L'émission intitulée "Uranium: le scandale de la France contaminée", diffusée par France 3 le 11 février 2009, suscite une nouvelle mobilisation sur un sujet longtemps laissé dans l'ombre. Les situations exposées dans les reportages montrent l'étendue de l'héritage de l'industrie minière de l'uranium et les divergences d'analyse sur sa gravité. Elles soulignent aussi la nécessité d'apporter des réponses aux questions légitimement posées par les populations concernées et l'ensemble des citoyens. C'est le même constat qui a conduit les Ministres de l'écologie, de l'industrie et de la santé à créer fin 2005 un Groupe d'expertise pluraliste sur les mines d'uranium du Limousin (GEP), puis à en élargir la mission fin 2007, par une seconde lettre à laquelle s'associait l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). • Une analyse critique et pluraliste au-delà du travail de l'exploitant et de l'expert institutionnel La mission du GEP comporte trois volets: - questionner, voire élargir si nécessaire, l'analyse critique menée par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) sur le bilan environnemental réalisé par l'exploitant Areva sur ses anciens sites miniers du Limousin; - examiner les options de gestion à court, moyen et long termes des sites en vue de réduire les impacts sur l'homme et sur l'environnement; - informer le public et les acteurs locaux sur ces thèmes. Le GEP qui rassemble plus de 40 experts de compétences diverses, réunit ainsi dans une démarche d'analyse technique des représentants de l'exploitant Areva, de l'expert public IRSN, des autorités nationales et locales, mais aussi de nombreux experts issus d'autres établissements publics (instituts, universités), d'associations nationales et locales, des experts indépendants et des experts étrangers. Le GEP est de plus doté des moyens nécessaires – en termes de fonctionnement, de financement de son animation et des contributions des experts non institutionnels – pour conduire un travail de fond, dont il a publié l'avancement dans deux rapports d'étape, et pour rendre des conclusions au terme de sa mission, fixé à la fin de l'année 2009. Il constitue aujourd'hui une réponse tout à fait originale et novatrice dans ce domaine, qui préfigure le cadre d'une gouvernance écologique construite sur l'expertise pluraliste, dont le Grenelle de l'environnement a notamment souligné l'urgence. • Un sujet complexe qui mérite une démarche globale La société Ligne de Mire, qui a réalisé les reportages, a indiqué qu'elle n'avait pas jugé utile de solliciter le GEP. Son existence et ses travaux ne sont donc pas mentionnés. Pourtant, une visite de sites par des membres du GEP est montrée, et plusieurs personnalités interviewées à titre individuel ou au nom de leur organisme, par ailleurs membres du GEP, illustrent la diversité qui s'y exprime. (suite)
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Les travaux du GEP, mobilisé par les pouvoirs publics pour construire des réponses en regard de l'héritage historique, sont ainsi susceptibles d'apporter un éclairage utile sur de nombreuses questions soulevées- dans l'émission. Le GEP ne dispose pas d'évaluations spécifiques correspondant à chacune des situations évoquées. Il développe à partir d'une analyse aussi complète que possible de quelques sites en Limousin des outils méthodologiques, et construit une approche globale à transposer à l'ensemble des sites français. Dans ce cadre, le GEP analyse les mécanismes de transfert à l'environnement, étudie des innovations méthodologiques en vue d'évaluer l'ensemble des impacts (sanitaire mais aussi environnemental, radiologique mais aussi chimique), ou discute des problèmes réglementaires et de la maîtrise de l'évolution à long terme des sites. Le GEP fonde ses analyses sur l'ensemble des données et des études dont il a connaissance. Il est par principe ouvert à toute information complémentaire que d'autres acteurs souhaiteraient le voir prendre en compte. A ce titre, le GEP a dès le début de ses travaux pris connaissance, dans son champ d'étude, des travaux réalisés par la CRIIRAD. Il a souhaité associer la CRIIRAD à