Le site de stockage de déchets
nucléaires de Soulaines dans l'Aube rejette des substances radioactives,
selon une étude indépendante présentée mardi
à la presse et dont les commanditaires dénoncent un "mensonge"
des autorités.
"Dès l'ouverture (en 1992), on peut démontrer qu'il y a eu des rejets radioactifs liquides et gazeux", a indiqué Michel Marie, du Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs (Cedra, à l'origine de l'étude). "Dans l'enquête publique avant l'ouverture, on a vendu ce site à la population en lui certifiant qu'il n'y aurait pas de rejets radioactifs", a-t-il ajouté, évoquant un "mensonge". Le site de Soulaines a pris le relais de celui de La Hague pour le stockage des déchets de faible et moyenne activité. "On voudrait calculer l'impact sanitaire du site de Soulaines. |
Or les chiffres de l'Andra (ndlr: Agence nationale pour la gestion
des déchet radioactifs, qui gère le site) ne sont pas exhaustifs",
a-t-il souligné.
"Il y a toute une série de points sur lesquels les informations ne sont pas correctes", a indiqué l'auteur de l'étude, Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et membre de la Commission de recheche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad). Un responsable de l'Andra, Francis Chastagner, a répondu à la presse qu'il y avait "des rejets mais en-dessous des normes". En mai, Greenpeace avait dénoncé "une contamination non-expliquée de la nappe phréatique sous le site de Soulaines". L'étude a été présentée à une commission du conseil régional de Champagne-Ardenne qui "est d'accord pour poursuivre des études complémentaires sur le site de Soulaines", selon M. Marie. |
Les centrales suédoises pètent les
plombs
Par Anne-Françoise HIVERT QUOTIDIEN: mercredi 15 novembre 2006 Scandinavie de notre correspondante C'est une vraie série noire pour les centrales nucléaires suédoises. Dans la nuit de lundi à mardi, une explosion a provoqué l'incendie d'un transformateur de courant près d'un des réacteurs de la centrale de Ringhals, au sud de Göteborg. L'installation, reliée à l'une des turbines, a pris feu peu après minuit, pour des raisons encore inconnues. Le système de sécurité s'est aussitôt déclenché. Le réacteur a été arrêté. «Tout a fonctionné comme il fallait» , affirmait hier le porte-parole de la centrale. Sauf que ça commence à faire beaucoup pour le royaume nordique. Le 25 juillet, un court-circuit dans le réseau électrique en bordure d'un des réacteurs de la centrale de Forsmark, située à 150 km de Stockholm, avait révélé des défaillances dans le système d'arrêt d'urgence. Seuls deux des quatre générateurs de secours qui auraient dû s'enclencher pour alimenter le système de refroidissement du réacteur s'étaient allumés automatiquement. |
Classé de niveau 2 sur l'échelle d'Ines
(International Nuclear Event Scale) qui en compte sept, l'incident avait
été qualifié de «très sérieux»
par l'organisme suédois de l'inspection de la sûreté
nucléaire (SKI). Par mesure de sécurité, la moitié
du parc nucléaire suédois était restée immobilisée
pendant plus d'un mois. Quant à la centrale de Forsmark, elle a
dû attendre début octobre pour redémarrer ses réacteurs.
C'était sans compter une nouvelle série de problèmes:
des coupures d'électricité pour Forsmark 1 et une fuite du
radiateur pour Forsmark 2, toujours à l'arrêt aujourd'hui.
Comme si cela ne suffisait pas, l'organisme suédois de l'inspection de la sûreté nucléaire vient d'annoncer qu'il avait porté plainte près le procureur d'Uppsala contre la direction de la centrale. Une première en Suède. Le SKI dit avoir constaté une suractivité de l'un des réacteurs de mars à avril. Il aurait signalé l'irrégularité à la direction de la centrale. Mais celle-ci aurait ignoré la mise en garde. La centrale de Ringhals avait échappé à la fermeture, après l'incident du 25 juillet. Mais l'incendie de lundi soir devrait maintenir le réacteur 3 à l'arrêt plusieurs jours. Coût: 10 millions de couronnes (plus de 1 million €) par jour. Le réacteur fournit à lui seul 5% de l'électricité produite en Suède. |
Le gouvernement
allemand prévoit de dépenser pres de 5 milliards € d'ici
2035 pour l'arrêt, le démantèlement et le stockage
des installations de recherche nucléaire. Pour faire face aux imprévus,
une somme supplémentaire de 20% de ce montant doit être mise
de côté.
C'est ce qui ressort d'un rapport du ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche (BMBF) adressé à la commission du budget du Bundestag. Environ deux tiers de l'ensemble des déchets à faible et moyenne radioactivité en Allemagne proviennent d'installations de recherche et de médecine. C'est pourquoi le Bund est responsable de la prise en charge de la majorité des résidus. Les centres de recherche les plus importants sont ceux de Karlsruhe et Julich. Selon le ministère de la recherche, il est économiquement souhaitable d'investir rapidement dans la mise en place de capacités de stockage définitif. L'ancienne mine de fer "Schacht Konrad" dans la Saxe - qui présente des conditions de stockage très favorables - pourrait alors rentrer en fonction dès 2014. Si rien n'était entrepris dans cette voie, il faudrait stocker les résidus dans des entrepôts temporaires à la gestion coûteuse. |
Au BMBF, on espère
par ailleurs qu'un terrain d'enfouissement pour déchets à
haute radioactivité sera disponible vers 2035.
Mais le manque de personnel qualifié rend la tache ardue. Dans les projets d'arrêt et de démantèlement, les coûts du travail des experts dans le cas de FZK (centre de recherche de Karlsruhe) qui représentaient autrefois déjà 4% du total, s'élèvent dorénavant à 8%. Pour cette raison, "nous avons la ferme intention de fournir un effort important dans le maintien de nos compétences", a déclaré Frieder Meyer-Krahmer, secrétaire d'Etat au BMBF. Il se réjouit d'ailleurs que des fournisseurs d'énergie financent actuellement le travail de dix doctorants effectuant leur doctorat dans le secteur nucléaire. L'Allemagne pourrait même envisager de tourner le probleme à son avantage. Le FZK a en effet breveté un procédé de vitrification pour déchets fluides hautement radioactifs. Cette technique encore inégalée pourrait être exportée de part le monde. Source: Handelsblatt - 07/11/2006 |
Jusqu'à aujourd'hui, les déchets radioactifs de la centrale nucléaire de Neckarwestheim (Baden-Wurtemberg) étaient stockés dans l'entrepôt de la centrale de Philippsburg (près de Karlsruhe). Désormais, Necarwestheim dispose de son propre entrepôt intermédiaire de déchets dont la construction vient de s'achever: | constitué de deux galeries de 84 et 90m de long, il pourra accueillir
l'équivalent de 151 "trains atomiques" ou "castors",
("Cask for Storage and Transport of Radioactive Material") contenant des
barres de combustible usées.
L'entreposage commencera dès novembre. Ce projet, qui aura coûté plus de 40 millions € au fournisseur d'eélectricité EnBW (Baden Wurttemberg), ne constitue qu'une solution temporaire, précise la ministre de l'environnement Tanja Gonner (CSU). Source: Die Welt - 21 octobre |
Des scientifiques de l'Institut de Physique
des Plasmas de l'Académie des Sciences de Chine (Hefei, capitale
de la province de l'Anhui) ont réalisé le confinement magnétique
d'un plasma à très haute température grâce à
un réacteur de fusion expérimental surnommé "soleil
artificiel".
De son vrai nom EAST (pour Tokamak Supraconducteur Avance Experimental), ce réacteur reproduit le processus de fusion solaire, sans émission de gaz à effet de serre et émettant peu de déchets radioactifs par rapport aux réacteurs classiques qui "cassent" les atomes entre eux. |
Cette expérience est une avancée intéressante
vers la production d'énergie à partir de la fusion des atomes,
principe du projet international ITER dont la Chine fait partie.
D'après les scientifiques, cette énergie bon marché et inépuisable pourrait ouvrir d'intéressantes perspectives alternatives aux énergies fossiles. Sources: "Premier test d'un nouveau réacteur de fusion thermonucléaire en Chine" - Les nouvelles a travers la Chine et le monde - 29/09/2006 - http://www.french.xinhuanet.com/french/ |
Un séminaire franco-brésilien
sur la production d'électricité à partir du nucléaire
s'est tenu le 9 octobre 2006 à Sao Paulo. Organisé par l'Association
Paulista des Professionnels formés en France (ASPEF) et Ubifrance,
il a notamment permis de réaliser un point sur le programme nucléaire
brésilien et de faire se rencontrer les acteurs des deux pays.
Le Brésil dispose de plusieurs atouts dans le secteur de l'atome: 6ème réserve mondiale uranium (alors qu'un tiers du territoire a été exploré), 6 centres de recherche et 4 réacteurs de recherche. En outre, il dispose d'une centrale nucléaire en activité située dans l'Etat de Rio de Janeiro. Elle est composée de deux réacteurs, Angra 1 et Angra 2, qui représentent 2,5% de la capacité de production d'électricité installée. Une troisième tranche, Angra 3, fait l'objet de consultations depuis plusieurs années sans qu'une décision n'ait été encore prise. Les tentatives de relance du projet n'ont pour l'instant pas abouti et ont été source de division au sein du gouvernement. Cependant, les perspectives semblent s'améliorer. En revanche, le Brésil risque de rencontrer des problèmes en termes de ressources humaines qualifiées. Si le programme n'a pas repris d'ici 10 ans, le pays pourrait se retrouver sans cadres expérimentés dans ses centrales. |
En réponse, il a été proposé
la création d'échanges, voir d'un double diplôme entre
l'Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires (CEA)
et l'Ecole Polytechnique de l'Université de Sao Paulo ou l'Institut
brésilien de Recherche Energétique et Nucléaire (IPEN).
Lors de ce séminaire, un intérêt pour des coopérations scientifiques et universitaires a clairement été exprimé par les deux parties. Le manque de projets clairement définis du côté brésilien handicape actuellement le développement de telles initiatives. Ces coopérations ne reprendront vraisemblablement que si le gouvernement décide d'un programme nucléaire clair impliquant notamment la relance de la construction d'Angra 3. Pour en savoir plus, contacts: - ASPEF - aspef.compaq@uol.com.br - Boris Galand - Service scientifique du Consulat de France a Sao Paulo - boris_galan@yahoo.fr - Sergio Costa - Mission Economique de Sao Paulo - sergio.costa@missioneco.org Source: ASPEF, Service Scientifique Consulat de France à Sao Paulo, Mission Economique de Sao Paulo |
25 octobre 2006 - 10:21 (Par Pierre Melquiot)
La Commission européenne a adopté une recommandation sur l'utilisation efficace des fonds affectés au déclassement des installations nucléaires. Consciente de la nécessité impérieuse d'assurer la sécurité du citoyen, la Commission européenne a adopté aujourd'hui une nouvelle recommandation contenant des mesures qui visent à garantir la disponibilité et la gestion correcte de ressources financières adéquates pour toutes les activités de déclassement d'installations nucléaires et pour la gestion sûre du combustible irradié et des déchets radioactifs. Pour Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne en charge de l'énergie, « l'adoption de cette recommandation est un jalon important pour faire de l'énergie nucléaire une solution offrant sûreté et sécurité. La sûreté nucléaire aurait tout à gagner si l'on harmonisait dans l'ensemble de l'UE les règles relatives à la constitution, à la gestion et à l'utilisation des fonds de déclassement, de manière à garantir la disponibilité de moyens suffisants au moment où ils sont nécessaires ». Vu l'actuel débat sur le retour en force de l'énergie nucléaire dans plusieurs États membres, la Commission européenne accorde une attention particulière aux nouvelles installations nucléaires. L'option préférée pour toutes les installations nucléaires est celle d'un fonds distinct - à gestion externe ou interne - avec des contrôles appropriés de son utilisation, et une recommandation claire dans ce sens est formulée pour les nouvelles installations nucléaires. La recommandation adoptée ce jour respecte entièrement le principe de subsidiarité dans le domaine de la sûreté nucléaire, dont la responsabilité incombe au détenteur de licence sous la supervision de l'autorité nationale de réglementation. |
Dans cette optique, la Commission propose la création d'organismes
nationaux compétents qui sont entièrement indépendants
dans leurs décisions vis-à-vis des contributeurs aux fonds
de déclassement et qui disposent d'un mandat et de la capacité
d'émettre un avis d'expert en matière de déclassement.
La Commission s'engage aussi à établir le cadre nécessaire pour des consultations continues avec les États membres dans le cadre de cette recommandation. C'est pourquoi elle a l'intention de créer un groupe permanent d'experts nationaux et de publier un rapport annuel sur l'utilisation des fonds destinés au déclassement et à la gestion des déchets dans tous les États membres concernés. Le déclassement des installations nucléaires et la gestion des déchets radioactifs est une question qui est appelée à prendre une importance grandissante dans les prochaines années: à l'horizon 2025 en effet, il est raisonnable d'envisager qu'un tiers environ des 148 réacteurs nucléaires actuellement en exploitation dans l'Union européenne élargie devront être déclassés. Conformément à la directive 2003/54/CE sur le marché intérieur de l'électricité, le Parlement européen, le Conseil et la Commission ont présenté une déclaration interinstitutionnelle soulignant la nécessité pour les États membres de garantir que des ressources financières suffisantes pour les opérations de déclassement et de gestion des déchets sont effectivement utilisées aux fins pour lesquelles elles ont été créées et sont gérées dans la transparence, afin d'éviter ainsi la création d'obstacles à une concurrence loyale sur le marché intérieur de l'électricité en Europe. Dans le droit fil de cette déclaration et soulignant la nécessité d'harmoniser davantage la gestion de ces ressources financières, la Commission européenne a présenté une recommandation concernant les régimes de financement du déclassement. |
Tougher controls on the slaughter of
sheep have been imposed in Norway after they were found to be contaminated
with unusually high levels of radioactivity from the Chernobyl disaster
in 1986.
The Norwegian Radiation Protection Authority (NRPA) says the problem has arisen because the sheep have feasted on an unusually large crop of mushrooms, which were more plentiful than usual because of wet weather. Previous research has shown that fungi take up more radioactivity from the soil than grasses or other plants. There are 36 areas of upland Norway where Chernobyl contamination still requires controls on sheep. According to the NRPA, levels of caesium-137 from the Chernobyl disaster reached 7000 becquerels per kilogram in sheep this year, more than twice maximum levels in previous years. |
Farmers can reduce the level of radioactivity in
sheep by giving them non-contaminated food for a month before slaughter.
For some farmers, this period will now have to be doubled to reduce caesium-137
levels to below Norway's safety limit of 600 bq/kg.
