L'Autorité
britannique pour l'Energie Atomique (UKAEA) a été condamnée
à une amende de 140.000 livres (208.200 €) par un tribunal
écossais le 15 février pour déversement illégal
de déchets radioactifs sur son site de Dounreay et pour avoir rejeté
des fragments de combustible radioactif dans la mer. Le 6 février,
l'UKAEA a reconnu quatre chefs d'inculpation au tribunal de grande instance
de Wick, selon la législation de 1960 sur les substances radioactives.
Ces activités illégales ont eu lieu entre 1963 et 1984. L'Agence écossaise de protection de l'environnement fut la première à porter ces actes à l'attention des services du Ministère Public. |
D'après l'Agence, l'enquête et l'évaluation
précise des conséquences environnementales de ces déversements
ont demandé beaucoup de temps.
Le directeur de la sécurité de l'Autorité britannique pour l'Energie Atomique, John Crofts, a déclaré à l'issue du procès que l'UKAEA annoncerait en mai la méthode choisie pour récupérer les éléments radioactifs dispersés autour de Dounreay. Selon lui, la consultation publique lancée par l'UKAEA, visant à choisir entre 11 méthodes possibles de nettoyage, s'achèvera le 23 février. |
BRUXELLES CORRESPONDANT
La Belgique pourrait revoir ses projets de fermeture de centrales nucléaires à partir de 2015. Un rapport officiel remis mardi 19 juin au ministre de l'économie, Marc Verwilghen, estime que la prolongation du fonctionnement des centrales présente plus d'avantages que d'inconvénients, notamment dans le domaine de la lutte contre les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique. La Belgique compte sept centrales, quatre en Flandre, à Doel, et trois en Wallonie, à Tihange. Elles produisent au total 5.800 MW, soit 56% de la production électrique totale du royaume. Les premières fermetures envisagées, en 2015, concernent deux unités de Doel et une de Tihange, soit 1.600 MW. La décision en avait été prise, en 2003, par le premier gouvernement Verhofstadt, coalition réunissant libéraux, socialistes et écologistes. La loi précisait que les centrales ne pourraient être rouvertes ou appelées à fonctionner plus longtemps qu'en cas de "force majeure", notion qui n'a pas été clairement définie. Il y a dix-huit mois, le gouvernement, toujours dirigé par Guy Verhofstadt mais ne comportant plus d'écologistes, réunissait un groupe d'experts au sein d'une commission dite Energie 2030 et lui commandait un rapport sur la situation énergétique du pays dans les prochaines décennies. Présidé par Wim D'Haeseleer, professeur de l'Université flamande de Louvain, la commission a publié des données intermédiaires à la fin de 2006. Le groupe ébauchait l'idée d'un maintien d'un parc nucléaire et fournissait des estimations quant au coût d'une politique climatique sérieuse. |
LOBBY NUCLÉAIRE
L'étude avait été sévèrement critiquée, notamment par le Parti socialiste flamand. Mais, depuis, des élections ont eu lieu et le contexte politique a changé: le parti social-chrétien flamand CD & V, redevenu dominant et qui fournira probablement le successeur de M. Verhofstadt, est partisan d'un recours prolongé au nucléaire. Les libéraux, qui seront sans doute ses futurs alliés, n'ont jamais caché leurs doutes sur la décision prise en 2003. Ils prônaient la fermeture mais couplée à la mise à l'examen rapide de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires de la quatrième génération, dits "propres". Le lobby nucléaire s'est, quant à lui, employé à souligner les dangers d'une fermeture qu'il jugeait trop hâtive. Même les adversaires des centrales doivent aujourd'hui reconnaître que le potentiel actuel de la Belgique en matière d'énergie renouvelable est limité (10%). Quant à un recours accru au gaz, avec la nécessaire construction de quatre nouvelles centrales dites TGV (turbine gaz vapeur), il exposerait la Belgique à des coûts très élevés et à une négociation avec la Russie, seul fournisseur potentiel de quantités importantes à l'heure actuelle. "Un projet peu pensable", juge un haut fonctionnaire. Jean-Pierre Stroobants
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Le programme nucléaire
indien est conditionné par la présence abondante de thorium
sur le territoire. Toutefois, ce programme indépendant et seul au
monde en son genre a ceci de problématique que tous les problèmes
scientifiques et technologiques n'ont pas été résolus,
et qu'une génération de centrale toute entière est
encore à construire. Dans le même temps, la croissance du
pays ne peut attendre et il devient urgent d'un point de vue économique
de se tourner très fortement vers les techniques aujourd'hui disponibles.
