Alors que
l'enquête publique sur l'EPR se déroule jusqu'au 31 juillet
(en pleines vacances d'été!), le Réseau “Sortir du
nucléaire” propose des alternatives au réacteur nucléaire
EPR avec des solutions concrêtes et chiffrées.
Pour un investissement
de 3 milliards d'euros, équivalent au coût d'un réacteur
EPR, il serait possible de créer au moins 10.000 emplois permanents
dans la maîtrise de l'énergie et les énergies renouvelables!
Pour faire connaître
l'étude “Un courant alternatif pour le Grand Ouest”, merci
de publier ou de diffuser l'article ci-dessous.
Vous pouvez vous procurer
le document complet de l'étude ou sa synthèse:
- En les téléchargeant sur
notre site www.sortirdunucleaire.fr
- En les commandant auprès du Réseau
"Sortir du nucléaire" 9, rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04 (chèque
à l'ordre de Sortir du nucléaire).
Prix port compris:
- Brochure grand public (16 pages couleur)
: 2,5 €. Par 5 : 6 euros. Par 10 : 10 €.
- Etude complète : 12 €
Les alternatives au réacteur nucléaire
EPR :
2 fois plus d'électricité, 15
fois plus d'emplois.
Découvrez l'étude “Un courant
alternatif pour le Grand Ouest”.
L'année 2006
est une période importante de choix pour la France en matière
de politique énergétique. La construction d'un prototype
de réacteur nucléaire "EPR" à Flamanville, en Normandie
a été décidée, et devrait débuter en
2007.
La France, avec 58 réacteurs nucléaires
en service, est largement suréquipée. Le réacteur
de type EPR, qui n'apporte aucune amélioration notable quant au
risque d'accident ou à la gestion des déchets nucléaires,
est pourtant pressenti pour le remplacement des centrales actuelles dans
1 ou 2 décennies.
Cette décision
a été prise par EDF et le gouvernement français sans
qu'aucune alternative n'ait jamais été sérieusement
envisagée, et les débats publics ont été organisés
alors que la décision était déjà prise ! Pourtant,
un sondage publié le 25 janvier 2006 par la Commission européenne
révèle que, pour répondre à la crise énergétique,
seuls 8% des citoyens français (et 12% des européens) proposent
de développer l'énergie nucléaire.
Avec le projet EPR,
dont le coût prévu est de 3 milliards d'euros, le nucléaire
continue d'accaparer la quasi totalité des budgets publics de l'énergie,
et ce au détriment d'un vrai plan de sobriété énergétique
et de développement des énergies renouvelables.
C'est dans ce contexte
que le Réseau "Sortir du nucléaire" a chargé le cabinet
"Les 7 Vents du Cotentin" de Basse-Normandie (Manche) de réaliser
une étude sur le thème: "Avec les 3 milliards €
prévus pour le prototype de réacteur nucléaire EPR,
que pourrait-on faire dans la région "Grand Ouest" de la France,
dans le domaine de la maîtrise de la demande d'énergie et
des énergies renouvelable, et pour l'emploi?"
Cette étude a
été rendue publique à l'occasion du grand rassemblement
organisé le 25 avril 2006 à Cherbourg, à l'appel de
275 organisations nationales dans 47 pays, qui a réuni près
de 30.000 personnes.
Présentation de l'étude
Un état des lieux
énergétique des 4 régions concernées (Bretagne,
Pays de la Loire, Haute et Basse-Normandie) a permis de déterminer
les potentiels locaux. Les 3 milliards d'euros étant destinés
à la seule production électrique, c'est dans le domaine de
l'électricité que les potentiels de production renouvelable
et d'économie ont été dégagés. Plusieurs
actions concrètes sont alors proposées, qui se répartissent
selon les thèmes suivants:
- La première
proposition est de consacrer 10% du budget à la création
et au fonctionnement de 50 Agences locales de l'énergies (ALE) réparties
sur le territoire du Grand Ouest, créant plus de 400 emplois. En
effet, l'ensemble des propositions implique de sortir du modèle
français au profit d'une décentralisation des compétences
pour la gestion de l'énergie. Les ALE constituent les acteurs de
base indispensables à la mise en œuvre des mesures proposées.
- 33% du budget sont
attribués à des mesures de maîtrise de l'énergie,
pour un objectif d'économie de 7 TWh électrique. Des programmes
spécifiques sont prévus, visant différents publics:
- des campagnes d'information
sur l'éclairage et l'électroménager économe,
ainsi que la chasse aux veilles inutiles dans l'habitat et le tertiaire.
- la mise à disposition
de crédits à prix bonifié pour encourager l'achat
de matériel économe.
- la promotion de l'habitat
bioclimatique et la création d'une subvention de 2.000 € par
construction bioclimatique, afin de couvrir une partie du surcoût
à l'investissement.
- des mesures de conseil
et de "prime à la casse" pour le remplacement des moteurs électriques
les moins efficaces dans l'industrie
- la généralisation
des actions au sein des collectivités locales telles que diagnostic
des consommations des bâtiments communaux, régulation du chauffage
et de l'éclairage, investissement dans des équipements économes,
construction de bâtiments "basse-énergie"… |
- 22% du budget sont
attribués à des mesures visant à remplacer les usages
thermiques de l'électricité par une production de chaleur
d'origine renouvelable (bois, solaire). L'objectif est de 4 TWh électriques
économisés et 4.800 emplois créés. Les moyens:
- Campagne de remplacement
du chauffage électrique par des poêles à bois à
granulés, appareils modernes qui offrent un grand confort d'utilisation.
