En 1957, le Traité Euratom sur
l'énergie nucléaire était signé, moins connu
mais tout aussi important pour la construction européenne que son
jumeau, le Traité sur la CEE. Si ce dernier a, depuis, été
de nombreuses fois remanié, le Traité Euratom est, lui, resté
inchangé. Cinquante après, plutôt que de célébrer
son anniversaire, le Parlement questionne: le Traité Euratom est-il
adapté à l'Europe actuelle? Eléments de réponse
grâce à une audition et un rapport parlementaire en cours
d'adoption.
En 1957, la menace de prolifération nucléaire mais aussi l'attitude positive envers l'énergie nucléaire civile imposaient l'adoption d'un cadre légal commun. Signé par six Etats en 1957, le Traité Euratom concerne aujourd'hui 27 pays membres de l'UE. Et le monde a changé. « Nous ne pouvons pas construire l'Europe de demain avec les outils du passé » affirmait récemment le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Comment cette déclaration résonne-t-elle par rapport au Traité Euratom vieux de 50 ans? L'énergie nucléaire, 1957-2007
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Le Parlement européen évalue le Traité Euratom
« Un nouveau Traité? Pas de Traité du tout? Ou un status quo?»: voilà les 3 options qui se présentent à l'UE en matière nucléaire, et qui résument tout le débat qui a eu lieu au Parlement européen, lors de l'audition organisée le 1er février dernier par la commission de l'industrie, recherche et énergie. De nombreux participants ont reconnu que le Traité Euratom était encore utile pour la coopération européenne en matière nucléaire. Et en particulier sa souplesse : chaque pays peut contribuer à la recherche commune et aux efforts de non-prolifération, mais aucun ne se voit imposer la proportion de nucléaire qu'il doit utiliser pour sa consommation énergétique. Pourtant, le Traité Euratom ne répond pas à des questions fondamentales: comment gérer les déchets issus de la production d'énergie nucléaire? Comment démanteler sans risque les installations nucléaires devenues obsolètes? Par ailleurs, malgré ses ambitions supranationales, le Traité Euratom n'a pas permis aux industries nucléaires de dépasser le cadre national. A part le projet international ITER, l'impact d'Euratom sur la recherche européenne reste minime. Les points de vue et intérêts nationaux prévalent. Enfin, le Traité ne donne aucun pouvoir au Parlement, et demeure non-démocratique. Vers un nouveau Traité Euratom?
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