Objet: Gabon mines
Le groupe nucléaire français
Areva a mis en place jeudi une Commission locale d'information (CLI) sur
la radioactivité à Mounana (environ 750 km au sud de Libreville),
une localité où Areva a exploité l'uranium pendant
une quarantaine d'années, a-t-on appris de source bien informée.
Communiqué de presse
L'ASN a décidé de classer au niveau 2 de l'échelle INES l'incident survenu le 3 mars 2009 sur l'installation nucléaire MELOX d'AREVA NC. MELOX, située sur le site de Marcoule dans le Gard, fabrique des assemblages de combustibles MOX (mélange d'oxyde d'uranium et de plutonium) destinés aux réacteurs électronucléaires à eau légère. Le 3 mars 2009, à l'occasion d'une opération
exceptionnelle de réception d'échantillons à base
d'oxyde de plutonium et d'uranium en provenance d'une entité extérieure
à l'installation, l'introduction d'une masse de matière fissile
dans un poste de travail a conduit au dépassement de la limite de
sûreté-criticité (Un accident de criticité
correspond au démarrage d'une réaction nucléaire non
contrôlée lorsque la masse de matière nucléaire
dépasse un certain seuil, appelé «masse critique»)
applicable. Ce dépassement est dû à l'application d'une
procédure inadéquate et non formalisée. Il n'est pas
dû à une erreur humaine.
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L'ASN a réalisé le 6 mars 2009 une inspection réactive afin d'évaluer les causes de cet incident et son impact sur la sûreté de l'installation. L'ASN considère que les limites prescrites pour prévenir les accidents de criticité doivent faire l'objet d'un respect strict de la part des exploitants. Elle s'assurera que l'exploitant a tiré le retour d'expérience nécessaire concernant cet événement. L'exploitant devra notamment compléter son référentiel documentaire, modifier le logiciel de suivi de la matière fissile et améliorer la traçabilité des actions des opérateurs. L'ASN met en place un suivi renforcé de l'installation concernant la prévention du risque de criticité. Elle sera amenée à réaliser une inspection renforcée sur ce thème dans les prochaines semaines. Le non-respect de plusieurs exigences de sûreté de l'installation, considéré comme un facteur aggravant, a conduit l'ASN à classer cet événement du niveau 1 (proposé par Areva) au niveau 2 de l'échelle INES, qui en compte 7. Les vieilles centrales nucléaires françaises en accusation Après la diffusion (12-05-09) par
Arte d'un documentaire baptisé "RAS
nucléaire" qui dénonce l'inquiétant état
de dégradation des installations nucléaires françaises,
le Réseau Sortir du nucléaire demande d'urgence un bilan
de 50 ans de nucléaire français.
p.3
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CNPE du Tricastin - BP 40009 Saint-Paul-Trois-Châteaux 26131 PIERRELATTE Cedex Réf.: Loi n°2006-686 du 13 juin 2006 Synthèse de l'inspection
A. Demandes d'actions correctives
1. Je vous demande de faire part de cet écart à vos services centraux ainsi qu'aux autres unités qui utilisent cette gamme. Vous voudrez bien me rendre compte de votre action en ce sens. 2. Le CNPE du Tricastin étant le rédacteur de la règle de cet essai périodique diffusé à l'ensemble des autres CNPE du même palier technique, je vous demande de vous positionner quant à la déclaration d'un événement significatif sûreté générique sur le sujet. Il apparaît, qu'après avoir détecté puis corrigé son erreur sur le réacteur n°2, le CNPE du Tricastin est en écart aux règles générales d'exploitation (RGE) sur les autres réacteurs quant au respect du critère A de montée en température du ballon RIS 004 BA. En effet, lorsqu'un critère A n'est pas respecté, la section I des RGE demande de considérer le matériel indisponible. 3. Je vous demande de me justifier comment
cet écart a été géré sur les autres
réacteurs au regard des prescriptions de la section du chapitre
IX des RGE.