Un programme d'achat groupé permettrait d'une part le développement
de la filière, d'autre part la mise en place d'un système
d'abonnement pour fournir à l'utilisateur l'appareil et le combustible,
pour un coût inférieur à la facture électrique.
- mise en place d'un
crédit à taux zéro pour favoriser l'installation de
chauffe-eau solaire, renforcé par des campagnes d'achat groupé
permettant d'obtenir une baisse des coûts.
- 25% du budget sont
prévus pour favoriser la production d'électricité,
majoritairement renouvelable. L'objectif est de 11 TWh électriques
produits et 5.500 emplois créés. Les moyens:
- Promouvoir la production
de biogaz (gaz produit à partir de la matière organique).
Les ressources du Grand Ouest en biomasse agricole, et notamment en lisiers
animaux, sont énormes et actuellement très peu valorisées.
- Utilisation du biogaz
comme combustible dans des installations de cogénération,
qui permettent de produire à la fois de l'électricité
et de la chaleur, avec un très bon rendement. L'étude propose
de financer 30% des investissements pour la mise en place des filières
de biogaz et de cogénération.
- Favoriser la micro-cogénération:
le remplacement des chaudières "classiques" à gaz (ou même
au fiul) chez les particuliers par des "cycles Stirling" permettrait de
produire efficacement de l'électricité et de la chaleur en
cogénération.
- Financer des études
sur le capital éolien. Malgré son fort potentiel, l'éolien
se développe peu en France. La réalisation d'études
de potentiel sur l'ensemble du territoire concerné permettrait de
fixer dans la concertation quels sont les lieux d'implantation acceptables,
et de déterminer la faisabilité technique et financière.
La mesure proposée est de prendre en charge 80% du coût des
études nécessaires, en partenariat avec le communautés
de communes. Ce soutien financier vise à créer une dynamique
qui relance la filière éolienne et favorise l'implication
des acteurs locaux.
Enfin, 10% du budget
sont consacrés à la recherche et le développement
d'autres sources d'énergies prometteuses:
- centrales photovoltaïques
de démonstration, encore trop coûteux pour une production
à large échelle
- recherche sur les
énergies des mers, les piles à combustible, filières
prometteuses mais pas encore mûres technologiquement
- éoliens offshore,
dont le potentiel est énorme dans la région
Résultat et conclusion
L'étude montre
qu'avec la même somme (3 milliards €):
- on pourrait obtenir
une capacité de réponse aux besoins électriques deux
fois supérieure à celle de l'EPR, en ajoutant la production
d'électricité à celle qui est évitée.
- le nombre d'emplois
pérennes dépasserait les 10.000. Le projet EPR quant à
lui comptera jusqu'à 2.300 personnes en phase de construction. Sur
quinze ans, la moyenne cumulée est de 600 emplois créés.
L'effectif permanent sera de 250 à 300 emplois.
Ces actions, si elles
se concrétisent, engageront le Grand Ouest sur la voie de la productivité
énergétique. Plus compétitives, à la pointe
de l'innovation, les régions feraient un pas décisif en matière
de performances économiques et d'amélioration des conditions
sociales et de respect de l'environnement. Véritable tournant en
France, amorce vers une politique de décroissance, les évolutions
en matière de consommation et de production électriques rendront
obsolètes les projets d'EPR et de ligne THT. A la place d'une seule
dépense de 3 milliards d'euros - un chantier de quelques années
qui ne changera pas la situation énergétique de la France
d'un iota (la surcapacité nucléaire sera toujours là)
- on pourrait… changer d'avenir.
Cette alternative, par
le biais de propositions concrètes, incite chaque personne, chaque
collectivité territoriale à devenir un acteur de la politique
énergétique, pour le respect des générations
futures.
L'étude "un courant
alternatif pour le Grand Ouest" est disponible sous 2 formes:
- Document de l'étude
complète (114 pages): 12 € (port compris)
- Brochure de synthèse
grand public (16 pages couleur) : 2,5 € l'exemplaire, 6 € les
5, 10 € les 10 (Port compris).
Commandes auprès
du Réseau "Sortir du nucléaire" 9, rue Dumenge 69317 Lyon
Cedex 04 (chèque à l'ordre de Sortir du nucléaire),
ou téléchargement gratuit sur: http://www.sortirdunucleaire.fr
Le Réseau "Sortir
du nucléaire" est une fédération de 720 association.
Son objectif est d'obtenir l'abandon du nucléaire en France grâce
à une autre politique énergétique, en favorisant notamment
la maîtrise de l'énergie, et le développement d'autres
moyens de production électrique.
Réseau "Sortir
du nucléaire", 9 rue Dumenge, 69317 Lyon Cedex 04. Tel : 04
78 28 29 22. Fax : 04 72 07 70 04. www.sortirdunucleaire.fr
"Les 7 Vents du Cotentin"
est une Société Coopérative d'Intérêt
Collectif basée dans la Manche. A la fois bureau d'études
et Espace Info Energie, elle exerce son expertise dans les domaines du
développement de la maîtrise de l'énergie et des énergies
renouvelables.
Les 7 vents du Cotentin,
3 rue Gambetta, 50.200 COUTANCES. Tel 02 33 19 00 10 |