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G@zette N°271, février 2014

ATTENTION DANGER: la finance ne doit pas peser sur la sûreté
CR observation exercice de crise 3.3 de Cattenom. 
Tout était calme aux alentours de Cattenom ce jour-là...
J-C Autret, le 09/07/2013


     Compte-rendu de la mission d'observation de l'exercice 3.3 Cattenom dans le cadre du «PROJET EXERCICES NUCLÉAIRES 3 en 1», qui a pour objectif d'améliorer la coopération nationale et internationale des états majors de crise dans la grande région et, par là même, la coordination de mesures d'urgence en cas d'accident nucléaire dans le Centre Nucléaire de Production d’Électricité (CNPE) de Cattenom.
     Cet exercice de crise 3.3 qui se déroule sur une semaine s'inscrit, comme évoqué ci dessus, dans un scénario plus large. L'acte 3.1, «joué» en juin 2012 traitait de la phase d'urgence et l'acte 3.2, «joué» en décembre 2012 a abordé quant à lui la phase de transition. Le scénario de cet exercice s'inscrit ainsi dans le découpage explicité dans le cadre défini par le COmité DIRecteur Post Accidentel (CODIRPA).
     L'acte 3.3, programmé sur 4 à 5 jours aborde la gestion de la partie post-accidentelle qui suit un rejet «court» sur les 3 zones (Cf CODIRPA) générées par l'accident.
     - une Zone d'Eloignement des Population (ZE) d'environ 3 km2,
     - une Zone de Protection des Populations (ZPP) qui pénètre l'Allemagne sur 3 km environ et
     - une Zone de Surveillance des Territoires (ZST) qui s'étend cette fois sur une aire couvrant une distance d'environ 70 km du CNPE vers l'Allemagne et qui mord sur l'extrême sud est du Luxembourg.
     L'exercice associe les services respectifs de ces deux pays aux services nationaux régionaux et départementaux français. Un seul département français est directement concerné par l'événement. L'exercice fait l'objet d'une évaluation (par des pairs?) et, d'autre part, des observateurs sont présents.
     Le tout a pour objet de mettre à l'épreuve du «loca » les premiers éléments de doctrine élaborés et publiés dans le cadre du CODIRPA.
     Cette observation a été effectuée au titre de l'Association Nationale des Comités et Commissions Locales d'Information (ANCCLI) sur les deux dernières journées de l'exercice.
     Déroulé de la visite
     Arrivée sur Metz, à l'espace Riberpray au Pôle Opérationnel Zonal d'Information et de Coordination (POZIC). Les participants à l'exercice sont attablés devant des ordinateurs et suivent les activités en cours. L'ambiance est calme et sereine.
     Les cartes sont affichées au mur et disponibles sur table avec les documents d'accompagnement pour les intervenants (photocopies de cartes de qualité médiocre) Un intervenant de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) me renseigne sur la chronologie de l'accident simulé:
     * Début des rejets le dimanche précédent à 18h45 et fin le 25 à 00h00
     * Mise en place des moyens de mesure, des balises assurent une mesure ponctuelle, un avion réalise une estimation large des zones, les dispositifs «automobil » et «marcassin» (du type quad) effectuent une estimation fine des niveaux de contamination.
     Les moyens mis en œuvre ont permis de préciser les périmètres des trois zones: ZE, ZPP, ZST. Les intervenants «mesures» appartiennent à l'IRSN, à l'armée, à la cellule mobile d'intervention radiologique (pdf CMIR).
     Note: la dosimétrie des intervenants est inconnue le jeudi matin à l'espace Riberpray. Le scénario ne précise pas si les autres réacteurs ont été ou non arrêtés, information pourtant utile quant à la fourniture d'électricité nécessaire au fonctionnement des outils utilisés tant sur le terrain que dans les bureaux qui semblent sécurisés sur ce point en interne (reste le problème des réseaux de transport d'information...?).
