CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE INTERNATIONALE
2006
Courriel-hebdo d'Agir pour l'Environnement [n°182]
extrait "NUCLEAIRE"

SOMMAIRE complet
- Recevoir le Courriel-hebdo d'Agir pour l'Environnement
- [Comm presse - 27 juillet 06] Sondage exclusif BVA: Moins d'un Français sur trois (31%) souhaitent le développement du nucléaire!
- [Comm Presse - FNE - 27 juillet 2006] EPR: les jeux sont faits?
- Libération - 28 juillet 2006: Atome: les Français prônent l'alternative Par Laure NOUALHAT
- La Voix du Nord - 27 juillet 2006 : La « colère » des écologistes
- Alerte Presse ADEME - 25 juillet 2006 : Canicule / Rester au frais en économisant l'électricité
- [Comm Presse Région Picardie - 30 juin 2006] : « Picardie Avantage Isolation » : Un prêt à taux 0 pour isoler sa maison !
- Le Monde - 26 juillet 2006 : La justice sanctionne le gouvernement sur les OGM
- [Comm presse - 28 juillet 2006] Recyclage et consigne : Quand la SNCF a un train de retard !
- [Comm presse - 26 juillet 2006] Portable pour enfant : La Commission européenne lance une consultation publique
Agir pour l'Environnement - Greenpeace France - Communiqué de presse du 27 juillet 2006
Sondage exclusif BVA / Agir pour l'Environnement: Moins d'un Français sur trois (31%) souhaitent le développement du nucléaire!
    Paris, le 27 juillet 2006: Moins de quatre jours avant la fin de l'enquête publique relative à la construction d'un nouveau réacteur électronucléaire dit EPR à Flamanville dans la Manche, Agir pour l'Environnement publie avec Greenpeace un sondage exclusif effectué par l'institut BVA. Ce sondage a été réalisé par téléphone les 21 et 22 juillet derniers auprès d'un panel de 1006 personnes représentatives de la population française.
    Face aux enjeux énergétiques, 84% des Français plaident en faveur des énergies renouvelables quand 77% aimeraient voir se développer des campagnes de maîtrise de l'énergie. Au regard de ce plébiscite, il est à noter que moins de 31% des Français souhaitent que l'énergie nucléaire soit développée pour répondre à la crise énergétique actuelle. Pire, 81% des français considèrent le nucléaire comme une technologie à risque!
    Alors que l'enquête publique est menée en pleine période estivale et circonscrite aux seules 19 communes entourant le futur projet d'EPR à Flamanville, Agir pour l'Environnement constate une nouvelle fois que le Gouvernement semble vouloir imposer un réacteur nucléaire de troisième génération à l'aide d'une procédure administrative minimaliste et expéditive.
    En lieu et place d'une consultation réellement interactive, les Français ont subi une enquête publique radioactive. Ils sont pourtant nombreux à vouloir être consulté sur le nucléaire avec par exemple 80% favorables à l'organisation d'un référendum sur la sortie du nucléaire.
    Une nouvelle fois, le Gouvernement fait la preuve de son intransigeance et de son dogmatisme en matière énergétique. Alors même que l'unilatéralisme énergétique et sa mythique « indépendance énergétique » conduisent la France à devoir importer de l'électricité tout en rejetant, à l'aide de réglementations d'exception des eaux de plus en plus chaudes dans les fleuves français - et ce aux dépends des écosystèmes, la France s'entête en profitant de la torpeur estivale pour imposer le service minimum en matière d'enquête publique.
    Agir pour l'Environnement et Greenpeace enjoignent le Gouvernement à prendre acte du refus persistant des Français à l'encontre du nucléaire en général et de l'EPR en particulier. Les associations demandent au Gouvernement, à EDF, à RTE et au Commissaire enquêteur la suspension immédiate du projet EPR et la réaffectation, en faveur du développement des énergies renouvelables et de la maîtrise de l'énergie, des 3,5 milliards d'euros prévus pour la construction de ce prototype et de sa ligne à très haute tension. Les associations appèlent au rassemblement initié par le collectif « EPR : Non merci ! » prévu devant la préfecture de la Manche à Saint-Lô samedi 29 juillet à 15h afin de rappeler leur opposition à l'égard de l'EPR, inutile, dispendieux et dangereux.
- Sondage en ligne:
www.agirpourlenvironnement.org/campagnes/c18sondage.htm