Per Strand, the NRPA's head of environmental radioactivity, stresses that the precautions mean that lamb on the market is safe to eat. He says, though, that the discovery of such high levels of radioactivity so long after the Chernobyl accident came as a surprise. "No one at the time expected contamination to be so high more than 20 years after the event," he says. From issue 2575 of New Scientist magazine, 28 October 2006, page 7 |
Le projet de la société
publique Ontario Power Generation d'enfouir des déchets nucléaires
près du lac Huron suscite l'inquiétude de plusieurs groupes
écologistes des deux côtés de la frontière et
d'un élu américain.
Le distributeur ontarien d'électricité veut en effet implanter une enceinte souterraine de stockage de déchets nucléaires au site nucléaire Bruce, à Kincardine, à environ 225 kilomètres au nord-ouest de Toronto et à 80 kilomètres de l'État du Michigan. L'entreprise, propriété du gouvernement ontarien, assure que les déchets qui seraient enfouis ne seraient pas parmi les plus dangereux, comme du combustible nucléaire épuisé. Elle affirme plutôt qu'elle y entreposerait des déchets ne présentant que peu de risques, comme des vêtements, des outils contaminés ou des pièces usagées provenant de réacteurs. Elle ajoute que les déchets seraient enfouis sous au moins 550 mètres de roches sédimentaires et que des projets similiares ont été mis en palce un peu partout dans le monde depuis des années, sans accident. Elle soutient aussi que son projet est plus sécuritaire que l'entreposage de surface, la méthode temporaire présentement utilisée par les centrales nucléaires ontariennes. |
Les opposants au projet ont un tout autre avis.
Ils affirment que l'emplacement, situé à moins de deux kilomètres
du Lac Huron, est inadéquat pour entreposer des déchets qui
seront radioactifs pendant des milliers d'années.
Le président de la Coalition for a Nuclear Free Great Lakes [coalition pour des Grands Lacs sans nucléaire], Michael Keegan, estime que si le projet va de l'avant, Ontario Power Generation y entreposera éventuellement des déchets beaucoup plus dangereux que ceux envisagés. Pour sa part, Greenpeace demande qu'un comité indépendant soit mis en place pour évaluer le projet. Un membre du congrès américain est aussi inquiet face à ce projet. Le démocrate Bart Stupak a demandé à l'Environmental Protection Agency et à la Commission mixte internationale, un organisme canado-américain qui traite de questions touchant les Grands Lacs, d'étudier le dossier. Devant les inquiétudes, Ontario Power Generation a souligné que le projet devra recevoir l'aval de la Commission canadienne de sûreté nucléaire. Si le projet est accepté, la construction de l'enceinte souterraine commencerait au plus tôt en 2012. Les premiers déchets y seraient entreposés en 2017. http://www.house.gov/apps/list/press/mi01_stupak/102006CanadianNuclearWaste.html http://www.opg.com/power/nuclear/waste/dgr.asp |
Les groupes français
et japonais vont fabriquer ensemble des réacteurs de troisième
génération.
L'ALLIANCE officialisée hier entre Areva et Mitsubishi Heavy (MHI) prend tout de suite du poids dans le paysage nucléaire mondial : le groupe français et son partenaire nippon ont décidé de fabriquer ensemble des réacteurs de troisième génération de 1.000 mégawatts. Sans compter une coopération à tous les niveaux du cycle nucléaire (approvisionnement, combustible, services...). Cet accord achève la réorganisation et l'internationalisation de l'industrie nucléaire japonaise. Cette dernière est née et a prospéré grâce à l'ambitieux programme nucléaire civil du Japon. Soucieux de diversifier ses ressources pour ne dépendre d'aucune, l'Archipel a accordé une place de choix à cette énergie dans le «panier» de ses approvisionnements, à côté des énergies fossiles: en trente ans la part du pétrole est passée de 77 à 52%, et celle du nucléaire de 1 à 12%. La part de ce dernier va encore augmenter: d'ici à 2030, le Japon portera de 54 à 65 le nombre de ses réacteurs. |
Depuis les années 1950, les centrales
nucléaires nippones ont été construites par Toshiba,
Hitachi et MHI, sous licence américaine. Aujourd'hui, le marché
nippon est mûr, et les trois groupes souhaitent se développer
à l'étranger en profitant du décollage de la demande
mondiale pour cette énergie. Hitachi a un partenariat de longue
date avec General Electric. Les deux groupes construiront ensemble deux
centrales au Texas, les premières autorisées par le gouvernement
américain depuis l'accident de Three Mile Island en 1979.
Prix colossal
|
Face aux difficultés rencontrées
dans la construction de l'EPR, Anne Lauvergeon va nommer un nouveau chef
de projet.
LE CHANTIER de l'EPR en Finlande va-t-il faire des dégâts chez Areva ? Alors que la première pierre du réacteur de troisième génération a été posée il y a tout juste un an à 250 kilomètres d'Helsinki, le groupe français multiplie les alertes. Le délai tout d'abord : Areva a prévenu avant l'été que le projet avait déjà pris un an de retard. Autre mauvais signe : un résultat opérationnel semestriel en forte baisse, - 64% à 115 millions €, grevé par une provision que l'entreprise s'est abstenue de détailler. Toutefois, selon le consensus des analystes, elle pourrait grimper à 300 millions €, voire plus. |
Nouvelle preuve des difficultés, l'annonce imminente d'un nouveau
chef de projet. Cela dans une logique de «muscler les équipes
et d'intensifier les efforts», dixit le groupe.
Face à ces difficultés, interrogée par Le Figaro, Anne Lauvergeon, la présidente du directoire d'Areva, se veut rassurante : «La construction de l'EPR finlandais est un challenge. Il s'agit d'un prototype, synonyme d'un formidable bond en avant. Le projet va se faire en cinq ans, au lieu de quatre initialement prévus. Cinq ans, c'est la durée moyenne de construction des centrales de la précédente génération hors prototype.» |
Qui blâmer pour le retard d'un
an pris par le chantier du réacteur nucléaire de troisième
génération EPR, construit sur le site d'Olkiluoto, en Finlande,
par Areva? Le groupe français et l'Agence finlandaise de sûreté
nucléaire (STUK) se renvoient la balle, et les associations écologistes
comptent les points.
"Les Finlandais font confiance à leurs autorités. Je ne crois pas qu'ils ont encore réalisé qu'ils vont en partie devoir payer les retards accumulés par le réacteur. Mais ça viendra", assure Lauri Myllyvirta, de la section finlandaise de Greenpeace. Selon lui, la stratégie du gouvernement pour répondre aux critères de Kyoto de réduction des gaz à effet de serre repose essentiellement sur ce réacteur de 1 630 mégawatts. "Il est donc peu probable qu'il reconnaîtra la moindre erreur, d'autant qu'il y a des élections législatives en mars 2007", estime M. Myllyvirta. Actuellement, le débat porte plutôt sur l'opportunité de construire un sixième réacteur nucléaire, réclamé par l'industrie finlandaise. La première phase du chantier d'OL3, nom officiel du réacteur EPR, qui sera le troisième réacteur en activité sur le site d'Olkiluoto, a rencontré des difficultés imprévues, a confirmé un rapport rendu public par STUK en juillet. Des anomalies dans la composition du béton utilisé pour la dalle du réacteur ont notamment entraîné l'arrêt des travaux, l'hiver dernier. Plus poreux, ce béton pourrait rendre plus vulnérables à la corrosion les structures métalliques qui le traversent. Fin février, un rapport avait confirmé la moindre résistance du béton, mais ses conclusions étaient toutefois que sa résistance finale resterait supérieure aux spécifications de départ, "avec une bonne marge". STUK évoque aussi des "problèmes rencontrés dans la fabrication des principaux composants". L'agence finlandaise, qui regrette un manque de contrôle exercé sur les sous-traitants, rapporte l'explication donnée par Areva : "Si l'on considère l'échelle de ce projet, premier du genre, les problèmes ayant provoqué ces retards ne sont pas inhabituels." |
"Areva manquait peut-être d'expérience
dans les travaux publics", estime Seija Suksi, directeur de l'enquête
sur OL3 à STUK, avant d'ajouter : "Il est bien sûr dommage
qu'Areva se soit fait les dents sur la Finlande." "Quand on voit
les erreurs réalisées sur des travaux a priori peu complexes,
on peut s'attendre à de sérieux problèmes quand on
passera aux choses sérieuses", s'inquiète Greenpeace.
"ENQUÊTE APPROFONDIE" Sans nier la défaillance de sous-traitants finlandais et français, Areva pointe la lenteur de la procédure de certification suivie par STUK. Le groupe français, qui vient de s'allier au japonais Mitsubishi pour "compléter sa gamme" en concevant un réacteur inspiré de l'EPR, mais n'excédant pas 1.000 MW, a été contraint de constituer des "provisions significatives" dans ses comptes pour anticiper des surcoûts liés aux délais. Par ailleurs, la Commission européenne a indiqué, mardi 24 octobre, avoir lancé une "enquête approfondie" afin d'établir si la garantie accordée par la France en faveur d'un prêt de 570 millions d'euros par un consortium bancaire à la compagnie finlandaise d'électricité TVO pour l'achat de l'EPR est compatible avec les règles de la concurrence. Cette garantie, apportée par la Coface, a-t-elle favorisé le projet d'Areva? Le groupe français se défend d'avoir bénéficié d'avantages indus. La garantie, notifiée à la Commission, est, selon lui, conforme à la réglementation européenne. Olivier Truc (à Stockholm) et Hervé Morin
|
Le juge des référés
du tribunal administratif de Caen a indiqué, mardi 24 octobre, qu'il
rendrait sa décision jeudi concernant une éventuelle suspension
des travaux de construction du réacteur nucléaire EPR de
Flamanville
(Manche), que réclament plusieurs associations écologistes. Le Réseau sortir du nucléaire, Greenpeace et la Confédération paysanne, entre autres, contestent la légalité du permis de construire accordé par le préfet de la Manche. Ce dernier a autorisé le démarrage des travaux de terrassement et de bétonnage préparatoires à la construction du réacteur avant l'avis des commissaires- enquêteurs et la signature du décret d'autorisation ministérielle. |
Pour les opposants à l'EPR, "il y a violation de la loi de
protection du littoral".
Ce que contestent EDF et le préfet, pour lesquels "le décret signé, en 1977, prévoyait une plate-forme pour quatre réacteurs". "Nous ne sommes donc pas sur un site vierge", argumentent-ils. Par ailleurs, la Commission européenne a transmis aux autorités françaises, mardi, "son point de vue favorable" à la construction du réacteur EPR sur le site de Flamanville. - (Corresp.) |
http://www.lefigaro.fr/
Dans le cadre de sa fusion avec GDF, le groupe est en passe de perdre son bras de fer avec le gouvernement belge. SUEZ va devoir se séparer d'une partie de sa production nucléaire en Belgique. Malgré sa détermination, le groupe dirigé par Gérard Mestrallet n'a rien pu faire face à la volonté de Guy Verhofstadt. À une semaine des élections municipales belges, le premier ministre veut frapper fort. Et quoi de plus symbolique que les centrales nucléaires dont Suez a le monopole outre-Quiévrain. Malgré les négociations de ce week-end, les modalités de cette séparation ainsi que le volume concerné - on parle de près de 900 mégawatts - n'ont pas été fixés. Des annonces sont attendues pour mercredi au plus tard. Il ne s'agirait néanmoins pas d'une cession pure. «Nous avons déjà des difficultés pour avoir un système de sécurité commun sur nos deux sites, alors il est hors de question d'avoir des concurrents sur une même centrale», prévient José Boulanger, représentant syndical chez Electrabel. Surtout, Suez met un point d'honneur à récupérer en Europe ce qu'il cédera en Belgique. Il tient à des échanges d'actifs, non à des ventes. Et les prétendants ne manquent pas: E.ON en Allemagne, Enel en Italie, EDF en France, Centrica en Grande-Bretagne ou Iberdrola et Endesa en Espagne regardent de près le dossier. |
Via Electrabel, Suez gère deux centrales,
sept réacteurs nucléaires. Cela représente 6.000 mégawatts,
soit un peu plus de 50% des capacités électriques de Suez
en Belgique. La cession d'une partie de cette production pourrait passer
par une concession par laquelle Suez gérerait pour le compte d'autrui
des installations. Il le fait déjà pour EDF, avec lequel
il a échangé des tranches de nucléaire en Belgique
contre des tranches d'atome en France.
Une «golden-share»Cette nouvelle est un coup dur pour Suez. Le groupe qui va fusionner avec GDF ne voulait rien céder sur le nucléaire qu'il a financé seul. Gérard Mestrallet avait résisté, l'année dernière, à Guy Verhofstadt. Ce dernier voulait profiter du rachat des minoritaires d'Electrabel par Suez pour ouvrir plus largement le marché à la concurrence. Sans succès. Cette fois-ci, le premier ministre n'a pas laissé passer sa chance. Il veut pour la Belgique trois opérateurs dans le gaz et trois dans l'électricité, dotés de capacité nucléaire. Il a même obtenu plus de garantie encore. Jacques Chirac lui aurait promis une «golden-share» dans le nouvel ensemble GDF-Suez. Cette action spécifique donnerait au gouvernement belge les mêmes droits que l'État français, c'est-à-dire celui de s'opposer à toute décision stratégique qui irait à l'encontre des intérêts nationaux. Une première. Le droit français ne prévoit en effet rien dans ce cas de figure pour un État étranger. Cette action spécifique s'ajouterait à celles déjà détenues par la Belgique dans Fluxys (infrastructures de gaz), Distrigaz (négoce de gaz) et Synatom, filiale de Suez qui regroupe les 4 milliards d'euros nécessaires au démantèlement des centrales nucléaires. |
Le débat autour du nucléaire
entre les candidats à l'Elysée se noue autour de la construction
du réacteur de troisième génération EPR, à
Flamanville (Manche), d'ici à 2012.
Nicolas Sarkozy est le seul à soutenir le projet lancé par le gouvernement: l'EPR serait la meilleure solution pour diviser par quatre les émissions de gaz à effets de serre d'ici à 2012, conformément au protocole de Kyoto. Il insiste pour développer la recherche sur les déchets nucléaires et les énergies renouvelables. Les présidentiables du PS, malgré des dissensions internes, se sont prononcés contre le projet EPR. Selon eux, le protocole de Kyoto peut être respecté sans l'EPR. |
Ils estiment que le budget nécessaire à la construction
de l'EPR empêcherait de financer le développement des énergies
renouvelables. Leur souhait : sortir à terme du nucléaire.
