La G@zette Nucléaire sur le Net! 
G@zette N°237/238
UN POINT SUR LE NUCLEAIRE MEDICAL

GREENPEACE
Nouvelle action militante contre le réacteur nucléaire EPR - 04 avril 2007

     Une semaine après avoir dénoncé les insuffisances du système de sécurité des centrales nucléaires françaises en pénétrant dans la centrale de Belleville-sur-Loire (Cher), Greenpeace remet le futur réacteur nucléaire EPR sous pression, mais en Finlande cette fois. Une dizaine d'activistes à bord de zodiacs ont pu approcher le chantier et brandir des banderoles dénonçant "French Nuclear Disaster", le "désastre nucléaire français".
     Depuis le début des travaux en 2005, la construction du nouveau réacteur nucléaire EPR "tourne à la catastrophe et accumule les problèmes de sûreté." 
"Voilà qui en dit long sur l'incapacité d'Areva à mener à bien un tel chantier et donne un avant-goût bien amer de ce qui attend les Français si la France donne son feu vert à l'EPR prévu à Flamanville (Manche)," estime l'association écologiste.
     C'est vers 8h30 ce matin, que trois zodiacs ont quitté l'Artic Sunrise, le navire de Greenpeace à l'ancre depuis deux jours à quelques encablures du chantier de construction du réacteur nucléaire EPR, sur la péninsule d'Olkiluoto, au sud-est de la Finlande. A leur bord dix-sept activistes de Greenpeace. "Malgré l'important déploiement des forces de l'ordre, ils ont réussi à se positionner devant les grilles du chantier et à déployer des banderoles portant l'inscription 'French nuclear disaster', pour dénoncer les innombrables problèmes de sûreté rencontrés sur ce chantier."
     "Depuis le lancement des travaux mi-2005, les problèmes se sont enchaînés jusqu'à faire prendre un an et demi de retard au chantier, en un an et demi de travaux" estime l'association militante. "Multiplication des problèmes sur le chantier, défauts de fabrication de pièces du réacteur, porosité des bétons et plus globalement de la violation régulière des procédures de qualité et de sûreté... Le chantier de construction du premier réacteur nucléaire EPR est en train de tourner au désastre", dénonce Frédéric Marillier, chargé de la campagne Nucléaire de Greenpeace France, à bord de l'Artic Sunrise.
      "Exemple emblématique de cette déroute: la chemise en acier, sorte de peau intérieur du réacteur destinée à le protéger et à le rendre étanche. La fabrication de cette pièce cruciale a été confiée à une compagnie allemande, qui a en réalité sous-traité cette tache à une entreprise polonaise spécialisée dans les coques de navires mais n'ayant jamais travaillé pour l'industrie nucléaire" assure Greenpeace.
     "Cette usine polonaise a utilisé des méthodes dépassées et incompatibles avec les critères de sûreté nucléaire, comme les soudures à la main. Résultat: la chemise en acier ne répond pas aux normes de sûreté", assure Frédéric Marillier. De plus, la première pièce de cette chemise a été endommagée lors d'une tempête alors qu'elle été stockée sur le site d'Olkiluoto. C'est devant les éléments de la chemise d'acier que les militants de Greenpeace ont pu suspendre des banderoles dénonçant le "French nuclear disaster".
     "Tous ces problèmes mettent en évidence l'incapacité de TVO mais surtout du fournisseur Areva à mener un tel chantier", analyse Frédéric Marillier. "Actuellement seul le problème de la qualité du béton (premier problème révélé) a fait l'objet d'un rapport de l'autorité de sûreté finlandaise qui a montré du doigt la gestion du chantier par Areva et notamment sa faible préoccupation de la culture de sûreté."
     "A l'été 2006, pas moins de 700 non-conformités ou violations des spécifications de qualité et de sûreté avaient été détectées sans être correctement pris en charge par le système de contrôle qualité, révèle Frédéric Marillier. Le chantier de construction du premier réacteur EPR en Finlande nous donne un avant-goût de ce qui nous attend en France si le gouvernement donne le feu vert au projet prévu à Flamanville."
     Alors que ce projet est contesté par l'opinion publique et remis en question par une grande majorité des candidats à la présidentielle, Greenpeace demande solennellement au gouvernement français de ne pas signer le décret d'autorisation de la construction de l'EPR actuellement sur les bureaux des ministres.


