui posent des questions. Mais vous savez bien: on
est pour ou bien de toute façon on ne peut être que contre.
Émettre des réserves, est être contre: c'est
l'évidence !!
1-) COMMUNIQUE DE PRESSE BILAN 19 novembre 2001
COLLOQUE : Énergie nucléaire : sortie ou relance?
Aspects internationaux
Mardi 6 Novembre 2001 Assemblée Nationale
Le colloque organisé le
6 novembre, à l'initiative de Christian Bataille, Député
du Nord, a réuni plus de 250 participants ñ acteurs institutionnels
et industriels, parlementaires, spécialistes étrangers ñ
pour débattre de l'avenir de l'énergie nucléaire en
France et dans le monde et des enjeux écologiques et économiques
posés par le recours à cette énergie.
La nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique confère un éclairage nouveau au débat autour du nucléaire. En outre, l'énergie d'origine nucléaire, qui assure 17% de la production électrique au niveau mondial, semble incontournable à moyen terme pour répondre à l'augmentation de la demande en électricité et garantir un développement durable et partagé. Ce colloque a permis de mettre en évidence l'inévitabilité de décisions importante au niveau international en matière énergétiques. C'est pourquoi Christian Bataille a souhaité associer des spécialistes étrangers à cette manifestation afin de dresser un état des lieux des orientations stratégiques nationales. Il a également formulé le souhait que les prochaines échéances électorales constituent en France un moment privilégié pour ouvrir un large débat citoyen sur la question. Les politiques énergétiques s'inscrivent désormais dans un cadre international Le débat énergétique a acquis une dimension internationale au regard d'une double réalité: le réchauffement climatique de la planète impose aux pays industrialisés de limiter le recours aux énergies fossiles; la demande énergétique mondiale est en forte croissance sans que l'on puisse interdire aux pays les plus démunis d'accroître leur consommation pour soutenir leur développement économique. Faire face à ces nouvelles exigences implique que les prochaines décisions de politique énergétique ne soient pas prises sur la base de considérations strictement nationales. La sortie ou la relance du nucléaire doit s'appréhender dans une perspective globale, comme l'a souligné Christian Pierret, Secrétaire d'État à l'Industrie, en ouverture du colloque: "les réalités énergétiques sont désormais intimement liées à des politiques internationales relatives à nos capacités d'approvisionnement à long terme, notre liberté stratégiques, notre influence diplomatique et le rayonnement scientifique français". Quelle place réserver à l'énergie nucléaire dans le bilan énergétique mondial? La grande majorité des participants au colloque se sont accordés pour affirmer que l'énergie nucléaire, forte de ses avantages économiques et environnementaux, devrait être une composante essentielle du "mix" énergétique mondial. Au sein de l'Union européenne par exemple, l'énergie nucléaire assure actuellement 35% de la production électrique et permet d'éviter chaque année l'émission de plus de 700 millions de tonnes de CO2 en Europe de l'Ouest. Vers une lente ré-émergence du nucléaire dans le monde Selon Christian Bataille, nous allons assister, dans les années à venir, à une lente ré-émergence du nucléaire dans le monde. L'administration Bush a, de manière spectaculaire, acté la renaissance du nucléaire tout en réaffirmant le retour du pouvoir politique dans le champ des grandes décisions énergétiques. Les États-Unis envisagent de reprendre le programme de construction de centrales nucléaires et d'augmenter la puissance des centrales existantes. Pour les pays asiatiques, qui devraient participer à hauteur de 20% à la consommation mondiale d'énergie d'ici 2020 (contre 8% actuellement), l'option nucléaire est essentielle pour limiter la dépendance énergétique. La Russie se prononce également pour le développement du nucléaire : elle prévoit d'augmenter, dans un délais d'une vingtaine d'années, ses capacités de production d'énergie de l'ordre de 20%, dont 5% pour le nucléaire. Comme l'a rappelé Viktor Opekounov, député de la Douma, le second enjeu est de "concevoir une nouvelle génération de centrales nucléaires, s'appuyant sur la technologie des réacteurs à neutrons rapides". (suite)
