Le gouvernement britannique a
donné mercredi son feu vert à la construction au Pays de
Galles d'une centrale électrique à base de biomasse, présentée
comme la plus grande au monde, qui devrait coûter 400 millions de
livres (558 millions €).
Le secrétaire d'Etat britannique à l'Energie John Hutton a donné l'accord du gouvernement pour la construction d'une usine à biomasse à Port Talbot, petite ville côtière industrielle dans le sud du Pays de Galles. "Cela va être la plus importante usine à biomasse du monde, générant suffisamment d'énergie propre pour alimenter la moitié des foyers du Pays de Galles", a indiqué M. Hutton, cité dans un communiqué. En matière d'énergie, la biomasse regroupe l'ensemble des matières organiques pouvant servir de sources d'énergie. Elle peut également servir à la fabrication de biocarburants. L'usine de Port Talbot, alimentée par des copeaux de bois provenant de forêts gérées selon les principes du développement durable aux Etats-Unis et au Canada, devrait produire 350 MW chaque année. Contrairement aux autres productions d'énergie renouvelable comme l'éolien ou le solaire qui ne produisent que pendant 25% à 30% de l'année, la technique de biomasse permet une production 365 jours sur 365, a souligné de son côté la société Prenergy Power, à l'origine du projet. |
L'usine devrait être achevée
en 2010, et contribuer à hauteur de 70% aux objectifs de l'exécutif
gallois en matière d'énergie renouvelable à cet horizon.
Prenergy Power a également relevé l'équilibre entre la quantité de dioxyde de carbone (CO2) qui sera produite par l'usine et celle qui sera absorbée par les arbres lors de leur croissance. En outre, cette usine à biomasse évitera les émissions qui auraient été produites par une usine électrique alimentées avec des sources d'énergie fossile (charbon, gaz). Mais le projet a rencontré l'opposition de membres de la communauté locale qui s'inquiètent notamment de la création d'un nouveau site industriel sur une zone déjà fortement mise à contribution. L'organisation écologique Les Amis de la Terre "est en principe en faveur des usines à biomasse (...) mais nous ne soutenons pas ce projet car il est à un mauvais endroit", a expliqué à l'AFP Neil Crumpton, en charge des questions énergétiques. "Même si la pollution est faible, le secteur autour de l'usine est déjà plus pollué que la moyenne", a-t-il souligné, regrettant qu'elle ne produise que de l'électricité alors que d'autres infrastructures de même genre produisent également du chauffage. De son côté, Doug Parr, responsable scientifique de Greenpeace UK, a également déploré que l'usine ne combine pas électricité et chauffage et s'est inquiété de la provenance outre-atlantique du bois. |
Le CHU de Limoges sera le premier
établissement hospitalier français à construire une
chaufferie biomasse. Prévue pour être opérationnelle
dès 2009, celle-ci devrait produire jusqu'à deux tiers des
besoins énergétiques destinés au chauffage du site
principal de l'établissement.
Le CHU de Limoges a une capacité d'accueil de plus de 2.000 lits, répartis sur 5 établissements, dont l'hôpital Dupuytren. Accueillant en moyenne 1.500 patients, le Centre Hospitalier Universitaire est très gourmand en énergie. A l'heure du développement durable, il était devenu nécessaire de s'orienter vers de nouvelles solutions, moins polluantes. Jusqu'ici, le réseau de chaleur fonctionnait à 96% avec du gaz, complété par du fuel lourd. D'ici fin 2008, ce système devra être entièrement rénové pour revoir à la baisse sa rejection de fumée et de CO2. A terme, l'objectif est de réduire la part de ce réseau archaïque à 34% des besoins en énergie de chauffage des différents établissements. Le reste sera couvert par la chaufferie biomasse. Tout a commencé durant l'été 2006 lorsque le CHU de Limoges a réalisé un bilan du système de chauffage de son établissement principal. Les normes évoluant, l'hôpital a souhaité que la dimension environnementale soit intégrée en amont du choix d'une nouvelle solution. |
La démarche écologique est entamée
en 2006 avec un nouveau système de traitement des déchets
à risque infectieux. En 2007, ce sont des voitures au gaz naturel
de ville qui font l'objet du renouvellement du parc auto.
69% d'émissions de CO2 en moins
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Sony a présenté
le 23 août sa bio-pile permettant de générer de l'électricité
à partir de glucides grâce à une catalyse enzymatique
reproduisant le mécanisme de génération d'énergie
des organismes vivants. Les bio-piles fournissent une puissance de 50 mW,
la plus élevée pour des bio-piles de type passif. La démonstration
de Sony consistait à faire fonctionner un lecteur MP3 alimenté
par quatre bio-piles.