Voir également: http://www.dissident-media.org/
suite:
Mardi 3 avril 2007
 Andra avait invité élus et médias pour stockage du 200.000 m3 de rebuts radioactifs > fichtre!
SOULAINES

     Oubliée, la sous-france s'était donc invitée: route d'accès à l'aller à demi bloquée par banderole suggestive + blocage filtrant à la sortie pour les invités, banderole et distribution d'un tract (dont au conseiller général local et à Madame la Directrice générale de l'Andra)
     Les personnes sympa locales qui sont venues (Edith - Jean Louis - Jean Marie - Jean François), ainsi que celles de Bure-Stop (Anne Marie - Isabelle - Christian - Carlo - Michel) pour disqualifier l'ANDRA Soulaines sont chaleureusement remerciées par le président de la Q.V., plâtré, et donc dans l'impossibilité d'avoir été présent.
     Médias présents: France 3 Lorraine-Champagne-Ardenne
http://lorraine-champagne-ardenne.france3.fr/videojt/

     Soulaines: un colis bien ficelé
     Avec l'emblématique colis faiblement radioactif réceptionné de manière très médiatique hier à Soulaines, l'Andra a atteint le seuil des 20 % de ce site de stockage situé à une dizaine de kilomètres au sud de Montier-en-Der.
     L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a mis les "petits plats dans les grands" hier à la mi-journée, au centre de stockage de colis de déchets de faible et moyenne activité, près de Soulaines (Aube). Le site recevait en effet son symbolique 200.000e m3. Les élus du secteur, les responsables de l'Andra et les médias étaient donc conviés à assister à la réception dudit colis et à son traitement. La mise en scène était parfaitement réglée: le camion, en provenance de la centrale de Nogent-sur-Seine, s'est présenté à l'exacte minute devant la "ligne 31". Il transportait une coque en béton (type C4) de 2.880 kg dont 1.000 kg de déchets: des filtres à eau de la centrale nucléaire auboise. Les éléments radioactifs concernés étaient du cobalt 58 et 60. Le fameux colis ressemblait fort à un cylindre de 1,10 m de diamètre et de 1,30 m de haut.
     Vingt pour cent de la capacité du site
     Un opérateur est monté sur la plate-forme du camion, a effectué quelques mesures avant que ne débute une séquence d'opérations automatiques: lecture de codes-barres, saisie du colis par une poignée à trois points suspendue à un pont et dépose du colis dans un endroit très précis du site défini par trois coordonnées (en x, y et z) dûment enregistrées dans la base de données de l'Andra.
     Marie-Claude Dupuis, directrice générale de l'Andra, a alors découvert une plaque commémorant l'événement. Car s'en est un, pour ce site si proche de la Haute-Marne, qui reçut son premier colis le 13 janvier 1992.
     Quinze années d'exploitation ont passé. Avec cet emblématique 200.000e m3, Soulaines-Dhuits a atteint le seuil symbolique des 20% de sa capacité. Le colis réceptionné hier est le 265.000e. Tous sont stockés dans 111 ouvrages dont 88 sont désormais fermés.
     En savoir plus: www.andra.fr

     Les opposants accusent le site de provoquer des cancers.
     Si chacun a pu enregistrer le satisfecit de l'Andra, les visiteurs ont aussi constaté, sur la route, à un jet de pierre du centre de stockage, le mécontentement des opposants au nucléaire. Autrement dit: Bure-Soulaines, même combat.
     Leur argumentaire repose sur les travaux de Michel Guéritte. Inquiet du "trop grand nombre" de malformations congénitales, de pathologies de la thyroïde, de cancers de toute sorte, dans sa propre famille, et dans son village, Ville-sur-Terre (à moins de cinq kilomètres de notre département) il dénonce "des effluents gazeux radioactifs qui sortent par une cheminée de 17 m, et se répandent dans l'atmosphère."
     Michel Guéritte a crée une association : "La qualité de vie à Ville-sur-Terre et ses environs" (QV). Pour celle-ci, proche du Cedra qui s'oppose au projet de Bure, "la preuve est établie que les villages sous les vents dominants, donc à l'est de l'Aube, et à l'ouest de la Haute-Marne, sont gravement contaminés par les radionucléides  issus de la cheminée [...] On constate cent fois plus de cancers de la thyroïde que les cancers attendus, des quantités de cancers du pancréas, du foie, du colon, de la prostate, de la vessie, du sein..."
     En savoir plus: www.villesurterre.com

p.28

Association Moruroa e tatou*; site http://www.dissident-media.org/
Siège: 563 Boulevard Pomare B.P. 5456 98716 Pirae
Papeete  Tahiti
 Tél : + 689. 460 660   -E-mail: moruroaetatou@mail.pf
* Sites internet: site 1, site 2 et archives sur le Centre d'Expérimentation Nucléaires du Pacifique: Point-Zero-Canopus
 2 mars 2007