     Un gendarme précise à ma demande le système général mis en œuvre: l'exercice associe l'IRSN, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), la Cellule Interministérielle de Crise (CIC), le Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle de Crise (COGIC), la préfecture, l'état major de zone et la MARN (Mission d'Appui à la gestion du Risque Nucléaire - Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles/DDSC).
     Note: les maires, absents dans cette description auraient été associés via le COD (Centre Opérationnel Départemental, situé à la préfecture). Une douzaine de communes sont directement affectées, principalement en ZPP. La ZE concerne seulement quelques habitations du village de Sentzich.
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     Événements observés au cours de la journée du jeudi
     * Peu après mon arrivée, un des «joueurs» téléphone aux services fluviaux pour annoncer son passage en péniche à travers la ZPP.
     * Suivi audio d'une vidéo-conférence organisée avec l'Allemagne. Il semble, à l'écoute, que les principes retenus de part et d'autre de la frontière sont radicalement différents, en particulier sur la définition du «zonage», vu beaucoup plus large en Allemagne. Cela donne lieu à des négociations laborieuses entre les partenaires concernés. Ces négociations sont d'autant plus difficiles qu'elles nécessitent la présence de traducteurs qui opèrent sur un registre peu utilisé jusqu'à présent.
     * À 11h25, j'assiste au lancement d'une des scènes du scénario: un ULM survole le CNPE et se pose en ZE (aussi appelée «zone d'exclusion» par un des intervenants).
     * À 11h30, lancement d'un nouvel exercice, de communication cette fois: il s'agit de produire un événement médiatique à destination de «30 millions d'amis» qui veulent savoir ce qui sera fait pour les animaux de compagnie. 
     * 11h55, retour relatif à l'événement «ULM» : une équipe de deux intervenants en tenue va en zone pour repérer l'appareil et le pilote, une patrouille sera ensuite missionnée sur place pour assurer un retour hors zone du pilote et du matériel.
     * 12h05, l'équipe du POZIC rencontre un souci de débit Internet..., qui se résout à 12h15.
     * Pendant le repas, auquel je suis cordialement invité et que nous prenons dans le couloir, une notification est faite qu'un communiqué a été adressé à 30 millions d'amis.
     * En début d'après-midi un joueur, gendarme, ne reçoit plus de message. S'agit-il d'un «bogue» ?
     Lors d'une discussion avec un représentant des Services Départementaux d'Incendie et de Secours (SDIS), par ailleurs membre du CODIRPA, je suis interrogé quant à la future parution de la nouvelle version du guide de Sortie de la Phase d'Urgence (SPU). Il pense par ailleurs que le Post-Accidentel (PA) doit démarrer dès le déclenchement du Plan Particulier d'Intervention, (PPI). Dès le passage en PA il estime que le Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) n'est plus dans ses missions, lors des opérations de nettoyage des voiries ou de décontamination du bâti... Par ailleurs, leurs moyens matériels ne sont pas adaptés, leurs lances 7 bars sont insuffisantes et ils ne sont pas dotés de nettoyeurs haute pression ni de véhicules dédiés tels que ceux qui existent dans les services de nettoyage communaux.
     Vers 14h je me rends à La Maxe, commune limitrophe située hors zones au Nord de Metz, pour assister à la mise en place par l'IRSN d'une campagne de mesure des produits alimentaires in situ.
     Cet exercice qui se déroule chez un maraîcher, réunit une quinzaine de personnes de l'IRSN, de la DRAAF (Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt) autour des dispositifs mis en œuvre pour mesurer le bruit de fond et le niveau de contamination des aliments, des sols et de l'eau. Des échantillons de légumes feuilles, de terre et d'eau de flaque vont être prélevés et analysés dans le véhicule IRSN équipé de plusieurs radiamètres du type NAI capables de repérer la présence de Césium et d'un spectromètre à même de repérer les Iodes.
     Le but de cet exercice est de suivre l'évolution de la contamination des denrées pour répondre aux préoccupations supposées du public. Il se déroule en présence du préfet délégué et de l'exploitant avec qui je prends rendez-vous en soirée après les opérations.