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4. Je vous demande donc de respecter la conduite à tenir prévue dans les spécifications techniques d'exploitation. Dans le cas, où vous ne pourriez pas respecter la conduite à tenir, je vous demande de déclarer auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire une modification technique temporaire de vos RGE ou un événement significatif pour la sûreté. Les inspecteurs ont vérifié la déclinaison de la règle particulière de conduite (RPC) «ilotage». La déclinaison de cette RPC a donné lieu à la rédaction de deux notes internes au CNPE du Tricastin: «conduite à tenir en cas d'ilotage programmé» et «conduite à tenir en cas d'ilotage fortuit». Après examen par sondage de ces notes, il apparaît que certaines recommandations et prescriptions de la RPC n'ont pas été reprises dans les documents opérationnels: - une recommandation concernant la surveillance de l'échantillonnage nucléaire des purges des générateurs de vapeur; - une prescription concernant la désignation d'un coordinateur de site en cas d'incident réseau généralisé. 5. Je vous demande de vous assurer de la prise en compte de l'ensemble
des prescriptions de la RPC « ilotage » dans votre organisation.
6. Je vous demande de veiller à limiter le nombre d'instructions
temporaires en cours en salle de commande.
7. Je vous demande de m'informer du retour d'expérience de
cet écart afin que l'impact sur la sûreté des demandes
d'évolution documentaire soit mieux pris en compte.
8. Je vous demande de justifier ce mode d'organisation.
Le chef de la division de Lyon
Signé par: Charles-Antoine LOUËT p.5
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Chute de matériels à la centrale nucléaire EDF du Tricastin NOTE D'INFORMATION ASN (document ASN) L'ASN a été informée par
EDF d'une chute de matériels survenue dans l'après-midi du
13 mai 2009.
AFP 13 mai 2009 C'est ce qu'a annoncé ce vendredi, soit deux jours après, la commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD). L'accident, qui n'a pas fait de victime, intervient alors que le Premier ministre François Fillon est attendu le 18 mai «sur le site du Tricastin pour visiter notamment la future usine d'enrichissement Georges Besse II» Plusieurs incidents depuis un an «Compte tenu du nombre de dysfonctionnements survenus depuis un an sur le site, il est indispensable que les conditions de travail, de sécurité et de radioprotection soient inscrites à l'ordre du jour de cette visite», a rappelé la commission dans un communiqué. Des incidents s'étaient produits en juillet et septembre 2008 : d'abord une pollution par de la pollution radioactive, ensuite un problème (sans conséquences) lors d'une opération de déchargement de combustible. (suite)
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Toutefois, selon la direction d'EDF, l'unité de production n°1 de la centrale, où l'accident s'est produit, «est en arrêt programmé (depuis le 2 mai) pour effectuer sa visite des dix ans (...). Par mesure de précaution, dès la survenue de l'événement, les chantiers ont été suspendus et les intervenants, près d'une trentaine, ont quitté le bâtiment réacteur», et des contrôles «ont été réalisés immédiatement.» L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée de cet incident «qui ne relève pas d'une déclaration d'un événement significatif pour la sûreté», selon EDF. Le 14 mai, des inspecteurs de l'ASN s'étaient «rendus sur place pour s'informer sur les conditions exactes de l'incident (...). Un inspecteur du travail de l'ASN rencontrera les différents acteurs sur le site lundi 18 mai». AFP: 15/05/2009 L'association Sortir du nucléaire a
dénoncé aujourd'hui un incident à la centrale nucléaire
EDF de Paluel (Seine-Maritime) dans un circuit d'injection de sécurité
qui sert à refroidir les réacteurs en cas d'urgence.