COMMUNIQUE
Les masques tombent: le COSCEN n'existe plus

     Après plus d'un mois d'attente, le ministre de la Santé a enfin répondu à la demande de rendez-vous de Moruroa e tatou sur l'avenir du COSCEN. Aujourd'hui, les choses sont claires: le conseil d'orientation sur le suivi des conséquences des essais nucléaires est vidé de sa substance. Le Dr Ienfa a dévoilé son plan aux responsables de Moruroa e tatou: les "politiques" du COSCEN, c'est-à-dire les ministres et les représentants de l'Assemblée de la Polynésie, seront exclus. Ils seront remplacés par des techniciens et des représentants des associations Moruroa e tatou et Tamarii Moruroa pour former une "commission technique" qui donnera des avis au gouvernement. De plus, selon le ministre, il ne sera pas question d'adjoindre un expert à cette "commission technique" qui sera seulement la charge de suivre les actions que le ministère de la défense voudra bien concéder.
     Le COSCEN, c'était la voix du Pays avec ses composantes du gouvernement, de l'Assemblée de la Polynésie et de la société civile. Avec le COSCEN, c'est la question cruciale des conséquences des essais sur la santé et l'environnement qui était enfin prise en compte par le Pays lui-même. Le COSCEN c'était l'interlocuteur du Pays en face des représentants de l'État pour la défense de tous les Polynésiens.
     Moruroa e tatou s'interroge: ses responsables qui avaient rencontré le Président du Pays début janvier avaient reçu de sa part une ouverture favorable à la poursuite du COSCEN: ils sont aujourd'hui étonnés que le point de vue du Président ne soit pas partagé par un membre de son propre gouvernement.


     Moruroa e tatou s'insurge contre cette suppression de fait du COSCEN. "C'est un mauvais coup à tous les anciens travailleurs et à tous les Polynésiens des îles proches de Moruroa qui attendent la mise en application d'un travail amorcé depuis 18 mois." Certes, le ministre de la Santé annonce qu'il veut poursuivre l'action engagée par le précédent gouvernement sous d'autres formes, mais il supprime de fait tous les moyens démocratiques mis en place au service de cette action.
     Moruroa e tatou ne participera pas à cette pseudo "commission technique" dont les membres présumés n'ont jamais, depuis 40 ans, ni élevé la voix pour protester contre les essais nucléaires ni pris la moindre mesure pour soutenir les victimes de ces essais nucléaires.
     Moruroa e tatou a bien compris que la suppression de fait du COSCEN répond à une pression du Délégué à la sûreté nucléaire de Défense et de l'État. Dans ces conditions, Moruroa e tatou ne cautionnera pas la prochaine mission de propagande de M. Jurien de la Gravière en Polynésie et annule la rencontre du 7 mars prévue avec lui.
     Moruroa e tatou convoque dans de brefs délais une assemblée générale extraordinaire des anciens travailleurs de Moruroa pour envisager les suites à donner à ce coup bas porté au processus de suivi des essais nucléaires par le ministre de la santé et ses amis politiques.
     Face à cette agression du nouveau pouvoir de la Polynésie française à l'égard du processus de suivi des conséquences des essais nucléaires, Moruroa e tatou transmet l'information à tous ses réseaux nationaux et internationaux, parlementaires, associatifs et médiatiques et les appelle à réagir avec leurs propres moyens d'action.
     Moruroa e tatou interpelle aussi tous ceux qui, en Polynésie française, ont apprécié et soutenu l'action du COSCEN: "Nous devons réagir pour que le processus engagé depuis près de 2 ans ne soit pas réduit à un simple enregistrement des concessions du ministère de la Défense."
 Roland Pouira Oldham  Président
p.29