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L'Europe affiche sa particularité en faisant preuve d'une prudence jugée excessive par Christian Bataille. Les pays membres de l'Union européenne avancent certes en ordre dispersé en matière de politique énergétique mais le cas allemand, qui se caractérise par un "refus de principe" du nucléaire, est assez isolé. La Suède, la Finlande, l'Angleterre, l'Espagne et l a Belgique notamment ont engagé une démarche de questionnement dynamique pour définir leur stratégie énergétique. Cette réflexion intègre, entre autres, la volonté d'accroître la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité et la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Quelle place pour le nucléaire dans la stratégie énergétique française? - Diversifier les sources d'énergie Un consensus s'est dégagé sur la nécessaire diversification des sources d'énergie en France, où 80% de l'électricité est d'origine nucléaire. Pour Christian Pierret, "le nucléaire demeurera la composante majeure de la production d'électricité en France au sein d'un mix rééquilibré et laissant une place majeure aux énergies renouvelables". L'Union européenne dispose d'une large palette de réponses énergétiques (gaz en Hollande, pétrole au Royaume-Uni, nucléaire en France) et, selon Christian Bataille, la France peut s'harmoniser avec le reste de l'Europe et diversifier ses sources d'énergie. Le nucléaire, énergie complexe qui exige des investissements lourds, est une technique de production parmi d'autres qu'il ne faut ni sacraliser, ni diaboliser. Gérard Wolf, membre du Comité exécutif d'EDF, a indiqué que la part du nucléaire dans le bilan énergétique n'est pas forcément croissante ni même stable : " il importe de trouver ensemble les conditions économiques et sociales qui permettront de maintenir l'option nucléaire ouverte, étant donné notamment la lourdeur des investissements nécessaires à l'origine et les avantages de disponibilité et de sécurité d'approvisionnement apportés par le nucléaire ". Afin de définir la stratégie énergétique nationale, la recherche s'avère indispensable. Roger-Gérard Schwartzenberg, a ainsi fixé comme prioritaires dans l'action du ministère: les recherches sur l'environnement et l'énergie. Elles doivent tout à la fois permettre de réduire le recours aux énergies fossiles, développer l'usage des sources d'énergie d'origine renouvelable et pérenniser l'exploitation du nucléaire (recherches tant sur la sûreté des installations existantes et la gestion des déchets produits que sur la faisabilité de nouvelles générations de réacteurs). Lancer un débat d'orientation stratégique
au Parlement
p.21
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S'il est vrai que le colloque
sur le nucléaire, organisé à Paris aujourd'hui 6 novembre,
inaugure le débat démocratique promis par le gouvernement,
ça promet.
Bien qu'ayant reçu plusieurs invitations (payantes comme pour le bal des débutantes !), les membres de notre association se sont vus refuser une inscription. Il est vrai qu'arguant de nos faibles moyens par rapport à EDF, COGEMA and Co, nous avions refusé de nous acquitter des 600F nécessaires pour assister à la grand-messe. Nous avions également jugé qu'il serait ridicule de payer pour être utilisés comme cautions de la démocratie. C'est ainsi que nous avons été éconduits. Le filtrage préventif est mieux assuré que le filtrage des rejets radioactifs assurément. Et le colloque se déroulera à huis clos. Espérons que les journalistes ne seront pas dupes des mises en scène auxquels eux vont être conviés. Nous ne manifesterons pas à Paris mais nous y serons de tout coeur. Nous aurions pourtant bien voulu voir comment l'industrie de la mort lente va prêcher pour la relance dans le contexte actuel, tant en ce qui concerne la sécurité que la viabilité du nucléaire. |
Il est devenu indéniable aux yeux de tous que la sécurité
des installations est ingérable, quels que soit les moyens mis en
place. Et que ses vulnérabilités s'étendent des installations
aux transports, en passant par le retraitement et les stockages.
