Nuclear power
stations on the British coast will experience storm surges up to 1.7 metres
(5½ft) higher by 2080 because of global warming, a study suggests.
The research, commissioned by British Energy, the nuclear plant operator, suggests that new coastal defence strategies may be needed to protect sites from a combination of more extreme weather and higher sea levels. All of Britain's 15 nuclear plants are near the coast, and the prospect of rising sea levels has raised questions about whether the sites will be suitable if a new generation of reactors is built. |
The study, conducted by the
Met Office, based in Exeter, suggests that sea levels alone will not present
a danger, and that any extra risk from storm surges could be coped with
by flood defences and improvements to the design of reactors.
Voir aussi:
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Le mois dernier
le gouvernement néerlandais a alloué une contribution de
quinze millions € au projet ITER. Ces fonds proviennent du Fond économique
pour le renforcement structurel (Fonds Economische Structuurversterking,
FES). Ce soutien permettra de former le consortium "Iter-NL", auquel participent
trois partenaires principaux: l'Organisation néerlandaise pour la
recherche scientifique appliquée (TNO), la Fondation néerlandaise
pour la recherche fondamentale sur les matériaux (FOM), le Groupe
de conseil et de recherche nucléaire (NRG) et plusieurs entreprises
néerlandaises. Le consortium contribuera à la réalisation
de deux instruments importants pour le projet ITER. L'organisation et la
coordination du consortium sont confiées à TNO qui apporte
également le soutien technique nécessaire et assure le transfert
des connaissances vers l'industrie.
Le premier instrument permet le chauffage du combustible de fusion, un mélange d'isotopes d'hydrogène. Cet Upper Port Launcher (UPL) est basé sur le principe magnétron. |
Un jeu d'antennes, avec une puissance totale
de 20 MegaWatt (MW), diffuse des micro-ondes dans le mélange dont
la température s'elève à des centaines de millions
de degrés Celsius. En diffusant ces ondes à un instant donné,
à certains endroits et avec certaines doses, la turbulence dans
le plasma peut être contrôlée et l'efficacité
du réacteur améliorée. C'est dans ce contexte que
le deuxième instrument, l'Upper Port Viewer (UPV), joue un rôle
primordial. Cet instrument optique permettra notamment de mesurer la température
du plasma.
Un des plus grands défis du projet concerne l'évacuation de la chaleur des 850 m3 de plasma dans la cuve du réacteur. Le flux de puissance peut s'élever à 10 MW/m2. Afin de poursuivre les recherches dans ce domaine, le FOM construit actuellement un générateur de plasma unique dans lequel les conditions extrêmes du réacteur ITER pourront être recréées. Source: Technisch Weekblad, 21/10/2006 |
Un peu moins d'un millier de tonnes de combustible nucléaire usé devraient être retraitées en 2007 dans l'unité Areva NC (ex-Cogema) de la Hague (Manche), et il devient «impératif de capter de nouveaux marchés». C'est ce qu'a déclaré hier le directeur de l'établissement, Denis Eudier. En 2006, le volume de combustibles usés traités à la Hague s'est élevé à 1.015 tonnes, contre 1.100 tonnes en 2005, loin des 1.600 tonnes de la fin des années 1990. | «Autrefois, nos deux principaux clients étrangers étaient le Japon et l'Allemagne: le premier a décidé de construire son usine de retraitement, et le second a décidé de sortir du nucléaire et n'envoie plus de combustible en France depuis mi-2005», a expliqué le responsable. Areva espère signer prochainement de nouveaux contrats. Le premier d'entre eux, conclu avec l'Italie au niveau gouvernemental en décembre, «devrait être formalisé en février». |
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· Union
Européenne, L'Europe prône le nucléaire contre
l'effet de serre (http://www.la-croix.com):
La Commission européenne rend public mercredi 10 janvier un rapport dans lequel, pour la première fois, elle défend le recours au nucléaire civil afin de lutter contre le réchauffement climatique Dans un ensemble de propositions qu'elle rendra publiques mercredi 10 janvier à Bruxelles, la Commission européenne affirme qu'elle compte lancer une «nouvelle révolution industrielle» pour faire «de l'Europe une économie à forte efficacité énergétique et à faible émission de CO2». Cette ambition passe par la prise en compte de l'énergie nucléaire, estime l'exécutif communautaire, qui surmonte ainsi la controverse entourant cette source d'énergie parmi les 27 États membres. Sans écarter les «questions importantes soulevées par les déchets et le démantèlement» des centrales, «l'énergie nucléaire est l'une des ressources d'énergie à faible émission de carbone les moins chères actuellement produites dans l'UE et qui présente des coûts de production relativement stables», fait valoir la Commission dans une version provisoire du rapport attendu mercredi, et disponible sur Internet en anglais. Outre que l'uranium représente un coût limité au sein de la production d'électricité nucléaire, cette matière première est abondante et largement répartie à travers la planète. Il n'y a pas de problème d'alimentation pour les centrales nucléaires de l'UE qui, par leur capacité totale de production d'électricité (30% de l'électricité de l'UE), représentent le premier parc nucléaire au monde, loin devant ceux des États-Unis et du Japon, selon le sénateur français Aymeri de Montesquiou. En faveur du nucléaire
Une question qui divise le continent
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En Suède, où
l'énergie nucléaire a fait son apparition en 1973, un référendum
en 1980 a aussi prévu l'abandon à long terme de ce type d'énergie,
mais 11 réacteurs tournent toujours. La Finlande, en revanche, a
décidé en 2002 de construire un cinquième réacteur
nucléaire, qui sera le premier d'une nouvelle génération
(type EPR) dans le monde.
D'autres pays observent un moratoire, comme le gouvernement espagnol en 1984 et en 1992, et la Belgique, qui a gelé son parc électronucléaire en 1985. L'Italie aussi a adopté un moratoire temporaire sur le nucléaire après un référendum en 1987. Quant au Royaume-Uni, l'exploitation de gisements pétroliers et gaziers en mer du Nord lui a longtemps épargné tout projet public de construction d'une nouvelle centrale nucléaire, mais le sujet fait désormais débat. L'élargissement de l'UE à l'est a par ailleurs conduit à adapter aux normes de sécurité européennes des réacteurs d'origine soviétique des pays candidats. L'entrée en 2004 de la Hongrie, de la Lituanie, de la Slovaquie, de la Slovénie et de la République tchèque, qui possèdent chacune des centrales nucléaires, a été précédée de la fermeture de certains réacteurs en Lituanie et en Slovaquie. La Bulgarie, admise le 1er janvier, n'a pu conserver que deux des six réacteurs d'origine russe de son unique centrale de Kozloduy. À l'Est comme à l'Ouest, en tout cas, «le temps où l'Europe bénéficiait d'une énergie sûre et peu chère est révolu», prévient la Commission, qui veut, par ses propositions, mettre les États, quels que soient leurs choix, devant leurs responsabilités. La sensibilité particulière, outre-Rhin, sur le nucléaire complique la tâche du gouvernement allemand, qui, dans le cadre de sa présidence de l'UE ce semestre, devra présider un sommet sur l'énergie les 8 et 9 mars. http://business.guardian.co.uk/story/0,,1985718,00.html The European commission will tomorrow call for "a new industrial revolution", promoting renewable energy and nuclear power to replace dwindling fossil fuels and combat climate change. Its controversial proposals, outlined in a series of papers on energy policy and competition, are partly based on research published yesterday showing the price of oil and gas is likely to double to $110 a barrel as global reserves plateau. Coal, it says, will stage a comeback prompted by new carbon-capture and storage systems. The commission's white paper foresees EU energy imports jumping to 65% of consumption by 2030, when 84% of gas and 93% of oil will come from overseas, making the drive to increase the use of renewables, hydrogen and nuclear inexorable. Its promotion of atomic energy, partly for use in producing hydrogen, is the most controversial aspect of its proposals as nuclear power is banned in countries such as Austria and is being phased out in others such as Germany and Sweden. It is couched in implicit terms - not least because an EU-wide poll shows only 20% backing for nuclear power. With the commission setting a minimum target of a 20% reduction in greenhouse gases by 2020, nuclear power is seen in yesterday's research as providing 30% of Europe's energy demand by 2050. Renewables such as wind power would provide slightly more than a fifth. But, in a low-carbon scenario, these two would fuel three-quarters of power generation, with half of the rest coming from plants with CO2 capture and storage. The commission's plans are accompanied by proposed measures to break up the monopolist stranglehold of huge energy groups such as France's EDF and Germany's Eon on the internal market and to introduce more competition. But the commission has not yet reached full agreement among the 27 commissioners on the proposal. A majority is said to favour forcing integrated energy groups, deemed to be colluding to prevent new entrants, to sell off their electricity transmission and gas-pipeline networks. A minority, grouped around president José Manuel Barroso, would prefer to see these networks retained in their ownership but handed over to an independent systems operator. France and Germany have already told Mr Barroso they would scupper the more ambitious "ownership unbundling" proposal when the 27 governments discuss the white paper at their March summit. German chancellor Angela Merkel has also signalled her resistance to beefing up national regulation or handing powers over either to the EU itself or the European group of energy regulators. |
Le président
français Jacques Chirac a réaffirmé l'objectif de
son pays de fabriquer une quatrième génération de
réacteurs nucléaires d'ici 2020. Il a émis ses commentaires
pendant une récente réunion des ministres du gouvernement
à laquelle a été présenté un plan de
construction du réacteur.
Le président a déclaré qu'il était important de renforcer le secteur de l'énergie nucléaire du pays, particulièrement en raison des hausses actuelles des prix du pétrole et du gaz et étant donné la menace du réchauffement global. «La 4e génération produira encore plus d'énergie, encore moins de déchets et sera encore plus sûre», a-t-il déclaré. M. Chirac s'est exprimé lors d'une réunion des ministres du gouvernement le 20 décembre. La recherche relative aux matériaux, aux combustibles, à l'exploitation, à l'inspection et à la maintenance internes ainsi que les installations de traitement des combustibles usés comptent parmi les aspects qui devront être examinés au stade initial du projet. D'ici 2012, le gouvernement français entend être prêt à décider du type de technologie qui sera utilisé pour la construction du réacteur. La décision de construire le réacteur a d'abord été annoncée par le président français au début de l'année 2006. L'objectif du réacteur serait de répondre aux besoins énergétiques de la France à moyen terme. Il est également prévu d'accueillir d'autres projets liés à l'énergie dans lesquels la France joue un rôle de premier plan. Parmi eux, on compte le réacteur pressurisé européen de troisième génération (EPR) qui est destiné à remplacer les 58 réacteurs des 19 centrales électronucléaires de France. Le pays contribuera également au projet ITER, un réacteur de fusion expérimental international, dont l'objectif est d'exploiter l'énergie du soleil d'ici la fin du siècle. |
Les préparatifs du
projet devraient être soutenus par la participation de la France
au Forum International Génération IV (GIF), une plateforme
dédiée à la coopération internationale en matière
de recherche créée en janvier 2000 à l'initiative
du ministère américain de l'énergie. Le forum étudiera
les concepts innovants dans le domaine de l'énergie nucléaire
capables de répondre aux futurs défis énergétiques.
Les systèmes d'énergie nucléaire de quatrième génération constituent tout un éventail de technologies axées sur les réacteurs nucléaires qui pourraient être déployées d'ici 2030. Tandis que les première et deuxième générations de réacteurs ont permis de répondre aux besoins d'une production d'énergie intensive à bas prix et à des niveaux de sécurité acceptables, la troisième génération, conçue suite aux accidents de Three Mile Island et de Tchernobyl, a mis l'accent sur un niveau de sécurité encore plus élevé. Bien que ces conceptions existantes permettent un approvisionnement fiable en électricité sur de nombreux marchés, les partisans de la quatrième génération déclarent que le déploiement de celle-ci engendrera une amélioration significative en termes d'économie, de sécurité, de fiabilité et de durabilité. La France est le plus grand producteur d'énergie nucléaire en Europe: elle a construit des dizaines de réacteurs depuis la crise du pétrole des années '70. Environ 78% de l'électricité du pays est fournie par l'énergie nucléaire. Le pays est aussi l'un des plus grands exportateurs mondiaux d'électricité et est également un grand exportateur de technologie nucléaire. |
Les centrales
nucléaires allemandes seront bel et bien démantelées,
a confirmé Angela Merkel. Leurs partisans jugent que Berlin ne pourra
compenser leur production sans augmenter les émissions de gaz à
effet de serre. Un argument resté lettre morte
Les doutes sont désormais définitivement levés. Dans un entretien au quotidien britannique «Financial Times» paru mardi, Angela Merkel a clairement expliqué qu'elle n'avait pas l'intention de revenir sur la décision du gouvernement allemand de sortir du nucléaire. Cela ne sert à rien d'en parler «une fois par jour», a ajouté la chancelière qui souhaite donc respecter la promesse effectuée en 2000 par l'ancienne coalition gouvernementale qui réunissait le parti social-démocrate et les Verts. L'abandon de l'énergie nucléaire figurait certes en bonne place parmi la liste de priorités du contrat de coalition conclu en novembre 2005 entre les chrétiens-démocrates et les socialistes. Mais le chef du gouvernement fédéral avait jusqu'alors entretenu sur cette question un flou artistique propice à la multiplication de rumeurs.. Ce sujet est, il est vrai, extrêmement sensible en Allemagne. Les écologistes ont toujours lutté bec et ongles contre l'énergie nucléaire. Le premier gouvernement Schröder avait finalement choisi de soutenir leur cause en décidant, en accord avec les grands groupes énergétiques locaux, de démanteler l'ensemble du parc de centrales nucléaires d'ici à 2020-2021. Depuis quelques semaines, le ministre fédéral de l'économie, Michael Glos (CSU), et les compagnies d'électricité tentaient toutefois de persuader la chancelière de retarder la fermeture des 17 centrales encore en activité. |
Le groupe RWE souhaiterait notamment décaler
de quelques années l'arrêt de sa centrale Biblis A qui est
prévu dès l'année prochaine. Vattenfall et EnBW ne
veulent pas non plus arrêter en 2009 l'exploitation de leurs centrales
de Brunsbüttel et de Neckarwestheim 1.
Pour justifier leur position, les partisans allemands du nucléaire estiment que leur pays aura le plus grand mal à trouver dans les treize prochaines années une substitution à l'énergie nucléaire sans augmenter les émissions de gaz à effet de serre. Les énergies renouvelables ne représentent en effet aujourd'hui que 11% de l'ensemble de l'électricité consommée dans la République fédérale. Un argument balayé du revers de la main par la chancelière qui estime que «les objectifs (du protocole de) Kyoto ne sont pas directement dépendants de l'énergie nucléaire, et ce n'est pas comme si on les ratait automatiquement en réduisant le nucléaire». Les quatre grands groupes énergétiques allemands (E.ON, RWE, Vattenfall Europe et EnBW) qui vont investir plus de 30 milliards € d'ici 2020 dans des centrales conventionnelles estiment en outre que ces 31.400 mégawatts supplémentaires de capacité de production ne suffiront pas à compenser l'abandon du nucléaire. Leurs arguments risquent toutefois de rester lettre morte. Angela Merkel a en effet précisé qu'elle laissait toute latitude à son ministre de l'Environnement pour décider de retarder - ou non - l'arrêt de certains réacteurs. Or l'élu social-démocrate, Sigmar Gabriel, n'a jamais caché sa volonté de dénucléariser le plus rapidement possible son pays. Les dés semblent donc jetés pour les centrales allemandes… |
Troisième électricien allemand, détenu à 45% par EDF, le groupe EnBW a formulé jeudi dernier une requête auprès de Berlin pour allonger la durée de vie de l'une de ses centrales nucléaires, une demande qui relance le débat sur la sortie du nucléaire dans le pays. La centrale en question est celle de Neckarwestheim I. Conformément à l'accord prévoyant la fermeture progressive des 17 sites nucléaires en activité outre-Rhin, elle doit en principe s'arrêter en 2009. EnBW voudrait la faire fonctionner huit ans de plus, jusqu'en 2017. En échange, le groupe de Stuttgart propose que Neckarwestheim II, le deuxième réacteur de cette unité, ferme lui aussi en 2017, soit quatre ans plus tôt que prévu. | C'est au ministère allemand de l'Environnement d'examiner la demande de la société. D'ores et déjà, le secrétaire d'Etat Michael Müller a déclaré que la requête d'EnBW semblait «contraire à l'esprit de la loi sur la sortie [du nucléaire]». En septembre, déjà, RWE, le numéro deux allemand de l'énergie, avait déposé un dossier pour obtenir l'allongement de la durée de vie de sa centrale Biblis A. Les fournisseurs d'électricité allemands sont de plus en plus critiques à l'égard de la sortie du nucléaire, pourtant décidée en 1998 avec leur accord par le gouvernement de l'époque. |
La chancelière
allemande Angela Merkel a a adressé une fin de non recevoir aux
partisans de l'énergie nucléaire dans un entretien publié
mercredi, leur signifiant clairement qu'elle ne reviendrait pas sur la
sortie du nucléaire décidée il y a neuf ans. Cela
ne sert à rien d'en parler "une fois par jour", a déclaré
la chancelière conservatrice aux quotidiens Financial Times et Financial
Times Deutschland.
Le premier gouvernement de son prédécesseur Gerhard Schröder a décidé en 1998 la sortie progressive du nucléaire, en accord à l'époque avec les producteurs d'électricité. L'industrie et la droite allemandes poussent pourtant à revenir sur cette décision, invoquant notamment la contribution du nucléaire dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour la chancelière néanmoins, "les objectifs (du protocole de) Kyoto ne sont pas directement dépendants de l'énergie nucléaire, et ce n'est pas comme si on les ratait automatiquement en réduisant le nucléaire". |
Au sein de la grande coalition
que dirige Mme Merkel, le parti social-démocrate (SPD) est fermement
opposé à un changement de cap sur la question et "n'a
pas l'air de vouloir changer d'avis sur ce sujet", selon elle. Angela
Merkel a également souligné vouloir laisser toute latitude
à son ministre de l'Environnement Sigmar Gabriel (SPD) pour décider
s'il devait ou non laisser fonctionner plus longtemps que prévu
par l'accord de 1998 certaines des 17 centrales nucléaires allemandes
encore en activité.
"Le ministre de l'Environnement décide (...). Il y a une base légale claire, et elle ne va pas changer", a déclaré la chancelière. RWE et EnBW, numéros deux et trois de l'énergie en Allemagne, ont demandé à pouvoir faire fonctionner chacun une centrale plus longtemps que prévu. M. Gabriel semble toutefois peu disposé à leur donner satisfaction. |
La Bulgarie a été contrainte
d'arrêter deux réacteurs de conception ancienne de son unique
centrale nucléaire de Kozlodoui (nord) dimanche soir deux heures
avant son adhésion à l'Union européenne, pour se conformer
aux conditions de sécurité dictées par Bruxelles.
"Pour nous ce n'est pas un jour de fête, l'arrêt c'est comme si on tenait un morceau de pain et qu'on le jetait au lieu de le manger pour se nourrir", a affirmé Stamen Stamenov, ingénieur à la direction de la Distribution à la Compagnie nationale bulgare d'électricité (NEC). La procédure d'arrêt des réacteurs 3 et 4 de conception soviétique (VVER 440-230) et d'une puissance de 440 MW chacun a pris trois heures environ et s'est achevée peu avant 20h00 GMT. Ainsi quatre des six réacteurs de cette centrale en fonction depuis le début des années 1980 ont été fermés à la demande de l'Union européenne, prix payé pour l'adhésion à l'UE effective deux heures plus tard. Le combustible de ces réacteurs hors service devait néanmoins rester en place pendant trois ans et n'être transporté dans un centre de stockage que vers 2012, a indiqué à l'AFP le directeur de la production, Kiril Nikolov. Puis le démontage des équipements conventionnels devrait prendre 8 ans, celui des équipements radioactifs 25 ans. Parallèlement à la Bulgarie, la Slovaquie, membre de l'UE depuis 2004, a également rempli dimanche ses obligations envers Bruxelles en fermant, elle aussi à contrecoeur, la première tranche de sa centrale de Jaslovske Bohunice (ouest) du même type soviétique obsolète. En Bulgarie le directeur de la distribution à la NEC, Mitio Hristozov, a même agité la menace de "pénurie d'énergie dans les Balkans au moment des grands froids en janvier" en s'adressant dimanche soir à la presse. |
Il a indiqué que ces tranches 3 et 4 de Kozlodoui
pouvaient facilement être remises en service, si Bruxelles en donnait
le feu vert en cas de grave pénurie d'électricité
dans la région, comme l'avait d'ailleurs laissé entendre
récemment le ministre de l'Economie et de l'Energie, Roumen Ovtcharov.
La Bulgarie était avec Kozlodoui le plus grand exportateur d'énergie dans les Balkans avec 8 milliards de kWh produits en 2006. La centrale fournissait en outre 42% de l'électricité consommée en Bulgarie. Selon Bruxelles une modernisation de ces deux réacteurs, en fonction depuis le début des années 1980, aurait coûté trop cher et de plus leur conception obsolète présentait, toujours selon l'UE, de graves dangers en cas d'éventuel fuite radioactive. Pourtant comme l'ont répété régulièrement les responsables bulgares, ces deux réacteurs de plus de vingt ans produisaient l'énergie la moins chère des Balkans parce que leur coût avait déjà été amorti. Et de plus ils avaient été munis d'un dispositif spécial de refroidissement "excluant", selon eux, toute fuite radioactive. Pour la fermeture des réacteurs 1 à 4 de cette centrale, qui en compte encore deux plus modernes en fonction d'une puissance totale de 2.000 MWH, la Bulgarie va obtenir de l'UE quelque 550 millions € de compensation. "C'est ridicule de parler de compensations", selon M. Nikolov, la centrale étant privée maintenant de capacités de production d'énergie d'une valeur de 3 à 4 milliards d'euros. Selon lui, la décision d'exiger la fermeture était "une décision politique". Le gouvernement bulgare a signé fin novembre un accord pour la construction d'une deuxième centrale à Béléné avec le russe Atomstroyexport qui sous-traite à un consortium formé par le français Areva et l'allemand Siemens. Cette centrale doit entrer en fonction vers 2013. |