Le PCF demeure favorable à l'EPR en attendant la quatrième génération de centrales. La candidate des Verts, Dominique Voynet, comme celui de la LCR, Olivier Besancenot, sont pour une sortie rapide et programmée du nucléaire. Philippe de Villiers (MPF) et Jean-Marie Le Pen au FN, ne sont pas opposés à l'EPR. M. de Villiers réclame néanmoins des garanties scientifiques. |
Harry Roels, patron de l'entreprise
numéro deux allemand de l'énergie RWE a indiqué jeudi
10 août 2006 que RWE envisage de construire de nouvelles centrales
nucléaires en Europe, en dehors de l'Allemagne.
L'Allemagne a en effet décidé d'abandonner le nucléaire civil et il est prévu que la dernière de ses 17 centrales restantes ferme aux environs de 2020. Cette décision est régulièrement critiquée par les groupes d'énergie, qui mettent en avant la plus grande dépendance énergétique qui risque d'en résulter pour le pays, ainsi que les possibles difficultés pour tenir les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Lors d'une conférence de presse à Essen (ouest de l'Allemagne), M. Roels a précisé qu'il existe des projets à l'étude pour de nouvelles centrales nucléaires à l'étranger, en Europe. Toutefois la décision d'implantation sera conditionnée par "une acceptation des centrales nucléaires (dans le pays concerné), en plus d'une logique économique". |
Tout en rappelant que le thème du nucléaire avait été
au programme du dernier sommet du G8, M. Roels a commenté cette
décision qui, d'après lui, est nécessaire afin de
ne pas perdre "le contact avec cette technologie a l'international".
RWE a réaffirmé qu'il allait demander une autorisation pour laisser en fonctionnement plus longtemps sa centrale Biblis A, dont la fermeture est programmée pour 2008. La demande sera déposée "avant la fin de l'été", selon M. Roels. "Vu l'accident récent en Suède, je comprends très bien les inquiétudes des citoyens en Allemagne et en Europe", mais "RWE a toujours eu la sécurité comme premier critère pour ses installations. Sans cela, nous ne laisserions pas ces centrales nucléaires fonctionner". Source: Depêche AFP - 10/08/2006 |
Le 30 août 2006, les Etats-Unis ont
procédé à un nouveau tir sous-critique de la série
Unicom. Cet essai a été effectué sur le site d'essais
du Nevada et a été mis en oeuvre par le Los Alamos National
Laboratory (LANL), l'un des laboratoires du Department of Energy qui a
la charge de la mise au point des armes nucléaires américaines.
Il s'agit du 23ème essai sous-critique effectué par les Etats-Unis
depuis février 1991, c'est-à-dire après la signature
du traité d'interdiction totale des essais.
Ces expériences sont effectuées dans un puits souterrain, comme cela se faisait pour les essais en réel. Elles permettent de vérifier le comportement du plutonium et des composants d'une arme nucléaire au moment de la mise à feu des explosifs chimiques contenus dans une tête nucléaire. Comportant des quantités de plutonium inférieures à la masse critique, les engins testés ne développent pas d'énergie nucléaire. C'est du moins ce qu'affirment les expérimentateurs. Ainsi, à Moruroa, dans les années 1970, plusieurs expériences sous critiques, ou tirs de sécurité, ont provoqué un début de réaction en chaîne nucléaire. |
Aujourd'hui, les essais dits de sécurité
français sont effectués à Moronvilliers et ils sont
analysés par la machine à rayons X dite "Airix". Contrairement
aux Etats-Unis, la France n'annonce ni ne donne aucune précision
sur les expériences faites à Moronvilliers.
Les patrons du LANL déclarent régulièrement après chaque tir sous critique que ces expériences sont destinées à vérifier la sûreté et la fiabilité du stock d'armes nucléaires. Lors de sa récente visite au centre CEA de Bruyères-le-Châtel pour inaugurer les «super calculateurs» du système de simulation des essais, Jacques Chirac a fait une déclaration identique. Depuis longtemps, la «vérification de la sûreté et de la fiabilité des stocks» est le langage codé employé , après le traité d'interdiction des essais, pour désigner les opérations conduisant à la mise au point des armes nucléaires du futur. |
NOUVELOBS.COM | 07.09.06 | 17:44
D'ici 2030, la Russie envisage d'être dotée de 58 réacteurs nucléaires sur son territoire. Elle développe également le marché à l'étranger. Sergueï Kirienko, le chef de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique (Rosatom) a déclaré jeudi 7 septembre que la Russie envisageait la construction de 40 à 50 réacteurs nucléaires à l'étranger et jusqu'à 58 sur son territoire d'ici 2030, selon l'agence Ria Novosti. Le pays compte actuellement 10 centrales nucléaires, qui regroupent en tout 31 réacteurs d'une capacité totale de 23.242 mégawatts. Fin janvier, Vladimir Poutine, le président russe, avait fait part de son souhait que 25% de l'électricité produite en Russie soit nucléaire à l'horizon 2030, contre 16% à 17% aujourd'hui. |
Les projets en cours
Atomstroïexport, l'unique société chargée de la construction de centrales nucléaires à l'étranger a des chantiers en cours à Tiawan en Chine, à Kudankulam en Inde et la centrale controversée de Bouchehr en Iran. Elle participe également à un appel d'offres pour construire une centrale nucléaire dans le Nord de la Bulgarie à Béléné et se dit prête en mai à construire des centrales nucléaires en Turquie. La construction de la première centrale à Sinop (Turquie), sur les rives de la mer Noire, doit commencer en 2007. Elle doit commencer à être mise en exploitation en 2012. |
A beach near Dounreay power station
has become Britain's first officially acknowledged radioactive public landscape
after pieces of plutonium fuel rods were found there.
Signs warning visitors of the radiation dangers have been posted on the beach, and last month a potentially carcinogenic 4mm fragment of fuel rod was found — the latest in a series of discoveries involving radioactive material. Signs from the Scottish Environmental Protection Agency warn visitors to Sandside of the dangers of radiation Scottish Environmental Protection Agency signs warn visitors to Sandside of the dangers of radiation These are thought to have come from accidental discharges from Dounreay over a 30-year period. The beach, part of the Sandside estate in Reay, north-east Scotland, used to be a popular destination for locals and visitors. But the area is now considered such a risk that the Scottish Environmental Protection Agency is advising people not to take children on the sands. "It used to teem with life — people came here from all over," said Geoffrey Minter, 62, who bought the estate in 1990. "Now you hardly see anyone. When I came here, I thought I'd realised a dream." "There's a beautiful golf course looking out over the bay, and some excellent wild salmon fishing. Nobody knew about contamination then." One day in 1997, Mr Minter was informed that the beach had been fenced off after routine monitoring by Dounreay's inspectors uncovered a radioactive particle. Managers from the plant assured him that the event was a one-off. But since then, 66 more particles have been found. The latest comes from rods that Dounreay's workers call "bone seekers". They pose a danger to anyone who comes in contact with them. Mr Minter has carried out his own investigations and says he has uncovered numerous cases of incompetence and errors, including serious accidents covered up by the Official Secrets Act. Faced with the evidence of their own records, the plant's managers admitted that the particles on the beach probably came from accidental releases. They said that, over the years, tens of thousands of irradiated particles could have been spread over the local coastline. Mr Minter initiated legal proceedings against the plant for damaging the environment and in 2003 a judicial review found that the plant had failed in its duty of care by contaminating the landscape. Dounreay then began regular monitoring. |
Two weeks ago, talks between the UK Atomic
Energy Authority (UKAEA), which runs Dounreay, and Mr Minter over how to
deal with the contamination broke down. In a statement, the UKAEA said:
"We wanted to ensure that we could find a fair, reasonable and documentable
resolution to this issue. Unfortunately, despite every effort, it has not
been possible to achieve this."
Mr Minter says UKAEA officials now want him to sell Sandside beach to them. He believes that under the 1965 Nuclear Installations Act, Dounreay would not be at legal risk from contaminating its own land. He says he is not interested in selling the beach, and wants the UKAEA to commit to returning the landscape to its original condition and to keeping it clean and safe. Last month, the plant was fined £2 million over a radioactive spillage last year, and the past decade has seen a series of well-documented safety failures at Dounreay. These include the loss of 375lb (170kg) of weapons-grade uranium, enough to make several bombs, as well as serious contamination of employees. Herbie Lyall, 74, who worked as an inspector at the plant for many years, cites errors, accidents and bad procedure, including claims that workers commonly disposed of radioactive material in the sea at night to avoid having it appear on official documents. "I once saw a man taking test samples using a Wellington boot tied to a piece of string because the proper equipment had rusted," he said. "It was like a Laurel and Hardy film." His accusations have been denied by the UKAEA, although the agency said: "There were practices from the 1950s to the 1960s that we would not repeat today. Standards have risen in health and safety and environmental protection, and government legislation has also been tightened considerably." The Dounreay reactor is now decommissioned, and the plant's personnel are mostly occupied with cleaning the site. This will cost £2.6 billion and take until 2036. Mr Minter said: "Some of the plutonium particles lying on the sea bed have a half-life of 300 years. I want to ensure that future generations can enjoy the beach in safety and that they won't look back at us and ask why we did nothing while this beautiful landscape was being polluted." Simon Barber
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Rompant avec la doctrine en vigueur
depuis la fin des années 1970, les Etats-Unis envisagent de construire
une unité capable de traiter et de recycler les combustibles nucléaires
usés. Un investissement estimé à 15 milliards de dollars,
qui pourrait faire l'objet d'un appel d'offres avant la fin de l'année.
Le groupe français a déjà soumis des plans.
Un virage stratégique majeur est en train de s'amorcer dans le nucléaire aux Etats-Unis. Après avoir prolongé la durée de vie de leurs centrales, puis annoncé la construction de nouveaux réacteurs (lire ci-dessous), les autorités américaines semblent prêtes à aller encore plus loin dans la relance de cette énergie, en se convertissant au traitement et au recyclage des combustibles usés. Une annonce en ce sens avait été faite en début d'année par le président George W. Bush (Les Echos du 2 février 2006). Le Département américain de l'énergie (DoE) vient de lui donner une traduction concrète en interrogeant les différents acteurs du secteur sur la faisabilité d'un tout premier «centre intégré de traitement-recyclage». Dans le cadre de ce «concours d'idées», le leader mondial du nucléaire, Areva, a récemment soumis à Washington le descriptif d'une usine novatrice, mais pas totalement révolutionnaire, puisqu'elle reviendrait à combiner sur un même site des installations comparables à celles de La Hague (pour le traitement) et de Melox à Marcoule (pour le recyclage). Une quinzaine d'autres «déclarations d'intérêt» auraient été formulées à ce stade par des concurrents. Parmi eux, on imagine que des acteurs tels que General Electric, Bechtel, le britannique BNFL, ou les constructeurs de centrales japonais n'ont pu rester insensibles à un chantier de cette ampleur: selon la technologie retenue, une unité de ce type représenterait en effet un investissement compris entre 10 et 15 milliards de dollars... Pour donner plus de poids à son dossier, Areva s'est d'ores et déjà associé à deux ingénieristes américains, Washington Group International (GI) et BWXT. Ensemble, ils ont prévu de répondre à l'appel d'offres qui pourrait être lancé avant la fin de l'année par le DoE. La suite des événements dépend évidemment du contexte énergétique et politique. Si rien ne vient remettre en cause le coup d'accélérateur voulu par l'administration Bush, le candidat retenu pourrait se voir confier dès la mi-2007 un premier contrat portant sur les études de conception de la future usine. Dans le meilleur des cas, le démarrage de la construction interviendrait en 2010, pour une mise en service à l'horizon 2020. Mais rien n'est joué. Entre-temps, un rapport d'étape est déjà programmé mi-2008, autrement dit à quelques mois de la prochaine élection présidentielle américaine. Dans l'hypothèse où un(e) démocrate s'installerait début 2009 à la Maison-Blanche, rien ne dit que le DoE ne rangerait pas le projet dans ses cartons. Politiquement, la décision de se lancer dans le traitement-recyclage constitue en effet aux Etats-Unis une véritable rupture par rapport à la doctrine en vigueur. Nouvelles pistes
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C'est ce qui a poussé l'administration
Bush à explorer de nouvelles pistes. Pour les partisans du traitement-recyclage,
cette option présente un double avantage: tout en sécurisant
l'approvisionnement en combustible, elle permet de réduire significativement
le volume des déchets ultimes.
Dans le dossier remis au DoE, les équipes d'Areva estiment que leur usine diviserait par quatre la taille des déchets à stocker à Yucca Mountain. Le traitement-recyclage: une solution contestéeLe traitement consiste à séparer les déchets ultimes des matières valorisables contenues dans le combustible nucléaire usé, comme l'uranium et le plutonium. L'usine Areva de La Hague (Manche) est la plus grande installation de traitement au monde.Le recyclage consiste, lui, à mélanger l'uranium et le plutonium récupérés, pour les transformer à nouveau en combustible nucléaire. Ce mélange réintroduit dans les centrales porte le nom de Mox. En France, l'usine Melox de Marcoule (Gard) produit chaque année 145 tonnes de combustible recyclé.Leader mondial du secteur, Areva domine 70% du marché mondial du traitement, et 80% du marché du recyclage.Privilégiée par la France, l'option du retraitement nucléaire demeure très contestée par les écologistes. Vingt-sept ans après Three Mile Island, les centrales refleurissent outre-Atlantique Le réveil du nucléaire, le président George W. Bush en parle depuis son arrivée à la Maison-Blanche, en 2001. Mais il aura fallu attendre le début de son second mandat, l'an dernier, pour voir se concrétiser les promesses formulées aux industriels du secteur. A la faveur de la loi sur l'énergie, votée durant l'été 2005, un certain nombre de mesures ont été prises pour faciliter la construction de nouvelles centrales aux Etats-Unis, en accélérant notamment l'obtention des permis de construire et des licences d'exploitation. Le résultat ne s'est pas fait attendre : un an plus tard, plus d'une vingtaine de projets sont à l'étude, selon les données collectées par le Nuclear Energy Institute (NEI). S'ils devaient voir le jour, le parc de centrales nucléaires s'en trouverait accru de près de 25% outre-Atlantique. Westinghouse en tête
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LEMONDE.FR avec AFP | 09.09
Un réacteur nucléaire, utilisé à des fins de recherche et situé à 25 kilomètres d'Oslo, a été arrêté d'urgence dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, des niveaux élevés de radioactivité y ayant été détectés. Ces niveaux anormaux de radioactivité ont été constatés à l'intérieur du réacteur, mais pas à l'extérieur du bâtiment l'abritant. "Vers 3 heures cette nuit, l'alarme du réacteur de l'Institut technique d'énergie, à Kjeller, s'est déclenchée. Le réacteur a immédiatement été éteint. Aucune radioactivité au-dessus des valeurs normales n'a été mesurée en dehors" du bâtiment, a indiqué l'Agence norvégienne de protection de la radiation dans un communiqué. |
"La situation est sous contrôle,
le réacteur a été fermé et toutes les mesures
d'urgence ont été prises. Ce que nous faisons maintenant
est (...) d'essayer de procéder à d'autres mesures autour,
pour s'assurer qu'aucune fuite n'a eu lieu", a-t-elle précisé,
ajoutant que "jusqu'à présent, aucune fuite en dehors
de l'endiguement n'a été détectée".