     Note: les raisons du choix du lieu, hors ZST m'échappent.
     Je me dirige alors vers le Luxembourg, pays impliqué dans le cadre de l'exercice. À ce moment, la vie se déroule comme un long fleuve tranquille. Je note que, par une chance inouïe, la frontière de la ZST s'établit juste sous la station balnéaire de Mondorf les Bains. L'employée de la station service où je m'arrête n'a rien entendu concernant cet exercice!
     J'abandonne l'idée de passer en Allemagne et retourne vers Cattenom par la route départementale, j'entre dans la ZPP à Gavisse sans rencontrer de difficulté particulière ni observer de signalisation dédiée. Un panneau indicateur «route des vins de Moselle» évoque une réponse inverse à une question relative à l'exploitation vinicole, posée au centre de crise le matin.
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     Je me dirige ensuite par la D1 vers Sentzich et pénètre sans contrôle dans le «périmètre évacué». Je passe à proximité du CNPE où tout est calme et reviens vers l'est de la zone qui s'étend selon le scénario adopté sur environ 3 km2. Seules deux fermes et une petite dizaine d'habitations semblent concernées par «l'évacuation». Le lotissement au Nord de Cattenom ne semble pas touché. Par contre le lac dédié au CNPE est affecté sur sa partie sud.
     Note: sur ce point, il semble d'après les informations données par l'IRSN le matin qu'il n'ait pas été prévu de mesure sur les ressources aquatiques potentielles...
     Visite des deux fermes situées en ZE
     Arrivée sur la première exploitation, localisée à l'ouest de la D1 en bordure du lac du CNPE, une personne venue aider l'exploitant débroussaille un talus. Il n'a pas entendu parler de l'exercice en cours. Il lui semble quand même avoir aperçu un article à ce sujet dans le journal sans que cela ait attiré outre mesure son attention. Il ignore la durée de l'exercice et me remercie de l'en informer.
     Note: rappelons ce jeudi que l'exercice a démarré le mardi et que selon un des joueurs du POZIC le matin, «l'accès à Sentzich était définitivement interdit»!
     Le «patron» arrive après avoir été conduire son fils à la maison et la discussion se poursuit à trois dans la même bonne humeur. Lui non plus n'est pas informé, pas plus qu'il n'a été informé des «épisodes précédents» de juin  et décembre 2012. Ils ont bien repéré une agitation inhabituelle à travers les mouvements de véhicules de gendarmerie et de pompiers et se sont demandés s'il y avait un souci à la centrale. Ils sont tous deux ironiquement fatalistes: «de toutes façons, si ça pète, on sera les premiers servis et pas là ensuite pour se plaindre». La conversation se poursuit avec le sourire sur un ton humoristique et avec un regain d'intérêt quand j'évoque le fait qu'à notre âge nous risquons peu d'un tel événement (peu de décès immédiats liés à un accident nucléaire) qui semble affecter plutôt les jeunes. Ils ne connaissent pas la CLI, ni de nom ni ses missions!
     Mes deux interlocuteurs ont alors manifesté de la curiosité quant à la situation de ceux qui vivaient en territoires contaminés (ils connaissent Tchernobyl et Fukushima et m'ont interrogé sur les suites de ces accidents). Ils étaient contents que quelqu'un aie pris le temps de les informer.
     Dans la seconde ferme située à l'est de la D1, ambiance paisible rythmée par le son des bovins qui ruminent en stabulation. Je suis accueilli par le fils sur la terrasse de la maison d'habitation. Il n'a pas été informé de l'exercice si ce n'est par une vague allusion de sa mère qui aurait vu passer ça quelque part. Il ignore également tout de la CLI. Il se souvient qu'une fois, après avoir été avertis d'un souci sur un des réacteurs («un problème de soupape») par une connaissance qui y travaillait, ils ont appelé le CNPE, qui n'a pas répondu à leurs questions. Ils voulaient savoir si des consignes particulières étaient à respecter en ce qui concernait le cheptel. Nous discutons ensuite, sans que cela génère de stress apparent, du risque lié à l'accident (idem supra) et de la conduite à tenir avec le bétail telle qu'elle est évoquée dans la «doctrine» et telle qu'elle peut être mise en œuvre dans les territoires contaminés.
