3 questions à Gérard Kottmann, Directeur général de Valinox Nucléaire, Président du Pôle Nucléaire Bourgogne
Le Creusot web: En juillet dernier, le Pôle
Nucléaire Bourgogne était labellisé "pôle de
compétitivité". Quel bilan d'étape faites-vous
du travail accompli huit mois plus tard?
Gérard Kottmann: En 2005, c'est une poignée de "pirates" qui est partie à l'abordage de la labellisation. Une poignée de pirates menée par les membres fondateurs que sont Areva, le CEA, EDF, l'Ensam de Cluny, Sfarsteel, l'Université de Bourgogne avec les 2 IUT du Creusot et de Chalon et Valinox Nucléaire. Aujourd'hui, nous comptons 57 membres (dont 27 PME) avec un contingent particulièrement représentatif de la tradition nucléaire du Creusot (Sfarsteel, Industeel, l'IUT, SCGI, ECW, Inéo Enersys, JD Elec, Ascot…). Nous avons décidé d'arrêter là les adhésions, au moins pour un an, afin de travailler efficacement dans un périmètre fixe. Notre travail s'est focalisé depuis la labellisation essentiellement sur 3 axes: · la recherche-développement (R&D): il ne faut pas se leurrer, nous sommes en concurrence avec les autres pôles pour l'accès aux financements. Il était donc important de déposer très vite auprès des organismes publics une première salve de projets; nos adhérents ont bien travaillé depuis la dernière réunion plénière d'octobre 2005 puisqu'en janvier, nous avons remis au Comité des financeurs une liste de projets dont le budget cumulé atteint 13,6 M€. · la formation: c'est un autre élément fondateur du PNB. Toute une génération d'experts, celle du premier programme nucléaire français, part en retraite. La traversée du désert des années 90 a fait que nos industries ont peu recruté, donc peu préparé cette échéance. Pire: des formations dédiées au nucléaire ont été fermées faute de débouchés. Il faut aujourd'hui remettre la machine en route. C'est ce à quoi nous nous sommes attaqués avec le Rectorat, l'Université de Bourgogne, les IUT du Creusot et de Chalon ainsi que l'Ensam. Déjà, je peux vous dire qu'un bac pro' est programmé pour la rentrée 2006 au Creusot, qu'une licence "mesures et capteurs intelligents" est approuvée à l'IUT du Creusot, une autre concernant "l'ingénierie et contrôle des matériaux et des structures" à Chalon, qu'un projet de diplôme d'Université Bac +3 à l'IUT du Creusot est bien avancé ainsi que la création d'une plateforme métallurgie multi-sites en Bourgogne avec le soutien de toutes les collectivités locales. Enfin, une étude de faisabilité pour une école internationale de maintenance sécurité et déconstruction des centrales nucléaires sera lancée prochainement. · la promotion à l'international: comme l'écrivait un de vos collègues, le PNB a le savoir faire; il faut maintenant le faire savoir! Une première opération de promotion de l'expertise des membres du PNB est planifiée pour mi-2006. Notre pays cible: le Royaume-Uni, qui doit remplacer à horizon 2020 l'équivalent de 20.000 MW de puissance électrique obsolète, soit l'équivalent de 13 centrales nucléaires de 3e génération type EPR (technologie Areva). Nous bénéficions pour cette opération du soutien du Ministère de l'Industrie, de celui du Commerce Extérieur et d'UbiFrance. |
Alors au vu de tout ça, en rappelant
que les membres du Bureau Directeur ont en parallèle une activité
professionnelle également très prenante, je dirais que le
bilan est satisfaisant, pour rester modestes…Ce bilan, nous le devons aussi
à l'engagement et à l'enthousiasme de tous les membres. Dans
la phase nécessaire de renforcement d'organisation du PNB, c'est
une qualité qu'il faudra impérativement préserver.
LCw: Lors de votre réunion plénière du Creusot,
plusieurs projets concernant la formation et la recherche-développement
ont été annoncés. Quelle est la place des acteurs
creusotins dans ces projets?
LCw: Quelles sont maintenant les échéances,
notamment s'agissant des aides de l'Etat?
LCw: Un mot pour conclure?
Le site du Pôle nucléaire Bourgogne, c'est par ici... |