BZL - Bure Zone Libre
2 rue de l'église, 55290 BURE
Bure Zone Libre: la maison de la résistance à la poubelle nucléaire
Communiqué du lundi 2 avril 2007

     L'association Bure Zone Libre a tenu son assemblée générale annuelle dimanche 1er avril à Bure. Une quarantaine de militants de tous âges et de tous horizons se sont retrouvées à la maison de la résistance pour dresser le bilan et décider des orientations de leur association pour l'année à venir. Le conseil d'administration franco-allemand fonctionne depuis deux ans dans la collégialité, qui correspond à une conception égalitaire et démocratique de la vie associative. Beaucoup de jeunes motivés ont rejoint les rangs de BZL et insufflent une énergie novatrice et dynamisante au mouvement anti enfouissement.
     De nombreuses actions ont été menées cette année, en étroite collaboration avec le Réseau "Sortir du nucléaire" et les collectifs Bure-Stop. Les évènements les plus saillants de l'association en ce début d'année 2007 sont la visite du candidat à la présidentielle Olivier Besancenot qui a apporté son soutien aux opposants, et l'inspection citoyenne réalisée dans les galeries souterraines de Bure à 500 mètres de profondeur. Au cours de cette assemblée, les opposants ont soigneusement décortiqué les dernières manoeuvres de l'ANDRA et de l'industrie nucléaire européenne. L'association a reconsidéré les grandes lignes de sa stratégie à la lumière de cette actualité.
     Nouveaux forages en vue
     Bure Zone Libre prépare une semaine d'action à la fin du mois d'août pour avertir les habitants que les nouveaux forages de l'ANDRA prévus pour 2007 ne vont pas tarder à envahir le quotidien de trop paisibles villages et représentent une étape supplémentaire vers l'irrémédiable. 6 plateformes de forages de 3.000 m2 vont recouvrir des terres jusque là fertiles et multiplier les no-mans-land bétonnés dans la verte campagne. La semaine d'actions s'achèvera par une marche d'une journée le 25 août et une soirée musicale de protestation. L'association entend poursuivre sa mission d'information et de rassemblement contre l'enfouissement des déchets avec une détermination raffermie.

     Des carrières d'éboueurs pour les étudiants
     BZL s'indigne de l'accord de partenariat signé en février dernier entre l'ANDRA et trois universités nancéennes. Entrant dans le cadre de la professionalisation des universités cet accord prévoit notamment une censure de l'Andra sur les publications universitaires, ce qui soulève le grave problème de l'indépendance et de la fiabilité des recherches. Le partenariat s'étend à la fac de sciences humaines et  mettra à dispostion de l'ANDRA les UFR de sociologie et psychologie dans le but de travailler sur l'acceptabilité sociale de l'enfouissement, c'est à dire sur la manipulation des populations.
     De la verroterie pour les indigènes
     Les "primes à la future contamination" du GIP (20 millions € par an) et les diverses aides et subsides censées destinées à acheter les élus et la population meusienne et haut marnaise ont été jugées indécentes. EDF le "pollueur payeur" s'associe à la distribution de cadeaux et prétend valoriser le patrimoine immobilier en isolant et en équipant les habitations des particuliers avec des systèmes d'énergie renouvelable.
     AREVA décore ses cabinets
     Les opposants attirent l'attention sur le centre d'archivage AREVA (constructeur de centrales nucléaires) qui est en construction à Houdelaincourt à seulement quelques kilomètres de Bure et qui achève de faire de la Meuse un département colonisé par l'industrie nucléaire. AREVA prévoit de planter quelques éoliennes dans son jardin en développant le "parc saint Florentin" entre Bonnet et Bure. Qu'on ne se leurre pas, le groupe assure par là le blanchiement écologique de ses activités les plus polluantes. N'oublions pas que ce sont les déchets des centrales construites par AREVA qui viendront un jour contaminer irrémédiablement la région.
     Contact presse: Isabelle Guillaume  06 33 79 05 91
p.30a