Ainsi, les projets de centrales classiques, alimentées avec du combustible
importé, prennent de l'ampleur.
La Nuclear Power Corporation of India Limited -une entreprise publique- a annoncé le 8 mars dernier qu'un projet de 10 GW était à l'étude. Celui-ci serait implanté sur le littoral indien, pour limiter les transports d'uranium sur le territoire. |
La NCPIL augmente fortement ses capacités
de production en ce moment, puisque plusieurs autres projets, pour un total
de 5.600MW et basés sur de l'uranium extrait en Inde, sont en cours
de construction. NCPIL produit déjà 3900 MWe nucléaires
et espère que d'ici deux ans les projets auront suffisamment avancés
pour lui permettre de produire 3.000 MW supplémentaires.
Pour en savoir plus, contacts: Nuclear Power Corporation of India Limited, Mumbai (Maharashtra) - http://www.npcil.nic.in/index.asp Sources: "NPCIL to set up imported uranium-based plant" - The Economic Times - 08/03/2007 |
Les effluents
d'une centrale nucléaire contiennent avant leur traitement de nombreux
radionucléides, particulièrement de Cobalt 60. Cet élément
radioactif est aujourd'hui extrait des effluents à l'aide d'échangeurs
d'ions. Une équipe de chercheurs de l'Osmania University et du Bhabha
Atomic Research Centre travaille aujourd'hui sur différentes bactéries
qui pourraient remplacer les échangeurs dans le traitement des effluents.
Ces bactéries naturelles ont été placées dans
des réacteurs au contact d'une eau contaminée artificiellement
de manière à imiter un effluent de centrale nucléaire.
Certaines de ces bacteries permettent de fixer près d'un microgramme
de Cobalt par gramme de bactéries -en masse sèche-, soit
près de deux fois l'efficacité maximale relevée dans
des études précédentes en utilisant des mycelium de
champignons.
Comme nous l'avons dit, ces bactéries sont pour l'instant naturelles mais les chercheurs souhaitent ensuite les modifier génétiquement. Pour cela, il faut d'abord identifier les gènes responsables des mécanismes de fixation du Cobalt. |
Ce sera le prochain travail
de l'équipe qui veut donc concevoir des bactéries spécialement
conçues pour ce travail d'épuration des effluents. L'amélioration
espérée via la génétique est comprise entre
40% et 90%.
Pour en savoir plus, contacts: - Department of Biochemistry, Osmania University, Hyderabad (Andhra Pradesh) - http://www.osmania.ac.in/Science%20College/Bio-Chemistry.htm - Applied Chemistry Division, Bhabha Atomic Research Centre, Trombay, Mumbai (Maharashtra) - http://www.barc.ernet.in Sources: "Bioremediation of 60Co from simulated spent decontamination solutions of nuclear power reactors by bacteria" - K. RASHMI, A. HARITHA, V.BALAJI, V.S. TRIPATHI, G.VENKATESWARAN, P. MARUTHI MOHAN - Current Science, Vol. 92, n°10, p. 1407 - 25/05/2007 |
Une nouvelle
étude a révélé que les centrales nucléaires
de l'Ontario rejettent du tritium dans les Grands Lacs, ce qui poserait
un risque pour la santé humaine, mais le premier ministre, Dalton
McGuinty, a estimé que les dangers de l'élément radioactif
n'avaient pas été prouvés.
En février, la province était suffisamment inquiète pour que la ministre de l'Environnement, Lauren Broten, demande à un groupe d'experts sur l'eau potable d'examiner les risques pour la santé du tritium et d'évaluer la nécessité d'établir des normes plus strictes en Ontario. Le rapport n'a pas encore été déposé. M. McGuinty a déclaré que si de nouvelles preuves démontraient un risque, c'était à Ottawa de s'occuper du problème. «Le gouvernement fédéral a la responsabilité en principe de nous rassurer, a-t-il dit. Si nous devons mettre en place de nouvelles mesures pour rendre nos centrales nucléaires encore plus sécuritaires, alors nous devrons le considérer.» Le premier ministre a ajouté que les nouvelles inquiétudes liées au tritium ne remettraient pas en cause les projets nucléaires de la province. Une étude publiée mardi par Greenpeace indique que le tritium est beaucoup plus dangereux que ce que les scientifiques le croyaient. L'élément chimique pourrait causer des cancers et des mutations génétiques en s'incrustant dans les cellules humaines après s'être lié à des molécules d'eau. L'auteur de l'étude et expert britannique en radiation, Ian Fairlie, prévient que les enfants de moins de quatre ans et les femmes enceintes sont particulièrement à risque. Selon lui, le risque est si élevé que les femmes vivant près d'une centrale nucléaire devraient y penser à deux fois avant d'avoir des enfants, ou alors déménager. |
«C'est grave,
a-t-il dit. C'est l'eau elle-même qui est radioactive.»