p.6a
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L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et la Direction Générale du Travail (DGT) du ministère du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville ont organisé, le 14 janvier dernier, un séminaire relatif aux conditions de travail et à la radioprotection dans les installations nucléaires de base. Des représentants d'AREVA, du CEA et d'EDF ont participé à cette journée. L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et le Délégué à la Sûreté Nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations intéressant la Défense (DSND) étaient également représentés. Ce séminaire constitue une première initiative en la matière. Il traduit la volonté partagée de l'ASN et de la DGT de rappeler la réglementation en vigueur et de prendre en compte les remarques formulées par les exploitants. |
A cette occasion, l'ASN et la DGT ont souligné le rôle moteur que doivent jouer les grands exploitants d'installations nucléaires de base (INB) en matière de conditions de travail compte tenu de l'enjeu de première importance que les conditions de travail constituent, pour la sûreté nucléaire et la radioprotection dans ces installations. L'ASN et la DGT ont également rappelé la priorité que constitue la prise en compte croissante des facteurs organisationnels et humains (FOH) au sein des INB, notamment pour la sûreté nucléaire et la radioprotection. Le principe d'un prochain rendez-vous a d'ores et déjà été pris pour 2010 pour examiner les évolutions probables de la réglementation internationale dans le domaine de la radioprotection de travailleurs. Cette consultation sera bien entendu étendue aux partenaires sociaux, afin d'associer l'ensemble des acteurs à l'élaboration de la prochaine mise à jour de la réglementation nationale. p.6b
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Dans le cadre de la surveillance des installations nucléaires de base prévue à l'article 40 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006, une inspection réactive inopinée a eu lieu le 6 mars 2009 à l'installation MELOX, sur le thème «criticité». Elle fait suite à un événement significatif concernant la sûreté de l'installation, détecté le 4 mars par l'exploitant et ayant fait l'objet d'une information de l'ASN le 5 mars. Faisant suite aux constatations des inspecteurs de l'ASN formulées à cette occasion, j'ai l'honneur de vous communiquer ci-dessous la synthèse de l'inspection ainsi que les principales demandes et observations qui en résultent. Synthèse de l'inspection:
Demandes issues de l'inspection:
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1. Je vous demande de revoir les modalités de réception d'échantillons externes et notamment la cohérence des actions liées d'une part à la GMN et d'autre part à la sûreté-criticité. Cette opération devra être encadrée par des procédures et des consignes appropriées. De plus, la visite du laboratoire a été l'occasion pour les inspecteurs, d'examiner le cahier de poste qui assure la traçabilité des opérations qui y sont menées. Il est apparu que ce cahier ne fait pas mention de la vérification, via le logiciel de suivi de masse, de la possibilité d'introduire l'échantillon externe dans le poste, ni de son introduction effective. 2. Je vous demande de compléter les cahiers de poste par la formalisation de toutes les actions menées au sein de celui-ci et pouvant avoir un impact potentiel sur la sûreté de l'installation. Par ailleurs, l'alarme associée au logiciel de suivi, qui doit se déclencher en cas de dépassement comptable de la limite de masse du poste du laboratoire, n'a pas fonctionné lors de la saisie de la masse de l'échantillon externe. 3. Je vous demande de revoir la conception du logiciel de suivi des masses fissiles afin que l'alarme qui y est associée, se déclenche également en cas de dépassement de limite liée à la réception de matière issue une entité externe. Une des premières mesures correctives engagée par l'exploitant après la découverte de cet incident, a été l'évacuation de matières afin que la masse physiquement présente dans le poste soit inférieure à la limite prescrite pour celui-ci. Il est apparu que cette décision a été prise sans consultation préalable de l'ingénieur criticien. Conformément à l'arrêté qualité du 10 août 1984, le suivi et le traitement des écarts est une activité concernée par la qualité et doit à ce titre, faire l'objet d'une formalisation. 4. Je vous demande de m'adresser les documents formalisant le traitement de cet écart et l'information de l'ingénieur criticien. Par ailleurs, vos représentants ont indiqué que des vérifications menées à l'occasion de la détection de cet incident ont permis de conclure que, le 4 mars en début de journée, la masse physiquement présente dans le poste n'était pas de 372 g comme indiqué par le logiciel de suivi, mais de 370 g. Cet écart serait, selon vos représentants, lié à des «problèmes d'arrondis de saisie des masses pesées». Ces mêmes problèmes d'arrondis expliqueraient les incohérences dans vos déclarations aux inspecteurs, quant aux mouvements de matière réalisés avant l'incident, le 3 mars en début de matinée. 5. Je vous demande de m'indiquer comment vous vous assurez que ces «arrondis» de pesée et/ou de saisie ne conduisent pas à des dépassements physiques de limite de masse, sans dépassement comptable. 6. Je vous demande de me transmettre un relevé détaillé
des mouvements de matière effectués la journée du
3 mars.
7. Je vous demande de m'adresser un historique des réceptions
par le laboratoire de matières fissiles issues d'entités
externes à MELOX. Vous vérifierez dans chaque cas la cohérence
des informations liées d'une part à la GMN et d'autre part
au suivi comptable des masses par le logiciel de suivi. Vous m'adresserez
les conclusions de cette analyse.