Quant à EDF, une fois privatisée, elle ne pourra pas s'offrir d'investir dans de nouvelles centrales. Alors que se magouille-t-il en vase clos? La même chose qu'en Angleterre? Là-bas, BNFL qui doit être privatisée, appuie de toutes ses forces pour que la relance soit décidée avant la privatisation de telle sorte que les investissements initiaux (le plus douloureux financièrement) soient pris en charge par le contribuable. C'est quasiment chose faite. Le gouvernement de Tony Blair, faux-cul s'il en est, après une campagne écolo, retourne sa veste et semble convaincu de la nécessité de la relance. Il se joue la même chose ici avec un Chevènement en campagne, devenu le VIP du lobby et la CGT qui essaie de gagner du temps en prêchant pour qu'on ne privatise pas tout de suite. début p.22
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Expédié à
la gazette pour exprimer le refus de notre association de cautionner un
"pseudo-débat" dans l'attente des "états généraux"
sur la politique énergétique
J'ai bien reçu votre aimable invitation afin de prendre part au colloque du 6 11 2001 "Énergie nucléaire sortie ou relance"? Bien que surpris, je vous en remercie, mais vous fais savoir par la présente pourquoi je décline l'invitation. Sortie ou relance? Il eût été, on ne peut plus sincère, que vous supprimiez l'interrogation. Christian Bataille, président du colloque, n'a jamais caché son parti pris: Le 30 mai 2001 en conclusion de son dernier rapport pour le compte de l'O.P.E.C.S.T. il déclarait encore: "Si on veut bien regarder au delà d'une certaine agitation antinucléaire très largement amplifié par les médias, on constate qu'il y a un peu partout dans le monde un regain d'intérêt pour l'énergie nucléaire… Une fraction importante de l'opinion publique mais aussi des décideurs, estiment en effet, que l'industrie nucléaire, malgré ses inconvénients évidents est un mal nécessaire, qu'il faudra continuer à accepter tant qu'on aura pas trouvé une ressource énergétique abondante économiquement viable et non dangereuse pour l'environnement." Pour l'ouverture du colloque M. Bataille s'est adjoint le secrétaire d'État à l'Industrie, M Christian Pierret, qui déclarait en décembre 2000 en conclusion des auditions à l'assemblée nationale ("l'énergie repères pour demain"): "Le gouvernement est donc attaché non seulement à maintenir les conditions optimales de fonctionnement du parc nucléaire actuel (..) mais il veut également laisser ouverte pour les prochaines années et les gouvernements de demain, la possibilité de recourir à la technologie nucléaire, de renouveler, lorsque le moment sera venu, le parc nucléaire, avec de nouvelles techniques et, ce qui est essentiel à mes yeux et ce pourquoi je me bats depuis de années, maintenir au plus haut le niveau de compétence dans ce domaine." Après les "entrées" le plat de "résistance": 4 tables rondes, 4 présidents. *1er Regard international, Jean Pierre Chevènement: Lors de son premier déplacement de campagne, le candidat aux prochaines présidentielles déclara ("Le monde" 22 09 2001) à propos de l'EPR: "C'est un réacteur nucléaire qui devrait être lancé depuis 2 ans et qui ne l'est pas pour des raisons de politique intérieure. Et il ne le sera pas si les verts disposent de la clé pour construire une majorité". * 2ème L'enjeu écologique: M Yves le Déaut Toujours à propos de PEPR lors des mêmes conditions de la commission de la production de l'Assemblée Nationale. "il faut aller au delà des idéologies actuelles et des traumatismes qui nous empêchent de travailler sur de nouvelles centrales à sûreté renforcées qui seraient susceptibles d'éviter les accidents nucléaires." (suite)
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suite:
*3ème L'enjeu démocratique : Robert Galley Là non plus pas d'ambiguïté; conclusion du rapport de l'OPECST co-signé avec Mr C. Bataille (fev 99 l'aval du cycle T.II): "EDF doit dès cette année passer commande d'un premier réacteur EPR (…) EDF passe de la capacité d'autofinancement nécessaire pour procéder à cet investissement indispensable à la construction à partir de 2010 de la 2ème génération du parc électronucléaire français. Ainsi la France devra développer encore plus avant son expérience dans le nucléaire dont elle a déjà une parfaite maîtrise et tirer parti avec toutes les évolutions technologiques en cours." *4ème L'enjeu de politique énergétique Audré Lajoinie Les Propos du président de la commission de la production et des échanges sont à l'unisson (Audition : l'énergie pour demain janvier 2001). "Avant le renouvellement du parc français, de nouvelles centrales seront vraisemblablement commandées en Europe et en Asie. L'EPR correspond a priori au futur cahier des charges de ces installations. L construction et l'installation d'un premier exemplaire permettrait de maintenir les compétences indispensables à la crédibilité du maintien de l'option nucléaire ouverte, tant en dotant la France d'une technologie faisant la preuve de sa capacité à répondre à des besoins énergétiques massifs." Relance ou Relance? telle est bien la question! Hormis Mme Rivasi, Mme Voynet ou M. Marchant dont je reconnais le courage, pour participer à des entretiens aux conclusions connues d'avance, la quasi totalité des intervenant sont des partisans de la relance. A l'heure où nous devrons bientôt faire des choix déterminants pour notre avenir énergétique, voilà qui est inquiétant pour notre belle démocratie. M. R. Pierret disait lui-même dans ces conclusions aux conditions “L'énergie pour demain” "Les grandes décisions énergétiques dépendent des réponses aux questions concernant les déchets" Notre Association, le "COMITÉ DE DÉFENSE CHÂTAIGNERAIE-SEGALA" est issue de l'important mouvement qui s'est levé en opposition aux "pseudo-laboratoires" en vue de l'enfouissement des déchets radioactifs HAVL, mouvement ayant abouti à l'échec de la “mission gouvernementale Granite” démontrant s'il en était besoin, la totale inacceptabilité sociale de ce type de projets (stockage géologique profond). Le programme énergétique électronucléaire français qui a débouché sur une véritable impasse quant à la question des déchets qu'il génère et de leur insoluble gestion a été décidé en l'absence de tout démocratie . Le COMITÉ DE DÉFENSE Châtaigneraie SEGALA aux côtés de la coordination Nationale des élus opposés à l'enfouissement des déchets radioactifs réclame aujourd'hui la tenue de véritables états généraux citoyens sur la politique énergétique de la France, élément incontournable pour que vive la démocratie. fin p.22
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Mardi 6 novembre, le Député
du Nord, Christian BATAILLE, organise dans les locaux annexes de l'Assemblée
Nationale (101, rue de l'Université - 75007 PARIS - 9h à
17h30) un colloque sur le thème "Énergie nucléaire,
sortie ou relance? Aspects internationaux".
