La G@zette Nucléaire sur le Net! 
N°215/216, septembre 2004
LA GLU NUCLEAIRE
TOUJOURS OMNIPRESENTE
EDITORIAL / SOMMAIRE


     Bonjour à tous.
     Cette fois la Gazette vous parvient après vos vacances ou moments libres parce qu'il n'y a plus de réunions, conférences, coups de fil.... le calme pour 1 mois.
     J'ai repris des éléments pour un plan énergétique. Enfin plus exactement j'ai comparé des argumentaires. A vous de vous faire votre idée.
     Les Japonais viennent une fois de plus de montrer que leurs autorités de sûreté ne sont pas à la hauteur: fuite de vapeur à la turbine d'un “eau pressurisée” (1976- Mihama 3- 826 MWé). 
     La fuite avait été décelée mais les exploitants ont préféré tenté une réparation sans arrêter la production. Le bilan est lourd 4 morts et 7 brûlés.
     Évidemment la fuite n'est pas sur le primaire donc a priori pas de radioactivité et ce type d'accident peut se produire sur toutes les centrales à fioul ou charbon comme nucléaire. Mais la question n'est pas là : pourquoi (sauf pour des raisons de Kwh) continuer avec une fuite sur les canalisations de vapeur, surtout quand elle persiste et bien sûr s'amplifie ?
     Cela relève de l'accident sur la conduite de gaz : on ne signale pas qu'on a morflé un tuyau et cela explose.
     Nos sociétés de risque ne supportent pas l'à-peu-près. Et qu'on ne nous dise pas une fois de plus que “toute entreprise humaine comporte des risques”. Certes mais quand on sait que cela fuit et que l'on continue tout de même le risque a bon dos.
     Ce type d'accident est évidemment possible partout, sur tous les réacteurs nucléaires ou non. Cependant le fait d'essayer de réparer en marche est certainement un manquement aux règles du travail sur une canalisation sous pression et à haute température. S'il avait été possible de colmater en quelques minutes, peut-être aurait-on pu surseoir à la réparation mais, à partir du moment où la fuite perdurait et se faisait plus forte, il n'y avait qu'une solution, l'arrêt.
     Y. Bandajewsky est enfin sorti de prison et se trouve en relégation ; c'est un mieux mais ce n'est pas encore suffisant. Il faut continue à lui écrire pour l'aider et pour lui remonter le moral.
suite:
     Au rayon des gadget mais pourquoi pas un jour performants. Mais attention la mer ne pourra pas être exploitée au delà du possible:
     Dans la mythologie grecque, Pelamis était le nom d'un serpent de mer géant.
     En Ecosse, aujourd'hui, le monstre marin est devenu un projet de "centrale houlomotrice", c'est à dire générant de l'électricité par le mouvement des vagues.
     (...) Commercialement, les concepteurs du Pelamis prévoient son déploiement par troupeaux de 30 ou 40 unités. De quoi occuper une surface d'environ 1 km2, peut-être moins si les ingénieurs parviennent à immerger le dispositif à 50 ou 60 mètres de fond pour économiser sur les longueurs de câbles et profiter de la houle des profondeurs. La puissance générée par un seul "parc à serpents" (30 MW) pourrait alimenter 20.000 foyers. Une vingtaine de zones de cette capacité suffirait à couvrir les besoins électriques de la cité d'Edimbourg et ses 450.000 habitants. (extrait de TOUT CE QUE VOUS VOULIEZ SAVOIR SUR L'ÉNERGIE DES VAGUES ET DES COURANTS MARINS, Actualité internationale 2004 de resosol.org) 

     A suivre...
     J'ai trouvé au fil des nombreux messages le petit texte afp sur le charbon (Voir dernière nouvelle). A part le fait que la France s'est mis dans la délicate situation de ne plus avoir de centrales au charbon, d'autres y ont recours et se garde de la monoculture. Que voulez-vous nous n'avons pas réussi à faire passer le message, alors que nous reste-t-il?
     Ce texte est symptomatique du fait que l'on peut ouvrir les choix si la volonté politique est présente. Mais on peut regretter qu'il ne soit jamais question des économies d'énergie qui pourtant doivent toujours être mises en avant si on veut mettre en place une politique énergétique cohérente, respectueuse de l'homme et son environnement.