COMMUNIQUE ACRO
Faut-il tout dire pour bien informer?
3 avril 2007

     L'ANDRA (Agence Nationale pour la Gestion des  Déchets adioactifs) organise le 5 avril à Cherbourg-Octeville  un  colloque sur comment "Mieux répondre aux attentes d'information du public". La principale question posée aux intervenants  et  re-débattue le soir est: "faut-il tout dire pour bien informer?".
     L'ANDRA aurait-elle quelque chose à cacher? Aurait-elle honte de divulguer certaines informations? Alors que les autorités s'enorgueillent d'avoir fait voter une nouvelle loi sur la "transparence" nucléaire, dont les décrets d'application sont en cours de préparation, cette question en forme d'aveux n'est pas innocente.
     Les  droits français et européen sont très ambitieux sur ce sujet. La  charte de l'environnement, maintenant adossée à la constitution française, impose que "toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement". Afin de pouvoir exercer ce devoir, "toute personne a le droit, dans les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement". Quant à  la convention d'Aarhus, ratifiée en 2002 par la France, elle est beaucoup plus précise et très contraignante sur ce sujet.

     Alors que la question primordiale est la mise en pratique de la convention d'Aarhus, malgré les réticences des pouvoirs publics, l'ANDRA remet-elle en cause les bases même de cette démocratie  participative appliquée aux questions environnementales? 
     Ces nouvelles dispositions, qui ne sont pas dues à une poignée "d'écolos" idéalistes, voire "illuminés", tardent à  être appliquées. Ainsi, l'ANCLI a demandé la mise en place d'une Commission Pluraliste et Permanente de Débat  sur  les  déchets  et  matières  radioactifs qui doit  accompagner les dix années de recherche prévues par  la nouvelle loi sur les déchets. 
     Malheureusement, personne ne veut en entendre parler. On en est encore à se demander si une  agence nationale doit tout dire. 
     Par le passé, l'ANDRA a eu beaucoup de choses à cacher, n'hésitant pas à porter plainte contre l'ACRO quand elle osait divulguer les dysfonctionnements du Centre de Stockage de la Manche. Le fonctionnement à huis clos a permis tous les abus et nous en payons encore aujourd'hui les conséquences. Nos descendants  et les générations futures aussi. Mais chut, il ne faut  pas leur dire… 
p.30b

Enquête publique sur la demande d'autorisation d'augmentation de rejets de la centrale nucléaire de Flamanville
Demande d'autorisation ou Demande de CONFUSION de rejets??
COMMUNIQUE ACRO de Mars 2007

     Le dossier d'enquête publique déposé du 14 février au 17 mars par EDF en mairie de Flamanville et dans les mairies des communes limitrophes demande des autorisations de rejets pour trois scénarios gigognes de fonctionnement du site nucléaire de Flamanville:
     - Fonctionnement du site actuel, réacteurs de 1.300 MWe n°1 et 2
     - Fonctionnement du site actuel, réacteurs de 1.300 MWe n°1 et 2 avec des nouveaux combustibles dits à haut taux de combustion (HTC), à partir de 2009
     - Fonctionnement du site actuel, réacteurs de 1.300 MWe n°1 et 2 chargés en combustibles HTC, plus le réacteur EPR de tête de série "Flamanville 3" à partir de 2012 (au plus tôt)
     La demande simultanée et concomitante d'autorisations de rejets dans les trois situations sert à masquer la demande d’augmentation d'autorisation de rejets liquides de tritium pour les 2 réacteurs actuels de 1.300 MWe, comme EDF a été amené à en faire la demande en 2003 pour les 4 réacteurs de 1.300 MWe de Cattenom, ou comme actuellement pour les 2 réacteurs 1.300 MWe de Penly.

     Les autorisations de rejets radioactifs actuelles avec leur "largesse" par rapport aux rejets potentiels du site en fonctionnement normal sont plutôt des incitations à polluer que des limitations réglementaires visant à la protection de l'environnement.
     Ces demandes d'autorisations imbriquées sont effectuées alors que parmi les radionucléides émis par les centrales nucléaires d'EDF, les seuls qui ne font pas l’objet d'un suivi régulier et d'études environnementales annuelles sont le carbone 14 et le tritium, deux radionucléides qui induiraient à eux seuls 95% de la dose des populations les plus exposées selon les calculs des experts EDF.
p.31a

Anomalies génériques
Anomalie concernant le taux de colmatage élevé des générateurs de vapeur
SITE ASN

