CONTROVERSES NUCLEAIRES !
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Nouvelles de "nos" porte-avions et autres sous-marins nucléaires

HISTOIRE
     1977
· Source Le portail des sous-marins
Pistage d'un sous-marin nucléaire soviétique en Méditerranée:
     Par Rédacteur en chef
Publié le 1er juillet 2008, dernière mise à jour le 1er juillet 2008.

     Au début février 1977, mon premier mois comme commandant de l'USS Seahorse, nous naviguions au sud de la Sicile lorsque nous avons reçu un message du commandant du 8è groupe de sous-marins (CSG-8), l'amiral commandant les sous-marins en Méditerranée basé à Naples. Il nous donnait l'ordre de rejoindre la Méditerranée occidentale, dans le voisinage de Gibraltar. Là, nous devions intercepter et pister discrètement un sous-marin soviétique appartenant à la flotte du Nord.
     Le sous-marin soviétique, qui était suivi dans l'Atlantique, appartenait à la classe Victor, la deuxième génération de sous-marin nucléaire d'attaque soviétique, une version améliorée des premiers sous-marins, mais toujours assez bruyants. Il avait d'abord été repéré à l'ouest du cap Nord, le point le plus au nord de la Norvège, par notre système sous-marin de surveillance sonar (SOSUS): un vaste réseau d'hydrophones placés au fond de la mer de Norvège et de l'Atlantique dans le but unique de pister les sous-marins soviétiques. Après avoir été détecté par SOSUS, des avions P-3 de lutte anti-sous-marine venant d'Islande ont été dirigés sur sa position pour établir le contact, le suivre et identifier la classe du sous-marin avec des bouées sonar passif. Le pistage du Victor s'est poursuivi grâce à SOSUS et des P-3 venant des Acores et d'Espagne.
     Obtenir un contact avec le sonar passif sur un sous-marin traversant le détroit de Gibraltar est une tâche difficile à cause de la grande concentration de contacts sur des navires de commerce naviguant dans cette zone. En fait, pister des sous-marins en Méditerranée est un défi à cause du nombre de contacts sonar qui viennent perturber le pistage. Un des avantages que nous avions est que nous connaissions la classe du sous-marin que nous pistions (Victor) et que nous avions des informations précises sur les différentes fréquences sonar associées à cette classe. Cela nous a permis de séparer le bon grain de l'ivraie.

     Environ 6 heures avant l'heure estimée de son arrivée, le sonar a signalé entendre de la cavitation comprimée, généralement associée aux sous-marins soviétiques et nous avons commencé à détecter certaines des fréquences typiques de la classe Victor. Au bout d'environ une demi-heure, nous avions établi une route précise pour le Victor et avons commencé à manœuvrer pour nous rapprocher du contact et établir la distance. Après quelques changements de route de part et d'autre de l'azimut du contact, nous avions suffisamment d'informations pour établir la distance à 7.200 m, soit 4 miles nautiques. Le sonar a pu compter le nombre de tours de ses hélices qui lui donnait une vitesse de 12 nœuds. La seule inconnue concernant le contact était son immersion et, pour réduire le risque de collision, il était important que nous naviguions à une immersion différente de la sienne. Après des années de surveillance des sous-marins soviétiques, nous étions assez certains que son immersion pendant ce transit était de 100 ou 150 m. J'ai donc ordonné à l'officier de quart de naviguer à 200 m, sous son immersion maximale attendue. Cette question de la séparation en immersion resterait un facteur inconnu pendant le reste du pistage du Victor.
     Une fois que nous avons établi sa route et que nous l'avons suivi à 5.000 m sur son arrière bâbord, nous sommes venus à l'immersion périscopique pour rendre compte par radio au CSG-8 que nous avions le contact et indiquer la route et la vitesse du Victor. Peu de temps après que nous soyons revenu à 200 m, le Victor a ralenti et manœuvré pour rechercher des contacts, puis est remonté vers la surface. Les informations du renseignement ont indiqué que c'était une période normale de communication pour les sous-marins soviétiques en Méditerranée. Les messages suivants reçus de CSG-8 indiquaient que les autres sous-marins naviguant près de notre route prévue avaient été alertés et avaient nettoyé la zone de façon à ce que nous n'ayons pas à nous inquiéter des interférences sous-marines.
     Nous sommes restés avec le Victor pendant environ 10 jours pendant qu'il passait en Méditerranée orientale. Il a maintenu un contact lointain avec le groupe du porte-avions pendant quelques jours. Il a ensuite rompu et s'est dirigé vers le groupe soviétique de soutien de surface pour un ravitaillement. Nous sommes rentrés à Naples pour une escale programmée.
Par Hank McKinney
Référence: PineandLakes (Etats-Unis)