Un responsable de l'Agence, Ingar Amundsen, a dit qu'il était encore trop tôt pour pouvoir fournir les causes de l'incident, considérant qu'il pourrait s'agir "d'une fuite au niveau de la gaine métallique contenant le combustible nucléaire". Des prélèvements de l'eau dans le réacteur vont être analysés et les résultats pourraient être connus au cours de la journée. Aucune évacuation de population dans les environs du réacteur n'a eu lieu et personne ne se trouvait à l'intérieur du bâtiment lorsque l'alarme s'est déclenchée. |
Moins de quatre jours avant la fin de
l'enquête publique relative à la construction d'un nouveau
réacteur électronucléaire dit EPR à Flamanville
dans la Manche, Agir pour l'Environnement publie avec Greenpeace un sondage
exclusif effectué par l'institut BVA. Ce sondage a été
réalisé par téléphone les 21 et 22 juillet
derniers auprès d'un panel de 1006 personnes représentatives
de la population française.
Face aux enjeux énergétiques, 84% des Français plaident en faveur des énergies renouvelables quand 77% aimeraient voir se développer des campagnes de maîtrise de l'énergie. Au regard de ce plébiscite, il est à noter que moins de 31% des Français souhaitent que l'énergie nucléaire soit développée pour répondre à la crise énergétique actuelle. Pire, 81% des français considèrent le nucléaire comme une technologie à risque! Alors que l'enquête publique est menée en pleine période estivale et circonscrite aux seules 19 communes entourant le futur projet d'EPR à Flamanville, Agir pour l'Environnement constate une nouvelle fois que le Gouvernement semble vouloir imposer un réacteur nucléaire de troisième génération à l'aide d'une procédure administrative minimaliste et expéditive. En lieu et place d'une consultation réellement interactive, les Français ont subi une enquête publique radioactive. Ils sont pourtant nombreux à vouloir être consulté sur le nucléaire avec par exemple 80% favorables à l'organisation d'un référendum sur la sortie du nucléaire. |
Une nouvelle fois, le Gouvernement fait la preuve
de son intransigeance et de son dogmatisme en matière énergétique.
Alors même que l'unilatéralisme énergétique
et sa mythique «indépendance énergétique»
conduisent la France à devoir importer de l'électricité
tout en rejetant, à l'aide de réglementations d'exception
des eaux de plus en plus chaudes dans les fleuves français – et
ce aux dépends des écosystèmes, la France s'entête
en profitant de la torpeur estivale pour imposer le service minimum en
matière d'enquête publique.
Agir pour l'Environnement et Greenpeace enjoignent le Gouvernement à prendre acte du refus persistant des Français à l'encontre du nucléaire en général et de l'EPR en particulier. Les associations demandent au Gouvernement, à EDF, à RTE et au Commissaire enquêteur la suspension immédiate du projet EPR et la réaffectation, en faveur du développement des énergies renouvelables et de la maîtrise de l'énergie, des 3,5 milliards d'euros prévus pour la construction de ce prototype et de sa ligne à très haute tension. Les associations appèlent au rassemblement initié par le collectif «EPR: Non merci!» prévu devant la préfecture de la Manche à Saint-Lô samedi 29 juillet à 15h afin de rappeler leur opposition à l'égard de l'EPR, inutile, dispendieux et dangereux. Sondage exclusif BVA/ Agir pour l'Environnement Sondage en ligne: www.agirpourlenvironnement.org/ /campagnes/c18sondage.htm |
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· Etats - Unis: Slow
Start for Revival of Nuclear Reactors (NYTimes, en anglais)
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· Les centrales d'EDF sont temporairement autorisées
à rejeter des eaux plus chaudes:
Le gouvernement a autorisé exceptionnellement
les centrales du groupe EDF à relâcher des eaux plus chaudes
dans les rivières. L'arrêté prend effet dès
sa notification aux producteurs d'électricité et jusqu'au
30 septembre 2006.
Par un arrêté paru dimanche au Journal Officiel, le ministre de la santé et des solidarités, la ministre de l'écologie et du développement durable et le ministre délégué à l'industrie ont autorisé exceptionnellement les centrales du groupe EDF à relâcher des eaux plus chaudes dans les rivières. L'autorisation temporaire a été accordée à EDF en raison des conditions climatiques extrêmes auxquelles la France et l'ensemble de l'Europe sont actuellement confrontés et par précaution afin de garantir l'approvisionnement électrique du pays. Les conditions climatiques exceptionnelles conjuguées à une hausse de la consommation avaient récemment contraint EDF à acheter de l'électricité sur les marchés de gros pour garantir l'alimentation du territoire français. Le 22 juillet, EDF avait sollicité la mise en place de ces mesures exceptionnelles auprès des pouvoirs publics. En cas de persistance de la canicule, EDF demande à ce que les centrales situées en bord de fleuve puissent, si nécessaire, prélever et restituer l'eau de refroidissement à des températures légèrement supérieures aux normes en vigueur de façon temporaire et exceptionnelle, comme à l'été 2003, indique EDF dans un communiqué. En effet, selon EDF, les ressources en eau, indispensables à la production hydraulique et qui interviennent également dans le nécessaire refroidissement des centrales nucléaires et thermiques, sont aujourd'hui faibles. Par ailleurs, les chaleurs exceptionnelles de ces derniers jours, supérieures de 3 à 6 degrés aux normes saisonnières, ont entraîné une hausse historique des températures des fleuves, explique le groupe réduisant de fait l'efficacité du refroidissement par les eaux prélevées. Selon l'arrêté, qui prend effet dès notification aux producteurs d'électricité et restera en vigueur jusqu'au 30 septembre, les centrales électriques effectuant des rejets d'eau dans les bassins fluviaux de la Garonne, du Rhône, de la Seine, de la Meuse et de la Moselle pourront continuer à pratiquer ces rejets jusqu'à ce que l'écart entre les mesures de la température de l'eau effectuées à l'amont et à l'aval après mélange de chacune de ces installations atteigne certaines valeurs moyennes. Valeurs fixée à 0,3 °C pour les installations situées en bordure de Garonne, à 1,5 °C pour les installations situées en bordure de Meuse, de Moselle ou de Seine et à 1 °C pour les installations situées en bordure de Rhône équipées, partiellement ou en totalité, de tours de réfrigération atmosphériques. Cette valeur est portée à 3 °C en l'absence de telles tours. En outre, des lâchers d'eau depuis les barrages en amont de la Garonne, sont également prévus dans certains cas. Le texte précise que l'utilisation de telles mesures est réduite dans toute la mesure du possible et est limitée aux situations où le gestionnaire du réseau de transport d'électricité requiert le fonctionnement de l'installation à un niveau de puissance minimal pour assurer la sûreté du système électrique ou l'équilibre entre la consommation et la production d'électricité. Il ajoute également que les producteurs d'électricité suivront attentivement, pendant toute la période où le présent arrêté sera en vigueur, l'incidence environnementale des mesures qu'ils seront amenés à prendre, notamment sur la faune des fleuves et rivières et leur incidence sanitaire, notamment sur les baignades et les activités de loisirs nautiques en aval. Le Réseau Sortir du nucléaire a exprimé sa plus grande colère face aux dérogations demandées par EDF. Une fois de plus, EDF souhaite sacrifier l'environnement au profit de la production nucléaire, indique le réseau, qui fédère 743 associations, dans un communiqué. Les événements climatiques brutaux étant de plus en plus fréquents et intenses (canicules, les sécheresses, les tempêtes), le réseau associatif déclare que le réchauffement climatique est une raison de plus, et non des moindres, pour arrêter au plus vite toutes les centrales nucléaires. À EDF, on précise qu'une surveillance renforcée de la faune et flore des fleuves et des rivières a d'ores et déjà été mise en œuvre pour la préservation de ces milieux, fragilisés par la situation climatique. Un dispositif similaire avait été mis en place en 2003, lors de la précédente vague de chaleur et aucun impact sur la faune ou la flore n'avait été constaté: affirmation infondée, selon le réseau sortir du Nucléaire. En outre, EDF a invité tous les Français à effectuer les gestes quotidiens qui permettent d'économiser l'énergie.C.SEGHIER |
Nelly OLIN, Ministre de l'écologie et du développement
durable a refusé trois demandes de dérogations de température
de l'eau pour des centrales thermiques de production d'électricité
et en a accepté trois autres.
C.SEGHIER
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http://www.lefigaro.fr/international
Maurin Picard ÉTERNELLE pomme de discorde entre la République tchèque et ses voisins, la centrale nucléaire de Temelin a connu mercredi dernier une nouvelle fuite radioactive, le troisième incident notable en l'espace de trois jours. Cette série noire a provoqué une vague d'indignation en Autriche, un pays ouvertement antinucléaire depuis la tenue d'un référendum sur ce sujet en 1978. Située en Bohême du Sud, Temelin se trouve à seulement 65 km de la frontière autrichienne. Son existence même empoisonne depuis six ans les relations entre Prague et Vienne. D'après le porte-parole de la centrale, Milan Nebesar, «plusieurs milliers de litres d'eau légèrement radioactive» se seraient échappés du circuit de refroidissement de la deuxième tranche, mais auraient été contenus dans deux compartiments hermétiques situés dans l'enceinte de confinement du réacteur. La situation ne présenterait «plus aucun danger pour le public ni pour l'environnement», précise Nebesar. À l'origine de cet incident, des techniciens de la centrale «auraient omis de refermer à moitié seulement une poignée manuelle» lors d'une simple opération de vérification. Il s'agit du troisième incident survenu à Temelin depuis le début de la semaine. Les Autrichiens s'inquiètent des
conditions de sécurité dans cette centrale proche de leur
frontière.
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Hier matin, la deuxième tranche de la centrale avait néanmoins
repris une activité normale, tournant à 91% de sa puissance
maximale.
Construits entre 1986 et 1997, les deux réacteurs de Temelin, d'une puissance unitaire de 1.000 mégawatts, sont des modèles russes de type VVER 1000, à eau pressurisée. Leur système de sécurité a été modernisé par la firme américaine Westinghouse dans les années 1990, pour être hissé au niveau des normes occidentales de sûreté nucléaire. Mais les détracteurs de Temelin, nombreux en République tchèque et en Autriche, continuent d'affirmer que la centrale reste instable et présente un risque majeur pour la région. «Aucun problème»
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La société INB (Industries
Nucléaires du Bresil) prévoit que la production brésilienne
d'uranium triplera dans les trois prochaines années. Les réserves
du Brésil en uranium le placent au sixième rang mondial et
représentent 6,4% des ressources de la planète. L'INB, qui
détient le monopole de l'extraction et de la production d'uranium
au Brésil, annonce pour cette année le début de l'exploitation
de la mine de Santa Quiteria dans l'Etat du Ceara (Région Nord-est).
La mine à ciel ouvert de Caetite dans le sud-est de l'Etat de Bahia (Région Nord-est) est la seule en activité. Sa production est estimée à 400 tonnes pour 2006 et elle approvisionne les deux usines nucléaires du pays - Angra 1 et 2 dans l'Etat de Rio de Janeiro. Cette mine assure l'autosuffisance actuelle du Brésil. L'ouverture de la mine de Santa Quiteria permettra au Brésil de produire 1200 tonnes d'uranium d'ici à 2009. Ce résultat le placera au cinquième rang, derrière le Canada (34%), l'Australie, le Kazakhstan et la Russie. La production des deux mines - Caetite et Santa Quiteria - approvisionnerait également l'usine d' Angra 3 dans l'Etat de Rio de Janeiro, dont la construction pourrait reprendre cette année. |
Selon Odair Dias Goncalves, président de
la CNEN (Commission Nationale d'Energie Nucléaire) une révision
de l'actuel Programme Nucléaire Bresilien propose l'exportation
du yellow cake, obtenu lors du premier traitement du minerai. L'autorisation
de l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique) est nécessaire
pour que le Brésil puisse exporter de l'uranium, vers des pays comme
la Chine et le Japon.
Signataire du Traité de non-proliferation nucléaire, le Brésil destine l'uranium produit à la recherche médicale, au secteur agricole et pour permettre aux usines d'Angra 1 et 2 de produire de l'énergie. Au Brésil l'hydroélectricité représente 70% de l'électricité nationale alors que l'énergie nucléaire ne représente que 2,2%. Pour en savoir plus, contacts:
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La Japan Atomic Energy Agency
(JAEA) et l'université d'Ibaraki ont mis au point une nouvelle méthode
d'oxydation du tritium, un isotope radioactif de l'hydrogène amené
à être utilisé en faible quantité comme combustible
dans les réacteurs de fusion nucléaire.
Le futur "réacteur expérimental thermonucléaire international" (ITER), devrait en consommer quelques dizaines de kilogrammes. Il est prévu dans le programme actuel d'oxyder le tritium restant à haute température en présence d'un catalyseur. Le tritium devient alors de l'eau. Néanmoins, le professeur Ichimasa de l'université d'Ibaraki a découvert qu'il est possible d'oxyder le tritium à température ambiante grâce à des bactéries. Un réacteur biologique a été conçu, qui a démontré que du tritium radioactif (37GBq) pouvait y être oxydé à "une vitesse raisonnable". |
Son facteur de détritiation correspond en effet au niveau requis
pour ITER. De plus, l'activité des bactéries fonctionne encore
à 70% de sa valeur initiale après 1 année passée
à 4°C.
A l'avenir, ce type de bio-réacteur pourrait donc être mis en service. Il permettrait en effet de réaliser une économie importante par rapport au réacteur catalytique, qu'il faut chauffer et alimenter en catalyseur. La JAEA effectue actuellement des tests supplémentaires sur ce nouveau système. Pour en savoir plus, contacts: Schéma: http://www.jaea.go.jp/english/02/press2006/p06053001/all.html Source: Presse Release de la IAEA Voir aussi le FUTUR du nucléaire? |
MOSCOW - Russia is to shrug off environmental
concerns about 'floating Chernobyls' and press ahead with construction
of the world's first floating nuclear power station.
