Tous mes voeux pour 2002. Que
cette première année année du nouveau millénaire
soit calme et que tout se passe bien...
Je n'imaginais guère en reprenant la Gazette en 1981 (n° 45 prolifération, n° 46/47 éléments pour un débat...) que je serai toujours avec ma plume (un ordinateur maintenant) en 2002. C'est bien pour cela que je parle de relève, on fatigue les amis... L'Assemblée Générale du GSIEN s'est bien passée le 19 janvier 2002. Nous nous sommes retrouvés dans les locaux de Greenpeace - un grand merci à nos hôtes, par ailleurs fort discrets -. Nous avons pu faire le point : 1- financier : c'est pas terrible mais ça va, 2- travaux divers et variés : rapports, conférence, CLI, etc... 3- échanges sur la radioprotection : on subit une forte relance du KERALA (zone d'Inde sur terrain plein de thorium. Nul n'a jamais prétendu la radioactivité naturelle sans effet sur la santé. Le problème est qu'elle existe. Donc ce qui compte c'est l'ajout par les sources artificielles. Ce dernier doit être minimisé et c'est la seule approche valable (comme doivent être minimisées les atteintes chimiques) 4- échange sur la sûreté: le suivi des cuves demande encore de gros efforts car les connaissances sont bien maigres dans ce domaine. Les incidents comme celui de Dampierre (erreur dans le positionnement des assemblages) doivent être analysés avec soin. Les conséquences de la tempête de 1998 ont conduit à revoir les problèmes d'inondation et de mise en sécurité d'un site totalement inaccessible. Le changement des gros équipements (couvercles, GV, canalisations,...) se fait lentement pour cause d'approvisionnement pas toujours évident et aussi pour analyse de l'impact de tels chantiers. Le suivi des enceintes a montré que même le dernier palier N4 (Civaux) a des problème de fuites, pas toujours bien comprises (qualité du béton..). L'A.G. S'est bien passée mais nous sommes bien peu maintenant. Il reste quelques provinciaux bien actifs (Bretagne, Alsace, Rhône-Alpes, région Centre) mais pour le reste nous manquons un peu de tonus. En particulier la maîtrise des dossiers techniques n'a rien de très simple. Bon cessons de nous lamenter. Après plus de 25 ans, ça ne marche pas si mal. (suite)
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La petite info qui suit montre les lacunes des transports, le niveau étant justifié par le passage de toutes les barrières suédoises, françaises et même américaines car on s'est rendu compte du problème dans la société SPEC. C'était un peu tard...: Incident au cours d'un transport de matières radioactives: enquête en France PARIS, 9 jan (AFP) - Une enquête a été
ouverte en France par l'Autorité de sûreté nucléaire,
après la découverte de fuites radioactives au cours du transport
d'un colis contenant de l'iridium entre la Suède et les États-Unis,
via l'aéroport parisien de Roissy, a indiqué mercredi l'organisme
français dans un communiqué.
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extraits du communiqué IPSN et de l'article du Quotidien du Médecin Un spécialiste français de l'Institut
de protection et de sécurité nucléaire (IPSN), le
Dr Patrick Gourmelon, est parti en Géorgie pour évaluer l'ampleur
de l'irradiation subie par trois habitants d'un petit village en décembre
2001. Les sources radioactives suspectées, qui se présentaient
sous la forme de deux cylindres d'une dizaine de centimètres de
hauteur, n'ont pu être examinées par l'Agence internationale
de l'énergie atomique, à cause de mauvaises conditions climatiques.
L'ex-URSS n'a pas fini de faire parler de ses dépôts. Si nous sommes en train de reprendre un certain nombre de site (Fontenay, Marcoule, Cadarache, Saclay, restent les isolés moins connus..), ce n'est pas le cas de la myriade de pays qui gardent les stigmates de l'effort de guerre soviétique (sources, déchets, etc..). Il y aura encore des irradiés et les derniers géorgiens ont reçu de bien fortes doses! Je vous ai retranscrit le rapport parlementaire sur les essais nucléaires: "circulez, il n'y a rien à voir" en est la conclusion. Dommage pour nos quelques députés qui se battent sur le sujet, ils n'ont pas vraiment d'écoute. D'ailleurs vous lirez aussi les réponses aux questions du MAN, à propos des sous-marins et vous verrez que nous sommes dans une phase va-t-en guerre. Les exploits (si on peut dire !?) des terroristes ne justifient nullement de se réfugier dans ce type d'attitude belliqueuse. De fait cela ne fait que conforter les poseurs de bombes. En effet les représailles touchent, bien sûr des civils qui n'en peuvent mais et la spirale de violence s'engage. De toute façon, il a fallu attendre 2001 pour que la France (qui a enrôlé sans vergogne sous son drapeau) reconnaisse les droits des anciens combattants de tous les pays de notre ex-empire !! Donc face à cette mauvaise foi des états pour reconnaître leurs torts ce rapport n'est pas étonnant. Peut-être dans X années on reconnaîtra la nuisance des essais tant algériens que tahitiens. (suite)
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des effets "dérisoires" (rapport parlementaire) PARIS, 23 jan (AFP) - Les essais nucléaires
menés par la France entre 1960 et 1996, dans le Sahara puis en Polynésie,
ont eu des effets "limités" sur l'environnement et la santé,
en tout cas "dérisoires" en comparaison de ceux menés
par les États-Unis et l'URSS, selon un rapport parlementaire publié
mercredi.
Il y a encore du boulot pour éviter les incidents et pour faire prendre conscience qu'il ne suffit pas d'affirmer :"il n'y a aucun problème." pour convaincre ceux qui questionnent. Comme vous avez dû l'apprendre : le Pr Y. Bandazhevsky a été condamné (pour corruption) à une peine de prison. Nous essayons toujours d'intervenir en faveur de sa libération. A cette fin nous avons participé à une pétition de scientifiques, nous sommes allés à l'ambassade. Il est regrettable que ce scientifique soit stoppé dans son approche car il avait une vision des atteintes de ces patients originale. Cela valait la peine d'approfondir ses méthodes. Bonne lecture et la prochaine Gazette suit vite. Continuez vos réabonnements, merci. p.2
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