     Deux voisins qui arrivent pour récupérer une voiture nous font part d'un accident de circulation important du côté de la centrale: «ça a dû cartonner dur, vu les moyens déplacés, pompiers, SMUR, gendarmes». Nous leur faisons part de l'exercice en cours et ils le mettent en relation avec ce qu'ils ont vu sur le terrain.
     Note 1: il s'agit d'une opération de décontamination des intervenants à la sortie du CNPE.
     Note 2: un accident routier a cependant eu lieu au même endroit pendant cette action selon un membre du SDIS croisé le lendemain au Centre Opérationnel Départemental (COD)!
     Ces deux voisins ne paraissent pas plus inquiets que mon hôte tout en manifestant une curiosité pour le sujet abordé. Ils ne connaissent pas plus la CLI que mes autres interlocuteurs!
     Lors du retour sur Metz vers 19h, je m'arrête à la Maxe chez les maraîchers afin de recueillir à chaud leurs impressions sur la séquence  mesures» de l'après-midi et ce qu'ils en ont appris.
     Le père comme le fils ont été impressionnés par l'ampleur de la manœuvre, des moyens et des ressources déployés («un gros 4x4 rutilant qui coûte moins que le matériel qu'il transporte et un fourgon très équipé»). Le fils retire de l'épisode «qu'il est important d'avoir un papier officiel qui atteste qu'il n'y a rien» dans les produits. Il confie avec un certain dépit en quittant la conversation qu'il est conscient qu'ils ont eu de la chance et qu'ils auraient certainement été touchés y compris dans les serres si le vent, comme aujourd'hui, avait soufflé du nord-ouest.
     Suite au départ de son fils, le père, resté avec un ami devient plus loquace. Il dit être moins convaincu que son fils des capacités à faire quoi que ce soit en situation réelle. La discussion se poursuit avec dégustation de brioche et cerises. Ils sont tout de même un peu inquiets quand ils voient ce qui se passe à Tchernobyl et Fukushima. Leur capital «confiance» dans une «gestion possible», émoussé après Fukushima, ne s'est pas vraiment renforcé après l'exercice.
     Fin de la première journée autour d'un repas en ville avec un collègue avec qui nous échangeons sur le déroulé de la mission.
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     Événements observés au cours de la journée du vendredi
     Le vendredi matin, arrivée au POZIC pendant une discussion en terrasse entre un intervenant du SDIS et un intervenant des forces de l'ordre au sujet de la radioprotection des intervenants respectifs: «oui, on a bien vu que les pompiers étaient équipés de bottes et tenues spéciales tandis que les nôtres n'avaient rien...».
     Le chef de zone, à ma demande, m'explique les évolutions relatives à l'articulation entre les niveaux national, «zonal» et départemental. Depuis deux ans, le préfet de zone qui coordonne la sécurité civile sur 18 départements de la Zone est dépendant de la défense et a autorité sur les préfets des départements (en cas de crise?). Je lui demande si en cas de crise, cette autorité s'étend aussi à l'éducation nationale? Selon lui il semble que oui, même s'ils ne sont pas concernés par l'exercice.
     Note: de fait ils sont absents. Ils auraient été conviés, tout comme la CIL à une réunion de préparation de l'exercice organisée au niveau préfectoral...?
     Je lui fais part de mon étonnement quant à ces absences ainsi que celle des maires. Il m'est répondu que, «de fait ils ne jouent pas».
     Je m’enquiers  de savoir si tout s'est bien passé avec les Allemands: «oui ça a été» (affirmation à faible niveau), «aujourd'hui ils ne jouent plus, on est entre nous, franco-français» (soulagement perceptible).
     Note: la recherche de cohérence domine l'ambiance entre les services présents.
     Je rejoins alors le COD à la préfecture. C'est à partir d'un local sous combles un peu exigu où sont regroupées les différentes entités en prise avec l'exercice que sont pilotées les opérations. Les représentants de l'armée, de l'ASN, de l'IRSN, du SDIS, de la gendarmerie, des services départementaux impliqués sont attablés à leurs bureaux respectifs, en lien téléphonique ou dans son domaine et, de temps en temps, le cornet à poire de l'animateur retentit pour demander aux uns ou aux autres de venir faire un point de situation au tableau.
     J'assiste ainsi à une partie de la présentation de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL): «le problème principal se situera au niveau des éléments de langage. Au niveau de la com il sera difficile de dire aux gens qui ne sont pas en tenue, tandis que nous oui, qu'il n'y a rien à craindre, qu'ils ne risquent rien; tout comme leur dire qu'ils peuvent rester mais qu'ils doivent éviter de toucher à leur jardin, ça ne va pas être facile non plus...
     L'idée serait de dire qu'il faut éviter de gratter la terre car cela risque de mélanger la contamination.
     Ce serait le sens de la communication, même si c'est un peu du mensonge quand même. Il en irait de même quand on leur demandera de procéder à un ménage poussé chez eux même s'ils ne risquent rien».
     L'animateur en chef de l'exercice en tire la conclusion que «l'information du public doit intervenir dès la PU, avant même toute caractérisation des zones».
     Suit un retour sur la mise en place des Centres d'Accueil et d'Information (CAI) du public. Des habitants de la ZPP (une quarantaine?), volontaires y ont été accueillis et ont «joué le jeu» avec une équipe de bénévoles volontaires issus des écoles d'infirmières, des scouts de France, de l'armée ainsi que des retraités du secteur médical. Le retour d'expérience semble positif.
     Note 1: le jeu s'est déroulé semble-t-il avec une absence de questionnement du public accueilli et des équipes d'accueil, quant aux contingences liées à une situation réelle. Une discussion en aparté avec les responsables du recrutement des équipe a fait apparaître l'absence d'information préalable pour eux et les ressources sollicitées quant à la prise en compte du risque induit, notamment pour les élèves infirmières et les scouts de France, jeunes au demeurant et en âge de se reproduire.
     Note 2: un aspect positif. Lors de conversations en aparté au sein du COD comme du POZIC, il apparaît que les services impliqués (armée, sécurité civile, services sociaux, agriculture) prennent acte des limites de leur réflexion en la matière et de l'ampleur du problème posé.
     Nous sommes invités au repas servi au POZIC sur plateau. L'animateur en chef nous annonce avoir trouvé une solution qui vise à mettre en place une plate-forme de communication qui s'appuiera sur le matériel informatique. Il effectuera à ce titre une demande de doublement des moyens de projection afin de disposer en simultané d'un écran dédié au déroulé des opérations et d'un écran réservé aux points de situation.
     Note 3: Cf supra, relative au risque lié à un assujettissement aux réseaux et équipements matériels qui risquent de ne plus être opérationnels.
     Retour au POZIC pour prendre congé de l'équipe qui, comme celle de la préfecture, attend le «débriefing» en fin d'exercice.
     Note de synthèse finale
     En bref, il s'agissait d'un exercice qui a été scénarisé.
     L'IRSN écrit des scénarios qui sont «joués» par les services de l'état aux différents niveaux. Les services similaires des pays voisins ont été associés à certaines «scènes» du jeu afin de mettre à l'épreuve la possibilité d'une coordination avec la juxtaposition d'approches respectives différentes d'un pays à l'autre.
     La population, y compris maires et CLI n'ont été que très peu, voire pas, associés à ce jeu qui visait essentiellement, selon mes observations, à voir ce que les services sont capables de mettre en œuvre en interne et, dans une moindre mesure, sur le «terrain» ainsi qu'à «caler les éléments de langage qui seraient utilisés en situation de crise réelle». Il reste, et ce n'est pas rien, à parier que cette recherche effrénée de cohérence puisse être porteuse de sens en cas de pépin. J'en doute!
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