The Kremlin has approved the project and a shipyard in the far north of Russia that usually turns out nuclear submarines will begin construction work next year. Rosenergoatom, Russia's nuclear power agency, says it intends to build up to six floating power stations and that the first one will be ready in 2010. They will supply heat and electricity to far-flung corners of Russia's Far East and Far North where it is difficult and expensive to ship coal and oil. Russia has made no secret of the fact that it would also like to sell the controversial mobile power units to other countries such as China and India. The power stations look rather like cross-Channel ferries with two reactors placed above a barge-like platform. At a cost of 182m pounds each, they have a service life of forty years, require a crew of 69 people, and generate enough heat and electricity to power a medium-sized town. |
Much of the technology used to design them was drawn
from Russia's unique experience of building and operating nuclear-powered
icebreakers.
The floating power stations can be 'dead anchored' in a quiet inlet or towed to other destinations. The first model will be moored in the White Sea off the town of Severodvinsk in Russia's northern Archangel region. Sergey Obozov, a senior official at Rosenergoatom boasted that they would be "reliable as a Kalashnikov assault rifle which are a benchmark of safety." Sergey Kiriyenko, the head of the agency, said he was also confident. "There will be no floating Chernobyl," he said, referring to the Soviet-era 1986 nuclear accident. However environmentalists have warned that the concept is risky and that the power stations could sink in stormy weather. They have also argued that the units would make a prime terrorist target. According to a report from the Norwegian-based Bellona Foundation the floating power stations are "a threat to the Arctic, the world's oceans, and the whole concept of non-proliferation." |
http://www.actualites-news-environnement.com/
20060525-gestion-dechets-nucleaires-loi.php L'Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l'Ouest (ACRO) et le Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Energie Nucléaire (GSIEN) critiquent le projet de loi, en discussion au Sénat, sur les déchets nucléaires. Pour ACRO et GSIEN, la gestion des déchets nucléaires en France ou comment «le gouvernement enterre la démocratie participative.» Selon les deux mouvements, «le projet de loi actuellement en discussion semble ignorer le débat public qui vient d'avoir lieu. Il prolonge de dix ans les trois axes de recherche de la loi précédente de 1991. Mais il impose que l'autorisation de stockage en couches géologiques profondes puisse être instruite d'ici 2015, ce qui transforme de facto le laboratoire de recherche de Bure en futur centre de stockage, par une simple décision du Conseil d'Etat. Si un débat public a été introduit par les députés avant de prendre une décision définitive, cela n'engage à rien, au vu du mépris des autorités envers les résultats d'une telle procédure.» Gestion des déchets nucléaires un projet de loi sans
démocratie participative
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Il est prématuré de faire du stockage en couches géologiques
profondes la solution pour les déchets ne pouvant être stockés
en surface. Dans son dernier rapport, la Commission Nationale d'Evaluation
précise que « les conditions d'une éventuelle décision
finale de réalisation d'un stockage [souterrain] ne sont pas encore
réunies.» Par ailleurs, le débat national sur les
déchets a montré un fort rejet de cette solution par la population
et avait conclu à la nécessité de la réalisation
d'un «prototype d'entreposage pérennisé» pouvant
éventuellement servir d'alternative. Cette voie est ignorée
par ce projet de loi. »
Elles disent penser que la loi sur la gestion des déchets nucléaires devrait plutôt «fixer des objectifs à atteindre à ce plan, et non des moyens, afin de ne pas trop restreindre les choix. Surtout, ces plans successifs devraient faire l'objet d'une véritable concertation publique imposée par la loi comme s'y est engagée la France en ratifiant la convention d'Aarhus.» Elles saluent aussi le fait que le stockage en France de déchets nucléaires étrangers «soit toujours interdit, même si nous espérons que le stockage à l'étranger de déchets français le soit aussi. Malheureusement, la pratique depuis 1991 n'est pas satisfaisante et il conviendrait d'être plus précis. La définition de « déchets radioactifs [qui] sont des substances radioactives pour lesquelles aucune utilisation ultérieure n'est prévue ou envisagée» est trop restrictive et ouvre la porte à de nombreux abus. En effet, sous prétexte que certaines matières sont hypothétiquement recyclables, elles ne sont pas considérées comme déchets, même si dans les faits, elles ne sont pas recyclées et ne le seront jamais. C'est le cas en particulier d'une partie du plutonium et de l'uranium extrait dans les usines de retraitement, ou de l'uranium appauvri. » ACRO et GSIEN proposent «plutôt de définir comme déchet radioactif, toute matière radioactive non utilisée dans un délai à fixer et de considérer, les déchets ultimes, les déchets potentiellement valorisables et les matières valorisées.» Selon elles, «le public est le grand oublié de ce projet de loi. Certes, la Commission Nationale d'Evaluation a constitué un énorme progrès, et nous saluons l'extension de ses compétences à tous les déchets. La création d'une commission nationale d'évaluation du financement est aussi une bonne initiative si ses rapports sont rendus publics, ce qui n'est pas imposé par le projet de loi actuel. Nous regrettons cependant qu'aucune structure ne permette de prendre en compte l'avis de la population. Nous soutenons donc l'initiative de l'ANCLI de créer une commission nationale permanente et pluraliste de débat qui devrait être inscrite dans la loi. Quant à la Commission Locale d'Information et de Suivi de Bure, nous demandons que la loi s'appuie sur sa motion concernant son fonctionnement.» |
AVRIL: ANNIVERSAIRE TCHERNOBYL!
· Il
y a de l'avenir à long terme dans les métiers du nucléaire,
Interview
de Gérard Kottmann, président du Pôle Nucléaire
Bourgogne! (Source
Le Creusot Actualités N°99)
· Grande-Bretagne,
Les
moutons radioactifs de la campagne anglaise:
"Vingt ans après, Tchernobyl empoisonne encore les moutons anglais", rapporte The Independent. "Le ministère de la Santé britannique a indiqué que plus de 200.000 moutons paissent sur des terres contaminées à la suite de l'accident qui s'est produit dans la centrale nucléaire ukrainienne en avril 1986: 375 fermes seraient touchées, dont 355 au pays de Galles, 11 en Ecosse et 9 en Angleterre", relate le quotidien britannique. "Aucun mouton ne peut sortir de son territoire sans une autorisation spéciale. Les moutons qui ont un taux de radioactivité plus élevé que la norme doivent être marqués par un tatouage spécifique et doivent passer des mois à paître sur des pâturages décontaminés avant d'être intégrés à la chaîne alimentaire", explique le journal. | Cette révélation survient alors que Tony Blair défend le recours à l'énergie nucléaire. Les centrales nucléaires britanniques sont toutes en cours d'amortissement, la dernière doit fermer en 2035. Le Premier ministre britannique estime que le Royaume-Uni dépend trop de régimes politiques instables pour ses ressources énergétiques et propose l'énergie nucléaire comme alternative. Mais, depuis Tchernobyl, l'opinion publique britannique n'est pas favorable à l'énergie nucléaire, ajoute The Independent. |
Le sort de l'énergie
nucléaire est, pour le public et les spécialistes, la question
principale abordée dans le cadre de la révision de la politique
énergétique britannique. Si une partie des commentateurs
britanniques estime que la décision de construire de nouvelles centrales
a été déjà prise par le Premier Ministre, certaines
publications montrent que le sort du nucléaire n'est pas encore
complètement certain.
Le rapport "The role of nuclear power in a low carbon economy" de la Sustainable Development Commission (SDC, Commission pour le Développement Durable, organisme de conseil financé par le gouvernement), publié le 6 mars dans le cadre de la consultation sur la révision de la politique énergétique, estime qu'il n'y a pas de justification pour la construction de nouvelles centrales. Si, de fait, l'énergie nucléaire permet de produire de larges quantités d'électricité et de stabiliser les émissions de CO2, doubler la capacité nucléaire actuelle permettrait seulement de réduire les émissions de CO2 de 8% en 2035, par rapport au niveau de 1990. Les principaux arguments avancés contre l'énergie nucléaire dans cette étude sont les suivants: - les impact intergénérationnels: les échelles de temps pour le stockage des déchêts sont extrêmement longues (plusieurs dizaines de milliers d'années); - le coût: l'économie des centrales nucléaire est très incertaine; - la sûreté et sécurité internationale: notamment à cause des risques de terrorisme et de prolifération; - un système de génération centralisé: cela empêcherait, pendant au moins 50 ans, le Royaume-Uni de développer des réseaux décentralisés avec une production d'énergie à petite échelle; - réduire l'impact des économies d'énergie: un système de réseau décentralisé à petite échelle devrait rendre les consommateurs plus conscients des dépenses énergétiques qu'un système centralisé à grande échelle. |
Ce rapport favorise les économies
d'énergie, les énergies renouvelables, et les technologies
de capture et de séquestration du carbone pour la mise en place
d'une politique énergétique durable. Il est intéressant
de noter que le président de la SDC, qui conseille le premier ministre,
Sir Jonathan Porritt, est l'ancien directeur de l'ONG Friend of The
Earth au Royaume-Uni.
Par ailleurs, des scientifiques d'Imperial College déclarent, dans un commentaire publié dans le journal Nature Materials, que l'énergie solaire photovoltaïque (conversion directe de la lumière du soleil en électricité) peut remplacer l'énergie nucléaire. La capacité actuelle des centrales nucléaires britanniques est de 12 GW d'électricité produite (et ~2 fois plus perdue...), soit la même capacité que l'énergie solaire photovoltaïque prévue par l'Allemagne en 2012, si son programme photovoltaïque continue de se développer au taux actuel. Les chercheurs notent que le Royaume-Uni, dont les ressources solaires sont similaires à celles de l'Allemagne, pourrait générer 12 GW d'électricité en 2023 (soit remplacer le parc nucléaire existant) si la production d'électricité photovoltaïque augmente de 40% par an, sachant que la moyenne mondiale en 2004 est de 56%. Cependant le Royaume-Uni a récemment abandonné son programme d'installation de 3.500 toits à la moitié de son avancement, alors que l'Allemagne et le Japon ont complété respectivement leurs programmes de 100.000 et 70.000 installations. D'après les auteurs, le gouvernement et la communauté scientifique sont pro-nucléaires: en 2004-2005, les conseils de recherche britanniques auraient dépensé sept fois plus d'argent sur la fusion nucléaire que sur la recherche sur les cellules photovoltaïques. Les auteurs estiment que les nouvelles générations de cellules photovoltaïques, en particulier la 3e génération qui est utilisée actuellement pour les applications spatiales, devraient permettre de doubler l'électricité produite par unité de surface. Le débat sur l'énergie nucléaire s'annonce donc animé jusqu'à la fin de la consultation, le 14 avril 2006, et même après. Sources: - SDC position paper, "The Role of nuclear power in a low carbon economy", 03/2006, - Nature Materials Vol 5, 03/2006, P.161-164 - Imperial College, press release, 01/03/06 |
LE
MONDE | 14 avril
Rêve de nucléocrates, cauchemar des écologistes, l'atome est de retour. Vingt ans après la catastrophe de Tchernobyl, dont l'anniversaire sera marqué par un grand rassemblement antinucléaire samedi 15 et dimanche 16 avril à Cherbourg, les pays développés et émergents s'interrogent sans états d'âme sur la relance de programmes civils. Sans l'hostilité persistante de l'opinion dans de nombreux pays, il y a sans doute longtemps que la construction de centrales aurait repris en Europe et aux Etats-Unis. Mais Washington juge qu'il convient d'abord de lever une hypothèque : le risque de la prolifération, illustré aujourd'hui par l'Iran. L'administration Bush a lancé, mi-mars, son projet de Global Nuclear Energy Partnership. Sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), les pays en développement pourraient se procurer des matières fissiles auprès de nations ayant une technologie avancée, à condition de leur renvoyer le combustible usagé pour retraitement afin d'éviter leur transformation en plutonium. Un tel "accès sécurisé" au combustible fait aussi partie des projets russes, qui proposent la création de centres d'enrichissement et de retraitement où les pays en développement pourraient s'approvisionner. Washington voit aussi dans le développement du nucléaire civil un contre-feu à la politique "très agressive de la Chine dans ses achats énergétiques". Pékin cherche du pétrole et du gaz du Moyen-Orient à l'Asie centrale et de l'Afrique à l'Amérique du Sud. Plus de nucléaire, c'est moins de pression sur les approvisionnements en hydrocarbures, jugent les Américains. La voracité de la Chine et de l'Inde a incité le Japon à relancer le nucléaire. "Ils deviennent de véritables pompes à ressources dans le monde", s'inquiétait récemment le directeur de la politique nucléaire du ministère japonais de l'économie. La filière électronucléaire revient de loin. A l'exception de la France, le repli a commencé à la suite de l'accident dans la centrale américaine de Three Mile Island (1979) et s'est amplifié après Tchernobyl (1986). L'Allemagne, l'Espagne, la Grande-Bretagne, la Belgique et l'Italie ont arrêté ou programmé l'extinction progressive de la filière à l'horizon 2020. La perception a commencé à changer au début des années 2000. "Le nucléaire retrouve du crédit", notamment parce qu'il ne génère pas d'émissions de CO2 (lors de la production éléctrique peut-être, mais il est impossible d'"oublier" toute la filière, en commençcant par les innombrables constructions, routes, les transports, ainsi que la filière du retraitement!) et que la sûreté des centrales s'est accrue depuis vingt ans, affirme Mohamed ElBaradei, le directeur général de l'AIEA. Malgré l'incertitude pesant sur le stockage et le traitement des déchets, il reste plus propre que les énergies fossiles. Depuis 2004, la menace d'un épuisement plus rapide que prévu de ces dernières et la flambée des cours des hydrocarbures ont renforcé l'intérêt pour l'atome. |
Ce mouvement s'inscrit dans
un contexte de forte hausse de la demande d'électricité.
Celle-ci progresse à un rythme voisin de la croissance mondiale
et doublera d'ici à 2030, augmentant la dépendance énergétique.
L'Union européenne importe aujourd'hui 50% de son énergie.
Ce taux passera à 70% en 2030 (100% pour le charbon, et 90% pour
le pétrole).
