Selon David Boilley:
31/03/11 | Les Echos
Le plan en cas d'accident à Fukushima
était totalement inadapté.
Le plan en cas d'accident à la centrale
nucléaire en Fukushima était totalement inadapté en
cas de catastrophe majeure, et ne prévoyait qu'un téléphone
satellitaire et un seul brancard, a rapporté jeudi le quotidien
américain The Wall Street Journal. Les instructions données
par Tepco, premier groupe japonais d'électricité et exploitant
de la centrale de Fukushima, ne prévoyaient que des accidents de
petite ampleur et étaient muettes sur la conduite à tenir
en cas de dégâts majeurs, selon le quotidien financier, qui
s'est procuré ces documents.
Le plan ne disait rien de la participation
des pompiers de Tokyo, du recours à l'armée japonaise et
de l'utilisation de matériel américain pour colmater des
fuites et contenir les radiations, autant de mesures mises en oeuvre depuis
le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont fortement endommagé
la centrale. «Le plan prévu en cas de catastrophe n'a pas
fonctionné», «il ne prévoyait rien d'une
telle ampleur», a déclaré un ancien responsable
de Tepco, cité par le Wall Street Journal.
Ces révélations s'ajoutent aux
doutes pesant sur la transparence de Tepco en matière de sécurité
déjà soulevés au Japon. Une dizaine de jours avant
le séisme, Tepco a été forcé de reconnaître
qu'il avait faussé les données des registres de contrôle
de ses installations, après avoir été épinglé
par l'Agence de sûreté nucléaire. Cette agence japonaise
lui reprochait un plan de contrôle et une gestion de la maintenance
«inappropriés», ainsi qu'une qualité «insuffisante»
des inspections et l'enjoignait de corriger le tir d'ici au 2 juin.
LES ECHOS (SOURCE AFP)
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Réponse:
From: yaj.lenoir
Sent: Thursday, March 31, 2011
Subject: Le plan en cas d'accident à Fukushima était
totalement inadapté
Il est politiquement impossible de faire un
plan d'urgence adapté à un accident majeur: la description
des horreurs à éviter suffirait à tuer le projet.
C'est la raison pour laquelle les plans d'urgence concerne des accidents
virtuels, comme si les forces atomiques déchaînées
allaient stopper leur action pour ne pas trop embêter les services
de crise.
Ces plans sont des impostures, scientifiques
(dont écologiques), technologiques, économiques, financières
et, bien entendu, sociales.
Le fait que TEPCO n'ait pas prévu ce
scénario relève de la norme en la matière. Aucun plan
officiel et public ne va plus loin.
PS: sauf celui du centre de recherche de Karlsruhe en 1978 qui évaluait
ce qui se passerait si un stock de déchets explosait (un super Kyshtym).
Mais c'était une étude académique, pas un plan de
crise. (Voir également "Analyse comparée de quelques
études sur l'estimation des conséquences radiologiques d'un
accident grave de réacteur nucléaire" de la Gazette
nucléaire)
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