Ce thème laisse supposer l'ouverture d'un débat démocratique sur le sujet du nucléaire qui engage l'avenir de la planète pour des milliers, voire des millions d'années. En France, pays le plus nucléarisé du monde par habitant, on attend encore ce débat depuis cinquante ans. Mais en guise de débat, parmi les intervenants, il n'y a ni représentant de la Santé (le public ne doit jamais associer atome et maladie), ni association citoyenne (car presque toutes sont antinucléaires). Le Réseau "Sortir du nucléaire", fédération de 613 associations et 10.000 sympathisants s'attendait naïvement à être consulté, son objet rejoignant parfaitement le thème du colloque. Or, le Réseau n'a reçu en tout et pour tout qu'une seule invitation... à assister au spectacle parmi le public. Mais quelques jours avant, son organisateur a décidé de reprendre sa propre invitation et de nous interdire purement et simplement l'accès. Des militants seront pourtant présents aux portes du colloque pour tenter de fournir une information objective sur les risques, les enjeux et les alternatives au nucléaire. RAPPEL SOMMAIRE : une centrale nucléaire n'a jamais produit autre chose que de l'eau chaude et des déchets radioactifs. La vapeur issue de cette eau chaude fait tourner une turbine, laquelle produit du courant, comme la dynamo d'un vélo. Pour pouvoir s'adonner à leurs jeux favoris, les apprentis-sorciers pro-nucléaires français usent et abusent, sans aucun contrôle démocratique, de l'argent de l'État (du contribuable). |
Le prix du kilowatt/heure électrique
ne tient en effet aucun compte ni du coût réel de la responsabilité
civile d'EDF en cas d'accident, ni du coût de l'actuelle protection
rapprochée des sites nucléaires par l'armée, ni du
vrai coût du démantèlement des centrales qui arrivent
maintenant en fin de vie, ni du coût de la recherche (financée
pour la plupart sur des fonds publics) ni du coût de la gestion toujours
impossible des tonnes de déchets nucléaires qui vont nous
empoisonner pour l'éternité.
À l'heure où même la très pro-nucléaire Agence Internationale pour l'Énergie Atomique reconnaît le risque de détournement de matières nucléaires à des fins terroristes, il est bon de rappeler que le premier vol connu de matières nucléaires à des fins criminelles a eu lieu dès juin 1978... à La Hague. De plus, nos pro-nucléaires, insatisfaits de ne sévir qu'en France, veulent à tout prix disperser leur savoir-faire malfaisant sur toute la surface de la planète, comme déjà en Irak, en Chine, au Pakistan, en Inde et en Asie du Sud-Est ... En prenant le fameux faux-vrai argument que le nucléaire n'émet aucun gaz à effet de serre (en réalité exactement équivalent à une centrale au gaz naturel avec cogénération). Plutôt que de s'intéresser sérieusement au développement des énergies renouvelables, les pronucléaires ne savent que se voiler la face devant le coût réel de leurs caprices de grands enfants irresponsables : l'État paternel a payé, paie, et continuera de payer... Ainsi que les générations futures. POUR TOUTES CES RAISONS, LE RÉSEAU " SORTIR DU NUCLÉAIRE " EXIGE LA DÉCISION IMMÉDIATE DE SORTIE DU NUCLÉAIRE. Réseau "Sortir du nucléaire" 9, rue Dumenge - 69004 LYON - Tél : 04 78 28 29 22 - Fax : 04 72 07 70 04 Contact sur Paris : Régis Faguelin : 01 42 67 75 54 ou 06 08 10 95 18 p.23
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