Au grand dam des industriels du secteur, la reprise reste timide. Quelque 445 réacteurs en service dans 31 pays produisent actuellement 16% de l'électricité mondiale. Seulement 24 sont en construction et environ 60 en projet, dont 45 en Asie. C'est peu comparé au nombre de réacteurs en fin de vie... Suivant les sources, les prévisions de puissance installée ou renouvelée dans les vingt-cinq prochaines années oscillent entre 90 et 300 réacteurs de 1.600 MW, dit-on chez Areva. La plupart des gouvernements y réfléchissent, tout en s'efforçant de rassurer les populations. En Grande-Bretagne, Tony Blair a lancé une consultation sur l'énergie avant de décider une éventuelle relance de l'atome civil. L'Italie, via Enel, veut retrouver une compétence perdue depuis sa sortie du nucléaire en 1987: c'est le sens de son intérêt pour les sept réacteurs d'Electrabel (Suez) en Belgique et sa participation de 12,5% dans l'EPR d'EDF. Le débat n'est pas clos en Allemagne ou aux Etats-Unis, où la loi sur l'énergie de 2005 prévoit de fortes incitations pour les opérateurs souhaitant construire des centrales. Les Russes ont, eux, un vaste programme de construction, même si la part du nucléaire restera modeste en 2030 (6% de la consommation, contre 4 % en 2006). La Chine a trente réacteurs en projet pour les quinze années à venir. Quant à l'Inde, qui refuse le traité de non-prolifération, elle vient de signer avec Washington un accord lui donnant accès aux équipements et aux combustibles pour son programme civil. Aux Etats-Unis, malgré les exhortations régulières de George Bush, aucun projet ne s'est concrétisé. En Europe, seules la Finlande et la France doivent mettre un EPR en service, le premier en 2009 et le second en 2012. Sans aucun débat public, tempêtent les Verts français et les associations écologistes, qui assurent que l'opinion est très hostile à une telle relance. Il n'y a cependant aucun miracle à attendre de l'atome qui ne pourra pas se substituer aux énergies fossiles. "Pour remplacer un quart de la production mondiale de pétrole par des réacteurs de la puissance moyenne actuelle, il faudrait en construire plus de 2 000" pour un coût de 3.000 milliards €, a calculé le député Yves Cochet (Verts). En 2020, selon le CEA, 87% de la production mondiale d'énergie primaire restera d'origine fossile et le nucléaire ne représentera que 4% du total. Un peu moins qu'aujourd'hui, mais la demande d'énergie aura progressé de 60%. Jean-Michel Bezat
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Un ouvrier chilien
a été traité en France à l'hôpital Percy
pour une brûlure radioactive de la main (cf revue de presse du 28/03/06).
Contrairement à une brûlure thermique, les brûlures par irradiation peuvent évoluer en largeur et en profondeur sur des mois, voire des années en impliquant les tissus cutanés, sous-cutanés, les muscles... Seule une amputation large de la zone brûlée peut se révéler efficace. Pour sauver la main de cet ouvrier, il aurait fallu au moins lui amputer les doigts. C'est pourquoi les équipes médicales de l'hôpital militaire de Percy à Clamart, épaulés par les experts de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), ont tenté une nouvelle thérapie. Après une greffe de peau, ils ont prélevé des cellules souches dans la moelle osseuse de l'ouvrier, les ont mises en culture et les ont injectées au niveau de la brûlure. Depuis, les mains du malade ont retrouvé quasiment leur aspect antérieur et des fonctions normales. Toutefois, le professeur Patrick Gourmelon (directeur de la radio-protection de l'homme, IRSN) reste prudent : "c'est une première, certes. Mais il faut plus de recul, du fait de l'imprévisibilité de l'évolution des brûlures radioactives, avant de dire si cette greffe va révolutionner le traitement des irradiations locales". |
Ces accidents par irradiation
sont rares. 500 ont été répertoriés entre 1945
et 2001 avec 2 000 victimes et 130 décès. Le 11 mars dernier,
un ouvrier belge a lui aussi été contaminé
dans sa société, spécialisée dans la stérilisation
par irradiation de matériels médicaux et de denrées
alimentaires. Il a été pris en charge également à
l'hôpital Percy, où il bénéficie actuellement
de traitement de stimulation de la moelle osseuse par des facteurs de croissance.
Jean-Jacques Lataillade, chef du laboratoire de recherche du centre des transfusions sanguines des Armées, a présenté les résultats positifs d'une greffe de cellules souches sur une main dont la peau avait été irradiée. Suite à de mauvaises manipulations, un jeune ouvrier s'était irradié les doigts de la main droite. Ces brûlures conduisent généralement à l'amputation. "Pour éviter cela, explique J.J. Lataillade, nous avons prélevé de la moelle osseuse chez le patient et avons isolé les cellules souches mésenchymateuses qu'elle contient". Ces cellules ont été cultivées puis greffées sur la main du patient. J.J. Lataillade précise "il ne s'agit pas d'un essai clinique, mais d'un traitement compassionnel, autorisé par l'Afssaps devant une irradiation". http://www.genethique.org/revues/revues/2006/mars/20060328.2.asp |
Sebastian Schimmelpfennig, scientifique
de l'Institut de la protection de l'environnement à la TU de Berlin,
a présenté un procédé d'élimination
de l'uranium contenu dans l'eau potable.
La base du traitement est la technique de filtrage en lit fixe, par laquelle l'uranium est adsorbé par de l'hydroxyde de fer. Celui-ci possède une surface intérieure suffisamment grande pour accueillir les ions d'uranium qui s'y déposent. La difficulté, aussi bien pour l'élimination que pour l'analyse de l'uranium, est le comportement complexe des ions métalliques dans les solutions aqueuses. En fonction du pH, de la teneur en sel et de la présence d'autres composants aqueux, différentes formes d'uranium se forment (ions d'uranium IV, ions d'uranium VI, carbonate, oxyde, phosphate, etc.), et elles adsorbent différemment les oxydes métalliques. Par exemple, si l'eau est très chargée en carbonates, le complexe uranium-carbonate se forme. Mais celui-ci est particulièrement stable et n'adsorbe presque pas. Sebastian Schimmelpfennig a ainsi étudié le comportement de tous les types d'uranium soluble, en fonction des différents paramètres. |
A l'aide d'une méthode de mesure photométrique, il a
pu déterminer la concentration d'uranium avant et après l'adsorption,
avec une limite de détection de 3 microgrammes par litre.
L'uranium contenu dans l'eau potable a longtemps été considéré comme radioactivement inoffensif. Les proportions dans lesquelles les ions métalliques sont présents dans l'eau sont tellement faibles que la radioactivite est minime. Toutefois, la toxicité chimique du métal lourd n'est en aucun cas négligeable. Les Etats n'ont toujours pas fixé de limite légale pour les concentrations d'uranium acceptées, mais l'Organisation Mondiale de la Santé a déterminé en 2004 un seuil limite de 15 microgrammes par litre. Cependant, dans certaines parties de l'Allemagne, des valeurs significativement plus élevées ont été mesurées (jusqu'à 100 microgrammes par litre). Pour en savoir plus, contacts: TU de Berlin - tel : +49 30 314 25058 - email : wrh@tu-berlin.de http://www.tu-berlin.de/presse/pi/2006/pi81.htm Sources : Wissenschaft - Wirtschaft - Politik, avril 2006 |
Le risque. Les
risques. Un sujet présent dans chacun des numéros de Contrôle.
Un vaste sujet que Contrôle n'avait pourtant jamais complètement
abordé dans ses colonnes. Un sujet qui dépasse le seul risque
nucléaire.
Contrôle 168 souhaite contribuer à la réflexion globale de ses lecteurs sur cette notion complexe et souvent polémique en leur donnant, tout au long de la centaine de pages de ce dossier, des points de vue, des clefs différents, voire opposés sur le risque. Contrôle a ainsi donné la parole aux pouvoirs publics, aux industriels - nucléaires ou non -, premiers responsables de la sûreté de leurs installations, à des chercheurs, à des sociologues. |
Contrôle présente
également dans ses colonnes des témoignages relatifs au risque
et à sa perception.
La rédaction remercie ainsi tout particulièrement Mme Elena Solomarska pour son témoignage à la fois émouvant et passionnant sur la vie en Ukraine depuis 1986 et l'accident de Tchernobyl. Enfin et pour la première fois dans l'histoire de la revue, un des ministres sous l'autorité desquels est placée l'ASN, Mme Olin, ministre de l'Écologie et du Développement durable, a accepté de signer l'éditorial de Contrôle. Le prochain numéro de Contrôle paraîtra en avril et son dossier sera constitué de la synthèse du "Rapport sur la sûreté nucléaire et la radioprotection en 2005". |
Un réacteur
âgé de 23 ans de la centrale nucléaire de Chennai,
située à Kalpakkam, vient d'être entièrement
remis à neuf pour être à nouveau fonctionnel.
Cette opération a été réalisée sous la direction des ingénieurs de la NPCIL (Nuclear Corporation of India Limited), en une durée record de 14 mois et pour un prix de 2,2 milliards de roupies (environ 42 millions €), une durée et un coût très inférieurs à ceux qu'aurait engendré la construction d'un nouveau réacteur. La rénovation a demandé de travailler au coeur même du réacteur et la manipulation de composants très radioactifs. Pour cela, le NPCIL, aidé du BARC (Bhabha Atomic Research Centre) ont développé plusieurs technologies spéciales en automatique et robotique. Tous les composants critiques à la durée de vie limitée ont été changés. Ce sont principalement ceux issus du circuit de refroidissement primaire, comme les échangeurs calorifiques, les geénérateurs de vapeur et les tuyaux d'alimentation. Le changement in situ de certains d'entre eux constitue une première mondiale. |
La salle de contrôle
a également subi un lifting avec l'introduction de systèmes
informatisés plus modernes.
Les ingénieurs ont profité de la rénovation pour augmenter la capacité de production du réacteur de 170MW anciennement à 220MW. Les travaux se sont achevés en janvier 2006. D'après les ingénieurs, le réacteur ainsi rénové a une durée de vie de 30 ans. Pour en savoir plus, contacts : - NPCIL : http://www.npcil.nic.in/ - BARC : http://www.barc.ernet.in/ Source: Frontline - 24/02/06 Voir une réaction du GSIEN |
Les Etats-Unis
et la Russie proposent aux pays du G8 de changer
les règles en matière de nucléaire civil, pour mieux
contrôler cette énergie dans les pays en développement.
Washington et Moscou, comme d'autres pays, ont économiquement intérêt
à promouvoir ce nouveau partenariat mondial
Vendre du nucléaire civil aux gros marchés en développement qui ont besoin d'énergie, sans encourager la prolifération des armes nucléaires. C'est ce que proposent les Etats-Unis et la Russie à leurs partenaires du G8, réunis mercredi à Moscou pour un sommet sur la sécurité énergétique. Nom de code du projet américain : "Global nuclear energy partnership", un partenariat mondial sur le nucléaire civil. S'il n'est pas question pour l'instant d'une initiative commune americano-russe, l'idée sous-jacente est la même : réserver à un club restreint de grandes puissances nucléaires le droit de livrer aux pays en développement le combustible nucléaire préalablement enrichi et de traiter les déchets nucléaires, deux phases cruciales dans la fabrication d'armes atomiques. En échange, les pays en développement disposeraient de tout le combustible nécessaire pour produire leur énergie mais s'engageraient à ne pas développer de techniques d'enrichissement et de recyclage. Le tout sous la surveillance de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Sur le papier, les intentions de Washington sont uniquement sécuritaire et environnementale : d'abord prévenir le risque de nouveaux « Iran » ; ensuite augmenter l'offre d'énergie sans émission de CO2et réduire la toxicité des déchets nucléaires. A cela s'ajoute le fait que, pour les Américains, le traité de non prolifération des armes nucléaires n'est pas efficace puisqu'il n'a pas empêché l'Inde, le Pakistan ou la Corée du Nord d'avoir la bombe atomique. Il faut donc trouver autre chose. |
Ces propositions interviennent
toutefois dans un contexte économique très particulier. Comme
tout pays qui n'a pas ratifié le traité de non prolifération
nucléaire, l'Inde n'a aujourd'hui pas le droit d'acheter du nucléaire
civil. Mais en échange d'un accord commercial avec New Delhi, le
président George Bush s'est engagé à convaincre son
Congrès de revenir sur cette interdiction et à persuader
les autres pays du groupe des fournisseurs nucléaires de faire de
même.
La Russie a également de grandes ambitions dans le nucléaire civil, avec un programme de production et d'exportation ambitieux. Alors que le gaz, comme le pétrole, est de plus en plus cher, l'énergie nucléaire devient plus compétitive et la Russie ne veut pas louper ce nouveau marché. La France, elle aussi, souhaite développer sa coopération civile avec l'Inde. Les deux pays avaient annoncé, lors de la visite de Jacques Chirac en février, avoir entamé des pourparlers pour une coopération dans le nucléaire civile « sous réserve de leurs engagements intenationaux respectifs », précisait la déclaration. Le changement des règles profiterait donc à de nombreux pays. D'ailleurs, les Etats-Unis, qui ont déjà pris la température, assurent que leur projet a été bien accueilli par la France, le Japon, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine. Un projet qui reste assez flou et pose beaucoup de questions, puisqu'il prévoit des transferts de technologies. Mais George Bush est suffisamment confiant pour avoir proposé de lui consacrer un budget de 250 millions de dollars dès l'an prochain. |
Le gouvernement
de l'ancienne coalition et la Bavière avaient décidé
en 2004 que le réacteur expérimental FRM-II de Garching devait
être adapté pour accueillir un combustible uranium moins enrichi
à partir de 2010. Mais ce combustible n'a pas encore été
trouvé, ce qui pose la question du fonctionnement de l'installation
après cette date.
Les chercheurs de l'université technique (TU) de Darmstadt ont présenté un concept d'adaptation du réacteur, en concurrence avec les exploitants du réacteur de la TU de Munich. Le réacteur de recherche FRM-II, qui a été l'un des projets les plus controversés ces dernières années, a fini par être construit en 2004. L'installation, représentant un coût de 435 millions €, est à la pointe de la recherche sur les neutrons en Allemagne. Cependant, pour ses opposants, elle représente un anachronisme, car elle utilise du combustible hautement enrichi, alors que de nombreuses installations utilisent de l'uranium moins enrichi pour éviter la prolifération nucléaire. |
Mais il est techniquement
difficile de convertir le réacteur, car le combustible faiblement
enrichi n'aurait pas les mêmes propriétés que le combustible
actuellement utilisé. Les exploitants du réacteur proposent
d'utiliser un mélange d'uranium et d'aluminium (Umo) pour adapter
le combustible aux conditions de réaction. Cela pose néanmoins
des problèmes de sécurité nucléaire d'après
les chercheurs de la TU de Munich. De plus, ceux-ci dénoncent un
taux d'enrichissement encore trop élevé pour le combustible
Umo (50%, ce qui est à la limite de la réglementation). Ils
proposent d'utiliser un combustible moins enrichi que l'Umo, et d'adapter
le réacteur en agrandissant le canal de refroidissement de quelques
centimètres et en modifiant la géométrie du combustible.
Source: Suddeutsche Zeitung - 25/03/2006 |
Sergio Rezende,
Ministre de la Science et de la Technologie a annoncé le 7 mars
le feu vert du Gouvernement pour le Plan National d'Energie Nucléaire
qui prévoit la construction de sept centrales nucléaires
dans les 15 prochaines années.