8. Je vous demande de m'indiquer les autres postes de réception
de matière concernés par l'anomalie de votre système
de comptabilité. Pour chacun d'entre eux, je vous demande de procéder
à une analyse de sûreté-criticité de façon
à vous assurer que l'évènement ne puisse se renouveler
sur ces postes. Vous me transmettrez les conclusions de votre analyse et
m'indiquerez les actions éventuellement engagées à
la suite de celle-ci.
Pour le Président de l'ASN
et par Délégation le Chef de la Division de Marseille Laurent
KUENY
pp.7-8a
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Le 4 février 2009, la division d'Orléans de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) d'Indre-et-Loire d'un déclenchement de l'alarme du portique de détection de radioactivité du centre d'enfouissement technique de Sonzay (37) survenu le 29 janvier 2009 lors du contrôle d'un chargement de déchets à l'entrée du site. Un événement similaire s'était produit sur ce même site le 6 janvier 2009. Le 6 février 2009, un troisième déclenchement de portique a eu lieu sur ce même centre d'enfouissement technique de Sonzay. Après confirmation de la présence anormale de radioactivité dans les chargements, la société ONECTRA, organisme agréé par l'ASN, a été mandatée pour réaliser les contrôles techniques de radioprotection afin de repérer et d'isoler les sacs de déchets à l'origine du déclenchement de l'alarme. Les investigations réalisées ont permis d'identifier les Laboratoires Cyclopharma* de Tours comme étant à l'origine de la production de ces déchets. Le mardi 10 février, la division d'Orléans de l'ASN a réalisé une inspection inopinée sur le site des Laboratoires Cyclopharma à Tours afin d'évaluer l'organisation de la gestion des déchets. * Les Laboratoires Cyclopharma sont spécialisés dans la fabrication de traceurs radioactifs utilisés en médecine nucléaire dans le cadre de diagnostics oncologiques et disposent de quatre unités de fabrication à Nice, Toulouse, Saint-Beauzire et Tours. |
L'inspection a mis en évidence que la gestion des déchets produits par cet établissement n'était pas assurée dans le respect des règles techniques auxquelles doit satisfaire l'élimination des effluents et des déchets contaminés par les radionucléides, ou susceptibles de l'être du fait d'une activité nucléaire, règles fixées par la décision n°2008-DC-0095 de l'ASN du 29 janvier 2008. Parmi les règles non respectées, figurent notamment les éléments suivants: - les déchets ne sont pas tous triés et conditionnés (article 9); - certaines dispositions ne sont pas systématiquement mises en œuvre pour vérifier l'absence de contamination des déchets destinés à des filières de gestion des déchets non radioactifs (article 16); - les résultats des contrôles réalisés avant l'élimination des déchets ne sont pas tracés (article 13); - les déchets liquides ne sont pas entreposés sur des dispositifs de rétention permettant de les récupérer en cas de fuite de leur conditionnement (article 18). Les faits constatés étant susceptibles d'entraîner une exposition radiologique du public, l'ASN a mis en demeure le 13 février 2009 les Laboratoires Cyclopharma de mettre en place, dans les plus brefs délais, les mesures permettant de garantir la sécurité du public. Le tri et la caractérisation exhaustifs des déchets présents sur le site de Tours ont donc été entrepris. Les évacuations de déchets ne reprendront qu'une fois les actions correctives menées à bien. p.8b
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Bilan trimestriel des événements en radiothérapie déclarés à l'ASN, classés au niveau 1 de l'échelle ASN-SFRO au cours du 1er trimestre 2009 (document ASN) Depuis le 1er juillet 2008, les événements
classés au niveau 1 de l'échelle ASN/SFRO sont synthétisés
dans un bilan trimestriel global que l'ASN publie sur son site Internet.
(suite)
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suite:
L'affranchi de Chaumont / C.P. 24.04.09 Président depuis moins d'un an du Comité
local d'information et de suivi (CLIS) du laboratoire de Bure, le député
du Nord Christain Bataille a rendu sa démission. Père de
la loi du 30 décembre 1991 sur la gestion des déchets radioactifs
et farouche partisan du nucléaire, c'est un peu à lui que
l'on doit le labo et le projet de poubelle nucléaire qui va avec.