- [Comm Presse - FNE - 27 juillet 2006] EPR: les jeux sont faits?
http://www.fne.asso.fr/cp.php
    L'enquête publique préalable à l'autorisation et à l'autorisation d'un nouveau réacteur nucléaire EPR sur le site de Flamanville s'achève ce 30 juillet 2006.
    France Nature Environnement, fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement demande solennellement à la Commission d'enquête d'émettre un avis défavorable à ce projet inutile et coûteux. Elle pourra ainsi condamner une nouvelle atteinte aux règles démocratiques.
    Rappelons en effet:
    - Que la décision de créer ce réacteur a été prise par EDF et le Gouvernement avant toute consultation du public
    - Que l'EPR a fait l'objet d'un grand débat public dont les conclusions ont été passées par pertes et profits
    - Que l'enquête publique a été organisée pendant la coupe du monde de football et les grandes vacances
    - Que deux lois majeures pour l'avenir du nucléaire ont été votées au Parlement, à la sauvette et dans l'indifférence générale
    L'actualité souligne les limites du recours exclusif à l'énergie nucléaire.
    Les dérogations successives accordées, en pleine canicule, à EDF pour rejeter des eaux chaudes dans les cours d'eau le démontrent.
     France Nature Environnement s'oppose au projet EPR et appelle à manifester devant la préfecture de Saint Lô, ce 29 juillet 2006.
- Libération - 28 juillet 2006: Atome: les Français prônent l'alternative Par Laure NOUALHAT

Un sondage révèle que 84% des Français plébiscitent le renouvelable
    Moins d'un Français sur trois pense que l'énergie nucléaire peut répondre aux enjeux énergétiques. Ils plébiscitent plutôt les énergies alternatives (84%) et les économies d'énergie (77%). C'est ce qu'indique un sondage réalisé par l'institut BVA pour Agir pour l'environnement publié hier. Par ailleurs, 54% des 1 006 sondés estiment qu'il n'est pas normal d'investir 3 milliards d'euros dans la construction d'une nouvelle centrale. Et 80% sont même favorables à l'organisation d'un référendum sur la sortie du nucléaire.
    Le sondage a été habilement commandé quelques jours avant la fin, lundi soir, de l'enquête publique concernant le futur réacteur EPR sur le site de Flamanville (Manche). Peu de monde savait qu'elle avait lieu. Et pour cause, programmé pendant la Coupe du monde et le début de l'été, ce dispositif de recueil des avis de la population est passé à peu près inaperçu. Cela concerne pourtant l'un des chantiers les plus importants à venir : la construction de la tête de série de l'éventuel renouvellement du parc atomique français.
    Le dossier très technique ­ a été déposé dans les mairies de dix-neuf communes, dont Flamanville et Les Pieux, toutes situées dans un rayon inférieur à 10 km du site de construction. Très peu de personnes semblent s'être déplacées pour consulter le document composé d'une étude d'impact sur l'environnement et d'une étude de danger. «Pour un projet qui concerne tout le pays, il aurait fallu le publier sur le Net», regrette Benoît Busson, avocat du réseau Sortir du nucléaire. Au terme d'un mois et demi de mise à disposition du public, une quarantaine de personnes ont laissé leur avis dans le registre déposé à Flamanville, tandis que la mairie des Pieux a reçu 127 courriers (qui correspondent tout de même à 5.500 signatures). Les conclusions de cette enquête seront connues dans un mois.
    La fédération France nature environnement, qui réunit des associations de protection de la nature, et le réseau Sortir du nucléaire demandent à la commission d'enquête d' «émettre un avis défavorable à ce projet inutile et coûteux» ­ sans trop y croire. Car la décision de créer ce réacteur a été prise par EDF et le gouvernement avant toute consultation du public, notamment avant le débat organisé en 2005 dans toute la France sur le sujet.
Week-end atomique
    Double mobilisation ce week-end contre le futur réacteur EPR et les déchets radioactifs. Une manifestation est prévue devant la préfecture de Saint-Lô (Manche) demain par le collectif local anti-EPR. Tandis qu'à l'Est, la deuxième édition du festival contre les déchets nucléaires, Décibels contre la poubelle, se tient à Bure (Meuse) à partir d'aujourd'hui et jusqu'à dimanche. L'événement, organisé par le collectif Bure Stop, est placé cette année sous le signe de l'opposition au texte ­ adopté en juin par le Parlement ­ autorisant le stockage des déchets hautement radioactifs. Lors de débats entrecoupés de concerts, opposants à l'enfouissement des déchets, experts indépendants et membres de la population locale dénonceront ce qu'ils appellent une «bombe à retardement».