CONTROVERSES NUCLEAIRES ! 
Un peu de technique "en vrac"
DOCUMENTS DE BASE
 
Radioactivité naturelle
Les données d'unités différentes viennent de sources différentes; une harmonisation sera effectuée dès que possible...

     Le Sievert est une unité de mesure du rayonnement absorbé par un organisme vivant. Ramené à une heure, c'est-à-dire en divisant par 365 puis par 24, on arrive à un maximum de 0,114.
     «Il s'agit là d'un chiffre concernant la radioactivité artificielle», précise Michel Marquez (1). «C'est-à-dire celle qui viendrait s'ajouter à la radioactivité naturelle. Nous sommes en permanence exposés à une radioactivité naturelle dont le taux est lié à la composition du sous-sol, voire à l'altitude. Par exemple à Nancy, le taux habituel est de 0,15 microGray par heure (voir ci-dessous). Il est de 0,09 à Stenay dans la Meuse et de 0,16 à Plainfaing dans les Vosges. En Inde, la barre est fréquemment à 0,90
    La Commission Internationale de Protection Nucléaire (CIPR) a proposé en 1990 que l'équivalent de dose maximale soit, pour le public, de 1 millisievert par an, soit 11,4 microRem/h en moyenne. Cette norme concerne les doses reçues en plus de celles dues aux examens médicaux et à la radioactivité naturelle. L'ancienne norme parfois encore en usage était de 5 millisievert par an mais elle comprenait l'ensemble des radiations. Le CIPR estime que pour chaque millisievert on comptabilise 60 cancers (dont 50 mortels) et 13 défauts génétiques de plus par million de personnes.
     En France, surtout dans les régions granitiques, Bretagne en particulier, mais aussi le Massif Central, la radioactivité naturelle atteint des niveaux parfois supérieurs à ceux que l'on veut réglementer, par exemple du granite à quelques dizaines de partie par million d'uranium naturel mais qui n'a pas - semble-t-il encore... - conduit à des conséquences préjudiciables à la santé publique*. A noter que le rapport Desgraupes** propose un seuil de 1 Bq/g pour les émetteurs a, ce qui est à peu près la moyenne radioactive naturelle de la croûte terrestre - voir la Gazette N°113/114 et la Gazette N°117 de 1992. Voir également les documents "RADON" du dossier "Technique/radioactivité naturelle" de InfoNuc.
* Voir situation à la Hague
** Gazette N°129/130 de 1993, p.25 2ème colonne et p.26: nota...
(1) Michel Marquez, chef de projet de l'ALQA, Association lorraine pour la qualité de l'air

Situation moyenne individuelle d'exposition radioactive des individus sur terre (2)
(source: GSIEN)
Rappel: 1 Sv = 100 Rem; 1 mSv = 100mRem
 1 Curie (Ci) = 37 milliards de Becquerels (Bq)
1 rad = 10 milliGray (mGy)
1 rem = 10 milliSievert (mSv)
    L'irradiation naturelle représente 1.10-3 Sievert (100 millirem) provenant de l'irradiation terrestre, cosmique et corporelle; le corps humain contient du Potassium 40 responsable à lui seul de 0,4.10-3 Sievert (40 millirem/an) (ce qui correspond à une activité de 2.000 Bq environ).
     L'irradiation liée au développement des techniques (écran cathodique, montre, etc...) et à l'irradiation médicale représente au minimum 1.10-3 Sievert (100millirem) supplémentaire par an (voir ci-dessous "autres données").
     Le seuil admissible pour le public est de 5 x 10-3 Sievert (0,5 rem par an) et pour les travailleurs exposés de 5 x 10-2 Sievert (5 rem par an).
     Le débit de dose absorbée total produit par l'irradiation naturelle dans la plupart des tissus de l'organisme humain est d'environ un millième de Gy* par an, mais des débits de dose absorbée atteignant le centième de gray par an ou même plus ont été signalés dans certaines régions du monde bien délimitées.
* 1 Gray = 1 Joule/kg. Pour les équivalences, voir le site http://www.sievert-system.org
(2) Les mesures de l'air ambiant sont généralement faites sur des filtres qui retiennent les poussières atmosphériques. C'est l'activité de ces poussières qui est ainsi testée et non celle des gaz radioactifs eux-mêmes.

EFFETS DU RAYONNEMENT NATUREL SUR LA SANTE (Gazette Nucléaire)
Autres données
· Irradiation naturelle: rayonnements naturels auxquels sont exposés tous les êtres vivants: rayons cosmiques, corps radioactifs présents dans la croûte terrestre, potassium 40 présent dans l'organisme, etc. En France (Ile-de-France en particulier), cette irradiation est en moyenne de 2,5 mSv/an avec des variations géographiques entre 1 et 6 mSv/an: si les doses absorbées annuellement sont, en moyenne inférieures à 200 mRem, la nature du sous-sol armoricain (Bretagne) entraîne pour tout le massif des irradiations plus importantes (300-400 mRem/an).Dans le monde, elle varie entre 1 et 80 mSv/an. NB: au Kerala (Inde), zone, donnée comme particulièrement radioactive, elle est de 1,5 à 3 rem/an. A noter que le taux de retards mentaux d'origine génétique (mongolisme) y est quatre fois plus élevé que celui de la population témoin. Les choses sont particulièrement nettes dans le cas de ces populations. Au Kerala mais aussi au Brésil, les doses reçues annuellement par les habitants sont de six à vingt fois plus élevées que la moyenne européenne: dans ces deux régions, on relève des taux anormalement élevés de malformations chromosomiques[1].
· Examens radiologiques: selon la nature de l’examen, ils entraînent une dose équivalente de 0,1 à 20 mSv. En moyenne, en France, ils délivrent 1 mSv/an par individu, mais cette exposition est très variable, concentrée sur un petit nombre d’individus.
· Radiothérapie: les doses utilisées pour un traitement sont de 60 à 80 Gy sur la tumeur (et de quelques Gy à quelques mGy sur le reste de l'organisme).
· Energie nucléaire: elle entraîne une exposition des travailleurs directement affectés à des travaux sous rayonnements de 2 mSv/an en moyenne, et une exposition du public inférieure à 0,015 mSv/an (dose efficace)...
· Radioactivité naturelle telle que celle  que peut contenir l'eau d'Evian ou la mer (10 becquerels/kg, source CEA Marcoule) comparée à celle de l'uranium naturel (50 millions de becquerels/kg)
[1] Fiche technique numéro 21 (GSIEN).

 Voir le dossier laradioactivite.com