C'est pourquoi les opposants à l'enfouissement avaient considéré
comme une véritable provocation la décision des présidents
des conseils généraux de la Meuse et de la Haute-Marne de
le nommer président du CLIS.
p.9
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Les élus meusiens et haut-marnais opposés à l'enfouissement des déchets radioactifs tenaient leur assemblée générale hier après-midi. Au cours de la réunion, le président de l'association a annoncé que Christian Bataille, actuel président du Clis de Bure, aurait présenté sa démission. Une nouvelle qui, si elle se confirme, devrait ravir tous les opposants. Christian Bataille serait-il sur le départ? Selon les informations de Jean-Marc Fleury, maire de Varney (Meuse) et président des élus meusiens et haut-marnais opposés au laboratoire de Bure (AEMHM), le député du Nord aurait remis sa lettre de démission aux présidents des Conseils généraux de Meuse et de Haute-Marne. À la tête du Comité local d'information et de suivi (Clis) depuis début 2008, son arrivée avait provoqué un tollé chez les opposants. Surnommé affectueusement "le Père de l'enfouissement" par les opposants, Chritian Bataille est en effet l'auteur des deux textes de loi fondamentaux sur le sujet et ancien membre du conseil d'administration de l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). Autant de raison pour les opposants de rejeter sa nomination. Les opposants ne siégeaient plus
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Si cette démission est une victoire pour les élus opposés à Bure, ils n'en oublient pas pour autant leur mission principale. Car si "le Clis ne fonctionne plus depuis deux ans, l'Andra, elle, continue ses activités, précise Jean-Marc Fleury. Pendant que Bure avance, l'Andra nous sort le stockage des déchets FA-VL (Ndlr: de faible activité à vie longue). Pour nous, c'est important de se mobiliser aussi contre ça et de faire comprendre à ceux qui sont pour l'enfouissement qu'ils se trompent. Avec les FA-VL, l'Andra nous ressort les mêmes mensonges que pour Bure, promettant notamment un développement économique pour les territoires concernés. Alors qu'on sait très bien que Bure, ce n'est pas le développement de nos régions, c'est tout le contraire. Est-ce qu'on veut que nos régions deviennent les poubelles nucléaires de la France et rapidement, de l'Europe? Pour nous, c'est clairement non." Adieu AEMHM, bonjour Eodra
p.10a
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Voici revenu le 1er avril et son cortège de traditionnelles mystifications, permettant à la société dans son ensemble de décompresser et de s'en payer une bonne tranche. Avouons-le, en cette période de crise et de morosité générale, quelle meilleure thérapie qu'un séjour au pays où la plaisanterie règne en maîtresse? Tout doux, c'est par une suite d'indices que le nom de ce département vous sera dévoilé. Toute perle se mérite... L'info était bien gardée, estampillée du sceau "secret-défense" même, et il se dit que la Saint-Hugues, ce mercredi, avait été programmée pour en faire l'annonce. Mais voilà, le préfet local n'y tenait plus et il lâchait voici peu l'info (1), de taille: le 10ème Parc National pourrait être implanté là! "Label prestigieux" pour certains, "levier indiscutable" pour d'autres, "atout puissant de développement touristique" pour les moins visionnaires... parce que... il est à se demander si les frontières de ce Parc arrêteront les radiations de Bricon et Semoutiers-Montsaon, toutes deux candidates à une poubelle nucléaire souterraine (2). Arrêteront-elles également les effluves radioactifs de Valduc, tout proche, où le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) rejette discrètement et depuis des décennies quantité de tritium? Sacré poisson d'avril... Vous n'avez pas trouvé le nom de ce département plaisantin? Poursuivons donc jusqu'au "Lac du Der-Chantecoq", bucolique à souhait, plus grand lac artificiel d'Europe, étape migratoire majeure des grues cendrées... ainsi que sous les vents dominants de ce qui ne se sent pas, ne se voit pas, ne s'entend pas et qui pourtant est bien réel: les rejets radioactifs de la plus grosse poubelle atomique au monde (1 million de m3 imposés), Soulaines. Soyons rassurés, aucun touriste sur le million qui chaque année fréquente les rives du Lac n'est informé de cette broutille. Sacré poisson d'avril... (suite)