Le Plan, qui prévoit entre autres la construction de deux centrales dans la région Nord-est, sera officiellement approuvé par le Président de la République, par le CNPE (Conseil National de Politique Energétique) et par le Congrès d'ici à juillet 2006. Il débutera avec la reprise de la construction de la centrale Angra 3 - troisième au Bresil, située pràs d'Angra dos Reis dans l'Etat de Rio de Janeiro - qui est suspendue depuis 1986 et se poursuivra au rythme d'une nouvelle centrale tout les deux ou trois ans. L'objectif du gouvernement est que la part de la production d'électricité d'origine nucléaire, aujourd'hui entre 1% et 2%, atteigne 5% du total. |
Selon Rezende, le Plan inclut la construction
de deux centrales sur les rives du fleuve Sao Francisco dans le Ceara (Nord-Est
du pays), dont les eaux fournissent déjà en énergie
la région du Nord-est du Brésil et qui pourraient servir
au refroidissement du système des centrales de petite taille.
L'hydroélectricité restera toujours la première source d'énergie du Bresil avec plus de 84% de la production totale. L'inauguration officielle de l'extraction d'uranium à l'echelle industrielle à la centrale de Resende dans l'Etat de Rio de Janeiro est prévue en avril. En 2010 l'uranium enrichit extrait par les INB (Industries Nucleaires Bresiliennes) serait suffisant pour répondre a 60% des besoins d'Angra 1 et 2. Pour en savoir plus, contact: http://agenciact.mct.gov.br/ index.php?action=/content/view&cod_objeto=33594 Source: O Estadao - 08/03 |
Le pouvoir politique
peut-il se dessaisir d'un domaine aussi important que le nucléaire
au profit d'une Autorité indépendante? C'est la question
que le Sénat se pose lors de l'examen, du 7 au 9 mars, du projet
de loi relatif "à la transparence et à la sécurité
en matière nucléaire". La principale innovation de ce texte
est en effet d'ôter au gouvernement le contrôle du nucléaire.
Alors que celui-ci est aujourd'hui exercé par la direction générale
de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (DGSNR)
sous tutelle des ministères de l'industrie, de la santé et
de l'écologie, le projet de loi prévoit de le confier à
une Haute Autorité de la sûreté nucléaire (HASN)
totalement indépendante.
Dirigée par un collège de cinq membres inamovibles nommés pour six ans par les présidents de la République, du Sénat et de l'Assemblée nationale, cette instance aurait l'entière responsabilité de la surveillance des installations nucléaires et de la radioprotection. Elle disposerait pour cela des inspecteurs relevant aujourd'hui du ministère de l'industrie. Elle participerait aussi à l'information du public, interviendrait dans le budget des commissions locales d'information et conseillerait le gouvernement en cas de crise. Mais ce dispositif, qui occulte d'autres aspects moins discutés de la loi (comme une meilleure information du public ou la possibilité de mettre en cause la responsabilité pénale des exploitants), suscite nombre de critiques. Certains, comme Bernard Laponche, expert indépendant et ancien conseiller de l'ancienne ministre de l'environnement Dominique Voynet, s'inquiètent de "la perte totale de responsabilité du politique sur un sujet qui le concerne directement: la sécurité du citoyen. Or, l'Etat s'en dessaisit alors que l'industrie, du fait qu'elle se privatise, est de moins en moins dépendante de l'Etat". |
PLUS DE 300 AMENDEMENTS
Pour Greenpeace, "personne ne pourrait demander des comptes à l'HASN, puisqu'elle ne serait pas dotée de la responsabilité morale" et que "ses membres seraient issus de l'industrie ou des services de l'administration". François Rollinger, représentant de la CFDT au sein de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), estime que "le projet enferme le nucléaire dans une bulle pour que les problèmes soient réglés en famille". Certainement pas, répond un des deux rapporteurs du texte, le sénateur UMP de la Haute-Marne Bruno Sido, pour qui "l'Etat conserve son pouvoir réglementaire et une bonne partie de l'expertise et disposera toujours de quelque chose comme la DGSNR." Quant au second rapporteur, le sénateur Henri Revol (app. UMP, Côte-d'Or), il souligne que le texte a beaucoup évolué et que "les amendements permettront de l'améliorer encore. Un instrument comme l'IRSN restera indépendant de l'Autorité". Les parlementaires ont eu peu de temps pour examiner ce texte annoncé par Jacques Chirac en janvier. Sa préparation, prévue pour discussion le 7 février, a demandé un mois supplémentaire. Plus de 300 amendements ont été déposés par les sénateurs. Hervé Kempf
|
Vendredi 19 mars, la Commission nationale
d'évaluation des recherches sur les déchets nucléaires
a fourni son dernier avis aux parlementaires. Elle préconise le
stockage géologique à 500 mètres sous terre, comme
dans le site de Bure, dans la Meuse. Elle indique également que
la première installation prototype de séparation-transmutation
ne devrait voir le jour qu'en 2020.
La Commission nationale d'évaluation des recherches sur les déchets nucléaires a été créée en 1991, via la « loi bataille ». L'objectif de cette Commission était de suivre pendant quinze ans le devenir des déchets radioactifs issus des centrales françaises. Vendredi dernier, elle a communiqué son dernier avis aux parlementaires, alors que l'avant-projet de loi sur la gestion des déchets radioactifs doit être présenté en Conseil des ministres le 22 mars prochain. La Commission préconise le recours au stockage à grande profondeur (500 mètres sous terre), et considère qu'il s'agit de la solution de référence pour les déchets de types B et C (les plus critiques): «Après entreposage, les déchets radioactifs ultimes ne pouvant être stockés en surface ou en faible profondeur font l'objet d'un stockage en couche géologique profonde.» |
Elle estime que le stockage dans l'argilite, comme dans le laboratoire
souterrain de Bure, dans la Meuse, limiterait les risques pour l'Homme
et l'environnement « sur de très longues périodes ».
Enfin, selon la Commission, le concept d'entreposage renouvelable en surface
ou peu enterré doit encore faire l'objet d'études.
Qu'en est-il de la séparation des éléments radioactifs et de leur transmutation ? La Commission estime « qu'il n'y a actuellement pas suffisamment de résultats pour prendre une décision de nature industrielle ». Et d'ajouter que la première installation prototype ne devrait voir le jour qu'en 2020, et que ce procédé ne pourra sûrement être mis en place que lorsque les réacteurs de génération IV – à neutrons rapides – seront largement implantés sur le territoire. Donc à l'horizon 2040… Si la Commission conseille des études supplémentaires concernant l'entreposage de surface et la séparation-transmutation, elle retient néanmoins « le stockage géologique comme la voie de référence ». Selon le calendrier prévisionnel du gouvernement, l'avant-projet de loi sur la gestion des déchets radioactifs devrait être adopté d'ici le mois de juillet. |
Ils proviennent
de l'exploitation des centrales électriques, mais aussi de l'industrie,
des laboratoires de recherche, de la défense ou de matériel
médical. Selon un rapport officiel publié mardi par l'Andra,
l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, plus
d'un million de mètres cubes de déchets nucléaires
étaient stockés en France fin 2004. Point rassurant : les
déchets hautement radioactifs, issus des combustibles usés
des centrales, en composent une part infime en volume.
Inventaire triannuel
900 sites de stockages
|
Cette majeure partie des stocks est constituée
de déchets de "faible activité", dont le rayonnement est
de quelques dizaines à quelques centaines de milliers de Bq/g. Leurs
"producteurs" : les chercheurs qui travaillent sur la radioactivité,
mais aussi les hôpitaux et les médecins, qui utilisent la
radioactivité pour faire des diagnostic, mais aussi pour soigner
les malades ou encore tester des médicaments. Il s'agit le plus
souvent de petits échantillons qui sont utilisés en injection,
par exemple de l'iode radioactive. Or, un flacon qui contenait de l'iode
radioactive est ensuite considéré comme un déchet.
Les déchets des hôpitaux sont des déchets faiblement radioactifs et le sont pendant très peu de temps : en moins de 100 jours, la radioactivité de ces déchets a été divisé par deux. Ces déchets sont stockés sur place, sous protection. On attend que la radioactivité redevienne normale, puis on s'en débarrasse comme les autres déchets chimiques du laboratoire. Notons enfin que ces petits producteurs détiennent de faibles quantités de ces déchets peu dangereux. Ils ne sont d'ailleurs pas obligés de les déclarer. G.F. avec Carole Laporte-Many
La majeure partie des stocks est
constituée de déchets de "faible activité", dont le
rayonnement est de quelques dizaines à quelques centaines de milliers
de Bq/g.
En attente d'une solution de gestion définitive, les déchets de faible activité à vie longue (pour l'essentiel des résidus d'extraction des minerais et chemises qui entouraient le combustible dans les anciennes centrales) représentent 4,6% du volume pour 0,013% de la radioactivité. Les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (moins de 30 ans pour diviser la radioactivité par deux) sont pris en charge par l'Andra dans le centre de stockage de l'Aube. Ils constituent 76,8% du volume pour 0,055% de la radioactivité. |
L'Institut de
science physique des plasmas de Hefei (CAS) a annoncé que la fabrication
de l'Experimental Advanced Superconducting Tomakak (EAST) s'achèvera
en mars ou avril 2006. Cet équipement expérimental est actuellement
soumis à des tests de résistance aux basses températures
et au vide.
L'EAST aura pour mission d'étudier l'énergie issue de la fusion nucléaire et devra être capable de fournir une énergie propre et durable à l'instar du soleil. En 1990, l'Institut de physique des plasmas de la CAS a construit le premier réacteur tokamak de supraconductivité HT-7 de Chine, faisant de la Chine le quatrième pays au monde à posseder un tel équipement après la Russie, la France et le Japon. |
En 2000, les scientifiques de cet institut ont
commencé à mettre au point une nouvelle génération
de réacteurs tokamak à supraconductivité non-circulaire,
basés sur le HT-7, et lui ont donné le nouveau nom de EAST.
Le projet EAST permettra de fournir des résultats très utiles aux scientifiques qui travailleront pour le Réacteur d'expérimentation thermonucléaire international (ITER) étant donné que, pour M. WAN Yuanxi, responsable du projet EAST, ITER est un Tokamak avec des configurations avancées. Source: Académie des sciences chinoise |
Washington - Le
ministère de l'énergie des États-Unis a proposé
un plan mondial destiné à encourager l'énergie nucléaire
pour la production d'électricité et de mettre au point des
techniques perfectionnées pour empêcher que les déchets
nucléaires ne servent à la production d'armes atomiques.
Lors de la conférence de presse qu'il a donnée le 6 février, le vice-ministre de l'énergie, M. Clay Sell, a annoncé le Partenariat mondial en faveur de l'énergie nucléaire (« Global Nuclear Energy Partnership » ou GNEP), qui entre dans le cadre de l'initiative du président Bush relative à l'énergie. Un des grands objectifs de ce partenariat, a-t-il expliqué, serait de mettre au point un procédé de recyclage des déchets nucléaires d'une manière qui ne sépare pas le plutonium. Un tel procédé aurait pour effet de mieux stabiliser les déchets nucléaires dont la radiotoxicité serait moindre que les déchets des réacteurs nucléaires actuels et de réduire fortement la prolifération des armes atomiques. Des pays qui sont dotés de centrales nucléaires, notamment la Chine, la France, le Japon, le Royaume-Uni, la Russie et peut-être plus tard l'Inde pourraient participer au GNEP. |
Le projet de budget du gouvernement
prévoit 250 millions de dollars à ce titre pour l'année
budgétaire qui commencera le 1er octobre, soit plus du double que
le montant des crédits affectés à des projets nucléaires
pour l'année budgétaire en cours. Selon M. Sell, le budget
du GNEP devrait augmenter considérablement au cours des trois prochaines
années.
Le vice-ministre a donné un aperçu d'autres domaines envisagés dans le cadre du GNEP, notamment un mécanisme international de location de matières fissiles. Il s'agit, a-t-il dit, d'offrir des avantages commerciaux intéressants à un pays qui se dote d'un réacteur pour qu'il loue les matières fissiles, puis les renvoie aux fins de recyclage et de stockage des déchets. Un tel mécanisme permettrait à un pays donné de tirer parti des avantages de l'énergie nucléaire tout en évitant qu'il investisse dans son propre cycle nucléaire, ce qui devrait empêcher la prolifération des armes atomiques. Les questions relatives à l'environnement et à l'approvisionnement énergétique sont quelques-unes des raisons pour lesquelles le gouvernement Bush est en faveur de la création de centrales nucléaires aux États-Unis, a-t-il indiqué. Le projet de budget du gouvernement affecte des crédits en vue d'encourager la construction de centrales nucléaires, après une interruption d'une trentaine d'années. Le plan du gouvernement pourrait avoir pour effet la mise en service d'une nouvelle centrale nucléaire d'ici à 2014. |
DENVER, Feb. 15 — A federal jury
has determined that cold war military contractors building nuclear bomb
components near Denver contaminated lands owned by 12,000 neighbors with
plutonium waste, and has recommended $554 million in payments and penalties.
Lawyers for the companies, Dow Chemical and Rockwell International, said they would appeal the decision, which was read late Tuesday. People living near the site said the decision, after a 16-year legal battle over the environmental consequences of the plant, Rocky Flats, had vindicated their claims. "We are thrilled with the verdict, and we appreciate the time and the diligence that the jury put into this," said Merilyn Cook, one of the seven plaintiffs who filed the case on behalf of 12,000 property owners. The class-action suit argued that land in the area had been devalued through years of contamination while the surrounding Denver area boomed. The plaintiffs argued that Rockwell and Dow Chemical, which had operated through contracts from the United States Department of Energy, had negligently mishandled plutonium and other radioactive material inside the plant, polluting nearby property. The companies said they were not liable because the work did not depress values of the neighboring properties. The suit, filed in Federal District Court in Denver in 1990, began trial in early October 2005. The jury deliberated for two weeks. |
The decision called
for punitive damages of $110.8 million against Dow Chemical and $89.4 million
against Rockwell, and $177 million against each company in actual damages.
Lawyers for both sides said the final award was likely to be smaller because
of limits set by state and federal laws.