ses travaux, ou à défaut développer un dialogue avec elle. Il a formulé à plusieurs reprises des propositions concrètes en ce sens, qui n'ont pas reçu de suite à ce jour. • Un constat qui appelle des propositions Le constat dressé et l'émotion qu'il suscite appellent des réponses qui ne peuvent pas être qu'immédiates. Les récents développements médiatiques renforcent le GEP dans sa volonté de poursuivre sa démarche afin d'aboutir à des propositions aussi précises et concrètes que possibles dans le cadre de sa mission. Il publiera prochainement, comme au début de chaque année, un rapport d'étape où il détaille notamment dans plusieurs notes techniques l'avancement de ses réflexions. Il rendra son rapport final fin 2009 pour présenter aux pouvoirs publics ses conclusions et recommandations. Il poursuivra, enfin, sa mission d'information. Le GEP avait souligné dés sa création l'importance à la fois de disposer d'un outil propre d'information et de s'appuyer sur une instance de concertation locale. Le site internet qu'il a développé, et la Commission locale d'information et de suivi (CLIS) pour les sites de Haute-Vienne dont il a obtenu la place répondent à cette demande, mais un besoin plus large d'information demeure. Le GEP a pris note avec intérêt, dans ce domaine, de l'intention du Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) d'engager une réflexion sur l'information des populations autour des sites miniers d'uranium. Robert Guillaumont, Président du GEP
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F. Lamireau 39, rue de Verdun 74150 RUMILLY Réalisateur du film «URANIUM EN LIMOUSIN» Lors d'une récente visite en LIMOUSIN, M.LAMIREAU Thierry, réalisateur du film «URANIUM EN LIMOUSIN», a trouvé des matières très radioactives non scellées abandonnées dans un lieu ouvert à tout public, près d'un restaurant, de lieux d'habitation et d'un chemin de randonnée. Il faut noter qu'à une vingtaine de mètres se trouve une ancienne mine d'uranium exploitée auparavant par COGEMA, aujourd'hui AREVA et anciennement le CEA. Des contrôles radiamétriques ont été réalisés sur place (et ce rapidement vu le risque encouru) avec un compteur GEIGER de marque RADEX RD 1503. L'excès de rayonnement est apparu déjà à une dizaine de mètres de la source (4 microSieverts par heure). A 1 mètre de celle-ci, le débit de dose était d'au moins 10 microSieverts par heure…au moins parce que l'appareil de mesure sature à partir de ce niveau ! Il est probable que mesuré à la même distance avec du matériel professionnel on pourrait atteindre 18 microSieverts par heure et 1.000 microSieverts par heure au contact de la source! Ce type de problème n'est malheureusement pas isolé. La CRIIRAD avait mesuré en 2002 dans la LOIRE, dans un jardin, des niveaux similaires sur un morceau d'échantillon de minerai. Au sens de la directive Euratom de mai 1996, l'impact d'une pratique nucléaire ne peut plus être négligé sur le plan de la radioprotection à un niveau de 10 microSieverts par an (et non par heure). Le niveau de risque cancérigène inacceptable est atteint en moins de 60 heures à 1 mètre de la source et en un peu plus d'une heure au contact! Il s'agit ici de la dose liée à l'exposition externe. Il faudrait y ajouter celles liées à l'inhalation de poussières de minerai et du gaz radon qui émane de la roche ainsi que les doses liées à la contamination externe et à l'ingestion. |
L'élément radioactif, gros comme un poing, est visuellement composé d'un minerai riche d'une coloration jaune. Ce produit très radioactif, situé à côté d'un restaurant, de plusieurs maisons et d'un chemin de randonnée, de par son aspect, peut être ramassé par n'importe quel promeneur notamment par un enfant. Il est possible qu'il existe d'autres sources radioactives dans le secteur puisque sur le chemin de randonnée, on trouve des niveaux de l'ordre de 4 microSieverts par heure. Les autorités compétentes (préfecture de la Haute-Vienne / protection civile) dans le domaine de la radioprotection et équipées du matériel adapté seront alertées demain à 11h30 pour venir in situ décontaminer les lieux et enlever la (ou les) source radioactive non scellée. Un refus d'enlèvement immédiat serait de la plus grande gravité: cela relèverait de la non assistance à personne en danger. D'une manière plus globale, ce problème reflète l'incurie des services régionaux et nationaux de l'Etat habilités à la gestion des anciennes mines d'uranium en France. C'est le signe d'une négligence grave de AREVA / COGEMA quant au suivi de ses anciens sites miniers. On pourra d'ailleurs se rendre compte de cette catastrophe dans l'émission «Pièces à conviction» du 11 février sur France 3 à 20h35... oui, les mines d'uranium polluent en France et ailleurs, depuis longtemps, et dans l'indifférence générale. Pour vous rendre sur le site: Au départ de LIMOGES, prendre l'A20 direction BESSINES. Prendre la sortie 26 direction COMPREIGNAC. Tourner tout de suite à gauche, passer le pont au-dessus de l'A20 et continuer jusqu'au premier hameau dit de MARGNAC. Tourner à gauche direction le restaurant «Le Moulin de MARGNAC» et stationner près de l'étang et du restaurant. Vous pourrez attendre les personnels de la Sécurité Civile sur le parking. Ils auront eu plus de précisions pour se rendre sur le site exact dans les environs du parking. p.26
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Monsieur le Président de la République Vous avez voulu mettre en place le "Grenelle de l'Environnement" afin d'essayer de résoudre certains dysfonctionnements liés, entre autres, aux pollutions de l'environnement, terme à considérer au sens large. Objectifs, au premier abord, louables mais parfois insidieux, je n'en aborderai qu'un seul. Il est donc demandé, après les multiples réunions liées aux décisions finales du "Grenelle de l'Environnement", de chercher à améliorer au maximum l'isolation des bâtiments publics et privés. Cet élément intéressant, si l'on veut faire des économies sur la facture énergétique, est totalement dévastateur sur la santé des populations pour ce qui concerne le traitement du gaz radioactif RADON. Il faut noter que si vous êtes mis en cause par ma remarque, cela concerne également les Associations de Défense de l'Environnement qui n'ont pas vu (ou pas voulu voir consciemment ou inconsciemment) les effets immédiats induits, ainsi que les différents Ministères de votre gouvernement concernés. Si l'on isole encore plus les bâtiments en France, cela contribue à augmenter le niveau éventuel de radon présent dans les lieux surtout si les habitants en ignorent le niveau donc si, de fait, il n'y a aucun traitement du problème ne serait-ce que par un aérage à double flux (prise de l'air extérieur pour l'inclure à l'intérieur, traiter l'air pollué intérieur et l'extraire ensuite à l'extérieur). Le gaz radioactif radon peut être présent dans tout lieu y compris dans des sites non granitiques comme en région parisienne. De nombreuses études signalent la dangerosité du gaz radon et notamment à faible débit de dose et faible niveau. La dernière en date est celle de l'Institut de Veille Sanitaire (Mai 2007) sous la plume de M. Olivier CATELINOIS commise dans le cadre de la faculté de médecine PARIS-SUD datée du 20 septembre... 2004! Les organismes financeurs (et donc cautionnaires) ont été l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire et AREVA/COGEMA. On ne peut donc pas dire que ce rapport est celui d'écologistes ou de non officiels. La thèse de M.CATELINOIS indique des éléments intéressants: "La majorité des cancers du poumon attribuables au radon en France proviendrait des expositions inférieures à 200 Bq par mètre cube". Ceci montre que des instances comme l'IRSN et AREVA/COGEMA reconnaissent désormais (à travers une thèse) l'action dévastatrice des faibles doses radioactives. Ceci est un premier scoop. Le deuxième scoop est que par une décision du "Grenelle de l'Environnement", on va induire des milliers de cancers supplémentaires en France à cause de l'ignorance et de l'incompétence de certains et notamment de vous, Monsieur le Président, veuillez m'en excuser. Ceci démontre que l'extrapolation linéaire sans seuil sous-estime la relation dose-réponse. L'IRSN et AREVA/COGEMA ont déjà leurs propres études qui montrent cela. M.CATELINOIS écrit : "La mortalité par cancer du poumon attribuable à l'exposition domestique au radon peut être considérée «prématurée» puisque 50% des décès surviennent avant l'âge de 60 à 70 ans suivant les types de relation dose-réponse considérés. Du fait de l'espérance de vie des Français, cela implique un nombre très important d'années de vie potentiellement perdues à cause de l'exposition domestique au radon: la gestion du risque radon apparaît comme un enjeu majeur de Santé Publique en France". M. le Président de la République Française vous devez prendre désormais vos responsabilités comme vous aimez si fréquemment le faire car il y a urgence, des milliers de vies sont en jeu. Vous devez ordonner aux différents Ministères concernés des changements radicaux dans les domaines de la Politique Environnementale et de la Santé Publique. Vous devez notamment demander un changement du décret n°2001-215 du 8 mars 2001 modifiant le décret n°66-450 du 20 juin 1996 relatif aux principes généraux de protection contre les rayonnements ionisants afin que l'on prenne en compte enfin les faibles niveaux de radon dans l'action dévastatrice de notre santé. Malheureusement, pour l'instant, la directive européenne et le décret français ne sont pas applicables au radon dans les habitations, mais au radon dans les mines, sur les lieux professionnels ou sur les lieux publics. Ainsi, de cette manière, vos Ministères évacuent le plus gros morceau du problème sanitaire! Depuis 1987, le radon a été classé "substance cancérigène pour l'humain" par l'Agence Internationale de Recherche sur le cancer (IARC volume 3). Le changement par un autre décret (ou par le même) devra prendre en compte les lieux d'habitation privés, les lieux publics dans toutes les régions françaises (et non pas dans certaines) ainsi que tous les lieux des stations thermales car là aussi des cas graves de niveaux radioactifs existent. Vous devrez inclure dans ce nouveau décret le cas des enfants (très sensibles aux rayonnements ionisants) et des femmes enceintes. (suite)
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Il faudra poser par décret obligation de mesures de radon dans tous les bâtiments français notamment lors d'une transaction immobilière comme pour, par exemple, l'amiante. Les radiations ionisantes, même à faibles doses, dérèglent le métabolisme cellulaire, affaiblissent les défenses immunitaires et provoquent un stress organique menant au vieillissement prématuré de l'organisme. Pour rappel, les premiers documents en anglais de la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique) parlant du maximum d'inacceptabilité de 1mSV/an correspondent à un équivalent de dose efficace annuelle de 10 Bq par mètre cube (10 désintégrations radioactives par seconde dans 1 mètre cube)... ce qui est très faible. Cependant, les études actuellement réalisées en Europe et en France ne reflètent pas assez la gravité du phénomène de Santé Publique RADON, pour plusieurs raisons. Les bases élémentaires de radioprotection se réfèrent aux données radiologiques après HIROSHIMA et NAGASAKI: or l'on sait maintenant que les données sont fausses. Même l'Académie des Sciences (rapport RST n°4 année 2000) sous la plume de M. Maurice TUBIANA reconnaît les erreurs: "Nous savons que les fondements sur lesquels repose toute la philosophie de la radioprotection sont périmés mais nous ne voyons pas clairement quoi leur substituer". Le rapport "BEIR V" publié aux États-Unis conclut que les radiations atomiques sont beaucoup plus dangereuses qu'on ne le croyait. Le rapport de THOMAS et MC NEILL a montré que la CIPR sous-estime le risque réel de deux à cinq fois pour les cancers et de 10 fois pour les risques d'atteinte à la santé autres que le cancer. Comme indiqué dans les documents de M. CATELINOIS on écrête les résultats parce que l'on ne se base que sur des moyennes. En outre, ce qui est aussi bien utilisé par M. CATELINOIS, l'IRSN, AREVA/COGEMA, certains journalistes et par beaucoup à cause d'une certaine propagande et ignorance, l'alibi du tabac pour minimiser les risques du radon. Cela ne tient pas longtemps face à l'analyse objective. Le fumeur s'irradie fortement les poumons à cause des descendants radioactifs du radon contenus dans le tabac (cf. autopsies réalisées). Parce que le tabac pousse dans la terre, il aspire et accumule le plomb, le polonium et le bismuth radioactifs qu'il libère lorsq'une cigarette se consume. Ainsi, il y a donc une contribution importante des faibles doses radioactives aux 60.000 morts par an dûs au tabac... Pourrait-on quantifier un jour cela? Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France pose, sans fondement scientifique, un seuil à 1.000 Bq par mètre cube et un objectif de précaution à 400 Bq par mètre cube: les nouvelles études validées par l'IRSN et AREVA/COGEMA montrent que c'est encore plus une supercherie institutionnalisée, un scandale dans le domaine de la Santé Publique. Ce qui compte présentement pour la population, ce ne sont pas les études diverses mais malheureusement le décret français qui reprend la conclusion scandaleuse du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France: "Dans l'état actuel des connaissances, le problème radon dans les habitations et les établissements recevant du public ne peut pas être considéré comme un problème prioritaire de Santé Publique". Tout doit être revu et corrigé désormais: on ne doit pas écarter certaines régions et certains lieux pour effectuer des mesures comme le font le Ministère de la Santé et les DDASS. On doit tout mesurer et partout. Tous les endroits fréquentés par des enfants, les lieux privés, les stations thermales, etc. Parce que les faibles doses radioactives ont un effet dévastateur sur notre santé et sur notre vie, vous devez exiger, Monsieur le Président de la République Française, de vos différents Ministères concernés par le problème radon, un changement total de gestion du problème majeur de Santé Publique qu'est le radon en faisant notamment les changements nécessaires cités ci-dessus à travers une Loi et des décrets. C'est le prix de notre santé. Sachez, Monsieur le Président de la République, que mon action n'est pas liée à mon ancienne action de militant même si j'assume totalement encore mon documentaire "URANIUM EN LIMOUSIN" en date de 1995. Ayant depuis 2001 différentes pathologies très certainement liées à mes nombreuses irradiations successives, j'ai simplement le souhait que la population française ne subisse pas des cancers multiples à cause de l'ignorance ou de l'incompétence de certains (dont vous seriez si vous ne compreniez pas l'urgence de mon message) alors qu'une nette amélioration de la situation peut être réalisée dans notre pays. M. le Président de la République, pensez aux moins à nos enfants! Veuillez accepter cette conclusion en guise de signature personnelle: "Méfions-nous de ceux qui aujourd'hui se présentent en gestionnaires rigoureux pour demain, alors que nous devons faire face à leur catastrophique imprévoyance d'hier". Veuillez recevoir, Monsieur le Président de la République, l'assurance de mon respectueux dévouement. p.27
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Ci- joint nos actions pour vous tenir informés sur les risques encourus par le centre d'expérimentation nucléaire de Pontfaverger Moronvilliers situé près de Reims Quelques informations officielles 1°/ Une enquête épidémiologique sera réalisée suite aux 210 tirs nucléaires en Polynésie: http://www.defense.gouv.fr/defense/. Mais en France, dans la région de la Champagne Ardenne, sur la commune de Pontfaverger-Moronvilliers, à 22 km de Reims, il n'y aura pas d'enquête épidémiologique 2°/ De nombreux sénateurs demandent la reconnaissance des maladies provoquées par les rayonnements ionisants sur les sites d'expérimentation nucléaire http://www.senat.fr/questions/ Mais en France, dans la région de la Champagne Ardenne, sur la commune de Pontfaverger-Moronvilliers, à 22 km de Reims le centre d'expérimentation nucléaire "n'existe pas" 3°/ Le député Yves Détraigne demande que des signaux forts soient... http://www.senateur-detraigne.org/ Mais en France, dans la région de la Champagne Ardenne, sur la commune de Pontfaverger-Moronvilliers, à 22 km de Reims le centre d'expérimentation nucléaire ne dépend pas du ministre d'état, de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement 4°/ Suite aux nombreuses pollutions radioactive de l'été 2008, J.L Borloo a demandé le suivi radioécologique des eaux autour des installations nucléaires et sur les 18 recommandations pour améliorer l'information, la transparence et la concertation avec les parties prenantes http://www.hctisn.fr/documentation/ Mais en France, dans la région de la Champagne Ardenne, sur la commune de Pontfaverger-Moronvilliers, à 22 km de Reims le centre d'expérimentation nucléaire "n'existe pas": donc le ministre ne lira pas un rapport sur la pollution radiologique et chimique LETTRE ENVOYEE AUX ELU(E)S Mesdames et Messieurs les élus des Communes
du canton de Beine-Nauroy
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Le manque de clarté lors de la première réunion "d'information", à Pontfaverger- Moronvilliers, organisée par le CEA après 50 ans d'existence, a pu semer le doute dans les esprits, entre la radioactivité naturelle telle que celle que peut contenir l'eau d'Evian ou la mer: 10 becquerels/kg (source CEA Marcoule); et celle de l'uranium naturel (50.000.000 becquerels/kg), utilisé lors des tirs aériens et souterrains (propos recueillis lors de la conférence du 7 décembre 2007). Par exemple, le «petit» morceau d'uranium retrouvé par un cultivateur au détour d'un chemin, il y a environ 20 ans, présentait un grave danger pour lui-même et ses proches. En effet, le débit de dose au contact pouvait être supérieur à 2 mSv/h, soit un dépassement des limites de dose à la peau en seulement 25 heures continues, ou bien à raison de 4 minutes par jour pendant 365 jours. Quelles maladies aurait développé toute cette famille si cet objet curieux avait orné sa cheminée pendant des années? Malheureusement, le bon sens aurait voulu que ce fait divers serve d'alerte, et qu'un arrêté municipal interdise le ramassage des cailloux bizarres à proximité du centre. Il n'en a rien été puisque ce citoyen et son épouse ont été mis en garde à vue! Malgré les propos rassurants du 7 décembre 2007, j'ai noté que les experts du CEA ne semblaient pas connaître avec précision la date où les tirs aériens ont été stoppés "aux environs de 1990/1995", disent-ils. Or, si vous allez sur le site web http://www.adepr.com, vous pourrez voir une explosion, qui date d'après la construction de Airix, soit après l'an 2000. Ce manque de précision pour des scientifiques est assez inquiétant! Après cette affirmation de la poursuite des tirs aériens non confinés en cuve, l'exploitant a reconnu que certains tirs étaient confinés par un système de pulvérisation d'eau. Vous pourrez apprécier le haut degré de protection pour la population. Dans votre village, vous n'avez jamais vécu de simulation d'accident nucléaire, de manœuvre, de plan d'intervention pour vos administrés. Pourtant le risque n'est pas minime. En Avril 2003, suite à un incendie dans le centre, un nuage noir et jaune fluorescent a survolé Beine. Les pompiers ne peuvent analyser que les gaz recherchés. Avaient-ils connaissance de la présence de béryllium, uranium, deutérium, tritium...? Lors d'une analyse de sang, un laborantin ne trouve que les composants que le médecin lui demande de rechercher. Avez-vous connaissance des rotations de camions qui transportent des déchets radioactifs vers les centres de stockage? En cas d'accident, quelle serait l'attitude des riverains et la couverture médiatique? Le médecin présent à la réunion nous a affirmé que le personnel en sous-traitance avait le même degré de protection que le personnel du CEA, (Pierre Messmer, alors Premier Ministre, avait affirmé le contraire lors d'une émission sur FR 2). Vous connaissez sans doute des retraités qui ont travaillé en sous-traitance sur ce site, je vous invite à leur demander s'ils ont eu connaissance des risques professionnels encourus, quelles protections individuelles étaient mises à leur disposition, dans quelles conditions ils nettoyaient les dalles de tirs après les explosions, qui libéraient du béryllium, de l'uranium, du deutérium et sûrement du plutonium. Dans quelles conditions, ils vidaient le cendrier du brûloir (incinération de copeaux d'uranium 238). p.28
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Pourquoi les sous-traitants étaient-ils seulement protégés dans des abris, genre abribus en béton alors que certains personnels permanents étaient dans des blockhaus pressurisés. Demandez leur également s'ils ont eu, ne serait-ce qu'un seul jour, un dosimètre sur eux, pour connaître la radioactivité absorbée, et maintenant qu'ils sont en retraite s'ils bénéficient d'un suivi médical particulier. Pourquoi les cultivateurs qui travaillent dans les champs à proximité, à moins d'un kilomètre des pas de tirs, ne sont-ils pas confinés ou prévenu de s'éloigner? Le grillage (comme la frontière avec le nuage de Tchernobyl) arrête-t-il les gaz, les aérosols, et les poussières radioactives, donc cancérigènes? Nous avons appris que, lors d'une expérience, nos villages ont été survolés, par un nuage radioactif. Comme à Bruyères-le-Chatel (près de Paris), quelques grammes de tritium, représentant 7.400 Milliards de Becquerels, (selon la revue Damoclès) ont été pulvérisés volontairement sur le site. Nous avons été considérés comme des cobayes! Bien sûr, l'impact sur la population n'a pas pu être mis en évidence, puisqu'il n'y a jamais eu d'étude épidémiologique. Pourtant les médecins locaux sont très inquiets du nombre de pathologies pouvant relever de maladies radio induites. A noter que le tritium, combiné à l'oxygène, est considéré comme de l'eau, et est absorbé par les végétaux, comme la salade, les betteraves, le blé ou la vigne. Et le tritium et tous ses dérivés sont reconnus cancérigènes. Comment aujourd'hui pouvez-vous, Mesdames et Messieurs les élus, cautionner, sans aucun contrôle extérieur, un centre d'essais nucléaires à quelques kilomètres de chez vous? - le site web officiel Basol du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable indique que les nappes phréatiques du centre de Moronvilliers présentent un taux anormal de radioactivité. - la Drire qui dépend du Ministère de l'Industrie a été dessaisie du dossier fin 2006. La pollution induite du site semble logique et indéniable, quand on sait que tous les déchets produits pendant les trente premières années ont été enfouis, à même la terre, sans aucune précaution, au lieu dit «la Fosse des Maréchaux», point culminant sur un rayon d'une dizaine de kilomètres. Ce point est le départ, la source, de plusieurs rivières souterraines, tel que la Noue des Vins qui alimente Pontfaverger en eau potable. - certains des 200 tirs souterrains ont été réalisés à très grande profondeur, certains ont dû fuser, des matières radioactives doivent encore baigner dans l'eau au fond de ces forages. - le CEA a organisé des réunions avec l'Association Foncière de Beine pour demander à être raccordé sur le réseau d'eau potable de Berru, via Beine! - le taux de radioactivité de l'eau de certains puits sur le site (source Ministère de la Défense) est 50 fois plus important que la normale. Si ce taux continuait à augmenter (pour quelle raison se stabiliserait-il ou décroîtrait-il?) et s'il était multiplié seulement par 1,5, alors adieu l'eau potable! Quelles seraient alors les conséquences sur la population, l'agriculture, la viticulture? Allons nous vivre les mêmes événements qu'au Tricastin où le CEA a enfoui des centaines de tonnes de déchets radioactifs à même la terre? L'autorité de Sûreté Nucléaire, qui contrôle tous les sites nucléaires de France, et qui communique ses rapports d'expertise sur Internet, n'a pas compétence pour le centre d'expérimentation nucléaire de Pontfaverger-Moronvilliers. Le CEA possède son propre organisme de contrôle, c'est-à-dire qu'il s'autocontrôle. On peut donc, à juste titre, être très réservé sur la réalité des résultats communiqués par le CEA, d'ailleurs, avec parcimonie. (suite)