Selon le chercheur, les personnes qui vivent à moins de cinq kilomètres d'une centrale nucléaire sont les plus menacées en raison des concentrations plus élevées de tritium. Shawn-Patrick Stensil, de Greenpeace, a indiqué que les normes canadiennes pour l'exposition au tritium sont bien en-dessous de celles du reste du monde. Selon lui, ces résultats devraient pousser le gouvernement ontarien à reconsidérer les risques associés au tritium et la dépendance de la province à l'énergie nucléaire. Le porte-parole d'Ontario Power Generation, John Earl, a indiqué que l'entreprise teste régulièrement l'eau potable près de ses centrales pour s'assurer que le niveau de tritium respecte les normes canadiennes. «Y-a-t-il des émissions de tritium? Oui, il y en a, a-t-il reconnu. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour réduire et éliminer ces émissions, mais nous savons, en tant qu'industrie, qu'il y en aura.» L'opposition a déploré que le gouvernement libéral minimise les risques au lieu d'agir. Le député néo-démocrate, Peter Tabuns, a estimé que le gouvernement aurait dû émettre un avis public quand il a demandé un rapport au groupe d'experts sur l'eau potable. La députée conservatrice Laurie Scott a pour sa part affirmé que l'étude n'allait pas changer la position de son parti sur la nécessité d'augmenter la production nucléaire ontarienne. Elle a toutefois ajouté que la province avait la responsabilité d'établir des normes plus strictes si le tritium menaçait la santé des gens. |
version française à
la suite (http://tempsreel.nouvelobs.com/)
Norwegian Prime Minister Jens Stoltenberg plans to discuss in his upcoming meeting with Russian President Vladimir Putin next week about the dangers of a nuclear chain reaction at Andreyeva Bay, the Russian Navy's prime dumping ground in Northwest Russia for radioactive waste. Andreyeva Bay – a long-time radioactive hazard and environmental headache for Russia and surrounding European nations – is located just 40 kilometres from the Norwegian border. Stoltenberg's assistant Friday told Bellona Web that the agenda of next week's economic forum in St. Petersburg, Russia will include a host of questions regarding nuclear and radiation safety. Russia scientists confirm danger According to an investigation launched last year by several Russian nuclear institutes, a nuclear chain reaction is possible within Andreyeva Bay's spent nuclear fuel (SNF) containers, which contain more that 21.000 fuel assemblies. Of special danger are three storage tanks at Andreyeva Bay holding old and damaged submarine SNF. Recent surveys of these tanks conducted by Russian nuclear research institutes concluded that they have been contaminated by salt water. It had been assumed previously that the tanks were dry and unaffected by seawater. Salt water drastically accelerates he corrosion of the fuel assemblies held inside these tanks, which could lead to an uncontrolled nuclear chain reaction. "The ongoing degradation [of the fuel in the concrete tanks] leads to splitting of the fuel into small (20 to 200 micro-meter) granules. Calculations show that the creation of a homogeneous mixture of these particles with water could lead to uncontrolled chain reaction," bluntly stated the study conducted by the Russian institutes, which published in the scientific journal Atomic Energy. "The most dangerous concentration is 5 to 10% of fuel particles in the water. Such a concentration could be reached if particles fall into the water in the (fuel) rods which themselves hold fuel when the fuel elements are being lifted, for example." Possible effect of a chain reaction A chain reaction and explosion or a series of explosions would cause radioactive contamination to both the surrounding territory as well as the Barents Sea. A former naval base for Russia's Northern Fleet, Andreyeva Bay is located just 40 kilometres from the Norwegian border and 100 kilometres from the Northern Russia city of Murmansk. Bellona published the first data on Andreyeva Bay and the hazards it poses in 1993. Since that time, a number of cosmetic improvements have been undertaken but the main problems remains unsolved and each passing year makes the situation more and more dangerous. "For the 14 years since information has been made public about Andreyeva Bay, we are still sitting on a powder keg with a burning fuse," said Alexander Nikitin, director of Bellona's offices in St. Petersburg. "And we can only guess about the length of the fuse." Russia mishandling nuclear funding The cost of the ecological rehabilitation of Andreyeva bay is currently estimated at $15 billion. But instead of taking steps toward deal with problem, the Russia's Federal Agency for Atomic Energy, Rosatom, apparently prefers to pour funding into projects like building floating nuclear power plants. Bellona will bring suit again Rosatom In light of the complexity of the conditions at Andreyeva Bay and the inaction of Russian authorities responsible for taking these decisions, Bellona is studying the possibility of suing the concerned bodies of Rosatom, whose mandate is the safety of the Andreyeva Bay installation. (suite)