     Bonne lecture de la gazette
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LECTURE
PLOGOFF
Un combat pour demain, éditions Cloitre. L'auteur, Gérard Borvon, l'a écrit en argumentant pour "Sortir du nucléaire" et ne pas faire l'EPR. Une bonne lecture de rentrée
Commande avec un chèque de 19€
Gérard Borvon, 20 rue des frères Mazéas, 29800 Landerneau

DERNIÈRE NOUVELLE
Le charbon encore au coeur des choix énergétiques de nombreux pays européens
    20/04 afp
    Abandonné au profit du nucléaire en France, en déclin dans plusieurs autres pays, le charbon reste au coeur de la production d'energie en Europe centrale et orientale ainsi qu'en Allemagne, où ce minerai était en 2003 à l'origine d'un quart de la production électrique.
    "Les centrales à charbon et à la lignite seront encore pendant de nombreuses années la colonne vertébrale de la production électrique allemande", assurait en novembre 2003 le chancelier Gerhard Schroeder. La part du charbon est d'autant plus prépondérante en Allemagne que le pays a choisi de renoncer au nucléaire, et que la part des énergies renouvelables est encore insuffisante.
    Dix mines sont encore en activité en Allemagne, contre 179 en 1945.
     Le premier opérateur électrique espagnol, Endesa, mise lui aussi sur le charbon dont le prix est jugé moins volatile que celui du gaz. Il a ainsi investi 275 millions d'euros pour prolonger de vingt ans l'activité de sa centrale au charbon en Galice, et envisage d'en ouvrir une autre après 2007.
    Le charbon joue un rôle stratégique dans la production d'électricité en Pologne, en République tchèque, en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie, pays à fortes traditions minières. Dans ces cinq pays réunis, la part du charbon dans la production électrique est de 65,5%, contre 27% dans l'Europe des Quinze.
    Ainsi, en République tchèque, malgré un plan de restructuration mis en oeuvre en 1992 après la chute du communisme, le charbon continuera d'avoir un rôle important à long terme dans l'approvisionnement énergétique du pays. Selon des projections du ministère de l'Industrie, il représentera encore 30% de la consommation d'énergie primaire en 2030, contre 55% en 1995 et 45% aujourd'hui.
    En Slovaquie, en Slovénie et dans les trois pays baltes, l'absence de mines a conduit à privilégier historiquement d'autres sources d'énergie.
    En baisse constante face au gaz naturel, avec 32% de la production électrique, le charbon est la deuxième source d'énergie en Grande-Bretagne, derrière le gaz (38%) et devant le nucléaire (23%). Seize mines sont encore en activité, mais le ministère du Commerce juge que la majeure partie sera probablement épuisée dans dix ans. Au
Portugal, le charbon représente 30% de la production d'énergie, derrière l'hydraulique (34%), mais est en baisse constante face au gaz naturel (16%).
    La plupart des pays où le charbon joue encore un rôle important dans la production électrique privilégient désormais l'importation, le minerai coûtant trop cher à l'extraction chez eux. C'est le cas de la Croatie, qui a cessé sa production en 2000 alors qu'environ la moitié de l'électricité du pays est produite grâce au charbon, de même que de la Grande-Bretagne qui fait venir le minerai des Etats-Unis, de Russie, de Colombie et d'Afrique du Sud.
    Inversement, en Italie, où l'abandon du nucléaire a été adopté par référendum en 1987, l'idée est de développer la production domestique de charbon, minerai qui ne participe qu'à hauteur de 9% à la production
nationale d'énergie. Un projet est à l'étude pour faire passer la production de l'unique mine du pays, en Sardaigne, de 400.000 tonnes à un million de tonnes par an.
    Le charbon ne représente qu'une toute petite part de la consommation  d'énergie en France (4%, à titre d'appoint), de même qu'en Belgique et aux Pays-Bas. Dans ce dernier pays, les autorités ont choisi prioritairement le gaz naturel et développent les énergies "propres" tandis qu'en Autriche, c'est l'hydraulique qui prime à 70%.

Sommaire
EDITO
- Errata GN 213/214: corrigé sur le site web
- Nouvelles de Y. Bandajewsky; Rapport de l'inspecteur EDF (extraits)
- Dossier ÉNERGIE: commentaires, Dossier Action Énergie, Comment sortir du nucléaire ? (Institut de Recherche pour le Développement, Paris), Conclusion du Rapport du "Comité des Sages"
- Déchets nucléaires en Suisse, Bure: un avis sur ce qui pourrait y être stocké
- Associations: Fort d'Aubervilliers, Cattenom: avis défavorable de l'enquête publique à l'augmentation des rejets, COMURHEX: Que s'est-il passé à Malvesi le 20 mars?, Nouveaux contrats pour Areva-Cogema la Hague: beaucoup de bruit pour peu de chose, Les anti-Bure dénoncent une "dérive policière", Publication au JO du décret autorisant le transfert au privé de la Snet, Lettre ouverte des associations membres de la CLS de Fessenheim, Mines d'uranium du Limousin et pollutions, AREVA: la contamination funky!, Comité de soutien "Non, nous n'allons pas nous taire", AUX JEUNEURS: Merci pour votre courage; SUPPLEMENT à la "version papier": Pétition Européenne, Vétérans: Rapport de l'Inserm - l'enquête était "biaisée", selon Avigolfe

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