     Le 29 janvier 2007, EDF a informé l'ASN d’une anomalie pouvant affecter le bon fonctionnement de certains générateurs de vapeur des réacteurs EDF de 900 MWe.
     Un générateur de vapeur est un échangeur thermique entre l'eau du circuit primaire, portée à haute température (320°C) et pression élevée (155 bar) dans le cœur du réacteur, et l'eau du circuit secondaire qui se transforme en vapeur et alimente la turbine. Il comporte environ 3.300 tubes en forme de U renversé, maintenus par des structures internes, parmi lesquelles les plaques entretoises.
     Dans le cadre des contrôles réalisés au titre de la défense en profondeur sur des générateurs de vapeur, des taux de colmatage inattendus ont été observés sur au moins trois réacteurs (Cruas 4, Cruas 1 et Chinon B4). Le colmatage consiste en un remplissage progressif, par des dépôts, des passages aménagés entre les tubes et les plaques entretoises pour la circulation de l'eau.

     Ces taux de colmatage élevés peuvent perturber l’écoulement de l'eau dans les générateurs de vapeur. Ceci a pour conséquences d'une part, en fonctionnement normal, de modifier les contraintes mécaniques sur les tubes, et d'autre part, en cas d'incident ou d'accident, d'augmenter les efforts sur les plaques entretoises ce qui pourrait augmenter le risque de rupture de tubes.
     Afin de remédier à cette situation, l'exploitant dispose d’un moyen de "nettoyage" chimique susceptible de remettre en état les passages aménagés pour la circulation de l'eau des générateurs de vapeur. Toutefois, la mise en œuvre de ce procédé est complexe et nécessite une préparation soignée et une autorisation préalable de l’ASN.
     Par ailleurs, EDF a prévu de contrôler les générateurs de vapeur des autres réacteurs du palier 900 MWe et a engagé un programme d'études pour comprendre l'origine exacte du phénomène de colmatage.
     Cet événement est classé au niveau 1 de l’échelle INES
Voir la prochaine Gazette Nucléaire
p.31b

Vote du Parlement européen sur la "directive déchets"
Parlement - 16/02/2007 dans la gazette des communes

     Les autorités locales et régionales satisfaites du vote du Parlement européen sur la "directive déchets"
     Le Conseil des communes et régions d'Europe (CCRE) a accueilli favorablement la hiérarchie "en cinq étapes" adoptée en première lecture par le Parlement européen lors de son vote sur la "directive déchets", le 13 février 2007, à Strasbourg.
     L'approche "en cinq étapes" sur le traitement des déchets comprend la prévention, la réutilisation des produits consommés, le recyclage, la récupération de l'énergie, ainsi que la mise en décharge des déchets non réutilisables. "Une proportion conséquente de la gestion des déchets se fait au niveau local ou régional", a déclaré le secrétaire général du CCRE, Jeremy Smith, dans un communiqué du 15 février. "L'introduction d'une hiérarchie forte et claire en cinq étapes constitue un pas en avant pour les autorités locales et régionales", s’est félicité le CCRE.
     Le Parlement européen a également inclus dans la législation le mécanisme permettant de préciser à quel moment certains déchets cessent de l'être. La Commission avait proposé que ce mécanisme soit défini par des experts non élus, ce à quoi le CCRE s'était déjà opposé. "De telles décisions doivent être prises au niveau politique, en consultation avec les parties prenantes et les autorités locales et régionales", a réaffirmé le CCRE.

     Dans sa prise de position sur la révision de la directive cadre de la gestion des déchets et sur la stratégie thématique sur la prévention et le recyclage des déchets, le CCRE accueille également favorablement l'introduction par le Parlement européen d'un objectif général de prévention des déchets: en 2012, la quantité des déchets produits au sein de l'UE ne pourra pas excéder celle atteinte en 2008.
     Le CCRE s'oppose par contre toujours à ce que l'obligation du tri des déchets soit imposée au niveau de l'Union européenne. "Une bonne gestion des déchets biodégradables doit être promue à travers l'établissement de standards de qualité communs sur les compostes", a déclaré Jeremy Smith. 
     "Les objectifs contraignants de valorisation et de recyclage peuvent représenter un outil utile seulement si un marché stable pour les produits et les matériaux valorisés peut être établi", a-t-il souligné.
     Le CCRE regrette enfin qu'aucune clarification n'ait été apportée aux définitions de "valorisation" et d'"élimination" dans le cadre de la récupération efficace de l'énergie provenant des déchets, telle que proposé initialement par la Commission.
     Site web: www.mres-asso.org
p.31c

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