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suite:
The administration of Bellona considers court to be the only alternative to force Russian authorities to undertake quick and effective action to normalise conditions at Andreyeva Bay. "In Norway there has been much talk of the necessity of cutting off funding to Russia in environmental projects, but we consider that, in today's conditions, these problems will not be solved without western help," said Igor Kudrik, a researcher and nuclear submarine specialist with Bellona. "Without (western help) money will be spent (by Russia) on new and dangerous projects, like floating nuclear power plants." Anatomy of a chain reaction As a consequence of the concentration of salt in the water (some 1500 milligrams per litre) and chloride (some 400 milligrams per litre) holding the spent fuel elements at Andreyeva Bay, the fuel itself is degrading into small granules and particles. According to the scientists who wrote the report, a chain reaction will occur when the concentration of fuel particles reaches 5 to 10%. The shedding of fuel particles in stationary conditions occurs slowly. However when fuel casings are unloaded, the shedding can drastically increase. The time it take for a mixture of particles to reach 5 to 10% the total volume of fuel waste held in a container is not able to be calculated, meaning it could happen very slowly or very quickly – a literal game of Russian Roulette. Andreyeva Bay is by far the largest storage site for nuclear waste in Europe. It was created some 40 years ago on the banks of the Motovsky Gulf as a temporary storage facility under the aegis of the Ministry of Defense. Un dépôt nucléaire dans l'Arctique russe risque d'exploser, affirme une ONG norvégienne http://tempsreel.nouvelobs.com/ AP | 01.06
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http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/43020.htm
Aucun incident dans les centrales nucléaires allemandes n'est caché à l'opinion publique. Les exploitants des installations, les ministères de l'environnement des Länder et l'office fédéral de radioprotection (BfS) tiennent un registre précis de tous les écarts constatés par rapport à l'exploitation normale. Le Bund surveille les centrales nucléaires privées, les installations scientifiques et médicales et possède également ses propres réacteurs de recherche, ainsi qu'une installation de retraitement des déchets. Il s'occupe lui-même du démantèlement de ces installations. En outre, le Bund possède deux centres de stockage définitif arrêtés (Asse II et Morsleben), de même que le plus grand entrepôt actuel de déchets à faible activité d'Allemagne, situé au centre de recherche de Karlsruhe (FZK). Force est de constater qu'il est beaucoup plus difficile de trouver des informations sur les installations administrées par l'Etat que sur ce qui se passe dans les centrales nucléaires gérées par des exploitants privés. Sur les pages du BfS, aucune mention n'est faite sur les centres d'entreposage publics de déchets radioactifs. |
La mine d'Asse est sans
doute l'exemple le plus frappant du manque de transparence des informations
qui s'y rapportent. Entre 1967 et 1978, près de 125.000 fûts
de déchets à faible activité y ont été
stockés, prétendument à des fins expérimentales.
En raison de constantes irruptions d'eau, cette mine n'aurait aujourd'hui
aucune chance d'être autorisée comme centre de stockage définitif.
Il est néanmoins prévu de la remplir et de la refermer en
raison de la "marchandise stockée à l'essai" qui s'y trouve
encore. De telles négligences n'ont jamais été constatées
chez les exploitants privés de centrales nucléaires.
Pour en savoir plus, contacts: http://www.bfs.de - Frankfurter Allgemeine Zeitung - 21/05/07 - Revue de la presse allemande élaborée par AREVA-NC Deutschland (N°21) Rédacteur: Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr Oigine: BE Allemagne numéro 337 (31/05/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT |