CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE INTERNATIONALE
2004
· Source ADIT, EDF va lancer le programme de renouvellement de ses centrales nucléaires !
Voir aussi les articles sur: http://www.figaro.fr/eco-monde/20041021.FIG0063.html
Infographies sur  http://www.lefigaro.fr/perm/afp/sci/041021055053.rwxr8qj9.html

PARIS (AFP) - EDF devrait prendre jeudi la décision de construire le futur réacteur nucléaire de troisième génération EPR sur le site de Flamanville (Manche), lançant ainsi le programme de renouvellement du parc des centrales françaises.
    Avec trois mois de retard sur le calendrier fixé par le ministre de l'Economie Nicolas Sarkozy, le président du groupe public Pierre Gadonneix réunit jeudi un conseil d'administration devant déterminer le choix de l'emplacement de l'EPR, a indiqué une source proche du dossier.
    Le conseil général de la Manche tiendra une conférence de presse jeudi à 11h30 à Saint-Lô afin de "commenter à chaud" le choix d'EDF du lieu d'implantation de l'EPR, a indiqué mercredi soir à l'AFP son président Jean-François Le Grand (UMP).
    De sources concordantes, EDF devrait décider jeudi de construire le futur réacteur nucléaire à eau sous pression sur le site de Flamanville. Les deux autres sites candidats étaient ceux de Tricastin (Drôme) et Penly (Seine-maritime).
    Les Echos et Ouest-France, citant des élus locaux, indiquaient mercredi que l'Etat actionnaire et EDF penchaient largement pour le site de Flamanville.
    Interrogé par l'AFP, le député UMP de Valognes Claude Gatignol s'est déclaré "optimiste". "J'espère que la valeur de notre projet confortée par un énorme consensus local sera demain couronné de succès", a-t-il dit.
    Selon Les Echos, Matignon et Bercy privilégient, "pour des raisons politiques", le site de la Manche. Située en Basse-Normandie, la centrale de Flamanville bénéficie d'un consensus de ses élus, tous bords confondus, ce qui n'est pas le cas de Penly où Laurent Fabius, élu de Seine-Maritime, et les Verts font campagne contre l'EPR.
    Selon une source syndicale interrogée par l'AFP, la centrale de Tricastin est de toute façon exclue, en raison des leçons tirées de la canicule de 2003, qui a montré que les débits d'un fleuve s'avéraient insuffisants pour le refroidissement des centrales. Les deux autres sites sont au bord de la mer.
    Le choix de Flamanville exigerait pourtant la construction de quelque 120 km de lignes à haute tension supplémentaires, argumente le réseau Sortir du nucléaire, qui rejette le projet EPR.
    Une fois le choix du site établi, EDF devra saisir la Commission nationale du débat public.
    L'EPR est destiné à prendre le relais des 58 réacteurs qui équipent actuellement les 19 centrales nucléaires françaises.
    Si le prototype, dont la construction devrait débuter en 2007 pour une mise en service à l'horizon 2011, est conforme aux attentes, EDF devrait lancer d'ici 2015 la construction d'une dizaine de réacteurs EPR pour qu'ils soient opérationnels en 2020, au moment où les centrales actuelles devront être démantelées.
    EDF sera maître d'oeuvre de la construction entière de la centrale, tandis qu'Areva fournira la chaudière nucléaire.
    L'Autorité de sûreté du nucléaire a validé le 5 octobre le projet EPR en considérant qu'il présentait des avancées significatives par rapport aux réacteurs actuels en terme de sécurité, de compétitivité, de diminution des déchets et d'optimisation de la radioprotection des employés.