Operations at Rocky Flats began in 1953, and through the years more than 60,000 nuclear weapon parts were produced there. The plant also became a symbol, for many people in Colorado, of the cold war's environmental costs. Its neighbors said contaminated soil blew from the site onto surrounding lands. Production at Rocky Flats ended in 1989, and cleanup began that year after the Federal Bureau of Investigation raided the site, fearing that radioactive materials were being illegally discharged. State Representative Wes McKinley, a Democrat, who was a foreman on the resulting grand jury investigation of Rockwell in the early 90's, said he and other jurors had found that the company had committed environmental crimes. Rockwell pleaded guilty to at least 10 counts of environmental crimes in 1992 and paid a fine of more than $18 million. Mr. McKinley said he was pleased by the decision. "It shows that you can go up against a huge corporation," he said. "It shows that maybe we can start holding our government accountable." David M. Bernick, a lawyer for the defendants, said "fundamental problems with the verdict" occurred in part because of instructions given to the jury. He said, "The jury reached contradictory conclusions on who should be held responsible and for what." "We don't think that this was at all a fitting end to a very long and important legal process," Mr. Bernick said. "And we're going to appeal." |
Le consortium
russe RosEnergoAtom investira 6 milliards de roubles (plus de 175 millions
€) en 5 ans dans la construction de centrales nucléaires flottantes,
dont 1 milliard de roubles (quelque 30 millions €) en 2006, a annoncé
le porte-parole de RosEnergoAtom Alexandre Polouchkine.
En 2006, RosEnergoAtom fera appel a un crédit de 400 millions de roubles (11,6 millions €) à la banque publique chinoise Eximbank. "L'octroi du crédit permettra à la Chine de participer à ce projet", a-t-il souligne. |
Les chantiers navals chinois
de Bohai construiront et équiperont la coque d'un navire destiné
a la centrale nucleaire. "Le montant total du contrat passé avec
les chantiers navals chinois atteint 71 millions €", a note M.Polouchkine.
"Nous proposons également des projets de construction de centrales nucléaires flottantes aux Etats insulaires du Pacifique, qui pourraient les intéresser en tant que source de dessalement d'eau", a conclu M.Polouchkine. Source: RIA-Novosti - 10 décembre 2005 |
A quelles formes
d'énergie l'humanité fera-t-elle appel pour assurer, dans
quelques décennies, les besoins de 9 milliards d'individus? A toutes,
répondent aujourd'hui les experts. Aux renouvelables comme aux plus
classiques. "Face au problème de l'énergie et du climat,
le temps n'est pas à l'exclusion d'un système d'énergie
par rapport à un autre. Tout est bon à prendre. Sans préjugé
ni angélisme", insiste Philippe Pradel, directeur de l'énergie
nucléaire au Commissariat à l'énergie atomique (CEA),
qui rappelle que "d'ici à 2050, la consommation mondiale d'énergie
devrait doubler" pour atteindre 20 Gtep (milliards de tonnes équivalent
pétrole).
Dans ce contexte, le nucléaire pourrait bien retrouver une place dans le bouquet qui alimentera la planète en énergie. Certains estiment que la capacité électronucléaire mondiale, assurée par quelque 450 réacteurs répartis dans une trentaine de pays, pourrait quadrupler d'ici à 2050. Optimisme du lobby nucléaire? Peut-être. Reste que quelques pays dont les programmes nucléaires s'étaient ralentis puis arrêtés après les accidents américain de Three Mile Island et ukrainien de Tchernobyl réfléchissent à nouveau à l'atome. A commencer par les Etats-Unis dont l'Energy Policy Act, signé en août 2005 par le président Bush, ouvre la voie à cette forme d'énergie. Le ministre français de l'économie et des finances, Thierry Breton, devait quant à lui présenter, mardi 24 janvier, à Bruxelles, un texte pour une politique européenne de l'énergie dont Paris souhaite qu'elle n'écarte pas le recours au nucléaire. Les récentes déclarations du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso qui estime qu'une telle politique européenne ne doit exclure aucune option, vont dans le même sens. Que dire enfin des propos, tenus le 5 janvier par Jacques Chirac lors des voeux "aux forces vives de la nation", qui laissaient entendre qu'un réacteur prototype de "4e génération" pourrait être mis en service en 2020? Ce projet n'est pas complètement nouveau. Depuis plusieurs années, la France, malgré la crise du nucléaire, maintient, au CEA, une capacité de recherche dans ce domaine. De plus, elle participe à un Forum international, créé en janvier 2000, et qui s'est donné pour objectif de développer ces réacteurs de 4e génération pour remplacer demain une partie des parcs électro-nucléaires actuels. Dix pays (Etats-Unis, France, Japon, Argentine, Brésil, Canada, Afrique du Sud, Corée du Sud, Suisse et Royaume-Uni) et l'Union européenne appartiennent à ce Forum, que la Chine et la Russie pourraient rejoindre. Son but : étudier six nouvelles filières de réacteurs. Des machines très différentes de l'EPR, le réacteur de 3e génération dont un premier exemplaire sera mis en service en Finlande, à Olkiluoto en 2009, et un deuxième en France à Flamanville (Manche) en 2011-2012. Les six réacteurs que le Forum se propose d'étudier sont entièrement nouveaux. Trois d'entre eux sont des réacteurs à neutrons rapides refroidis soit par du gaz (hélium ou azote), soit par du sodium liquide — technique déjà explorée par la Françe avec Superphénix (nouveau, Superphénix?!...) —, soit encore par du plomb fondu. Une autre filière concerne un réacteur à très haute température (1000°C contre environ 300° C pour les réacteurs à eau pressurisée du parc EDF). Deux autres enfin ont trait au réacteur à sels fondus, dont le coeur nucléaire sera liquide, et au réacteur supercritique, dont l'eau de refroidissement est maintenue à des pressions et des températures très élevées. |
Derrière ces projets
pour lesquels le Forum estime qu'un financement de 6 milliards de dollars
sur quinze ans est nécessaire, se profile le remplacement, à
partir de 2035-2040, des réacteurs les plus "jeunes" actuellement
en service. Mais se profile aussi avec ces machines une autre manière
de penser l'énergie. Car, outre la fourniture d'électricité,
ces centrales pourront aussi dessaler l'eau de mer, produire de la chaleur
et de l'hydrogène. Toutes potentialités qui n'auront de sens
que si ces réacteurs de 4e génération sont plus économiques,
plus sûrs, moins proliférants, moins gourmands en énergie
et capables de se débarrasser d'une partie de leurs déchets.
Pas question bien sûr pour les pays intéressés de développer seuls tous ces filières. La France, pour sa part, n'envisage de mener des recherches que sur les réacteurs rapides à gaz et à sodium ainsi que sur les réacteurs à haute température. De toute façon, les moyens du CEA — 40 à 50 millions € par an et 400 chercheurs —, même épaulés par ceux d'autres organismes et des industriels, ne le permettraient pas. N'est donc prévue, sans doute à Marcoule ou à Cadarache, que la construction — et ce dans un cadre international — d'un réacteur prototype de 200 à 300 mégawatts qui pourrait entrer en service en 2020. Reste à choisir, parmi les trois filières explorées par la France, celle qui sera la bonne et à trouver le milliard d'euros nécessaire au financement de ses sept ans de construction. Ce n'est qu'ensuite, en 2030-2035, qu'un réacteur "tête de série" de taille industrielle (1500 à 1600 mégawatts) pourra être envisagé. Jean-François Augereau LEXIQUE
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I/ REUTERS
| 23.01.06 | 08:55
TOKYO (Reuters) - Toshiba a remporté l'appel d'offres pour Westinghouse, la division américaine de centrales électriques de British Nuclear Fuels, avec une proposition de près de cinq milliards de dollars, rapporte le Financial Times, une opération qui permettrait au groupe japonais de se développer à l'étranger, mais au prix fort. Le directeur général de British Nuclear Fuels, Mike Parker, et son président Gordon Campbell, ont finalement préféré samedi soir Toshiba aux autres concurrents en lice, parmi lesquels le conglomérat diversifié américain General Electric et le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries. Ni le groupe public British Nuclear Fuels, ni Toshiba, n'ont voulu confirmer l'information du FT de lundi. "Aucune offre définitive n'a été encore sélectionnée" a déclaré un porte-parole de British Nuclear Fuels. "Ce processus aura lieu lors d'une réunion du conseil d'administration cette semaine. D'ici là, voilà la position de l'entreprise." Le FT, qui cite une source proche de British Nuclear Fuels, a indiqué que non seulement Toshiba avait déposé l'offre la plus élevée, mais que le groupe était aussi considéré comme le plus indiqué pour favoriser les perspectives de Westinghouse et de ses salariés. Le prix mentionné est toutefois bien supérieur à tous les chiffres évoqués jusqu'à présent dans la presse. Le Wall Street Journal écrivait ainsi vendredi que Westinghouse pourrait être vendu pour plus de 3,5 milliards de dollars. "L'acquisition de Westinghouse bénéficierait à Toshiba (...) mais le montant de cinq milliards de dollars qui est rapporté est une surprise", commente un analyste d'une firme japonaise de courtage. "Toshiba doit déjà investir lourdement dans les semi-conducteurs et les écrans plats. Je parie qu'il ne pourra pas débourser cela tout seul", ajoute-t-il. Cinq milliards de dollars représentent plus de dix fois le bénéfice net du groupe estimé pour l'exercice qui s'achèvera le 31 mars prochain. REGARDS BRAQUÉS SUR LA CHINE ET L'INDE Pour Takeo Miyamoto, analyste chez CLSA Marchés Asie-Pacifique, une telle opération constituerait pour Toshiba un pas dans la bonne direction, même s'il faudra vérifier d'abord si le prix rapporté est justifié. |
"Historiquement,
l'activité nucléaire japonaise dépend fortement du
marché intérieur, qui croît à peine. Chercher
à se développer en Chine et sur d'autres marchés étrangers
devrait être une bonne stratégie", dit-il.
"On dit que l'électricité d'origine nucléaire est vitale pour soutenir la demande énergétique de pays à forte croissance comme l'Inde et la Chine. L'opération contribuerait à renforcer les chances de Toshiba de décrocher des contrats dans ces pays", ajoute-t-il. Selon la banque Nomura, les sociétés japonaises ont acquis à l'étranger 16,4% d'actifs de plus en 2005 qu'en 2004. Ces acquisitions ont atteint leur plus haut niveau depuis 1990, avant l'éclatement de la bulle financière au Japon. II/ Par Laurent MAURIAC - Libération mercredi 25 janvier Imagine-t-on en France le principal fabricant de centrales nucléaires passer tranquillement dans des mains japonaises? C'est ce qui est en train de se produire aux Etats-Unis. Hier, Toshiba a annoncé que son offre avait été privilégiée pour le rachat de Westinghouse, sans provoquer d'émoi. Une situation qui s'explique en partie par le fait que Westinghouse est déjà détenu par l'entreprise publique britannique British Nuclear Fuels. Pour l'emporter, Toshiba a surenchéri sur les autres offres, celle du japonais Mitsubishi et celle de l'américain General Electric, allié à Hitachi. Selon la presse américaine, le montant de l'offre de Toshiba s'élève à 5 milliards de dollars. L'accord devrait être conclu ces prochains jours. Le gouvernement avait tout de même affiché sa préférence pour l'offre de General Electric, selon le Wall Street Journal. Le Royaume-Uni a visiblement privilégié les considérations financières, l'offre de Toshiba excédant largement les autres. Le groupe japonais est avant tout attiré par les perspectives de Westinghouse en Chine, où trente réacteurs devraient être construits d'ici à 2020. Westinghouse, qui affirme avoir construit près de 50% des centrales en activité dans le monde, figure parmi les candidats, avec le français Areva. Le marché américain est moins prometteur. Le nucléaire n'y représente que 20% de l'électricité produite. Aucune centrale n'a été construite depuis 1996. «Nous avons gagné l'équivalent de treize centrales ces cinq dernières années en améliorant l'efficacité des réacteurs existants», précise Steve Kerekes, porte-parole du Nuclear Energy Institute, qui représente les entreprises du secteur. Le soutien de l'administration Bush au nucléaire, afin de diminuer la dépendance pétrolière, pourrait néanmoins contribuer à relancer la construction de centrales dans les prochaines années. |
La fabrication
de la chambre à plasma, première étape de la fabrication
du réacteur de fusion Wendelstein 7-X, a été achevée
avec succès. L'assemblage complet de l'installation, qui a commencé
au printemps 2005 à l'Institut de Greifswald (Institut Max Planck
de physique du plasma, IPP), durera environ 6 ans.
La chambre à plasma a été fabriquée par MAN DWE GmbH à Deggendorf en 20 sections. Composée d'un récipient quasiment circulaire d'environ 12 mètres de diamètre, la chambre à plasma accueillera le plasma très chaud. La fabrication a exigé une précision élevée, les tolérances étant par endroits inférieures à 3 mm. Plus de 1600 m de soudure joignent les 800 éléments du recipient qui ont été fixés précisément à 2 mm l'un de l'autre. La chambre est composeée de 299 ouvertures, certaines servent à chauffer le plasma, d'autres à l'observer et d'autres à refroidir les parois. |
La chambre à plasma
se trouvera finalement à l'intérieur d'une couronne de 70
bobines magnétiques supraconductrices. Celles-ci produisent le champ
magnétique qui confine le plasma à l'intérieur de
la chambre. L'installation est constituée de 5 modules presque identiques,
qui sont prémontés et assemblés de facon circulaire
dans le hall d'expérimentation.
Pour en savoir plus, contact: http://www.ipp.mpg.de Source: Depeche idw, communique de presse de l'IPP - 17/01/2006 |
http://www.lefigaro.fr/sciences/20051231.FIG0124.html
Le site de Cadarache en Provence a été préféré à son concurrent japonais pour abriter le futur réacteur expérimental de fusion thermonucléaire. Cy. V. L'ANNONCE, le 28 juin
dernier, de l'implantation du futur réacteur expérimental
de fusion thermonucléaire Iter à Cadarache en Provence a
mis fin à dix-huit mois de blocage entre les partenaires. L'ambition
d'Iter est de réaliser un réacteur prototype capable de produire
des températures de l'ordre de 100 millions de degrés, indispensables
pour initier des réactions de fusion nucléaire comparables
à celles qui produisent l'énergie du Soleil. Avec un budget
de 10 milliards € sur une trentaine d'années, Iter est le plus
grand programme scientifique de la planète, avec la Station spatiale
internationale (ISS).
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Les Japonais ne financeront que 10% des coûts
de construction (47 millions €), mais auront la promesse d'y faire
travailler un grand nombre de leurs scientifiques (20% du total) et de
décrocher 20% des contrats industriels. D'autre part, le poste de
directeur général du projet était promis à
un Japonais. Nommé en novembre, Kaname Ikeda était auparavant
ambassadeur du Japon en Croatie, après avoir fait une brillante
carrière d'ingénieur dans le nucléaire dans son pays.
Le projet associe l'Europe, le Japon, les États-Unis, la Russie,
la Chine, la Corée du Sud et l'Inde, qui a rejoint récemment
le consortium.
Un budget colossal
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