Le principe électrochimique mis en jeu est comme suit. La réaction qui a lieu à l'anode est: Glucose => Gluconolactate + 2e- + 2 H+. Les ions H+ traversent une membrane de séparation et réagissent avec de l'oxygène au niveau de la cathode selon la réaction : 1/2 O2 + 2e- + 2H+ => H2O. Les électrons génèrent ainsi du courant électrique par le circuit extérieur. Pour atteindre une telle puissance fournie, Sony a dû développer à l'anode un système permettant d'immobiliser les enzymes catalytiques autour du matériau de conduction (médiateur) tout en assurant une activité continue. L'équipe a utilisé pour cela deux polymères de charge opposée qui par interaction électrostatique assurent la stabilité de l'ensemble enzyme-médiateur-anode. Sony a également développé une cathode dont les concentrations en oxygène et en eau sont régulées afin d'assurer une réactivité optimale. |
Les enzymes employées sont la glucose
déshydrogènase et la diaphorase à l'anode, la bilirubine
oxydase à la cathode. Les médiateur sont la vitamine K3 et
le cofacteur NADH pour l'anode et le ferricyanure de potassium pour la
cathode. Les électrodes sont en carbone poreux. Enfin, la solution
phosphatée employée a une concentration molaire de 1, ce
qui est dix fois plus élevé que dans les bio-piles usuelles.
Le glucose est une source d'énergie naturelle utilisée chez les plantes lors de la photosynthèse, accessible facilement, faisant des bio-piles à base de sucre une source d'énergie écologique du futur. Sony a également choisi d'utiliser l'acide polylactique (PLA) pour synthétiser un coffret en bioplastique. Source: - Press release de Sony - 23/08/2007 (version anglaise): http://www.sony.net/SonyInfo/News/Press/200708/07-074E/index.html - Tech-On - 24/08/2007 (version anglaise): http://techon.nikkeibp.co.jp/english/NEWS_EN/20070824/138232/ Rédacteur: Daphné OGAWA - adjoint.ing(arobase)ambafrance-jp.org - 455/ENV/1531 Origine: BE Japon numéro 455 (7/09/2007) - Ambassade de France au Japon / ADIT |
Le groupe parapétrolierTechnip
a annoncé ce matin avoir remporté un contrat d'ingénierie
d'avant-projet détaillé (FEED) auprès de Biomass Investment
Group (BIG) pour son projet de centrale électrique exploitant la
biomasse et fonctionnant en circuit fermé. Cette centrale située
en Floride utilisera de l'e-grass comme combustible pour la production
d'énergie. Le contrat inclut également la conception et la
fourniture d'une unité de démonstration, à l'échelle
1/10ème.
Ce projet sera la première opération de grande envergure exploitant la combustion d'une plante cultivée spécialement pour la production d'électricité. Cette source d'énergie issue de la biomasse est renouvelable. Elle présente des atouts environnementaux, dont l'absorption lors du cycle de photosynthèse de l'e-grass d'une quantité de CO2 équivalente à celle émise lors de sa combustion, des méthodes de culture respectueuses des sols, et de faibles émissions de gaz polluants lors de la combustion. |
Le centre d'opérations et d'ingénierie
de Technip à Claremont (Californie) exécutera ce contrat.
La centrale utilisera le procédé propriétaire de BIG
pour convertir la biomasse en combustible liquide qui alimentera une turbine
à combustion entrainant un alternateur. Il s'agira également
de la première centrale électrique à combustion d'e-grass
qui proposera à des fournisseurs d'énergie ou à d'autres
clients des contrats de fourniture d'énergie verte à long
terme.
L'e-grass (Arundo Donax ou Giant Reed) est une plante herbacée vivace à l'apparence proche de celle du bambou ou de la canne à sucre. Sa croissance rapide, ses faibles besoins en eau et en minéraux et son fort pouvoir calorifique en font une plante particulièrement adaptée à la production d'énergie. |
Ce nouveau procédé est
une véritable innovation dans le monde de la canne et montre que
les entreprises réunionnaises s'inscrivent dans la démarche
plus respectueuse d'environnement.