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Toujours pas situé sur la carte, ce département? Poussons alors jusqu'au petit village de Bure, en plein Pays de l'Ornois. Pas de l'or noir.... bien que! Cette région recèle en effet une autre richesse, qui d'ailleurs devient objet de véritables convoitises: l'or bleu. C'est d'EAU dont regorge ce sous-sol, à un point tel que depuis des lustres le secteur porte le surnom de "Château d'eau naturel". Mais, Bure, n'est-ce pas là qu'ILS creusent un immense trou pour se débarrasser des pires déchets du nucléaire, à 500 mètres de profondeur, sous les nappes phréatiques qui alimentent vers le nord le Bassin de la Meuse, et vers l'ouest la vallée de la Marne et de là tout le Bassin de Paris? Sacré poisson d'avril... Aller, dernier indice. Qui ne connaît Colombey- les- deux- Eglises et son tout récent "Mémorial", bâti à la gloire du résistant resté dans toutes les mémoires? Il se murmurerait que l'Etat et l'Andra (3) ont ciblé la commune pour candidater à LA poubelle atomique "FAVL" (2). Quel "rayonnement" (!) pour le département: on imagine l'imposante Croix de Lorraine irradiant les ténèbres, reposant sur une colline truffée de galeries emplies de fûts-bidons radioactifs. Pour corser la plaisanterie, le Tour de France est annoncé -ici- le 16 juillet prochain, passant également par la commune voisine de Juzennecourt, candidate officielle aux "FAVL". Le Tour de France sur "La Route des déchets nucléaires", vous imaginez? Sacré poisson d'avril... Si la HAUTE-MARNE recèle de véritables
humoristes (le village de POISSONS n'est-il pas jumelé avec celui
d'AVRIL?), elle est quand même pilotée par des élus
sacrément désopilants.
p.10b
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«Une chose est sûre c'est que ce ne sera pas Bure; une autre chose est sûre, c'est que ce ne sera pas très loin de Bure!». Selon l'Est républicain du 30/03/09, Marie-Claire Dupuis, directrice de l'ANDRA en visite à Bure, a annoncé hier ce que tout le monde sait mais que personne n'ose avouer officiellement. Le sud meusien pourrait se laisser imposer cette première mondiale qu'est l'enfouissement des déchets radioactifs les plus dangereux (HAVL), tout cela consulter les habitants. Immense gruyère radioactif en sous-sol, installations de surface pouvant être reliées aux galeries souterraines par des tunnels de 5 km, transports à risques, quel visage pour notre région? Pourtant l'opposition dure, depuis 15 ans, et mobilise largement autour de BURE. Selon Mme Dupuis «Pour pouvoir stocker des déchets radioactifs quelque part, il y a deux conditions. La première, c'est une bonne géologie; la deuxième, c'est une bonne acceptation locale. Il ne s'agit pas de piéger les habitants. Je n'ai pas envie d'exploiter un centre de stockage avec des CRS autour!». Un groupe de l'Agence de l'énergie nucléaire qui réunit vingt-huit pays «réfléchit à la manière d'établir la confiance, de construire l'échange avec les parties prenantes locales.» Construire l'échange? Pas une once de démocratie, aucune concertation globalisée intelligente, un débat public (2012) qui arrivera après 18 ans de fouilles et de main-mise sur une région, quelques promesses illusoires et beaucoup d'argent à court terme. Voilà ce qui caractérise le processus pour enfouir les pires poisons produits par notre collectivité. Mme Dupuis parle «d'ouvrir le dialogue avec les populations locales». Mais les Meusiens ne veulent pas de ce dialogue à sens unique pratiqué par l'Andra depuis des années, dont le seul objectif est de cacher les déchets ultimes d'une politique énergétique insoucieuse des générations futures! Impossible d'établir une relation de confiance dans un domaine où il ne peut y en avoir... L'appel récent à candidatures pour un site d'enfouissement de déchets dit faiblement radioactifs (FAVL) a été un véritable test grandeur nature, partout en France. Il ne révèle pas des "peurs irraisonnées" mais des inquiétudes et des rejets fondés. Certaines communes ont retiré leur candidature, sous la pression citoyenne. L'Andra tarde à annoncer celles qui seront retenues, ira-t-elle s'implanter là où le projet fera le moins de remous? Les Etats-Unis viennent de stopper les travaux de stockage géologique des déchets radioactifs les plus dangereux (HAVL) à Yucca Moutain (Nevada), site jumeau de Bure. Les expérimentations malheureuses "d'enfouissement expérimental de déchets faiblement radioactifs" dans la mine de sel d'Asse (Allemagne) en passe de s'effondrer, pourraient remettre en question le projet de Gorleben, qui devait recevoir les déchets hautement radioactifs... Pourquoi la France s'entête-t-elle à imposer l'empoisonnement programmé des sous-sols, contre la volonté d'une majeure partie des citoyens et l'avis de divers experts scientifiques? Pourquoi continuer à produire ces déchets, si l'on ne sait pas les gérer? De nombreux habitants des départements pressentis (Aube, Haute-Marne, Marne, Meuse, Meurthe et Moselle, Moselle, Vosges), ont pris conscience depuis juin dernier que transformer leur région en immense dépôt radioactif n'est pas un projet d'avenir, mais un piège inéluctable. 16 associations de la région Lorraine/Champagne-Ardenne demandent un MORATOIRE sur l'enfouissement des déchets nucléaires de toutes catégories, et réclament un véritable débat national sur la politique énergétique, préalable indispensable à l'élaboration d'un programme de gestion des déchets nucléaires déjà produits, indépendamment de tout intérêt industriel. Une pétition est organisée avec les soutiens de: Réseau Sortir du nucléaire, CRIIRAD, Greenpeace, Amis de la Terre, Agir pour l'Environnement. + d'infos et pétition en ligne sur www.dechets-nucleaires-ne-pas-enfouir.org Diverses manifestations sont prévues dans les semaines à venir, dont une marche de Bure à Chooz, du 13 au 26 avril 2009. CONTACTS: 0686748511 - 0329451199 et www.burestop.org «Ce ne sera pas Bure!» Mais l'enfouissement des déchets
radioactifs ne se fera «pas très loin de Bure», précise
la directrice de l'Andra.
BURE.- Alors que l'Agence pour l'énergie nucléaire s'apprête à organiser un forum intitulé «Stockage et territoire: envisager le futur ensemble», du 7 au 9 avril, à Bar-le-Duc, la directrice générale de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), Marie-Claude Dupuis, était hier au laboratoire de recherches de Bure, dans la Meuse, pour rappeler l'importance qu'elle attache au dialogue avec les populations locales. (suite)
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Q: Pourquoi réunir 90 personnes représentants 15 pays nucléarisés à Bar-le-Duc? R: Cette réunion est organisée avec le Comité sur les déchets radioactifs de l'Agence de l'énergie nucléaire qui réunit vingt-huit pays et dont un groupe réfléchit à la manière d'établir la confiance, de construire l'échange avec les parties prenantes locales. On s'intéressera à la problématique que vit l'Andra dans la Meuse et que l'on retrouve ailleurs dans le monde. Pour pouvoir stocker des déchets radioactifs quelque part, il y a deux conditions. La première, c'est une bonne géologie; la deuxième, c'est une bonne acceptation locale. Il ne s'agit pas de piéger les habitants. Je n'ai pas envie d'exploiter un centre de stockage avec des CRS autour ! Q: Vous avez annoncé votre volonté d'associer les habitants à l'élaboration du rapport que vous remettrez au gouvernement en octobre? R: Nous devons proposer, dans la zone de 250 km2 que nous avons étudiée, une zone restreinte de 30 km2 dans laquelle nous allons poursuivre nos investigations scientifiques pour faire une proposition d'implantation d'un site de stockage de déchets hautement radioactifs à vie longue. Un débat public devrait avoir lieu fin 2012; ensuite, le gouvernement choisira le site. J'ai entendu des gens dire qu'ils étaient pieds et poings liés et que ce serait Bure... Une chose est sûre c'est que ce ne sera pas Bure; une autre chose est sûre, c'est que ce ne sera pas très loin de Bure! Q: Où alors? R: Avant de proposer un site précis, on voudrait impliquer les acteurs locaux dans le processus. Pour cela, nous avons choisi de dissocier la réflexion sur les installations souterraines de celle qui porte sur les installations de surface. Pour le fond, c'est la géologie qui doit primer parce que la première chose à assurer est la sécurité. Pour ce qui est de la surface, des questions d'aménagement du territoire se posent quand on accueille 700 à 1.000 emplois, qu'il faut loger des familles, qu'on a besoin de routes, de voies ferrées, qu'il faut prévoir des écoles... Cela permet d'ouvrir le dialogue. Nous prévoyons donc d'accéder aux installations souterraines par des descenderies qui pourraient faire jusqu'à cinq kilomètres; cela élargit la zone susceptible d'accueillir les équipements en surface à 600 km2 et permet un accès côté meusien ou côté haut-marnais. Q: Comme pour le centre de stockage de déchets faiblement radioactifs à vie longue (FA-VL), vous demandez donc aux communes de la zone de se porter candidates? R: On n'en est pas encore à des expressions d'intérêt aussi explicites, mais le dialogue s'instaure quand on parle d'aménagement du territoire. Q: Quand le gouvernement communiquera-t-il la liste réduite des communes susceptibles d'accueillir le centre de stockage des FA-VL? R: Depuis janvier, le ministère mène des consultations auprès des grands élus sur la base de nos propositions. Toujours avec le souci d'avoir une décision équilibrée entre l'analyse géologique et l'acceptation locale... Ce qu'on a entendu autour des FA-VL nous conduit à rester très humbles et à avoir beaucoup de respect pour les gens qui nous accueillent ici; quand on voit comment on est traité dans d'autres départements, on voit que la notion de déchets réactifs est très repoussoire, ça fait encore fait très peur. Si ce n'est Bure... Marie-Claude Dupuis a le sens de la formule.
«Une chose est sûre, c'est que ce ne sera pas Bure ; une
autre chose est sûre, c'est que ce ne sera pas très loin de
Bure», a déclaré la directrice générale
de l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra)
qui se trouvait hier sur le site du laboratoire de recherches meusien.
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Une centaine de chercheurs français et étrangers ont travaillé sur cette difficile question pendant quatre ans. Quel est l'impact des faibles doses d'irradiation sur la santé, que ce soit pour les travailleurs du nucléaire ou pour le reste de la population lors d'examens médicaux (radiographies, scanners)? C'est la question que s'est posée le Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Il a donc fait plancher sur ce sujet, de 2004 à 2008, environ 90 chercheurs. Des physiciens, biologistes moléculaires et mathématiciens ont travaillé dans le cadre d'un programme intitulé Risc-Rad (Radiosensitivity of Individuals and Susceptibility to Cancer Induced by Ionizing Radiations) pour un budget de 30 millions €. Rappelons que le seuil réglementaire pour les travailleurs du nucléaire est de 20 mSv sur un an. A titre de comparaison, un vol aller-retour Paris-New York irradie un passager de 0,06 mSv contre 0,006 pour une radiographie dentaire panoramique et 12 mSv pour un scanner abdominal. Effets indirects
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«C'est la même chose que pour le soleil, explique Laure Sabatier, chef de service du laboratoire de radiobiologie et oncologie du CEA. Certains sont plus sensibles que d'autres à son exposition.» Autre conclusion importante, les effets induits par de faibles doses d'irradiation peuvent être différents de ceux que l'on observe lors d'expositions à de fortes doses. Risc-Rad relève également que, pour chaque dose d'irradiation, il se produit des réponses cellulaires pouvant être soit bénéfiques en induisant un effet protecteur contre la cancérogénèse, soit néfastes en augmentant le risque de cancérisation des cellules. Mais la donnée la plus intéressante, car la plus novatrice, concerne les effets indirects de l'irradiation. Jusqu'à présent, on pensait qu'en radiologie, les dommages causés à l'ADN dans les cellules irradiées étaient les conséquences des effets des irradiations. Or, des organes qui n'ont pas été irradiés peuvent subir des dommages liés à l'irradiation d'une autre partie du corps. Les cellules communiquant via des molécules produites par les cellules irradiées. COMMENTAIRE
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