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D'après mes recherches, seul ce centre en France n'a pas de CLI, Commission Locale d'Information. Ses retombées économiques sont nulles: Le CEA ne paye aucune taxe, et ne travaille directement avec aucune entreprise du canton de Beine-Nauroy). Le CEA n'apporte aucun soutien aux associations locales, et ne participe aucunement au «rayonnement» des communes riveraines, c'est le moins que l'on puisse dire! A titre d'exemple, l'Andra a donné à la commune de Soulaines (Aube), 6 millions d'euros, au titre de l'aide économique, et verse 3.600.000 € par an de taxes, pour le centre de stockage des déchets radioactifs (CSA). De plus, ce pôle hautement technologique unique en Europe présente la particularité et le défaut de porter le nom de Pontfaverger, village détruit, il y a bientôt 100 ans. Cet état de fait dégrade considérablement la renommée de la vallée et de la région, malgré le haut degré de technicité régulièrement mis en avant par le CEA. Afin d'obtenir des données objectives correspondant à la réalité de la pollution du site de Moronvilliers, au nom de l'association que je préside, je vous demande, à vous Mesdames et Messieurs les élus: - d'organiser une réunion d'information de la population, ce qui permettra également de recueillir des témoignages, - d'intervenir efficacement pour qu'une étude complète de la situation environnementale du site (air, terre, eau) soit financée et réalisée en toute indépendance par un organisme indépendant comme la CRIIrad (Commission Indépendante d'Information sur la radioactivité). - d'initier au plus vite une enquête épidémiologique. Je suis convaincu et je suis sûr que vous l'êtes aussi, que, seul, un tel bilan peut donner une image fiable et intellectuellement honnête de la réalité. En attendant votre réponse favorable, je vous prie d'agréer Mesdames et Messieurs, mes salutations distinguées. COMMENTAIRE GAZETTE
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Quel sera le ou les territoires «victimes» des déchets radioactifs dits «FAVL» (Fardeau Atomique à Virulence longue)? Le gouvernement devrait en faire l'annonce dans les jours qui viennent. Pour donner un coup de projecteur sur ce dossier sordide, le CEDRA organisait hier soir une action à Chaumont, en Haute-Marne, l'un des départements ciblés. Près d'une centaine de personnes étaient présentes (1), déléguées des différents villages dont les municipalités, en catimini, se sont portées candidates. «Monsieur le Préfet n'ayant pas souhaité donné suite à la demande d'entrevue» du Collectif, suivant ses services -ce qui est un comble!- le courrier ci-dessous vient donc d'être adressé ce jour et par voie postale à ses destinataires. L'Etat à la dérive
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· consternées
par le silence prolongé du Préfet de la Haute-Marne (entre
autres) et représentant de l'Etat, sollicité le 26 septembre
dernier pour rendre publique la liste départementale des communes
ciblées;
· consternées par l'incroyable « discrétion » des municipalités candidates vis-à-vis des habitants, et par leur décision prise en catimini, bafouant toute démocratie; · consternées par des parlementaires - de la majorité!- qui colportent des informations les plus extravagantes et les plus fausses sur les caractéristiques de ces déchets: Messieurs B.Sido (Haute-Marne), B.Apparu (Marne), N.Dhuicq (Aube), L.Cosyns (Cher)... La loi «déchets nucléaires» de juin 2006 ayant été votée par ces mêmes parlementaires, on ne peut qu'en frémir rétrospectivement; · consternées par des élus qui, en ce domaine, considèrent leur mandat comme un chèque en blanc, accaparant un pouvoir qui ne relève QUE du peuple; · consternées par la sordide réalité vécue depuis juin dernier par nos concitoyens des 20 départements en ligne de mire, en contradiction flagrante avec les beaux écrits de Monsieur Borloo: «Le Ministère a demandé à l'Andra de conduire cette recherche de site de manière exemplaire et transparente». Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, de plus en plus nombreux sont celles et ceux qui ne se reconnaissent plus dans cet Etat qui part à la dérive, et la décision à prendre EN URGENCE serait de remettre à plat ce dossier des déchets nucléaires en stoppant le processus fou actuel et en donnant la parole -ENFIN- au peuple souverain. p.32
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