La sucrière de La Réunion s'est engagée depuis 1995 dans une démarche de maîtrise de la demande d'énergie et de respect de l'environnement. En partenariat avec EDF, la centrale thermique du Gol, l'Ademe, la DRIRE et la Région Réunion, elle a réalisé un process lui permettant de réduire sa consommation de vapeur, et par ce biais, d'économiser de l'énergie. Cette économie d'énergie génèrera donc une énergie supplémentaire destinée au réseau électrique réunionnais. La technique mise en œuvre est une première mondiale et devrait atteindre des performances remarquables. Aujourd'hui à la Réunion, la filière canne joue un rôle central dans le développement des énergies renouvelables. En effet, avec deux centrales thermiques, bagasse et charbon, c'est 25% de la consommation annuelle en électricité de l'île qui est produite à partir de la bagasse. La sucrerie du Gol fournit de la bagasse à la centrale du Gol tout au long de la campagne sucrière, et en échange, la centrale alimente la sucrerie en vapeur et électricité. «Pour répondre aux exigences d'un développement durable pour notre île, il ne suffit pas de favoriser la production d'énergie renouvelable, il faut également réduire notre consommation d'énergie» souligne Bernard Pétin, président de la sucrière de la Réunion. Et c'est l'objectif de ce nouveau procédé. Un travail de longue haleine
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Sur le plan technique, ce grand chantier a été
réalisé en partenariat avec un des fournisseurs de la sucrière,
«Fives Lille» et a nécessité l'adhésion
de l'ensemble du personnel qui ont suivi une formation spécifique
afin de réaliser au mieux ce travail.
La sucrière a du également acquérir de nouvelles machines, notamment deux cuves, un nouveau décanteur pour fournir un jus plus clair et un système de désincrustation. Seule une grue de très forte capacité permet la mise en place des nouvelles cuves et le gabarit exceptionnel des pièces a nécessité des affrètements particuliers et une logistique sans faille. Une double innovation
|
Aujourd'hui, environ une commune française
sur trois est propriétaire d'une forêt. 2.600.000 hectares
se répartissent entre 11.000 communes forestières. Ce patrimoine
riche d'une grande diversité d'essences est réparti de façon
très inégale selon les régions: dans les Vosges, 98%
des communes sont forestières alors qu'en Vendée ou en Mayenne
ce taux n'atteint que 50%.
À l'heure où la filière bois-énergie se met en place, les communes forestières ont donc un rôle majeur à jouer. Convaincues que l'utilisation énergétique du bois permet d'améliorer la qualité et le rendement économique de la gestion forestière dont elles ont la charge et peut leur permettre de faire des économies, les communes forestières regroupées au sein de la Fédération nationale des communes forestières (FNCofor) ont décidé de s'engager dans une politique volontariste de développement des chaufferies automatiques au bois et des réseaux de chaleur. C'est pourquoi elles ont initié en juin 2006 le programme «1000 chaufferies en milieu rural» afin de relayer et d'amplifier le programme bois-énergie de l'ADEME. Pour atteindre cet objectif, les communes forestières envisagent de mener une politique de développement des installations suivant une logique territoriale. L'étude et la réalisation de projets groupés permettront, par le nombre d'installations concernées, d'atteindre des chiffres significatifs en terme de volume de bois mobilisé et d'énergie fossile substituée. La FNCOFOR privilégie ainsi la réflexion à l'échelle de territoires de projets (Communauté de Communes, pays, charte forestière de territoire) pour favoriser un développement local cohérent. Selon elle, cette organisation des filières d'approvisionnement est une condition sine qua non d'une fourniture de combustible sécurisée en quantité et en qualité. |
Pour une question de faisabilité économique,
la politique de développement portera prioritairement sur les unités
dont la puissance est au moins égale à 100 kW et comme les
communes forestières ne sont pas en général de grande
agglomération, les projets ne devraient pas dépasser 2MW.
Par ailleurs, le programme comprend également un accompagnement des maîtres d'ouvrage tout au long de leur projet d'installation de chaufferies bois et de réseaux de chaleur. Cette assistance concerne ainsi la sensibilisation et l'information sur les caractéristiques et les avantages du bois énergie, la réalisation d'études de préfaisabilité, de plans d'approvisionnements territoriaux, l'accompagnement pour la réalisation des études de faisabilité, la définition de l'enveloppe financière et des travaux à réaliser, la mise en exploitation de l'installation. Pour mener à bien ce projet, la FNCOFOR a souhaité s'appuyer sur plusieurs partenaires. Après l'ONF, c'est autour de l'ADEME de s'associer officiellement au programme en signant un accord de développement de trois ans renouvelables. L'ADEME et la FNCOFOR, avec cet accord, s'engagent à coordonner leurs efforts pour assister les collectivités territoriales dans leurs projets bois énergie et sécuriser l'approvisionnement des installations par une meilleure connaissance des ressources forestières présentes dans les territoires et par une meilleure mobilisation de celle-ci. Inscrit dans le plan Climat, le programme «1000 chaufferies pour le milieu rural» devrait aboutir selon la FNCOFOR à l'installation d'une puissance cumulée de 500 MW, à la création ou la consolidation de 400 à 600 emplois, à la consommation de 600.000 tonnes de bois mais surtout à la substitution de 200.000 tonnes équivalent pétrole (tep) et à l'économie de 450.000 tonnes de CO2. |
Initié par la Fédération
nationale des communes forestières (FNCofor), le programme «1000
chaufferies en milieu rural» connaît une nouvelle
avancée avec la signature d'un accord de trois ans renouvelables
avec l'ADEME.
Aujourd'hui, environ une commune française sur trois est propriétaire d'une forêt. 2.600.000 hectares se répartissent entre 11.000 communes forestières. Ce patrimoine riche d'une grande diversité d'essences est réparti de façon très inégale selon les régions: dans les Vosges, 98% des communes sont forestières alors qu'en Vendée ou en Mayenne ce taux n'atteint que 50%. À l'heure où la filière bois-énergie se met en place, les communes forestières ont donc un rôle majeur à jouer. Convaincues que l'utilisation énergétique du bois permet d'améliorer la qualité et le rendement économique de la gestion forestière dont elles ont la charge et peut leur permettre de faire des économies, les communes forestières regroupées au sein de la Fédération nationale des communes forestières (FNCofor) ont décidé de s'engager dans une politique volontariste de développement des chaufferies automatiques au bois et des réseaux de chaleur. C'est pourquoi elles ont initié en juin 2006 le programme «1000 chaufferies en milieu rural»; cette organisation des filières d'approvisionnement est une condition sine qua non d'une fourniture de combustible sécurisée en quantité et en qualité afin de relayer et d'amplifier le programme bois-énergie de l'ADEME. Pour atteindre cet objectif, les communes forestières envisagent de mener une politique de développement des installations suivant une logique territoriale. L'étude et la réalisation de projets groupés permettront, par le nombre d'installations concernées, d'atteindre des chiffres significatifs en terme de volume de bois mobilisé et d'énergie fossile substituée. La FNCOFOR privilégie ainsi la réflexion à l'échelle de territoires de projets (Communauté de Communes, pays, charte forestière de territoire) pour favoriser un développement local cohérent. Selon elle, cette organisation des filières d'approvisionnement est une condition sine qua non d'une fourniture de combustible sécurisée en quantité et en qualité. |
Pour une question de faisabilité économique,
la politique de développement portera prioritairement sur les unités
dont la puissance est au moins égale à 100 kW et comme les
communes forestières ne sont pas en général de grande
agglomération, les projets ne devraient pas dépasser 2MW.
Par ailleurs, le programme comprend également un accompagnement des maîtres d'ouvrage tout au long de leur projet d'installation de chaufferies bois et de réseaux de chaleur. Cette assistance concerne ainsi la sensibilisation et l'information sur les caractéristiques et les avantages du bois énergie, la réalisation d'études de préfaisabilité, de plans d'approvisionnements territoriaux, l'accompagnement pour la réalisation des études de faisabilité, la définition de l'enveloppe financière et des travaux à réaliser, la mise en exploitation de l'installation. Pour mener à bien ce projet, la FNCOFOR a souhaité s'appuyer sur plusieurs partenaires. Après l'ONF, c'est autour de l'ADEME de s'associer officiellement au programme en signant un accord de développement de trois ans renouvelables. L'ADEME et la FNCOFOR, avec cet accord, s'engagent à coordonner leurs efforts pour assister les collectivités territoriales dans leurs projets bois énergie et sécuriser l'approvisionnement des installations par une meilleure connaissance des ressources forestières présentes dans les territoires et par une meilleure mobilisation de celle-ci. Inscrit dans le plan Climat, le programme «1000 chaufferies pour le milieu rural» devrait aboutir selon la FNCOFOR à l'installation d'une puissance cumulée de 500 MW, à la création ou la consolidation de 400 à 600 emplois, à la consommation de 600.000 tonnes de bois mais surtout à la substitution de 200.000 tonnes équivalent pétrole (tep) et à l'économie de 450.000 tonnes de CO2. F.LABY
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